-
Par djes le 30 Octobre 2008 à 10:50
Oyocratie : et si cétait la fin de règne ? (le 16/07/2008 à 18h42) Oyocratie : et si cétait la fin de règne ?<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P></O:P>
<O:P></O:P>
Assurément, notre pays est en train de rater le train de la démocratisation que <?XML:NAMESPACE PREFIX = ST1 /><ST1:PERSONNAME productid="la CNS">la CNS</ST1:PERSONNAME> avait gracieusement mis à notre disposition. La dévolution du pouvoir par les urnes, une perspective renvoyée aux calendes grecques. Lespoir que certains naïfs avaient mis sur le retour de lordre kaki incarné par Sassou se transforme chaque jour en cauchemar. Cest le moins quon puisse dire .Cest lautocratie à la sauce dOyo qui éclate dans toute son horreur et propage de façon insidieuse, aux tréfonds de la société congolaise, ses venins dont les plus saillants sont : corruption, gangstérisme politique, allégeance etc..
Plus dune décennie après son retour sanglant au pouvoir, Sassou semblait résister à tout. Avec la levée de bouclier du peuple de Pointe-Noire, mise à jour à loccasion des obsèques de J.P Tchystère Tchikaya, ce peuple , jadis tolérant à légard de ce pouvoir, par la présence de Mme Tchibota qui est une des leurs, on est presque stupéfait par lampleur de sa détermination.
Plutôt que de pérorer sur les turpitudes du clan de Mpila, la réflexion devrait à mon avis être axée sur ces signes avants coureurs de fin de règne, gros comme le nez sur la figure, nourris quils sont par les structures historiques de violence et de prédation que favorisent désormais cette absence dEtat.
Tout observateur attentif, attaché à ce pays martyrisé, pouvait le prévoir, nen déplaise aux conseillers de Mpila qui minimisent la portée des ces actes, le pire est à craindre.
Les rafles opérées dans le milieu de lillustre disparu ne feront pas baisser la tension, au contraire, elles créeront des fortes coalitions .Ces jeunes qui ont entre 20 à 40 ans qui nont jamais connu un bulletin de salaire et qui savent que 300 000 barils /jour de pétrole sont produits par notre pays, exigeront de voir la couleur des pétrocfa. En définitive, tous les jeunes du Congo se reconnaissent en ces jeunes et sont prêts à apporter leur solidarité.
Les quelques marionnettes du Pouvoir de Mpila au Kouilou ne constituent plus ce rempart redoutable face à la colère dun peuple qui contemple tétanisé, larrogance dun pouvoir autiste.
La lourde atmosphère qui sest établie avec entêtement au Congo-Brazzaville, ressemble à sy méprendre aux deux fins de règne dictatoriales les plus emblématiques, mais surtout riches en enseignements. Cette ambiance morose est symptomatique dune histoire qui tourne court, dautant quelle joue contre son peuple, les ingrédients de son anéantissement sont inhérents à un tel système.
Le 25 décembre 1989, à la faveur de la chute du mur de Berlin, le peuple roumain se souleva en emportant tout sur son passage. Reniant le contrat qui le liait à son client, lAvocat de Ceausescu navait dautre choix que de persuader son client que le préjudice quil a fait subir à son peuple ne méritait ni plus ni moins que la peine capitale. A la suite d'un « procès » expéditif rendu par un « tribunal » auto-proclamé (une cour martiale de complaisance), réunie à Târgovişte, Nicolae Ceauşescu et Elena Petrescu, coupables de « génocide », étaient condamnés à mort et aussitôt fusillés dans la cour intérieure du « tribunal ».
Toute proportion gardée, la révolte de Pointe-Noire par sa spontanéité, fera des ravages et en appellera dautres. Une brèche est manifestement ouverte
Le Général NGouolondélé, écarté du boukoutage, néanmoins, père du maire nommé de Brazzaville, discourait avec emphase, à qui voulait lentendre sur le régime actuel qui connaîtrait ses derniers soupirs, tant, la sécurité dEtat quil dirigea de main de maître pendant longtemps, devenait incapable danticiper de tels soubresauts. Il a superbement oublié leau qui a coulé sous les ponts, lomniprésence du téléphone portable et de lInternet qui ont mis a mal tout le système de fonctionnement rudimentaire basé exclusivement sur la délation et la corruption. Désormais, tout ce qui se dit ou sécrit à Tchambitso à linstant (t) est relayé à Brazza la seconde suivante. Par conséquent, plus besoin de Télécongo ni de la Télé de Dabira, émanation du pouvoir pour savoir que notre pays reçoit entre 300 et 350 milliards de Cfa de recettes pétrolières chaque mois.
Par les similitudes, nous sommes plus proches du fin de règne du Président Fondateur MOBUTU . Le 7 Septembre 1997, le léopard qui sest couché sans cris ni crocs, victime du déluge quil menaçait de faire subir à son peuple. Il mourut loin de sa patrie pour l'avoir traitée pas comme son bien personnel mais telle une chose que l'on méprise. Il crut qu'il était l'homme, au dessus des hommes. Il a assassiné, il a appauvri la population, épargné et enrichi ceux qui lui obéissaient au doigt et à l'oeil. Il menait grand train pendant que le peuple croupissait dans la plus sombre misère de l'histoire de son pays. Cà ne vous rappelle rien ?
Eh ben, Sassou enrichit tout ceux qui lui font allégeance, transforme ses opposants en esclave, nomme des incompétents à des postes de responsabilité stratégiques, mais surtout encourage les détournements pour offrir une occupation à sa cour. La déliquescence du système se traduit par ce laxisme, et lévaporation par Okombi Salissa de 900 millions de Fcfa dans le tourbillon de son village Lekana, est une manifestation du pourrissement de ce système. Pour service rendu, il se sait à labri de toute sanction . Au contraire, il gagne lestime de son chef qui a cette propension à récompenser les brigands. Cest donc cette pépinière de salauds quil a scrupuleusement entretenue pour assurer sa survie dans un environnement quil a pourri à dessein.
Le contraste est net entre les rémunérations et le coût de la vie, entre les salaires effectifs et certaines marques de standing. Comment expliquer, en effet, létalage des signes les plus ostentatoires de la richesse, villas grandioses au style postmoderne , construites derrière de hauts murs surmontés de barbelés, multiplication des véhicules tout-terrain, omniprésence des téléphones portables... ? Ces manifestations dopulence jouxtent la misère la plus criante (développement de la mendicité, ruine des équipements publics...). Linflation galopante et le manque de perspectives expliquent le marasme ambiant, mais aussi les marques de mécontentement comme la révolte de Pointe-Noire.
Cet effritement du tissu social est à la base de la perte des valeurs qui inexorablement conduisent les congolais vers un matérialisme frénétique dans la recherche du bien-être. Ceux qui senivrent des abondantes recettes pétrolières sont malheureusement incapables de créer de la richesse, seule lopulence reste leur seul programme de société.
Le 18 avril 1980, le président de la Tanzanie, Julius Nyerere, sadressant à un autre dictateur Robert Mugabe avait dit: «Vous héritez d'un bijou, prenez-en bien soin!».Il est temps que le peuple congolais à lunisson dise à Sassou « Vous avez suffisamment abîmé ce bijou, remettez-le aux vrais patriotes, une fois de plus, par leur indulgence légendaire, il se peut que le peuple vous pardonne de lavoir appauvri et davoir fait de lui, le plus endetté sur terre par tête dhabitant. »
<O:P>
</O:P>Djess dia Moungouansi
Le Blog de Djess
<O:P></O:P>
http://demainlecongo.oldiblog.com
Cet article est publié sur Mwinda:
http://www.mwinda.org/index.php?option=com_content&task=view&id=378&Itemid=1
http://www.congo-internet.com/dossiers/dossiers.php?val=617_oyocratie+si+cetait+fin+regne+
<O:P></O:P>
[ Ajouter un commentaire | 2 commentaire(s) | Imprimer | Permalien ] Le système Sassou ou le festival des hyènes (le 01/02/2008 à 13h35) Le système Sassou ou le festival des hyènes.
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Au fil des jours, le Congo devient ce pays où sagglutinent tous les périls : ethnique, tant les 3 millions de congolais constituent moins une nation quune mosaïque, le système Sassou met en place des obstacles à une harmonisation interne déléments quil rend de plus en plus irréconciliables ; religieux, avec la prolifération des églises de réveil qui ont à lheure actuelle pignon sur rue et qui, en se substituant à lEtat en organisant des thérapies de groupe alors quelles devaient être formalisées dans un programme lisible, avec des professionnels de la psychothérapie, de la psychanalyse, de la psychiatrie etc. ; sanitaire, avec des pandémies sans précédent qui anéantissent des populations déjà désemparées ; idéologique enfin, avec cette paranoïa obsidionale qui a toujours poussé Sassou dans cette obsession de la sécurité en relayant au second plan des priorités ( leau, lélectricité, les soins pour tous) au demeurant plus pressantes.<o:p></o:p>
Le Congo actuel se résume dans la métaphore dun gentil animal de compagnie, victime des fauves de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle Esperance" w:st="on">la Nouvelle Esperance</st1:PersonName> et dont la décomposition avancée mobilise tous les ayants droits de la chaîne alimentaire, au premier rang desquels on trouve les hyènes. Par conséquent, le clan Sassou nous propose sans vergogne, un lugubre festival des hyènes où les seuls critères de sélection des invités dhonneur est, me semble-t-il le nombre de leurs casseroles. Cest pourquoi, Maurel Kihouzou et Willy Matsanga, pour ne citer queux, redoutables ex-miliciens, occupent, contre toute attente, respectivement les postes de Maire de Makélékélé et député à lAssemblée croupion. Dans quel pays autre que le Congo ces deux comparses pouvaient ils rêver dune carrière politique avec un passé qui est le leur ? La justification est très vite trouvée « est ce que yo obunda ? » (As-tu participé à la conquête du pouvoir par les armes ?)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Une telle ambiance aboutit à tout le moins à un étrange cocktail - un mot qui définit des boissons propices à l'ivresse ou bien des bombes incendiaires. Les citoyens sont démobilisés et incités à l'apathie politique ou éventuellement mobilisés suivant des canaux exclusifs et contraignants qui les condamnent à la médiocrité. Et comme un vol de feuilles mortes, les doutes qui planent sur la politique menée par Sassou depuis une décennie se transforment en cauchemar. <o:p></o:p>
Sa pratique du pouvoir nous édifie chaque jour sur les intentions quil a pour notre pays : vouloir en faire un véritable far West, où, sur fond de recettes pétrolières exorbitantes, il se complairait à nommer aux postes de responsabilité, tous ceux qui se sont distingués dans les assassinats ou dans les détournements des deniers publics. La « prime à la médiocrité » est devenue la norme et la promotion de la vertu renvoyée aux calendes grecques.<o:p></o:p>
Ont de plus en plus grâce à ses yeux, tous ceux qui, de loin ou de près ont éloigné tout espoir dune pérennité démocratique. Dans cet eldorado, en dehors des bandits de grand chemin qui tirent leur épingle du jeu, des « sinistres cobras » qui ont tout bonnement et à tour de bras, ôté la vie à leurs compatriotes se voient récompenser par des postes à responsabilité.<o:p></o:p>
Certains ministres, au parcours jalonné par les cadavres dinnocents congolais, sont depuis lors, des hommes daffaires qui, compte tenu de leur culture du gaspillage, narrivent à financer leur bilan que par les recettes pétrolières indûment détournées au contribuable congolais.<o:p></o:p>
Lexercice dun tel pouvoir se fonde de plus en plus sur la personnalisation, la coercition et l'attaque des libertés qui affaiblit toutes les institutions. Cet « excès d'autorité » ou ce refus de contre-pouvoirs vide de leur substance les fondements mêmes de la « bonne gouvernance » que sont la participation, la transparence, le contrôle et la reddition des comptes (accountability). Il favorise la montée de la corruption, de la prédation, des circuits parallèles, de l'imprévisibilité de la justice, le non respect des contrats, l'atteinte aux droits de propriété, l'inefficacité, voire le détournement des fonctions de l'Administration. Siphonner les recettes du pétrole par le système mafieux de <st1:PersonName ProductID="la Banque" w:st="on">la SNPC</st1:PersonName> assombrit lavenir de tout un pays et débouche sur ce qu'une institution telle que <st1:PersonName ProductID="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:PersonName> mondiale appelle le « déficit d'investissement » de ces dernières années, avec son corollaire, le freinage de la croissance et la propagation dune pauvreté massive. <o:p></o:p>
Le propre des dictatures est de s'établir et de se maintenir par la violence, leur mépris des lois, comme on le voit chaque jour sous Sassou III, il se caractérise par sa perception comme un type de gouvernement exceptionnel, sa prohibition pure et simple des partis et syndicats lorsqu'ils ne sont pas de collaboration. <o:p></o:p>
De fait et dans les faits, nous assistons à une authentique « dictature constitutionnelle », un régime dans lequel les actes du parlement nont aucune incidence sur la vie du pays, un régime dans lequel au mépris de toutes les règles qui régissent la bonne gouvernance, et par la volonté du Prince, ceux qui font allégeance en tournant le dos à la probité morale sont au soleil et ne daignent même pas sindigner par la face hideuse, pourtant saillante, représentée par la misère effroyable qui est devenue le lot quotidien du congolais. Ce nest plus un scoop : le système Sassou est fondamentalement inapte à vulgariser le bonheur pour tous nos compatriotes.<o:p></o:p>
Les mauvaises habitudes ont la peau dure. « Le ledza le nua », véritable institution de la médiocrité, aura ses avocats quand il faudra léradiquer, mais une société qui veut aller de lavant doit entreprendre des actions, peut-être déchirantes, qui lui permettront de jouer le rôle quelle doit jouer afin que le progrès social ne soit plus quune simple vue de lesprit, exclusivement réservé au clan de Mpila, mais aussi pour les 70 % des congolais qui croupissent dans le dénuement total.
Certes, le paquebot Congo flotte toujours, malgré des décennies de houle sociale, et cette pérennité plaide pour que l'on prenne la pleine mesure des antagonistes qui courent au sein de la société congolaise. A moins que cette fois, le charivari ne soit, en fait, l'écho cacophonique de l'orchestre du Titanic...
<o:p></o:p>
On ne le dira jamais assez, nous sommes les seuls maîtres de notre destin, élevons la voix, parlons haut ! Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas rester passifs.<o:p></o:p>
Djess dia Moungouansi
Voir aussi sur :
[ Ajouter un commentaire | 1 commentaire(s) | Imprimer | Cette photo sur mobile | Permalien ] votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique