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    La corruption et les détournements d'argent public sont encore monnaie courante en Chine

    Sassou doit annoncer en grande pompe aujourd’hui même sa participation à une élection gagnée d’avance . L’ UPRN qui soutient M. Dzon nous fait la  revelation d’un détournement de 100 milliards de fCFA par Sassou pour une campagne inutile puisque les dés sont pipés.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Djess<o:p></o:p>

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    SILENCE : PENDANT QUE LE PEUPLE SOUFFRE, SASSOU NGUESSO SOUTIRE 100 MILLIARDS DE Francs cfa AU TRÉSOR PUBLIC <o:p></o:p>

    Cette annonce de l’UPRN a été faite lors de l’assemblée générale de la fédération de Brazzaville qui a appelé le peuple congolais, les patriotes des démocraties à une rupture véritable, un changement de politique et des hommes chargés de mettre en œuvre cette politique qui dure depuis 35 ans.

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    « Quant à l’Etat, il est devenu la propriété privée d’un clan arrogant qui en fait à sa tête, y compris l’utilisation à son seul profit et bien souvent pour des futilités, les fonds publics. Le président de la République qui a arrêté, peut-être sans s’en rendre compte, le fonctionnement de l’Etat et de son administration, passe le plus clair de son temps dans son village natal et dans une promenade de campagne qui ne dit pas son nom ». Selon certaines sources, cette campagne a occasionné une sortie massive des fonds du Trésor public de l’ordre de 100 milliards de FCFA. <o:p></o:p>

    Cet argent sert, entre autres, à charrier, depuis Brazzaville, des badauds affamés vers les lieux de destination. Il en a été ainsi dans le Niari et de Bouenza, à Pointe-Noire et à Kinkala. Il en est de même ainsi dans les deux Cuvettes, la Likouala et les Plateaux. Pour 2000 à 5000 FCFA, de nombreux jeunes et même des adultes embarquent dans des bus et des trains pour aller acclamer, le cœur serré, le monarque en fin de parcours qui fait des adieux.

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    Un fait outrageant pour notre peuple : des sbires à qui l’on a pris soin de remettre des fonds tirés du Trésor, brandissant sans vergogne cet argent aux pauvres habitants croupissant dans la misère la plus crasse comme don à Sassou Nguesso pour sa réélection. Une telle pratique constitue une véritable honte pour ces concepteurs dont lui-même Sassou Nguesso, mais surtout, une provocation inacceptable à l’endroit des milliers et des milliers de Congolais qui vivent dans l’angoisse du lendemain.

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    Il s’agit là d’un crime ignominieux que nous nous devons de dénoncer avec fermeté. Cette duperie machiavélique s’ajoute à la menace constituée par : <o:p></o:p>

     Le recrutement de nombreux mercenaires ; <o:p></o:p>

     L’entretien de milices lourdement armées à Tsambitso ; <o:p></o:p>

     L’achat massif des armes de guerre à la Corée, à la Chine ; les entrepôts d’Oyo et des environs sont aujourd’hui saturés.

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    Nous sommes convaincus que notre peuple saura prendre ses responsabilités historiques. La prochaine élection présidentielle constituera assurément le temps de la revanche du peuple qui attend depuis 35 ans un changement de sa situation. Ce changement aura lieu.", a notifié le Comité directeur de l’UPRN. <o:p></o:p>

    « C’est par les conditions de transparence et d’équité du scrutin que la revanche du peuple sera implacable. Voilà pourquoi l’UPRN, au sein de l’Alliance pour la République et la Démocratie et du Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC) se bat pour que les conditions permissives d’une bonne élection soient réunies, à savoir un recensement administratif spécial, des listes et des cartes électorales fiables, une commission électorale indépendante, une loi électorale conforme à la constitution, une traitement égal de tous les candidats ».

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    L’UPRN a dénoncé également les multiples entreprises actuelles du pouvoir du RMP et de l’INP inacceptables qui constituent un passage en force de Denis Sassou Nguesso. <o:p></o:p>

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    Article Proposé par: UPRN<o:p></o:p>


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  • Congo : sur l'affaire Ossébi, le silence de la France est éloquent

    Source : Rue 89


    Nicolas Sarkozy accueilli à Brazzaville par Denis Sassou Nguesso (Philippe Wojazer/Reuters).

    Le 2 février 2009, Bruno Jacquet Ossébi, 44 ans, ressortissant franco-congolais, chroniqueur politique sur Mwinda -journal de l'opposition congolaise sur Internet- décédait à l'hôpital militaire de Brazzaville après y avoir été hospitalisé pour des brûlures au second degré causées par l'incendie mystérieux de son domicile survenu dans la nuit du 21 janvier 2009. Un incendie qui a causé la mort de sa compagne et de ses deux enfants. Le même jour, un incendie similaire survenait à Saint-Ay, près d'Orléans, au domicile de Benjamin Tougamani, dissident politique congolais exilé en France.

    Le 19 février 2009, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT-France) interpellait les autorités françaises sur cette affaire et leur demandait « d'exhorter les autorités congolaises à enquêter de manière approfondie, indépendante et transparente, sur les circonstances et les causes de l'incendie de la demeure de M. Ossébi ainsi que sur son décès [et] d'apporter leur aide technique aux autorités congolaises, en envoyant une équipe d'enquêteurs comprenant un médecin légiste ».

    A la veille de la visite présidentielle française au Congo-Brazzaville, le 25 mars 2009, sept organisations, dont l'ACAT-France, appelaient le Président Nicolas Sarkozy à exiger « que toute la lumière soit faite sur cette affaire ». A notre connaissance, l'affaire Ossébi n'a pas été abordée lors de la rencontre avec le Président Denis Sassou Nguesso. A ce jour, aucune réponse n'a été apportée à nos différents courriers.

    Retour sur l'affaire Ossébi

    Bruno Jacquet Ossébi était connu pour ses articles sur la corruption au Congo. Le 19 janvier 2009, il avait révélé dans un article intitulé « Pétrole contre poignée de dollars » que la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) essayait de négocier un prêt gagé de 100 millions de dollars sur le pétrole via la BNP Paribas, pratique interdite
    par loi.

    Messieurs Ossébi et Tougamani envisageaient tous les deux de se porter partie civile dans la plainte pour « recel de détournements de fonds publics » contre les présidents du Congo, de la Guinée-équatoriale et du Gabon, déposée le 2 décembre 2008 au parquet de Paris, aux côtés de Transparence International et de Sherpa[v]. Leur implication aurait potentiellement renforcé la partie civile.

    En France, la police n'a pas jugé utile d'ouvrir une enquête sur l'incendie de la demeure de M. Toungamani. Deux mois plus tôt, M. Toungamani avait pourtant porté plainte contre X pour menaces de mort contre sa famille alors qu'il projetait déjà de joindre son nom à ladite plainte.

    Alors qu'il était à l'hôpital, Bruno Jacquet Ossébi a indiqué à l'un de ses proches qu'il regardait seul la télévision dans le salon lorsqu'il a entendu « un vacarme » dans la pièce d'à côté. En ouvrant la porte de cette pièce, il a été fauché au sol par un jet de flammes. Gravement brûlé, le journaliste est sorti de sa maison en rampant avant de tenter en vain de retourner à l'intérieur pour sauver ses proches. Les sapeurs-pompiers ont rapidement déterminé la cause de
    l'incendie comme étant un « court-circuit ».

    Ni les pompiers ni les policiers ne sont venus interroger Bruno Jacquet Ossébi durant son séjour à l'hôpital. Le 2 février, la veille de son évacuation médicale prévue vers la France, Bruno Jacquet Ossébi décède brutalement alors qu'il semblait se rétablir de ses blessures. Le certificat de décès indique que le journaliste est mort d'un « arrêt cardio-respiratoire ». Cinq jours plus tard, son corps est enterré à Brazzaville sans qu'aucune autopsie n'ait été effectuée.

    Les autorités exhortées « à mener une enquête approfondie »

    La presse congolaise s'est peu intéressée aux questions soulevées par cette affaire. Plusieurs journalistes congolais ont déclaré au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) craindre de la traiter. Les médias français y ont par contre consacré plusieurs articles et reportages : « Françafrique : incendies chez des opposants congolais » (Témoignage Chrétien, 29 janvier 2009), « Les affaires françaises de Papa Bongo » (Le Nouvel Observateur, semaine du jeudi 19 février 2009), « Vie et mort suspecte d'un militant franco-congolais » (La Croix, 25 mars 2009) et « Sale temps pour les opposants congolais » (RTL, 26 mars 2009).

    Cette affaire a également fait l'objet de plusieurs interpellations de la part d'organisations œuvrant pour la défense des droits de l'Homme. Le 6 février, le CPJ évoque cet étrange incendie. Le 16 février, le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, déplore la mort de Bruno Jacquet Ossébi et exhorte « les autorités à mener une enquête approfondie sur les circonstances de cet événement tragique ». Face à cette mobilisation, le procureur de la République congolais nomme, le 25 février, un juge d'instruction pour enquêter sur l'incendie. Malheureusement, les décombres de la maison où habitaient Bruno Jacquet Ossébi et sa famille ont été, entre-temps, rasés et nettoyés… A ce jour, personne n'a encore été en mesure de reconstituer de manière précise les circonstances de l'incendie.

    Pour plus d'informations sur l'affaire Ossébi : le reportage du CPJ intitulé « Un Incendie Mortel qui Suscite Beaucoup d'Interrogations » (23 avril 2009).

    Photo : Nicolas Sarkozy accueilli à Brazzaville par Denis Sassou Nguesso le 26 mars 2009 (Philippe Wojazer/Reuters).


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  •                                                                

    La face cachée du « Forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville 
     
    Le samedi 4 avril 2009 s’est tenu au palais des congrès de Paris porte-Maillot un « Forum pour la consolidation de la paix au Congo-Brazzaville » initié par Denis Christel Sassou-Nguesso, dit « le prince Aladdin », et ses amis, notamment Serge Bouya (le député nommé de la deuxième circonscription de Ouenzé et frère du délégué général des grands travaux, Jean Jacques Bouya) et Privat Ndeké (le maire très controversé de l’arrondissement de Talangaï et neveu du tout puissant conseiller spécial du chef de l’Etat, Jean Dominique Okemba) appuyés par quelques opportunistes de la diaspora qui se sont érigés en un Collectif en vue d’organiser ledit Forum. Lequel Collectif avait établi ses bureaux depuis 6 mois à Paris (Metro Maison blanche) où se réunissaient ses membres, et embauché une secrétaire à temps complet rémunérée entre 1500 et 1700 €/mois.
    Ce 4 avril 2009 fut donc un grand jour pour « le prince Aladdin » du Congo et ses amis du collectif. Et pour cause ! Le petit Prince a fait le voyage de Brazzaville accompagné d’une forte délégation de 60 personnes parmi lesquelles une bonne femme venue de Duvenié dans le Niari. Chaque membre de ladite délégation a perçu 15000 euros de frais de mission remis par le petit Prince en personne. Et il y en avait du beau monde aux premiers rangs de la salle. On peut citer pêle-mêle : sa sœur-aînée Claudia Lemboumba Sassou-Nguesso qui est aussi la conseillère aux relations publiques de son père, son demi-frère Arnaud « Wamba » Sassou-Nguesso, Denis Olivier POATY, le neveu de la première dame du Congo (un cousin par alliance donc mais que le petit Prince de Mpila cocufie souvent sans états d’âme), Blaise ELENGA son incontournable homme de main, qui a fait ses débuts chez l’homme d’affaires véreux OTTO BONGO aux cotés d’un certain Paul OBAMBI avant d’intégrer la SNPC aux cotés de Bruno Richard ITOUA dont il avait fini par trahir la confiance pour se ranger du coté de Denis NGOKANA dans la guerre qui opposait les deux conseillers aux hydrocarbures du chef de l’Etat congolais, avant de le trahir à son tour pour rejoindre le petit Prince de Mpila, quelques amis blancs avec qui le petit prince du Congo est en affaires et que Blaise ELENGA et Denis olivier POATY étaient chargés de recevoir avec beaucoup d’égards...  
    Ils étaient sept membres du Collectif au Présidium dont une fille. Point besoin de parler du modérateur car il était archinul. Les orateurs étaient des griots bien connus des congolais : L’inamovible ambassadeur du Congo en France, Henri LOPES (voilà quelqu’un qui n’a rien à cirer du Congo et des congolais mais qui profite tranquillement de toutes les opportunités qui lui offre ce pays), le doyen des communistes du Congo, Claude Ernest NDalla, alias Graille (qui avait rejoint Denis Sassou-Nguesso durant la guerre civile de juin 1997), les ministres Henri OSSEBI (cet enseignant en sociologie à l’université Marien Ngouabi qui a longtemps été un grand opposant à Denis Sassou-Nguesso et qui a fini un jour par se découvrir comme par enchantement d’obscurs liens de parenté avec Edgar Nguesso, au point de soutenir dans son intervention que la droite a toujours dirigé la France sans que cela ne dérange personne, autrement dit, pourquoi est-ce que cela serait-il anormal et antidémocratique si Denis Sassou-Nguesso venait à garder le pouvoir à vie ? Ce qu’il a oublié de dire c’est qu’en France les élections ont toujours été libres, transparentes et incontestables, et les congolais ne demandent rien d’autre que des élections libres et transparentes) et Thierry Lézin MOUNGALA (qui s’est lui aussi renié en rejoignant la mangeoire jusqu’en devenir aujourd’hui le griot le plus en vue aux cotés d’un certain Alain AKOUALA).         
    Comme chacun le sait, 3 millions d’euros (2 milliards de francs CFA) ont été décaissés par le Trésor Public congolais et mis à la disposition de Denis Christel Sassou-Nguesso pour l’organisation de son Forum. Et comme il fallait s’y attendre, la promesse alléchante du versement d’une prime 2500 euros à chaque participant a fait succomber les congolais de la diaspora qui se sont donc déplacés en masse. Il y avait tellement du monde que l’amphi bleu qui avait été réservé au départ (prix de la location 17000 euros) s’est finalement avéré trop petit. Il y a eu au bas mot entre 1500 et 2000 personnes. Finalement les organisateurs ont été obligés de payer un supplément pour recourir à extension de l’amphi bleu qui permet d’avoir jusqu’à 1000 places assises (prix de la location de l’amphi bleu avec son extension 21000 euros ; ce qui signifie qu’un supplément de 4000 euros a été payé) et malgré cela, ça ne suffisait toujours pas pour contenir tout le monde. Au final ils ont été obligés de louer la petite salle à coté de 400 places (prix de la location de la salle de 400 places 7500 euros), ce qui a permis au flot supplémentaire de participants de suivre l’événement en direct et en temps réel sur écrans géants à défaut d’être dans la grande salle. Une forte affluence de dernière minute qui a dissipé visiblement les craintes du petit prince qui n’est rentré dans la salle que vers 15 heures, une fois que la salle était comble. Et d’ailleurs L’ambassadeur Henri LOPES et le ministre Henri OSSEBI (deux gangoulous qui n’ont pas choisi de soutenir leur frère Mathias aux prochaines élections) n’ont pas caché leur satisfaction de voir les congolais de France si nombreux dans cette salle un samedi alors qu’il faisait beau, eux qui aiment tant faire la fête. Ils se sont donc bien garder de dire que les congolais ont bien mordu à l’hameçon à cause de la très alléchante mais fausse promesse d’offrir 2500 euros à chaque participant. De là à penser qu’ils étaient tous dans le coup avec les organisateurs il n’y qu’un pas. 
    Vu sous cet angle de la mobilisation, l’événement a donc été un véritable succès pour Denis Christel Sassou-Nguesso et ses amis qui avaient fait le pari de remplir le palais des congrès de Paris. Fort de ce succès inespéré, ils se sont même taillé le luxe de transformer le soi-disant Forum pour la consolidation de la Paix en une véritable opération de marketing politique en projetant dans la salle des images sur les différentes réalisations de Denis Sassou-Nguesso (Travaux d’extension de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, du barrage hydro-électrique d’Imboulou, de la future nouvelle usine d’eau de Ndiri…), leur futur candidat à la présidentielle de juillet prochain. Une belle opération de communication n’est-ce pas ? Mais même si la parole était bien contrôlée par un modérateur archinul qui empêchait avec beaucoup d’arrogance et de mépris à l’auditoire de poser des questions insidieuses qui fachent, il y a eu toutefois une fausse note inattendue par les organisateurs (qui croyaient certainement pouvoir contrôler et maîtriser parfaitement les choses jusqu’au bout), avec le passage sur la seine d’un musicien chantant en langue française et en lari, et qui s’est longuement fait ovationner par l’auditoire alors que dans sa chanson il traitait clairement de dictature le pouvoir de Brazzaville qui dirige le pays depuis 25 ans, allant jusqu’à affirmer que s’il était Président de la République du Congo, plutôt que d’acheter des armes, il préférait construire des écoles et des hôpitaux, construire des routes et créer des emplois…  Cela les a sérieusement bousculés. Hormis cette fausse note, pour Denis Christel Sassou-Nguesso et ses amis, c’est donc un grand succès et une grande victoire qui méritaient d’être savourés au champagne dans le très prisé restaurent Le Fouquet. Ils ont en effet larg ement atteint leur seul et unique objectif qui était manifestement de remplir le palais des congrès de Paris pour faire la publicité de Denis Sassou-Nguesso et donner ainsi au monde entier l’image non pas d’un pouvoir décadent mais celui d’un pouvoir fort qui a le soutien total de tout son peuple, y compris à l’étranger. Ils ont réussi leur mission et ils en sont très fiers. Et au-delà d’eux, et surtout à cause de la cupidité des congolais, pourtant très critiques mais toujours assoiffés d’argent, c’est une belle victoire pour Denis Sassou-Nguesso qui une fois de plus aura réussi à se jouer des congolais de la diaspora au moyen de fausses promesses alléchantes. Et d’ailleurs pour bien s’assurer que tout se passait à merveille et sans débordement, ce dernier qui redoutait selon toute vraisemblance des détournements dans la salle, avait téléphoné à son fils séance tenante pour avoir le cœur net. Ainsi donc en faisant miroiter notamment cette promesse de 2500 euros aux participants, les organisateurs sont parvenus très aisément à faire en sorte que ce Forum qui était en réalité un non-événement devienne un vrai événement avec à la clé une belle publicité du candidat Denis Sassou-Nguesso.
    Mais disons les choses comme elles sont. En dehors de cette forte mobilisation qui, rappelons-le, est le fruit de l’appât du gain qui a toujours hélas animé les congolais de tous bords, tout n’a pas été aussi rose que l’on voudrait le faire croire.
    Voici donc la face cachée du fameux « Forum pour la consolidation de la paix au Congo ». Il convient tout d’abord de signaler que ces derniers temps la tension entre les autres membres du Collectif et leurs deux principaux responsables, à savoir Serge Bouya et Privat Ndeké était si forte que tout a failli capoter dans la journée du vendredi 3 avril 2009 lorsque les membres dudit Collectif, très inquiets et conscients des manœuvres de ces deux rapaces qui jouaient l’interface entre eux et le petit Prince pétrolier de Mpila, ont exigé au cours d’une réunion de crise le paiement de leur prime avant la tenue du Forum. L’harmonie de façade affichée au début a failli voler en éclats au denier moment. Soucieux de la tenue de leur Forum (il fallait bien réaliser le Forum pour justifier l’utilisation des 3 millions d’euros), et pour étouffer dans l’œuf cette contestation qui menaçait dangereusement la tenue du Forum, une prime forfaitaire de 500 à 700 euros leur a ainsi été versée pour les apaiser ou plus exactement pour les habiller (tout le monde devait être bien sapé).
    Il faut dire que le groupe des membres du Collectif de Paris avait des bonnes raisons de menacer de boycotter l’événement. En effet, au cours des six mois précédant la tenue du Forum, Serge Bouya et Privat Ndeké ont fait pas moins de 6 allers et venus entre Brazzaville et Paris, officiellement pour préparer cet événement. Et à chaque voyage, alors qu’ils laissaient entendre aux autres membres du Collectif que le budget était très serré, ils repartaient chacun à Brazzaville avec une nouvelle voiture flambant neuve. Pire, au cours de leur dernier voyage, les membres du Collectif ont été informés que tous les deux viennent d’acquérir un pavillon chacun à Bruxelles. Et c’est ce qui a mis le feu aux poudres et déchaîné l’ire des autres membres du Collectif qui ont compris bien trop tard qu’ils se sont laissés floués par Serge Bouya et Privat Ndeké. C’est ainsi qu’ils ont convoqué la réunion de crise menaçant de tout faire capoter s’ils n’obtenaient pas le paiement de leurs primes. Rendez-vous était alors pris pour le dimanche 6 avril 2009 en vue du versement de la fameuse prime mais rien n’y fait. Aussitôt après le Forum, ils ont perdu toute trace de Denis Christel Sassou-Nguesso et n’ont plus aucune nouvelle de Serge Bouya et Privat Ndeké. Comme cela était prévisible, ils se sont donc bien faits flouer à leur tour. Mais ce qui est encore plus humiliant pour ces pauvres membres du Collectif de Paris c’est qu’à fin du Forum, les ayant ignorés superbement avant et pendant l’événement, Denis Christel Sassou-Nguesso, accompagné de ses amis Serge Bouya et Privat Ndeké ainsi que des ministres orateurs (l’ambassadeur Henri LOPES n’étant pas resté jusqu’à la fin) et des membres sa délégation se sont éclipsés pour aller savourer leur succès au restaurent Le Fouquet sur les Champs-Elysées (le resto le plus prisé par le petit prince du Congo). Il convient de préciser que pendant toute la durée de préparation du Forum, les membres du collectif de paris n’ont jamais pu rencontrer leur vrai patron Denis Christel Sassou-Nguesso et même sur le Podium, sortant régulièrement son téléphone portable et son stylo en or, il était très froid et n’adressait la parole qu’à son ami Serge Bouya. Les autres membres du présidium ne comptaient pas à ses yeux et étaient totalement snobés.    
    On voit donc que la plus grosse part des 3 millions d’euros n’aurait servi en fait qu’à acquérir les deux pavillons de Serge Bouya et Privat Ndeké à Bruxelles.
    Naturellement, le public venu en masse dans l’espoir de toucher les 2500 euros promis s’est lui aussi fait flouer. Chacun a vite déchanté d’entrée de jeu. Seuls les premiers participants qui sont arrivés vers 13 heures ont pu profiter du cocktail qui était servi par un traiteur (est-il besoin de rappeler que 65000 euros avaient été remis à la « sous-commission Finances et matériels » qui était confiée à DONIAMA Jeand’arc, neveu d’OBAMI ITOU, l’actuel Président du Sénat, dont 56000 euros prévu pour assurer le cocktail). Dès 14 heures il n’y avait plus rien à grignoter et à boire. Faut-il croire que les 56000 euros n’ont pas suffit pour offrir un cocktail copieux aux participants ? Seul M. DONIAMA Jeand’arc détient la réponse à cette question.
    Plus grave encore, les pauvres participants venus de toute la France se sont retrouvés à passer la nuit non pas dans des chambres de l’hôtel méridien comme promis par les organisateurs, mais dans les bouches du métro. En effet, s’il est vrai que la « sous Commission Provinces » qui était dirigée par MM. Jean jacques PAMBOU et Isidore COSTADE avait réussi l’exploit d’obtenir une rallonge budgétaire de 10000 euros, passant ainsi de 21000 qui était alloué au départ à 31000 euros pour assurer la prise en charge et le transport des participants venant des villes de provinces ou d’autres pays d’Europe (Belgique, Royaume-Uni…), seuls les billets de train aller leur ont été effectivement payés pour se rendre au forum. A la fin de l’événement, ils ont été abandonnés à leur triste sort, errant avec leurs beaux costumes et leurs Weston dans le métro de 21heures (heure à laquelle le Forum a pris fin) à 1 heure du matin, heure de fermeture des bouches du métro. Au final ils n’ont pas eu de billets retour. C’est dire que eux qui n’avaient nulle part où aller à Paris ont dû errer toute la nuit dans les rues de Paris jusqu’au lendemain matin. Quelle humiliation ? Heureusement qu’il fait moins froid actuellement à paris.           
    En définitive, le principal enseignement à tirer de ce Forum est que ses organisateurs viennent de nous faire une démonstration implacable sur la vraie nature des congolais. C’est un peuple sans honneur et surtout sans conviction, qui est toujours prêts à critiquer mais aussi prêt à vendre son âme au diable et à perdre sa dignité pour de l’argent. On ne peut que s’indigner devant un tel comportement et noter avec étonnement que bien que les congolais de France soient les plus virulents dans la critique, dénonçant avec véhémence les pratiques déviantes et les frasques financières de Denis Sassou-Nguesso et sa famille auxquels il est reproché de voler le peuple, ils n’hésitent cependant pas à aller prendre une partie de ces fonds quand bien même ils savent que ces fonds ont été indûment pris dans les caisses de l’Etat. En fin de compte les congolais seraient-ils donc tous des receleurs et c’est tout simplement pitoyable.
     
    Louis LEBRUN


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  • SOURCE : bakchich

     

    Sassou Junior fait ses courses en pétrole

    Shopping / vendredi 13 juillet 2007 par Joan Tilouine
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    Fils appliqué, Denis Christel Sassou fait tout comme papa. Y compris ses achats.
     
    Offenser Sassou père ou fils en pointant leurs excès de corruption relève de l’insolence et réveille le redouté courroux des princes de l’or noir. L’organisation britannique Global Witness en fait les frais et se retrouve dans le viseur de Denis Christel Sassou Nguesso. L’ONG a osé publier sur son site des documents, issus d’un tribunal de Hong-Kong tendant à révéler que les achats pharaoniques du rejeton du président congolais sont financés avec des revenus qui proviendraient directement « de la vente de pétrole de son pays ». Bref, révélant un secret de polichinelle : le clan Sassou siphonne la rente pétrolière du pays [1].
    Sur la sellette, Sassou junior riposte immédiatement en portant plainte à la Cour de justice de Hong-Kong qui exige de l’organisation le retrait des listes de comptes en ligne. Dans une lettre confidentielle – également mise en ligne - datée du 6 juillet, adressée à Global Witness, les avocats de Sassou annoncent leur intention de saisir la justice britannique. Initialement prévue lundi 9 juillet, l’audience a été reportée sine die.
    Selon Global Witness, la mise au grand jour de ces pièces à conviction est « d’intérêt public ». Les photocopies des relevés de compte dévoilent le train de vie effréné du fils Sassou qui ne s’est pas privé de faire chauffer tous azimuts sa carte bleue. De Paris à Marbella, en passant par Dubaï et autres sacro-saintes places du luxe, le petit prince et ses troubadours ont ainsi voyagé à l’œil, ont dévalisé les échoppes de haute couture en vogue, tout en roupillant dans les palaces prisés. Une vie de nabab bling bling aux frais de la princesse !
    Près de 35 000 euros ont été dilapidés entre le 3 août et le 28 août 2006. Bien peu en comparaison des centaines de milliers d’euros amassés grâce à un siphonnage méticuleux des revenus pétroliers du pays, via une cascade de sociétés écrans.
    Patron de la Cotrade, filiale de la compagnie d’Etat SNPC chargée de commercialiser l’or noir, et de la société offshore Long Beach Limited, domiciliée sous les cocotiers du paradis fiscal d’Anguilla (Caraïbes), Little Sassou aurait pompé des centaines de milliers de dollars avec, entre autre, la complicité de son affidé Blaise Elenga. Numéro deux de la Cotrade et patron de la société off shore éponyme Elenga Investment Limited (EIL), elle aussi abritée sous un cocotier d’Anguilla. Les émirs de Brazza sur les plages des Caraïbes !
    Les transactions passent par les sociétés écrans Sphynx Bermuda et l’Africa Oil and Gas Corporation (AOGC) et consistent à acheter le pétrole à des prix en dessous des cours mondiaux avant de les revendre au prix du marché. Un « accord de consultant » a d’ailleurs été conclu entre Sphynx Bermuda, EIL et Long Beach depuis mars 2004.
    En clair le clan Sassou est soupçonné d’acheter au rabais le pétrole congolais à la SNPC ou une de ses filiales et de le revendre au prix normal, via une société privé (EIL, Long Beach Limited, Sphynx etc…). Le tout en gardant pour soi (et pour ses emplettes), plutôt que pour le trésor public congolais, la plus-value.
    Les compagnies offshore constituent l’arsenal de détournement favori des pontes des milieux d’affaires congolais. Un cycle officieusement officiel dont raffole la pègre gouvernementale. À la fois simple, rentable, illégal et très prisé [2] ..
    Mais la traçabilité des flux financiers a mis en lumière la corrélation entre les mouvements bancaires provenant des revenus pétroliers nationaux et la carte bleue des deux lascars via EIL et Long Beach Limited.
    Un nouvel indicateur de la bonne gouvernance qui règne au Sassou Land.
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    [1] cf. à ce sujet l’excellent, Afrique : pillage à huis clos, de Xavier Harel
    [2] En 2005, les sociétés AOGC et Sphynx Bermuda se sont faits épinglé par la Haute cour de Londres pour avoir acheté 472 millions de dollars de pétrole à la Cotrade entre janvier 2003 et avril 2005 à des prix défiant toute concurrence.

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  • ENTRETIEN DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE

    Bi-hebdomadaire "La Semaine Africaine"

    Parution mardi 24 mars 2009

     

    1-Excellence Monsieur le Président, votre visite se résume à deux demi-journées et une nuit à Brazzaville ; les Congolais pensent qu’ils méritent plus, à l’instar de ce que firent vos prédécesseurs, François Mitterrand et Jacques Chirac, eu égard aux relations historiques qui lient les deux pays, le Congo et la France. Quel est finalement l’objet de votre déplacement à Brazzaville ?

     

    LE PRESIDENT – Mon déplacement concerne trois pays : les deux CONGOS et le Niger. La République du Congo est le pays où je séjourne le plus longtemps et d’ailleurs le seul où je passe la nuit. L’objet de ce voyage ? Il s’agit d’une visite d’amitié mais dont le contenu sera dense car les liens entre nos deux pays sont étroits et multiples. Les questions évoquées seront donc nombreuses. Elles concernent, bien sûr, notre coopération bilatérale, mais aussi tous les autres sujets qui intéressent nos deux pays, notamment la situation économique et la situation régionale.

     

    2- Le Congo-Brazzaville tiendra sa prochaine élection présidentielle dans quelques mois, précisément en juillet prochain si tout marche bien. Comme d’habitude dans pareil événement, certains Congolais y voient déjà l’ombre de la France.

    Ne craignez-vous pas que votre visite, qui intervient dans un contexte de pré campagne électorale, soit interprétée par une partie de la classe politique Congolaise comme un coup de pouce à un candidat, particulièrement le candidat sortant qui aura l’honneur de recevoir son homologue, même si c’est une visite d’État à État ?

    Ferez-vous un geste en direction de l’opposition congolaise qui manifeste l’envie de vous rencontrer ?

     

    LE PRÉSIDENT – Je dois être très clair à ce sujet : je ne suis pas électeur au Congo, je ne milite dans aucun parti Congolais et je ne suis porteur d'aucune consigne de vote !

    La France n’a pas de candidat. Il appartient aux seuls électeurs Congolais de s’exprimer. En revanche, nous souhaitons encourager tout ce qui peut être fait, dans le cadre de nos relations amicales, pour que l’ensemble des acteurs politiques démontrent leur attachement à la démocratie et la paix.

    Dans cet esprit, s’agissant de l’opposition qui a demandé à me voir, je ne vois pas pourquoi je refuserai.

     

    3- Monsieur le Président, votre discours à l’Université Cheik ANTA DIOP de Dakar, au Sénégal, en juillet 2007, a été ressenti et même vécu par l’élite africaine comme une douche froide. Les Africains ne souhaitent pas recevoir des leçons de morale intellectuelle, sociale, économique etc., de la part de l’ancienne puissance coloniale qui n’est même pas prête à présenter ses excuses sur les crimes de la colonisation. Car, selon vous, la colonisation a été un marché normal du donner et du recevoir (le colonisateur avait pris, mais il avait aussi donné, dites-vous).

    Est-ce que les réactions des Africains à ce discours ont suscité en vous sinon une remise en cause du moins une rectification de votre perception, de votre vision de l’Afrique ? Que leur dites-vous ?

     

    LE PRÉSIDENT – Je leur dis : relisez attentivement ce discours car il a été plus critiqué qu’il n’a été lu ou entendu.

    Votre question illustre bien la manière dont ce discours a été caricaturé. Je n’ai jamais dit, comme vous le prétendez, que la colonisation « a été un marché normal du donner et du recevoir ».

    Si vous prenez la peine de lire ou de relire ce discours, vous constaterez que j’ai beaucoup plus parlé des crimes et des erreurs commises par la colonisation que de ce que le colonisateur a pu donner. C'est d'ailleurs la première fois, à ma connaissance, que, par ma voix, les choses ont été dites aussi nettement.

    Dans une ville qui s’honore d’héberger un mémorial en hommage à SAVORGNAN de Brazza vous devriez être les mieux placés pour savoir qu’il y avait parmi les colonisateurs des hommes qui pensaient faire le bien. Cela ne veut pas dire qu’il faille nier ou passer sous silence les crimes commis pour la construction du CFCO.

     

    Ce discours a été franc, et pour rester franc, je dois admettre que le débat suscité a été utile mais que je regrette qu’il ait pris un tour aussi polémique et suscité tant d’outrances et de procès d’intentions.

    Si nous voulons rénover la relation entre la France et l’Afrique, et croyez que je le souhaite, cela doit passer par un minimum de franchise. Même si l’élite ou les élites n’aiment pas entendre ce message, je reste persuadé que la tendance de cette élite à rendre l’extérieur ou le passé colonial responsables de tous les problèmes de l’Afrique ou de ses échecs sans exception ne peut qu’enfermer l’Afrique dans ces problèmes ou ces échecs.

     

    Je refuse à ce sujet une quelconque interdiction de donner son avis sur l’Afrique au nom du passé colonial.

    Le Congo fêtera l’année prochaine les 50 ans de son indépendance, c'est-à-dire presque deux générations. Il est sans doute temps de penser à sortir d’une grille d’analyse exclusivement coloniale. Je note enfin que toutes les réactions à ce discours n’ont pas été négatives, loin de là.

     

    4- Candidat, vous avez prôné la "rupture" avec une certaine tradition de la politique française en Afrique qui a érigé, en son sein, un grand salon d’initiés baptisé ironiquement "FrançAfrique", qui cache mal des relations coupables entre la France et l’Afrique. Qu’est-ce que vous avez déjà changé, dans ces relations, en dehors de la réduction de la présence militaire française en Afrique?

     

    LE PRÉSIDENT – Vous qualifiez la FrançAfrique de "grand salon d’initiés". C’est la première fois que j’entends cette définition. C’est intéressant car j’ai le sentiment que chaque personne qui utilise le terme FrançAfrique y met quelque chose de différent.

    Ce mot est devenu une des grilles de lecture d'autant plus commode qu'elle est imprécise, une sorte de "prêt à penser". Pour son inventeur, le Président HOUPHOUËT–BOIGNY, ce mot n’avait rien de péjoratif ; il l’est manifestement devenu, principalement en raison du manque de transparence et de lisibilité.

    Pour sortir des fantasmes et des procès d’intention, il faut être clair et transparent sur ce que sont nos intérêts comme nos objectifs en Afrique. C’est ce que j’ai fait en décrivant l'année dernière, dans mon adresse au Parlement sud-africain, au Cap, les intérêts de sécurité, les intérêts économiques et les intérêts stratégiques de la France en Afrique. Car en Afrique, comme sur tous les continents, la France, puissance mondiale, a des intérêts. Et pourquoi seraient-ils moins acceptables en Afrique qu'en Asie ou en Europe ?

     

    C’est aussi l’objet de la renégociation des accords de défense avec nos partenaires africains. L’annonce que j’avais faite il y a un an à ce sujet vient de se concrétiser avec la signature, il y a quelques jours, avec le Togo d’un accord instituant un partenariat de défense en lieu et place du précédent accord de défense. Cet accord et les suivants seront soumis à la ratification du Parlement et seront publiés. Ce n’est naturellement pas le seul changement, mais c’est celui que les journaux ont retenu car c'est un aspect emblématique de nos relations.

     

    Parmi les autres changements, je souhaite citer l’évolution de notre engagement en faveur du développement de l’Afrique qui ne repose plus seulement sur l’aide publique au développement. Cette aide reste indispensable pour réaliser les objectifs du millénaire pour le développement et la France tiendra ses engagements financiers dans ce domaine. L'aide n'est cependant pas suffisante pour réduire rapidement la pauvreté. Elle doit en effet s’accompagner d’un effort de soutien à la croissance économique des pays d'Afrique, qui n'ont pas assez d'entreprises et dont l'économie repose trop sur l'exploitation des matières premières. Dans ce domaine aussi, l’initiative que j’ai annoncée il y a un an

    visant à mobiliser 2,5 milliards d’euros en 5 ans en faveur du financement des entreprises africaines, a commencé à se réaliser.

    Il y aurait encore beaucoup à dire. Pour être bref, je souhaite simplement rappeler que je considère que la relation entre la France et l’Afrique doit être équilibrée, privilégiée et prioritaire. J’ai l’ambition de sortir cette relation de la caricature que révèle votre question et je compte donc continuer à refonder cette relation avec un souci constant de transparence.

    Maintenant, pour changer une relation, il faut être deux, et j’espère que mon ambition est partagée.

     

    5- Sans pour autant anticiper sur les résultats de votre voyage, quelles sont, selon vous, les retombées auxquelles les Congolais peuvent légitimement s’attendre de votre visite au Congo-Brazzaville, dans le domaine de la coopération entre les deux pays, la France et le Congo ?

     

    LE PRÉSIDENT – Vous parliez tout à l’heure de rupture, je pense que ce serait une vraie rupture si nous pouvions cesser de mesurer notre relation seulement en termes d’assistance, du donateur au récipiendaire, de la main qui donne à celle qui reçoit, pour aller vers un vrai partenariat, équilibré et décomplexé, aux mains qui œuvrent ensemble.

    C’est dans ce sens que je souhaite faire évoluer nos relations de coopération. Au lendemain de mon élection, le Président SASSOU NGUESSO m’avait alors fait part de son désir de réorienter notre coopération pour l’adapter aux priorités qu’il a définies, particulièrement en matière d’infrastructures.

    D’un commun accord, nos deux gouvernements ont alors entrepris un travail de refonte de nos relations de coopération qui a abouti à la signature d’un Document Cadre de Partenariat (DCP), en mai 2008 à Pointe-Noire.

     

    Ce document prévoit sur 5 ans un ensemble de projets de coopération avec une estimation chiffrée par grand thème. Comme l’a souhaité le Président SASSOU NGUESSO, l’enveloppe globale a été augmentée et les besoins plus précisément définis. D’un montant total de 120 Milliards de Fcfa sur 5 ans, trois priorités ont été définies : les infrastructures, la formation professionnelle, le développement durable.

     

    Cette visite va être l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des projets et le moment de lancer certains programmes importants comme celui relatif au Port Autonome de Pointe Noire.

    En dehors de cette aide directe, seront aussi évoquées les annulations de dette que la France a consenties envers le Congo, tant à titre bilatéral qu’à titre multilatéral.

     

    6- Enfin dernière question, Monsieur le Président - mes compatriotes m’en voudront de ne pas l’avoir posée - car ils trouvent que les conditions d’entrée en France sont toujours difficiles, même pour les étudiants qui rêvent d’y poursuivre leurs études supérieures. Est-ce que les nouvelles dispositions destinées à faciliter l’immigration légale en France, ces fameux accords signés par Brice HOTTEFEUX avec des gouvernements africains, dont celui du Congo-Brazzaville, ne souffrent pas de la limitation des quotas et des pesanteurs administratives dans les ambassades ?

     

    LE PRÉSIDENT – Les échanges humains dans les deux sens entre nos deux pays ont toujours été denses. Il s’agit d’une spécificité de notre relation à laquelle je suis attaché car notre familiarité réciproque est un atout.

    L’accord auquel vous faites référence n’est pas encore entré en vigueur mais je n’ai pas le sentiment que nos relations souffrent aujourd’hui de pesanteurs particulières dans ce domaine.

    En 2008, l’ambassade de France à Brazzaville a délivré 7 000 visas sur 8 700 demandés, toutes catégories confondues, soit une légère augmentation par rapport à 2007. On estime le nombre de Congolais vivant en France à environ 25 000.

     

    L’accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au co-développement, signé en octobre 2007 entre la France et le Congo, a un objectif qualitatif en cherchant à mieux accueillir les Congolais, selon des principes arrêtés en commun avec les autorités Congolaises.

    Souvent, ils s’y sont fixés à l’issue de leurs études. D’ailleurs, 3 000 Congolais étudient actuellement en France.

    Tenant compte de ce chiffre, l’accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement donne une bonne place à la question des études en France. Il prévoit la création d’une structure d’orientation des étudiants appelée CampusFrance. Celle-ci s’est ouverte moins de trois mois après la signature de l’accord et donne satisfaction. Son site internet a reçu 24 000 visites du 1er janvier au 30 septembre 2008. 3 000 visiteurs ont fréquenté ses locaux et 1 735 dossiers ont été ouverts.

    L’ambassade a également augmenté les visas dits de circulation qui sont valables sur une longue durée, ce qui représente une amélioration notable de la circulation entre nos deux pays.

    Enfin, il ne faut pas oublier le volet "co-développement" de cet accord.

    L’immigration doit, dans l’idéal, devenir temporaire ou circulaire pour que le Congo bénéficie d’un retour des connaissances qui l’aideront dans son développement économique. Le Congo a besoin de ses élites et la France ne

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