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Par djes le 14 Janvier 2010 à 13:42
Une semaine dans lenfer du « chemin davenir » (le 30/12/2009 à 09h59)
Une semaine dans lenfer du « chemin davenir »
Dans un univers totalement régenté par les arias et aléas générés par la gestion calamiteuse du système Sassou, je sacrifie volontiers lexhaustivité du récit au seul profit de la profondeur de lanalyse. On peut retourner la question dans tous les sens, la fange est seul maître des lieux. Tous ceux qui avaient cru à la construction dune nation riche et prospère, réalisable avec les pétro-CFA abondants cette dernière décennie, ont déchanté depuis.
Cest triste. Catastrophique. voir ce que le Congo est devenu sous les coups de boutoir des prédateurs qui lont capturé, donne à penser que ce pays nest plus soudain que le siège dune nouvelle faune de perroquets dont le seul projet consiste à meubler les caprices dun homme en mal dambitions pour son pays, qui joue au tyranneau de village.
Dans toutes les conversations, épiées par la « Securitate » congolaise, elle-même sous lemprise dune paranoïa sécuritaire, cest la désillusion généralisée : au Congo de, seule la politique paye. Les dribles, feintes machiavéliques et autres tacles stupéfiants du monarque à ses adversaires politiques, sont considérés comme une marque de génie.
Un talent inouï de politicien! on se souvient du dithyrambique des portraits jamais conçu dans les colonnes dun journal du continent africain en lhonneur dun dictateur par une des figures majeures de lafro-conscience Théophile Obenga qui ne se gêna pas pour proclamer, superbe de ridicule, pour la gloire du distributeur attitré de la rente pétrolière : « un nouvel épithalame pour le Congo ». Ce nétait plus de la mystification politique ; cétait un délit conceptuel et intellectuel.
Un affreux rapt éthique
Une mentalité importune, nourrie par la corruption a allègrement pris le dessus sur les grandes vertus du travail bien fait, de lexcellence, de lémulation. Depuis laéroport, les agents de douanes nont plus quune seule motivation et leur technique, bien rôdée: jeter la suspicion sur les biens des paisibles voyageurs pour exiger des droits de douanes qui ne prendront pas la direction du trésor public mais évidemment, celle de leurs poches sans fond.
Un pays transformé en casino grandeur nature
La dure réalité vous nargue, une pauvreté tenace, agressive et, presque structurelle sest obstinément installée au Congo. Elle est chaque jour révélée par des scènes surréalistes, dun père au bord du trottoir, derrière un comptoir de fortune, sur lequel sont exposés deux doigts de bananes, à lattente dun hypothétique client. De telles scènes, côtoient les turpitudes des adeptes de largent facile, ceux qui font partie du clan des prédateurs ou qui reçoivent la contrepartie du militantisme politique: villas, gardes de corps, comptes en banques, véhicules, chauffeurs, etc. ils réussissent à tirer leur épingle du jeu, ces petits vauriens, incultes, tricheurs et assassins de bas étages ; tous, camouflés sous les manteaux des clubs et associations véreux. Des mots, rien que des mots vilains, vides et suspects, pour maquiller la médiocrité et la soif de grandeurs malsaines qui ruinent leurs âmes...
Dans ces conditions, dégoulinant de médiocres et mafieuses actions, la scène congolaise, déjà honteuse, sent la gadoue. Mais elle na pourtant pas montré toute sa face hideuse. Elle est en train de se dégrader de plus belle, ces jours-ci. Dans un pays où la vie humaine était encore sacrée, on investirait plus dans les ambulances et autres structures hospitalières ; or, au Congo, seules les activités relatives à la gestion de la mort sont florissantes, les corbillards flambants neufs rivalisent dimagination dans leurs prestations macabres.
Un ami, rentré il y a quelques temps au pays, par le biais de la proximité ethnique de son épouse avec le clan au pouvoir, ma fait visiter quelques grands centres de décisions économiques qui comptent à Pointe-Noire (total, Agip, le port, laéroport, la direction de la police, atc etc..), il connaissait presque tous les directeurs généraux. « Quas-tu remarqué ?» ma-t-il lancé à la veille de mon retour. En toute objectivité, je réponds:« rien de spécial en dehors de lembonpoint généralisé de ces « décideurs ». -« oh mince ! Quelle cécité pour un observateur averti comme toi », continue-t-il avec délectation. Il poursuit : « tous ces responsables sont originaires du nord du pays, ils ne sont pas forcement les meilleurs dans leur domaine respectif, leurs adjoints presque tous du sud font le travail à leur place. Je le déplore, mais ce nest pas en France quon fera changer les choses ».
Du tribalisme dEtat à létat pur
Mon ami, du reste brillant garçon, tient toujours à signaler quil est dans le privé et quil nabandonnera jamais le combat quil mène sur place contre lincurie du régime de.
Hier, avant Sassou, tous nos aînés, qui terminaient des études à l'étranger, étaient pressés de rentrer au pays en quittant, qui, la France, qui, l'Allemagne, les usa, le japon, lURSS, la Belgique, etc., pour venir travailler au Congo, et se mettre au service du pays. Aujourdhui, nos enfants nous disent : « (...) je nirai pas travailler au Congo. Le pays de mes parents n'a rien à me proposer »...
Et ils sont, ainsi, des milliers de jeunes congolais, du pays ou de la diaspora désabusés qui ne rêvent plus quune chose : faire carrière en dehors de ce pays béni des dieux, mais maudit par ses propres enfants. Les plus désespérés d'entre eux nont plus que lEurope ou le canada comme perspective. Parce que l'Afrique et ses roitelets du genre Sassou, Ali bongo, Paul Biya..., parce que le Congo de et ses chefs guerriers, ses cobras, ses ex-ninjas qui continuent de semer la désolation dans le pool, ses rebelles repentis, ses malfrats politiques avides de sang juvéniles pour asseoir des pouvoirs démoniaques et incompétents, n'ont rien à offrir à leurs jeunesses. rien dautre que lamertume pour les idéalistes déçus, la menace dun infarctus, des conteneurs dalcool pour idiotiser les jeunes, la bible pour les paradis artificiels que sont les églises de réveil qui ont désormais pignon sur rue, et lart de la reptation indigne, pour les caméléons politiques, uniquement soucieux de faire bouillir leurs marmites grosses comme des chaudrons du diable.
Le roi na plus rien à proposer même ses supporters les plus intéressés, une fois leurs préoccupations de ventre et de bas-ventre mises de côté, savent quune vraie rupture est inéluctable. Mais il nen a cure, son attitude étant celle quadoptent les fâcheux. Or, les enjeux de la nation dépassent les ambitions égocentriques dun homme qui, dune certaine manière, sagrippe au pouvoir que parce quil connaît le poids de ses casseroles (disparus du Beach, pillage à grande échelle etc..). Il sait ce qui lattend. Après sêtre amusé avec les comptes de la nation et posé des actes aux antipodes de ses engagements électoraux, son destin, comme celui de ceux qui continuent de laccompagner dans sa folle cavalcade, est tout tracé.
Djess Dia Moungouansi Membre du « cercle de réflexion la rupture ».
Le blog de Djess
http://demainlecongo.oldiblog.com[ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ] QUELS CAPITAINES DINDUSTRIE POUR LE CONGO DE DEMAIN ? UN IMMENSE DEFI. (le 28/11/2009 à 14h31) QUELS CAPITAINES DINDUSTRIE POUR LE CONGO DE DEMAIN ? UN IMMENSE DEFI.<o:p></o:p>
Quun manque de cohérence conduise à une multitude de problèmes nest guère surprenant. Mais pourquoi ce manque de cohérence ? Là est la question. Pourquoi le régime de Sassou se pâme daise pour avoir « conquis » le statut de PPTE pour notre pays ? Eh ben, ce subterfuge comme on le sait, ne sert quà subjuguer les institutions financières internationales, car, les vautours de « La Nouvelle Espérance » et de son avatar « le chemin davenir », sen donnent à cur joie et sacharnent copieusement sur les abondantes recettes pétrolières aggravant chaque jour lapoplexie de léconomie congolaise.
Pire encore, les autorités de notre pays nont jamais voulu comprendre que ces recettes pétrolières exorbitantes sont une chose, mais le développement dun pays est une véritable transformation de la société. Lexploitation excessive de notre pétrole peut aider à créer une économie duale- une économie où existent des poches de richesse-, mais une économie duale nest pas une économie développée !
Sans vouloir rentrer dans des détails abscons, il convient de rappeler que mal géré, lafflux massif dargent peut parfois constituer une véritable entrave au développement, en vertu du mécanisme que les économistes ont baptisé par « le mal néerlandais » : lentrée massive des capitaux provoque une appréciation de la devise qui rend les importations meilleurs marché et les exportations plus chères.
Avec labondance de ressources financières, il y a actuellement une certaine modification des incitations. Lobsession de ces prédateurs nationaux se résume dans une appropriation de la rente pétrolière en oubliant les fondamentaux dune création de richesses. Le corollaire à cet état de fait cest que ceux qui sont invités à participer au marché de la redistribution de cette rente ne sont pas inspirés par des investissements viables : on assiste à une course frénétique de constructions et dachats de bâtisses, qui rivalisent de laideur, tant elles sont imprégnées de la misère du peuple congolais.
Il incombe donc à lEtat de mettre en place les instruments dune gestion économique efficace et de créer un environnement organisationnel et institutionnel propice aux affaires. Il doit également encadrer les lois du marché qui ne peuvent aucunement fonctionner sans garde-fous et sans organisation.
La relance du secteur privé dans un cadre nouveau de partenariat avec le secteur public doit passer par la promotion dune culture entrepreneuriale se substituant à la culture prédatrice et prévaricatrice longtemps véhiculée par « <st1:personname w:st="on" productid="la Nouvelle Esp←rance">la Nouvelle Espérance</st1:personname> » que « Le chemin davenir » va mettre à jour.
Il nest pas vain de rappeler que le développement du secteur privé ne devrait pas se résumer seulement à la cession de toutes les entreprises du secteur public à <st1:personname w:st="on" productid="la Multinationale Bollor←"><st1:personname w:st="on" productid="la Multinationale">la Multinationale</st1:personname> Bolloré</st1:personname>, mais il faut aussi susciter les repreneurs locaux en promouvant lactionnariat populaire afin de contribuer à lémergence dun capital privé national. La confiance, élément essentiel dans le monde des affaires est inexistante. Ces autorités pensent à tort que les problèmes congolais seront exclusivement résolus par des investisseurs étrangers en excluant les nationaux.
De fait, lorsquil sagit concrètement de favoriser, stimuler les créations dentreprises, les choses deviennent plus vagues. Quelles approches et quelles modalités pour mettre en place des structures à la fois souples et rigoureuses à même de capter une partie de lénergie du secteur informel pour lintégrer à léconomie « institutionnelle » ? Les réponses, hélas, sont bien souvent dessence fiscale, ce qui est tout à fait insuffisant. Pis, cela aboutit plutôt à faire disparaître des pans entiers dactivités, auxquels lon na pas laissé un temps suffisant pour se structurer et évoluer harmonieusement.
La plupart des entrepreneurs nationaux existants, ne sont pas nés des dynamiques économiques endogènes, mais des logiques clientélistes de redistribution de la rente. Incapables de survivre à la rigueur quimpose la gestion des affaires, certains disparaissent à chaque alternance politique. « La municipalisation accélérée », qui naccélère que le poids des comptes en banque de cette nouvelle race dentrepreneurs véreux, est un frein dune puissance insoupçonnée contre léclosion des vrais capitaines dindustrie. Dailleurs, les pseudos chantiers entrepris par ces vautours de lintérieur ne survivent jamais dès que leuphorie de cette funeste campagne sestompe et tombent en ruine.
Pour donner la possibilité à des talents déclore, certains pays ont créé des pépinières dentreprises, car de même que certaines variétés végétales ont besoin de serre, les entreprises, pour germer et survivre ont besoin du bon terreau. Et, pour rester dans la veine botanique, on peut même ajouter que ces nouvelles pousses ont besoin de tuteurs qui les aident à échapper au maquis administratif toujours susceptible de les étouffer. Au-delà des modes et des crises de croissance, certains exemples devaient continuer dinspirer. Ainsi, si le Congo ne peut créer sa « Silicon Valley » ou son « Sophia Antipolis », au moins peut-il trouver un cadre - au propre comme au figuré - favorable à la libération des initiatives économiques locales ! Faute de quoi, les soubresauts continueront à agiter notre pays dont les décideurs, parfois bien formés, mais plombés par un environnement malsain, finissent par ressembler à sy méprendre à un pilote qui, simultanément, accélère avec énergie et freine avec une même ardeur.
Les nationaux doivent être encouragés dans la création dentreprises conçues pour la transformation des produits sur place dans le but de les exporter, car, nexporter que les produits de base est un véritable acte manqué comme diraient les psychanalystes. Compte tenu des réalités de la globalisation, il est urgent de les intégrer avantageusement et de changer de modèle de référence en optant pour des pays émergents en pleine possession de leur processus dindustrialisation, exploiter des positions dominantes en inondant par exemple le marché dAfrique Centrale de produits « made in Congo ». Il faut en outre donner le goût du travail et de lentreprenariat, tuer le mythe du diplôme qui continue à faire rage dans notre pays, changer de mentalité et se méfier des fonds empruntés.
Il faut surtout une promotion tous azimuts dexportation des produits industriels à forte valeur ajoutée. Il faut viser lexportation. Une exportation pilotée par nous et non par les bailleurs de fonds. Lexemple de <st1:personname w:st="on" productid="la Thalande">la Thaïlande</st1:personname> et son riz peut nous inspirer : en effet au moment de la crise dans ce pays, beaucoup dentreprises avaient mis la clé sous la porte. Tous ces chômeurs se sont retrouvés à la campagne et se sont adonné à lagriculture plus précisément la riziculture. Résultat, la production de riz a atteint des sommets jamais égalés. Les thaïlandais ont considéré le riz comme leur pilier central et ont décidé de rebâtir leur économie en sappuyant sur cette céréale. A partir de ce moment, le riz qui était un élément banal est devenu un produit industriel, sophistiqué. Leur riz devenait prisé à travers le monde et les campagnes se sont retrouvées du coup avec des revenus énormes à linstar de lEtat. Cest ainsi que <st1:personname w:st="on" productid="la Thalande">la Thaïlande</st1:personname> a commencé à relancer la machine, à recréer les banques, les usines etc. il faut citer lenvie de réussir. Il y a un dépassement permanent de soi dans leur esprit que nous navons pas encore. Nous ne sommes pas prêts à affronter les difficultés.
Les abondantes recettes pétrolières peuvent aisément desserrer certaines contraintes financières. Mais il faut auparavant sensibiliser les congolais à lentreprenariat et reformer le système de formation pour le rendre apte à favoriser lémergence de léconomie qui est inexistante. Il faut repenser le développement. Cela fait cinquante ans que nous faisons venir les investisseurs. Si nous sommes toujours sous développés il faut sarrêter, constater linefficacité dune telle façon de procéder et en changer.
Le goût du travail doit rimer avec la naissance de nouveaux capitaines dindustrie nationaux. Une subtile distinction est nécessaire entre ces vautours sans foi ni loi qui vampirisent chaque jour léconomie congolaise et les authentiques investisseurs nationaux qui font face à des conditions dattribution de crédits extrêmement sévères. Ces conditions sont dailleurs dautant plus draconiennes quun dérapage du genre de celui du Crédit Lyonnais en 1992-1993, même ramené aux proportions africaines na jamais vu le jour au sud du Sahara. Le scandale politico-financier mené tambour battant par Salu Humberto BRADA na été rendu possible que par le laxisme des autorités congolaises au mépris des intérêts des congolais déjà plongés dans une extrême indigence.
Il est opportun de toujours mettre en avant quelques composants du contrat social qui font avancer une société : les pauvres doivent participer aux gains quand la société prospère, les riches aux souffrances quand elle est en crise. Le Congo actuel ressemble à lAngleterre du XIXe siècle où la paupérisation augmentait alors globalement le pays senrichissait. Les taux de croissance records que connaissent notre pays, exclusivement engendrés par la valorisation de cette rente, nauront aucun effet positif dans lamélioration des conditions de vie de la population, sans politique volontariste du gouvernement. Une célèbre métaphore nous rappelle que même si « la marrée montante soulève tous les bateaux », il nen demeure pas moins quelle projette les embarcations les plus frêles contre les rochers de la côte et les réduit en miettes, surtout quand elle monte vite.
Il est illusoire de vouloir sadapter aux soubresauts de la mondialisation en ne comptant que sur nos recettes pétrolières et sur les investissements étrangers. Dans notre pays, en dehors dune main duvre bon marché, nous avons une abondance de produits de base. Ces deux facteurs nous permettraient de jouer pleinement notre partition dans la mondialisation, pourvu quils soient combinés avec intelligence par des investisseurs congolais.
Daucuns diront : encore des théories rébarbatives sans lendemain, lavenir du Congo serait ailleurs. Narrêtons pas de réfléchir . « L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit ». Aristote
Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>
Le Blog de Djess<o:p></o:p>
http://demainlecongo.oldiblog.com
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