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Par djes le 23 Mai 2007 à 22:29
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<o:p>Pourquoi faire la guerre selon Tassoua ( Général GIAP) ?</o:p>
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<o:p>"Cest en effet, le Président Denis Sassou lui même qui, lors dune réunion de lEtat -Major tenue le 7 juin 1997, me surnomma GIAP, du nom du général vietnamien, pour me récompenser de la première prise de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Cit←" w:st="on">la Cité</st1:PersonName> des 17.«Le camarade Tassoua vient de conquérir ses galons de Général, il est désormais le Général GIAP qui devra nous mener à la victoire» dit-il" Ce propos résume à suffisance l'etat d'esprit de certains de nos compatriotes qui foulent déliberément aux pieds des principes républicains pour se mettre au service des causes douteuses. </o:p>
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<o:p>Djess</o:p>
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Le monde est un temple merveilleux ou suffisent en paix, tous les hommes de la terre. José Marti<o:p></o:p>
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Avec le temps, toute chose vient à maturité Victor Hugo<o:p></o:p>
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Après avoir gravi une haute colline, tout ce quon découvre, cest quil reste beaucoup dautres collines à gravir. Nelson Mandela : Un chemin vers la liberté, Fayard, Paris 1995, P. 645 <o:p></o:p>
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INTRODUCTION<o:p></o:p>
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Le 20 septembre 1992, vers 3h du matin, Ambroise Edouard Noumazalaye vient me réveiller, accompagné de plusieurs dirigeants du PCT et apparentés. Il me propose de faire partie dune délégation qui doit se rendre à Oyo. La mission est daller convaincre le président Sassou sur la nécessité de conclure un accord politique avec lURD dirigé par Bernard Kolélas. Jhésite au départ, mais Pierre Nzé finit par me convaincre en me faisant prendre conscience du danger que nous risquerions de courir si Pascal Lissouba pactisait avec Bernard Kolélas avant nous.<o:p></o:p>
Le voyage se passe plutôt dans de bonnes conditions ; nous arrivons à Oyo tôt le matin et dès 9h., nous sommes reçus par le président Sassou. Nous lui soumettons notre idée ; le président est très hésitant, car, il craint les conséquences de linstabilité politique quentraînerait inévitablement un changement dalliance. Mais à lissue dun très long débat contradictoire, nous parvenons à lui arracher son accord. Il est 15h. quand il nous convie à un déjeuner suivi dune promenade aux bords de ses étangs.Après cette détente, je suis chargé de dactylographier le texte de laccord (assorti dun mémorandu), sur une vieille machine que la police locale nous a prêtée. Le texte amendé et corrigé est soumis au président Sassou qui appose sa signature. La délégation vient datteindre son objectif.Le soir après le dîner, japprends que le président nous accordera une audience à 2h. du matin. Prennent part à cette rencontre: A.E. Noumazalaye, Pierre Nzé, Anatole Kondo et moi-même. Le Président fait un tour dhorizon de lactualité politique immédiate, et cest à cette occasion que lui vient, lidée de regrouper au sein dune même famille, toutes les forces démocratiques émergentes. Deux ans plus tard, le 9 septembre 1994, les Forces Démocratiques Unies (FDU) sont nées à Mpila, le quartier général de lOpposition.<o:p></o:p>
Cest alors que commence une intense activité politique, diplomatique, syndicale et militaire. Je suis chargé par les FDU de moccuper du volet militaire <o:p></o:p>
La fusillade du 30 novembre 1992 au Centre Culturel Français et surtout, la guerre civile de 1993-1994 nous contraignent à créer une milice dauto-défense. Doù la naissance des cobras qui, partis presque du néant et en ordre dispersé, ont pu, au fil du temps, grâce aux sacrifices, à un travail acharné, se rendre redoutables au point de terroriser les terroristes. Lhistoire leur doit la victoire du 15 octobre 1997 avec laide, dans les tous derniers jours, de nos amis angolais, dont lintervention se justifiait par les accords militaires qui lient le Congo et lAngola depuis bien longtemps, il est important de le rappeler.Car on loublie trop souvent.Comme on peut le constater, lintroduction de ce livre, je lai voulue historique, afin dapporter au lecteur le plus déclaircissements possibles sur le parcours politique de celui que pendant la guerre, on avait surnommé le général GIAP.En effet, des grossières affabulations ont été concoctées sur ma modeste personne.. Disons tout simplement que, si je ne suis pas sorti de la cuisse de Jupiter, je nai pas non plus surgi du néant et surtout, je ne saurais être un produit du hasard comme le croient trop facilement mes détracteurs qui semploient quotidiennement à me coller une sinistre réputation de bandit des grands chemins, égorgeur de surcroît. Pendant la guerre, je nai fait rien dautrequaccomplir une mission qui métait assignée au vu et au su de tous les membres de ma famille politique. Jai pris mes responsabilités face à lhistoire tragique que subissait mon pays dans lindifférence cynique de certains arrogants daujourdhui.<o:p></o:p>
Voilà pourquoi, jai décidé décrire ce livre pour témoigner, donner mon sentiment, mais aussi, et surtout pour susciter la réflexion, le débat, pour recréer du sens dans un pays où le triomphe de lirrationalité contraint de plus en plus le Congolais à ne réagir quavec sa peau.<o:p></o:p>
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I. Mes Deux Dynasties<o:p></o:p>
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Très tôt dans ma vie, jai été initié au pouvoir traditionnel, à la chefferie plus précisément, par mon grand-père, le chef Essembe. Mon père, originaire du district dEnyele, faisait partie de la dynastie de Kombé (Dieu) par sa filiation paternelle, et de celle de Ngoï (Panthère) par sa descendance maternelle. Kombé était ainsi baptisée pour avoir prédit la traite négrière et la pénétration coloniale, et aussi pour sêtre donné la mort afin de préserver sa dignité, face à la supériorité de la puissance du feu ennemi. Quant à la dynastie Ngoï, elle symbolise la force du pouvoir, elle a régné sans partage dans la contrée jusquà lavènement du pouvoir populaire.des années 1970.Concernant ma consanguinité, jai un pacte de sang paternel avec les Mbondjo (Impfondo) par le petit frère de mon grand-père et un autre avec les Mondjombo par mon père. Quant à ma mère (petite fille du chef Djoubé), elle est du district de Dongou par son père et du district dEpena par sa mère. Mon identité en tant que fils de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> est donc incontestable.Elle nest donc plus à démontrer<o:p></o:p>
Mon grand-père et moi vivions dans ses terres retranchées appelées Lokolo, linitiation à la chefferie exigeant beaucoup de calme et une très grande concentration. Il nétait pas question pour moi daller à lécole des Blancs qui, dans la conception de la noblesse traditionnelle était réservée aux enfants des esclaves. Je me souviens dès lâge de 9 ans, avoir assisté, dans le cadre de ma formation initiatique, à des scènes dures ; en effet, chaque fois quun dignitaire de notre famille mourait, mon grand-père faisait sacrifier trois esclaves pour accompagner le mort outre-tombe. On est marqué pour la vie par des images dune telle gravité, mais qui trempe le caractère, fort heureusement.<o:p></o:p>
Léloignement de mon père qui gérait les affaires de Maurice Leau, lun des deux ou trois commerçants blancs qui ont fait fortune dans <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName>, avait contraint mon grand-père à mapprendre les rudiments de la chefferie en lieu et place de papa. Voilà pourquoi, quand ma mère (qui venait de prendre la plus importante décision de sa vie) me conduisit auprès de mon grand-père pour minscrire à lécole de Moumpountou,elle se vu opposer un refus catégorique. Je me rappelle quavec ma mère, nous devions traverser, pendant quatre jours de marche, uneépaisse forêt où se côtoyaient éléphants , panthères, sangliers gazelles, antilopes, singes de toute espèces, mais aussi ser- pents venimeux, etc. Que rien ne nous fut arrivé relève du destin.<o:p></o:p>
Quand mon père fut informé de ma situation, il dépêcha Zacharie Bomassa qui vint presque menlever pour me ramener à Enyelé dans lembarcation de Monsieur Leau, le patron de mon père. Car, pour papa, il me fallait à tout prix aller à lécole des Blancs qui constituait la voie royale dans la réussite sociale. Mon père contacta son ami instituteur, Monsieur Boniface Manfoundou pour me scolariser. Nous étions déjà à la fin du premier trimestre. Le maître trouva quil était inutile que jaille à lécole avec un si grand retard et proposa de me prendre à la rentrée prochaine.Mon père insista et le maître céda du bout des lèvres. Persuadé quil était de échec, il me plaça au fond de la salle et soccupa très négligemment de moi pour ne pas perdre le temps aux autres élèves. Et pourtant, à la composition du deuxième trimestre, je fus le premier de la classe. Monsieur Manfoundou tomba des nues ; aussitôt, il alla voir mon père, non seulement pour annoncer mes résultats, mais aussi et surtout pour reprocher à ce dernier de lui avoir caché ma précédente scolarité ; mon maître était en effet persuadé que jamais je ne pouvais obtenir de tels résultats sans avoir été à lécole auparavant. Je navais pourtant jamais été scolarisé avant. <o:p></o:p>
Lintuition profonde de ma mère et la farouche détermination de mon père avaient pu mextirper des profondeurs obscures de la forêt vierge de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> pour me permettre demprunterle chemin de lécole qui me conduisit, dabord à Brazzaville, au lycée technique détat delAEF, puis en Occident (France) où je fis mes Etudes à lEcole Supérieure du Commerce, à Nantes. Mes racines existentielles sont donc bien enfouies dans la terre verdoyante de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> dont limmensité vous impose lhumilité. <o:p></o:p>
Descendant de la noblesse dépée, jai appris à être loyal, cest-à-dire à respecter mes engagements, car, la parole donnée vaut, dans les enseignements traditionnels, un contrat écrit, daté et signé. La vie politique nest pas un long fleuve tranquille; je laurai appris à mes dépens.Aujourdhui,comme de nombreux dautres compatriotes, jai tout perdu au nom de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> :<o:p></o:p>
1. Mon fils de 24 ans<o:p></o:p>
2. Mon beau-frère de 17 ans<o:p></o:p>
3. Ma belle-mère<o:p></o:p>
4. Mon employé de maison<o:p></o:p>
5. Ma bibliothèque qui constituait pour moi un trésor inestimable.<o:p></o:p>
Trente ans de dur labeur se sont volatilisés en fumée. Mais cétait le prix à payer pour restaurer lEtat de droit dans mon pays .<o:p></o:p>
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II. Les Années Soixante<o:p></o:p>
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Jappartiens à cette génération dont la conscience patriotique sest forgée, au fil du temps, à travers les grands bouleversements politiques et idéologiques qui se sont opérés dans tous les continents, mais particulièrement en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Cétait la grande époque de la tricontinentale.<o:p></o:p>
En effet, les peuples opprimés de ces trois continents se battaient pour saffranchir du joug colonial. Il sagissait pour eux de reconquérir la liberté en brisant les chaînes de la domination politique, de lexploitation économique et laliénation culturelle. En Asie, en 1949, plus du quart de lhumanité retrouve la dignité humaine avec la proclamation de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Populaire" w:st="on">la République Populaire</st1:PersonName> de Chine ; le combat des Vietnamiens et des Vietcong est, dans les années soixante, lexemple emblématique de la lutte pour le triomphe des droits de lhomme et du principe du droit des peuples à disposer deux-mêmes. Lordre dominateur mondial aura, dans cette région, appris à ses dépens que les combats juste finissent toujours par triompher, et ce malgré que chaque vietnamien aura reçu léquivalent de la bombe atomique qui ravagea Hiroshima et Nagasaki durant la seconde guerre mondiale.<o:p></o:p>
En Amérique latine, plus précisément à Cuba, la victoire des Barbudes consacre le triomphe du volontarisme patriotique avec la figue légendaire dErnesto Che Guevara.<o:p></o:p>
En Afrique, les années 60 sont celles des vague des indépendances, fruit dâpres luttes de libération qui se déroulent en Angola, au Mozambique, en Algérie, en Afrique du Sud, etc. ; il y a aussi dans lancienne colonie belge, sur la rive gauche du fleuve Congo cette histoire dun noir , Patrice Lumumba, qui fait trembler le monde en 1960.Tous ces mouvements pour la reconquête de la liberté vont interpeller la communauté internationale et mobiliser les énergies de la jeunesse progressiste africaine.<o:p></o:p>
Cest dans ce climat de confrontation idéologique sur fond de guerre froide que vont sorganiser, au sein de la jeunesse, à travers lAssociation des Scolaires du Congo (ASCO) nos premières revendications politiques dans un Congo qui accède à lindépendance le 15 août 1960, avant de devenir membre de lOrganisation des Nations Unies <o:p></o:p>
(ONU) le 20 septembre de la même année. Le premierle 20 septembre de la même année. Le premier président congolais est un homme déglise, lAbbé Fulbert Youlou, leader de lUnion Démocratique pour <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> des Intérêts Africains (UDDIA), parti créé en 1956 après le Mouvement Socialiste Africain (MSA) de Jacques Opangault et le Parti Progressiste Congolais (PPC) de Félix Tchicaya fondés en 1946, une année déterminante. Car, face à la pression revendicatrice des Africains, lUnion française est créée à la faveur de la constitution de 1946 pour concéder aux territoires dOutre-Mer une relative autonomie politique là où Empire colonial qui précédait ne considérait lAfrique, dans le meilleur des cas, que comme une réserve naturelle des matières premières à exploiter et un continent noir, peuplé de sauvages, à civiliser.<o:p></o:p>
Ainsi, avec labolition du travail forcé, laccession des indigènes à la citoyenneté française, la mise en place dassemblées locales, etc., lUnion française, bien que plus théorique que pratique, constituera malgré tout, un pas décisif qui conduira irréversiblement à <st1:PersonName ProductID="la Communaut←" w:st="on">la Communauté</st1:PersonName> (1958) puis à la vague des indépendances de 1960. Il convient de rappeler que de la quatrième République française (1946) aux indépendances des territoires dOutre-Mer (1960), lessentiel de la vie politique congolaise va se cristalliser autour des trois principaux leaders suivants : Jacques Opangault, Félix Tchicaya et lAbbé Fulbert Youlou. La coalition de leurs différents partis sera décisive dans la conquête de la souveraineté nationale au Congo.Cette Union nationale est, pour ainsi dire, le prélude à linstallation du monisme politique dans le pays. Cela justifie en partie le fait que des institutions politiques,scolaires, estudiantines, syndicales et autres, vont jouer un rôle essentiel, <o:p></o:p>
hautement révolutionnaire, dont le point culminant sera le mouvement populaire des 13, 14 et 15 août qui entraînera la chute du président Abbé. Fulbert Youlou sera la cible dun adversaire au talent oratoire dévastateur, le président guinéen Ahmed Sékou Touré qui,lors de son séjour du 3 au 6 juin 1963, à Brazzaville, soutiendra inconditionnellement la jeunesse congolaise révoltée. Les syndicalistes, les jeunes et le président guinéen avaient, pour ainsi dire, scellé le sort du président Youlou qui croyait sinspirer de lexemple de <st1:PersonName ProductID="la Guin←e" w:st="on">la Guinée</st1:PersonName> pour vendre son projet du Parti unique, mais rien ny fit.Et on connaît la suite de lhistoire.<o:p></o:p>
Ainsi, les mouvements revendicatifs de cette période sexpriment entre autres, à travers des associations de jeunes dont lAssociation des Scolaires du Congo (ASCO) qui aura beaucoup contribué à la prise de conscience politique de la jeunesse congolaise et lAssociation des Etudiants Congolais (AEC) qui, à travers ses thèmes politiques dirigés contre le système néo-colonial, exercera une influence intellectuelle positive sur le mouvement patriotique, il faut dire que cette organisation, traversée par les différents courants progressistes du mouvement communiste international est la section territoriale de <st1:PersonName ProductID="la F←d←ration" w:st="on">la Fédération</st1:PersonName> des Etudiants dAfrique Noire en France (FEANF) qui joua sur le continent africain le rôle déveilleur des consciences.<o:p></o:p>
En effet, créée dans les années cinquante lors du congrès tenu à Bordeaux par les associations académiques de Bordeaux, de Montpellier, des Paris et de Toulouse, <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> constituera le point de départ de lunité organique de lélite africaine. Elle en sera le ciment. <st1:PersonName ProductID="La FEANFsera" w:st="on">La FEANFsera</st1:PersonName> aussi une réponse l Association des Etudiants RDA qui tira son essence du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) déjà solidement implantée sur de nombreux territoires français doutre-mer.<o:p></o:p>
Lun des temps forts de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> se situe en 1957, au cours de son huitième congrès, quand les étudiants africains votent le principe de lindépendance de lAfrique. Ce congrès historique est dirigé par un certain Osende Afana qui, dans le bureau fédéral, occupe le poste de vice-président chargé de la presse. Lengagement de ce dernier pour la cause africaine est tel quil rejoint une autre figure importante de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName>, Roland Félix Moumié réfugié en Egypte. Cest sur cette terre arabe quOsende Afana fera partie du secrétariat permanent du Congrès afro-asiatique avant de tomber héroïquement au combat, le 15 mars 1966, dans un maquis camerounais.<o:p></o:p>
Dans cette multitude de mouvements de jeunesse, il faut aussi signaler lUnion générale des Elèves et Etudiants Congolais (UGEEC) créée pendant le règne du Parti Unique, une expérience qui est un échec pour le président Youlou. Car, du 29 juin au 2 juillet 1964 se tiennent à Brazzaville les assises constitutives du Mouvement National de <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> (MNR), un parti de masse dirigé par Alphonse Massamba-Débat qui en est le secrétaire général, cumulativement avec sa fonction de Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Ambroise" w:st="on">la République. Ambroise</st1:PersonName> Noumazalaye est le premier secrétaire de ce mouvement. Tout comme lASCO et AEC, lUGEEC sera animée par ce même esprit patriotique qui épousera lère du temps jusquà sa disparition en 1974.<o:p></o:p>
La création en xxxxx de lUnion de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse Socialiste" w:st="on">la Jeunesse Socialiste</st1:PersonName> Congolaise (UJSC) qui succède à lUnion de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse Congolaise" w:st="on">la Jeunesse Congolaise</st1:PersonName> (UJC), sonne le glas du pluralisme démocratique au sein de la jeunesse en tant que force autonome agissant de manière critique sur léchiquier politique et en tant quaiguillon de la société civile. La naissance de lUJSC quiest en fait une jeunesse spécialisée du Parti Congolais du Travail (PCT) fondée en 1969 par Marien Ngouabi, sinscrit dans la pure tradition en vigueur pendant cette période caractérisée par les principes du centralisme démocratique. Cette jeunesse muselée et domestiquée devient imperméable à lesprit critique. Elle porte des illères. Les Méditations métaphysiques de Descartes permettent de mieux comprendre pourquoi cette organisation à sombré dans lapathie intellectuelle : si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devais faire ; sans jamais être indifférent.<o:p></o:p>
De 1964 à 1968, le Congo va vivre au rythme dun triomphalisme révolutionnaire. A. Massamba-Débat est le nouveau Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Pascal" w:st="on">la République. Pascal</st1:PersonName> Lissouba est nommé Premier ministre. Ce dernier sera le principal artisan de la mise en uvre du projet dhomogénéisation de la société congolaise, ce que daucuns ont qualifié de projet socialiste comme, par exemple, la nationalisation des écoles. Le Congo, devient du coup le sanctuaire des patriotes révolutionnaires dans la sous-région. Son attachement au bloc idéologique des pays de lEst est un atout important pour lémancipation des peuples angolais et namibien, par exemple. Cest ainsi que dillustres personnalités vont fouler le sol congolais, dAgostino Neto à Che Guevara en passant par Raoul Castro. Si ces grandes <o:p></o:p>
figures combattantes venues dailleurs bénéficient de laccueil chaleureux dun peuple congolais généreux et tranquille, cette tranquillité est, par contre, absente dans la régulation interne de la vie politique congolaise. En effet, les conflits socio-politiques vont prendre un rythme effrayant. On peut citer lexemple de la jeunesse du Mouvement National de <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> (JMNR) et celui de <st1:PersonName ProductID="la D←fense Civile" w:st="on">la Défense Civile</st1:PersonName> (DC) qui vont particulièrement sillustrer dans la brutalisation de la société. Cette jeunesse ne sera pas à labri des luttes de tendance que vont se livrer, sans mercien sein, les différents courants progressistes de lépoque.Le deuxième congrès de <st1:PersonName ProductID="la JMNR" w:st="on">la JMNR</st1:PersonName> (19 - 23 juillet 1967) marque une rupture au sein même de la direction de cette organisation. Cette scission va propager son onde de choc sur lAEC, surtout lors du congrès de 1968.Le 15 avril 1966, Pascal Lissouba qui démissionne de son poste de premier ministre est remplacé par Ambroise Noumazalaye.<o:p></o:p>
Le 4 septembre 1968, Alphonse Massamba-Débat démissionne également à la suite dune série dactes anti-nationaux dont le plus grave est larrestation arbitraire du capitaine Marien Ngouabi qui va provoquer le mouvement du 31 juillet 1968. Les alliances se refont, lAEC et lUGEEC sy impliquent. Le Président Massamba-Débat qui est porté disparu du palais depuis le 2 août 1968, nassume plus ses fonctions, après quil ait dissout lAssemblée nationale et le Bureau politique du M.N.R, tout en suspendant la constitution du 8 décembre 1963. Un Conseil Nationale de <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> (CNR) est mis en place le 5 août 1968 ; il est dirigé par Marien Ngouabi. LActe fondamental du 14 août 1968 réduit considérablement les <o:p></o:p>
pouvoirs du président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Alphonse" w:st="on">la République Alphonse</st1:PersonName> Massamba-Débat qui dailleurs ne préside pas le CNR.<o:p></o:p>
Le 5 septembre 1968, le capitaine Alfred Raoul, Premier ministre depuis le 20 août 1968, assume également les fonctions de chef de lEtat..Le 31 décembre 1968, le CNR est déclaré organe suprême de <st1:PersonName ProductID="la Nation" w:st="on">la Nation</st1:PersonName> ; le commandant Marien Ngouabi devient par conséquent Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> et chef de lEtat. Une année plus tard, le 31 décembre 1969, il crée le Parti Congolais du Travail.<o:p></o:p>
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III. <st1:PersonName ProductID="La Tentation D←mocratique" w:st="on">La Tentation Démocratique</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Tous ces événements que nous navons ici que brièvement présentés, se déroulent en mon absence du Congo que jai quitté en octobre 1968, pour <st1:PersonName ProductID="la France. Je" w:st="on">la France. Je</st1:PersonName> rentre dans mon pays natal en 1977 après avoir fait mes études, dune part à lEcole Supérieure de Commerce et dAdministration des Entreprises de Nantes, et dautre par, à lInstitut de Droit des Affaires (IDA) ; à <st1:PersonName ProductID="la Facult←" w:st="on">la Faculté</st1:PersonName> de Droit et Sciences Economiques dAssas (Paris II), en cumulant avec un poste de cadre à la banque Paribas.<o:p></o:p>
Sur le plan politique, je milite, comme presque tous les jeunes étudiants de lépoque, au sein de lAEC et de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> dont je deviens dailleurs un des responsables Tous ces événements que nous navons ici que brièvement présentés, se déroulent en mon absence du Congo que jai quitté en octobre 1968, pour <st1:PersonName ProductID="la France. Je" w:st="on">la France. Je</st1:PersonName> rentre dans mon pays natal en 1977 après avoir fait mes études, dune part à lEcole Supérieure de Commerce et dAdministration des Entreprises de Nantes, et dautre par, à lInstitut de Droit des Affaires (IDA) ; à <st1:PersonName ProductID="la Facult←" w:st="on">la Faculté</st1:PersonName> de Droit et Sciences Economiques dAssas (Paris II), en cumulant avec un poste de cadre à la banque Paribas.<o:p></o:p>
Sur le plan politique, je milite, comme presque tous les jeunes étudiants de lépoque, au sein de lAEC et de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> dont je deviens dailleurs un des responsables <o:p></o:p>
au cours des débats, en libérant les passions enfouies en chacun de nous. Elle avait en outre permis délaborer les textes fondamentaux qui donnaient à notre pays loccasion de rompre davec le conservatisme pour faire place à une refondation démocratique de <st1:PersonName ProductID="la R←publique." w:st="on">la République.</st1:PersonName> <o:p></o:p>
Celle-ci devait trouver dans le suffrage universel, dune part, sa source de légitimité, et dautre part la redéfinition dune citoyenneté désormais dégagée des particularismes identitaires et animée par une volonté de vivre ensemble dans le but de consolider la cohésion de la nation. Cest ainsi que les Congolais vont élire, en toute liberté,Pascal Lissouba à la magistrature suprême le 16 août 1992. <o:p></o:p>
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Celui-ci aura bénéficié, pour son élection, du report des suffrages du président Denis Sassou-Nguesso obtenus au premier tour de lélection présidentielle. Les Congolais ont en mémoire la passation du pouvoir qui se fit dans le respect strict des règles du jeu démocratique, entre le président sortant et le nouvel élu. Il faut reconnaître au Président Sassou de sêtre retiré dans la dignité et davoir été à la hauteur de lévénement. Ce rappel est important chez nous autres Congolais qui avons tendance à oublier un peu trop rapidement.<o:p></o:p>
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IV. La régression citoyenne<o:p></o:p>
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Quant à Pascal Lissouba, qui croyait que lhistoire du Congo ne venait de commencer quavec lui, à peine sétait-t-il installé dans le fauteuil présidentiel quil décida de tout remettre en question en foulant aux pieds, tous les acquis de <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence Nationale" w:st="on">la Conférence Nationale</st1:PersonName> Souveraine par une succession de dérapages :<o:p></o:p>
1. Le premier fut le refus dattendre la mise en place de toutes les institutions avant linstallation dun nouveau pouvoir issu dune élection démocratique pourtant non contestée. Lacte fondamental qui régissait le Congo post-conférence nationale venait ainsi dêtre réduiten un vul- gaire chiffon de papier. Ce fut là un manquement grave quil faut imputer certes, à tous les gestionnaires de cette transition, mais aussi, et plus particulièrement, au Conseil Supérieur de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> dirigé par Monseigneur Ernest Nkombo et au Premier ministre André Milongo.<o:p></o:p>
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2. Le deuxième se traduisit par la rupture de lAccord pour gouverner ensemble signé le 11 août 1992 entre lUPADS et le PCT. Cet acte révéla la confusion entretenue par Lissouba durant son mandat, en confondant démocratie et hégémonisme. Il se livra à cet exercice avec une froideur qui rappelle ladage selon lequel les Accords nengagent que ceux qui les signent .<o:p></o:p>
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3. Le troisième se concrétisa par le pillage du Palais présidentiel autorisé par le président Lissouba lui-même. Ce comportement mit à nu la tendance que lon put observer pendant les cinq années de son pouvoir : le non respect de la chose publique.<o:p></o:p>
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4. Le quatrième se matérialisa par la création des milices privées. Cette décision priva larmée républicaine de son statut construit depuis laccession de notre pays à la souveraineté nationale.<o:p></o:p>
5. Le cinquième fut la fusillade du 30 novembre 1992. Cette tragédie qui fit 3 morts et de nombreux blessés venait dinaugurer le terrorisme détat dans un Congo où toute manifestation, même autorisée par la préfecture (ce qui était le cas de la marche du 30 novembre,) courait le risque dêtre réprimée dans le sang. Il nest pas étonnant <o:p></o:p>
quune telle pratique du pouvoir ait débouché sur des<o:p></o:p>
guerres. Comment étions-nous arrivés à ce novembre noir ? Rappelons brièvement les faits : <o:p></o:p>
Au 1er tour de lélection présidentielle, les résultats sont les suivants pour les trois principaux candidats : Pascal Lissouba 42%, Bernard Kolélas 40%, Denis Sassou-Nguesso 18%. Pour lemporter au 2ème tour, Pascal Lissouba bénéficie du report des 18% des voix de Denis-Sassou-Nguesso sur la base dun accord signé le 11 août 1992 entre lUPADS et le PCT. Cest ainsi quil est élu avec 60% de voix contre 40% pour Bernard Kolélas. Mais <o:p></o:p>
- Maître Jean Martin Mbemba<o:p></o:p>
- François Lumuamu.<o:p></o:p>
Nous prenons rendez-vous pour la suite. Le jour de la rencontre, à peine nous avait-il vu quil piqua une crise de <o:p></o:p>
colère hystérique sans aucune raison apparente. Il fit des va-et-vient en hurlant puis, ayant refusé de nous recevoir, il alla senfermer dans son bureau et décida de dissoudre lAssemblée au lieu de nommer le nouveau premier ministre. Nous ne nous laissons pas intimider.<o:p></o:p>
Le 30 novembre 1992, munis dune autorisation préfectorale, nous organisons une marche de protestation contre cette décision unilatérale. Pourtant, Pascal Lissouba fait tirer sur la foule ; on compte 3 morts et de nombreux blessés. Pascal Lissouba nétait pas là à sa première folie meurtrière, car déjà, par le passé, alors quil était Premier Ministre, il fit tirer sur des grévistes, sept congolais y laissèrent gratuitement la vie. Cétait un 7 février 1965.<o:p></o:p>
Cest à la suite de cette tragédie de novembre que, lors dune réunion des PCT et Apparentés je suis désigné comme responsable des questions de sécurité : mon choix ne pose dailleurs aucun problème car, de toute façon, les candidats sont rares, on ne se bouscule pas aux portillons pour occuper ce poste sensible.<o:p></o:p>
Le 30 novembre 1993, notre allié Bernard Kolélas est attaqué. Il faut organiser la riposte.Je demande à Ambroise Noumazalaye de convoquer durgence une réunion du PCT et Apparentés.<o:p></o:p>
Nous arrêtons la stratégie suivante :<o:p></o:p>
1. Provoquer une mutinerie dans les camps.<o:p></o:p>
2. Investir la radio<o:p></o:p>
3. Occuper <st1:PersonName ProductID="la Primature" w:st="on">la Primature</st1:PersonName> <o:p></o:p>
Nous contactons les officiers de Mpila qui nous disent leur dénuement en matériel ; cest ainsi quavec Camille Oko (aujourdhui disparu), nous organisons la prise de lEcole de Police de Mpila pour ravir les armes et aller prêter main forte à notre allié Bernard Kolélas ; nous obtenons 63 armes, chacune munie de 4 chargeurs garnis.<o:p></o:p>
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Le président Sassou qui est Oyo envoie 7 millions de francs, Célestine Kouakoua, lactuelle maire de Moungali est chargée de remettre cet argent à Bernard Kolélas qui, en outre reçoit 45 millions de Francs CFA par lintermédiaire de Michel Mampouya, lun de ses plus proches lieutenants. Amnésique, Bernard Kolélas ne sest jamais souvenu de cette contribution. <o:p></o:p>
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V. <st1:PersonName ProductID="La Guerre" w:st="on">La Guerre</st1:PersonName><o:p></o:p>
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En analysant le curieux comportement politique du président Pascal Lissouba depuis son arrivée au pouvoir (violation des institutions, création dune milice privée, etc.) nous arrivons à la conclusion quaprès Bernard Kolélas, cest Denis Sassou-Nguesso qui risque dêtre attaqué.Cest ainsi quAmbroise Noumazalaye, Pierre Nzé et moi-même, décidons de prendre des précautions sécuritaires à titre préventif uniquement.Il convient de souligner à cet endroit du texte que se prémunir dune éventuelle agression ne signifie pas préparer la guerre. Je tiens à apporter cet éclairage sur ce point précis où mon a <o:p></o:p>
souvent été déformé à dessein. Je revendique ici ma liberté de pensée et dexpression qui, dans une démocratie réelle est inaliénable.<o:p></o:p>
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Quand le président Denis Sassou-Nguesso est informé de cette initiative, il la rejette demblée, son souhait le plus ardent étant daller à lélection présidentielle sans heurts ; nous arrivons tout de même à le convaincre sur la nécessité de ne négliger aucune forme de résistance.<o:p></o:p>
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Les tâches sont ainsi réparties : lui, soccupe de sa préparation à lélection présidentielle et moi, je me charge dorganiser la défense sur le terrain, quoi quétant civil. Car, comme on dit : la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires . Il me faut donc concrètement :<o:p></o:p>
1. Mettre sur pied un Etat-Major clandestin.<o:p></o:p>
2. Bâtir une armée dans lombre.<o:p></o:p>
3. Trouver le matériel de défense.<o:p></o:p>
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1.La mise sur pied de lEtat-Major.<o:p></o:p>
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Mes premiers contacts à ce sujet savèrent malheureusement infructueux, je suis même tourné en dérision par certains officiers que je contacte mais qui pourtant, aujourdhui, ironie du sort ou cruauté de lhistoire, se trouvent être les enfants chéris de <st1:PersonName ProductID="la R←publique C" w:st="on">la République C</st1:PersonName>est alors que, devant le refus poli des uns et désobligeant des autres, je tente dutiliser la fibre régionale en faisant appel à tous les officiers de ma région natale, <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName>, ayant le grade de colonel. Avec leur concours, nous réussissons à mettre en place, un Etat-Major clandestin de cinq membres. Cinq dentre eux donnent leur accord pour constituer lEtat-Major clandestin ; il sagit de :<o:p></o:p>
1. Noël Léonard Essongo<o:p></o:p>
2. Yves Motando<o:p></o:p>
3. Pierre Ngombé<o:p></o:p>
4. Philippe Longonda<o:p></o:p>
5. Jacques Morlende<o:p></o:p>
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Le Colonel Mokoki qui est également daccord ne peut cependant pas trop safficher, étant donné ses liens particuliers avec Jean-Pierre Tysthère Tchicaya et le Général Jean Marie Michel Mokoko. Il assumera cependant les fonctions de permanent de lEtat-Major au moment de la guerre.<o:p></o:p>
On peut donc formellement affirmer que les officiers cités ci-dessus ont constitué le principal noyau sécuritaire autour du président Denis Sassou-Nguesso en tant que faisant partie de lEtat-Major originel. Aucune confusion ne devra être entretenue ici, par respect de lhistoire. Parallèlement, il était créé un Etat-Major politique dirigé par Ambroise Noumazalaye et qui comprenait : Pierre Nzé, Gabriel Bokilo, Léon Alfred Opimba, Pierre Moussa et moi-même. Pour des raisons évidentes de sécurité, ces deux structures dont le sièges se trouvait à mon domicile ne se connaissaient pas.<o:p></o:p>
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2. La création dune armée<o:p></o:p>
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Une fois lEtat-Major constitué, il fallait bâtir une armée préventive, cest le colonel Essongo qui sen occupa, très efficacement dailleurs, secondé par ?<o:p></o:p>
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3. Le matériel de la défense<o:p></o:p>
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Cette question était traitée par le colonel Ngombé. Multipliant les contacts à lextérieur, il put acquérir, par-ci et par-là, des armes de tout calibre qui étaient stockées à mon domicile. Nous déchargions les camions de nuit, inlassablement. Je tiens ici à rendre un hommage appuyé à tous ceux qui ont pris ce risque, et surtout à ma famille, cest-à-dire mon épouse et mes enfants qui auront fait preuve dun courage inouï face au danger permanent.<o:p></o:p>
Depuis la fin de la guerre de 1993, il règne dans le pays une relative accalmie due au travail de grande envergure effectuée par les Forces Démocratiques Unies. Les FDU sont bien soudées et il nest pas exagéré de dire quelles constituent le moteur politique de lOpposition. Cette accalmie sera rompue par lattaque de Mpila en juin 1994,une opération de police qui tenta dattaquer la résidence du président Sassou. Notre riposte instantanée fut redoutable, car les assaillants perdirent trois camions dont un blindé niara-niara. Pascal Lissouba voulait sans doute tester sa force de frappe, mais ce fut à ses dépens.Le 13 janvier 1995, le président Lissouba change de stratégie en démissionnant le gouvernement dont le premier ministre est reconduit le même jour (rappelons au passage que le 13 janvier 1995, le président Lissouba change de stratégie en démissionnant le gouvernement dont le premier ministre est reconduit le même jour (rappelons au passage que Jacques Joachim Yhombi Opango est le troisième premier ministre de Pascal Lissouba, après Stéphane Bongo-Nouarra et Claude Antoine Da Costa). Un gouvernement dit douverture est formé dont font partie quelques membres du MCDDI parmi lesquels, un parent de Bernard Kolélas, Philippe Bikinkita qui prend le portefeuille du ministère de lIntérieur. Pour justifier lentrée de ses proches au gouvernement, Bernard Kolélas avance le prétexte davoir trop subi la guerre et dêtre par conséquent submergé par les sinistrés auxquels il doit une assistance matérielle en tant que maire de Brazzaville. Lentrée au gouvernement de quelques un de ses proches est donc selon lui, le seul moyen de sassurer quelques subsides afin daider les sinistrés. Ces arguments alimentaires ne sont nullement convaincants pour les FDU<o:p></o:p>
qui considèrent cet acte comme une rupture de fait, une trahison politique. Désormais, lAlliance ne vit que virtuellement, grâce à notre volonté.<o:p></o:p>
La relative accalmie observée après la guerre de 1993 a également été fortement favorisée, il convient de le souligner, par la longue absence de Denis Sassou-Nguesso, dabord de Brazzaville (il sétait retiré dans son village natal dOyo, au bord de lAlima) et ensuite du Congo (il a séjourné pendant près de 2 ans en France au bord de <st1:PersonName ProductID="la Seine" w:st="on">la Seine</st1:PersonName>). Sur le plan diplomatique, la présence du président Sassou à Paris aura été très bénéfique pour les FDU. Laccueil triomphal réservé au président Sassou à son retour au Congo le 26 janvier 1997, sa tournée non moins mémorable dans le Nord du pays et son voyage historique à Pointe-Noire, laissent présager une défaite inéluctable de Pascal Lissouba à lélection présidentielle. Inquiet, et pour tenter de se rassurer, ce dernier commande même un sondage, qui, malheureusement lui est défavorable. La seule solution pour éviter la défaite, cest de créer une situation pour repousser lélection présidentielle aux calendes grecques, cest dans ce climat délétère quest provoquée la guerre du 5 juin.<o:p></o:p>
Le 4 juin 1997 au soir, la résidence du président Denis Sassou- Nguesso est encerclée par des éléments de larmée régulière et de la cavalerie, (chars BP 60, etc.) ; nous sommes au courant et nous déployons nos éléments tout autour de la résidence pour attendre la suite. Dailleurs, le président Sassou nhésitera pas daller voir le président de lAssemblée nationale, André Milongo à son domicile de Mafouta pour len informer. Quand, au petit matin, les assaillants passent à lacte dagression, ils sont surpris par le piège et prennent la fuite en abandonnant leurs engins. Nos éléments, les cobras, récupèrent cet armement lourd qui vient corriger notre propre déficit, et cest le début de la guerre, car Pascal Lissouba ne renoncera pas, malgré ce premier échec.<o:p></o:p>
Avec cet avantage psychologique important, nous aurions pu, le 8 juin 1997, arrêter cette guerre, car il ne nous restait quà prendre le Palais présidentiel, <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> et le GAP. Nous prévoyions de déployer deux colonnes, une première qui serait allée du Centre ville à la présidence de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> en passant par le camp 15 août, et une deuxième qui serait parti de Maya-Maya au GAP, les deux colonnes faisant jonction à <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> ; cette opération devait seffectuer le 8 juin pour mettre fin à la guerre.<o:p></o:p>
Mais le 7 juin au soir, pendant que nous étions en réunion dEtat-Major pour peaufiner notre stratégie, le téléphone sonna. Le président Sassou était demandé. Il parla longuement avec son interlocuteur. Quand il nous rejoignit, il nous donna linformation en ces termes : Cest le président Chirac qui vient dappeler ; je lui ai donné ma parole daller négocier demain à Libreville. Puis, <o:p></o:p>
sétant retourné vers moi, il fit : GIAP, ce qui te reste à faire cest de tenir la ligne de front jusquà laboutissement des négociations.Des mauvaise langues se sont déliées pour maccuser de mêtre autoproclamé «GIAP» ; la vérité historique est pourtant tout autre. Cest en effet, le Président Denis Sassou lui même qui, lors dune réunion de lEtat -Major tenue le 7 juin 1997, me surnomma GIAP, du nom du général vietnamien, pour me récompenser de la première prise de <st1:PersonName ProductID="la Cit←" w:st="on">la Cité</st1:PersonName> des 17.«Le camarade Tassoua vient de conquérir ses galons de Général, il est désormais le Général GIAP qui devra nous mener à la victoire» dit-il. A cet instant précis, je sentis une très forte charge émotionnelle qui provoqua en moi une profonde mutation. Je pris conscience de la lourde responsabilité que le Président Sassou venait de me con<o:p></o:p>
fier. Cet acte spontané traduisait ainsi, chez lhomme une parfaite connaissance de lhistoire des guerres de libération et de ses héros. Dans notre esprit, les négociations nétaient quune affaire de quelques jours ou dune semaine tout au plus. Nous étions en effet convaincus que le 8 juin, Pascal Lissouba aurait été présent au rendez-vous de Libreville en vue de négocier. Mais nous navions pas, malgré tout, baissé la garde le long de la ligne de front qui partait du centre ville (GPOM) à la cité des 17, en passant par le rond-point de <st1:PersonName ProductID="la Coupole" w:st="on">la Coupole</st1:PersonName>, la voie du chemin de fer, lAvenue Loutassi et lAvenue de <st1:PersonName ProductID="la Paix. Cette" w:st="on">la Paix. Cette</st1:PersonName> ligne de front principal était subdivisée en 9 secteurs ainsi que lindique le tableau ci-contre :<o:p></o:p>
Il faut ajouter que le colonel Datsé Norbert était responsable des renseignements, tandis que le colonel Mondjo soccupait de lartillerie, secondé par les colonels Bokolo Ndossa et Oyouba. Le président Sassou qui ne pouvait plus tenir de réunions pour des raisons de sécurité, me pria de le remplacer. Tous ces secteurs étaient sous la direction de lEtat-Major qui avait sous son contrôle un haut commandement.<o:p></o:p>
LEtat-Major était dirigé par le président Denis Sassou-Nguesso dont jétais lun des collaborateurs immédiats en tant que ministre de la guerre ; il était composé des sept membres suivants :<o:p></o:p>
Denis Sassou-Nguesso <o:p></o:p>
Jean-Marie Tassoua<o:p></o:p>
Yves Motando<o:p></o:p>
Noël Léonard Essongo<o:p></o:p>
Pierre Ngombé<o:p></o:p>
Philippe Longonda<o:p></o:p>
Jacques Morlende<o:p></o:p>
Le Haut commandement était dirigé par le chef dEtat-Major Général, Yves Motando. Les secteurs ou fronts quant à eux, étaient placés sous la responsabilité dun commandant de secteur. Soulignons au passage que le président Sassou-Nguesso était entouré de nombreux conseillers militaires que, volontairement, nous ne citons pas de peur den oublier quelques uns.<o:p></o:p>
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Le Front Nord<o:p></o:p>
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Dirigé par le colonel Hilaire Moko, le front nord constituait une sorte de base arrière du front principal de Brazzaville, il était situé à Oyo et avait comme membres :<o:p></o:p>
- le colonel Hilaire Moko<o:p></o:p>
- le colonel Florent Ntsiba<o:p></o:p>
- le colonel Ombeli<o:p></o:p>
- le colonel Yelessa<o:p></o:p>
- le colonel Bonaventure Engobo<o:p></o:p>
- le commandant Jean-Marie Lwanza<o:p></o:p>
- le commandant Ignace Ngakala<o:p></o:p>
- le capitaine Akoli.<o:p></o:p>
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Ce front servait de relais avec le reste du monde, doù son importance capitale ; chaque fois que nous avions à régler un problème dans la partie septentrionale du pays, cest le front nord qui sen chargeait. Ce front était également un pourvoyeur déléments (cobras) chaque fois que le besoin sen faisait sentir. Il était très actif.<o:p></o:p>
Pendant que la délégation des FDP se rend à Libreville pour négocier, Pascal Lissouba tergiverse pour gagner du temps afin de se procurer des armes. Cest ainsi quà la mi-juillet,les Congolais se réveillent sous une pluie de bombes : des armes non conventionnelles, les BM21 sont utilisés ; au courant du mois daoût, Pascal Lissouba se sert des hélicoptères de combat. Les bombardements redoublent dintensité. Le déplacement aussi massif des populations na jamais été observé de mémoire de Congolais. Une vision apocalyptique. Nous subissons lattaque jusquà lissue des négociations. Au courant de ce même mois mes de tout calibre. Mais quelque temps après, Bernard Kolélas envoie Herbert Massamba nous attaquer à laide de notre propre armement. Quelle ingratitude ! le 9 août précisément, Bernard Kolélas dépêche auprès du président Denis Sassou-Nguesso, une forte délégation du MCDDI composée de ministres, de députés, de sénateurs et conduite par Michel Mampouya ; le but de la mission est de demander à Denis Sassou-Nguesso de larmement, car Bernard Kolélas tient, selon ses dires, à ouvrir un front au Sud de Brazzaville afin den découdre une bonne fois pour toute avec Lissouba avant le 15 août 1997, date de la fête nationale. Nous mettons à la disposition de Bernard Kolélas, léquivalent dune compagnie, avec les armes de tout calibre. Mais quelque temps après, Bernard Kolélas envoie Herbert Massamba nous attaquer à laide de notre propre armement. Quelle ingratitude ! Nous ripostons comme dhabitude instantanément et récupérons tout notre matériel ; le commando expéditionnaire est totalement écrasé. Ainsi, après sa trahison politique de 1995 avec lentrée de ses lieutenants au gouvernement de la mouvance présidentielle, Bernard Kolélas vient de gravir une étape en nous trahissant militairement.<o:p></o:p>
Dans son dernier ouvrage Une histoire de Rat Joseph Mampouya a soigneusement démonté Bernard Kolélas qui risque désormais, déprouver dénormes difficultés à reconstruire son aura dhier à partir dune escroquerie messianique complètement mise à nue. Mampouya écrit, en effet : Bernard Kolélas na jamais construit ni conçu le moindre discours de référence susceptible daider le peuple à sorienter vers le développement sa singulière vision magico-religieuse, foncièrement anachronique, lui interdit toute projection réaliste sintégrant dans la marche positive du temps. <o:p></o:p>
Le temps de lhistoire. Le temps de la nouvelle mondialité. Car, chez lui, tout est affabulations sur sa propre personne et sur la force des esprits, fantasmes, utopie, rêves, allusions et proverbes obscurs afin de justifier sa trame destinale vers les sommités du pouvoir politique pour tout dire, loin de contribuer à lémergence dun esprit véritablement démocratique dans son pays, Bernard Kolélas, prisonnier de sa caverne ethnique, englué dans la doxa, aura criminellement gâché le temps de la nation en cultivant sans relâche linstinct grégaire dans sa région natale, pour préparer le lit de ses propres petites ambitions de rat, cest-à-dire de piètre Nkumbi 1. Notre messie ne pouvait pas mieux être pourfendu.<o:p></o:p>
Quand le 15 septembre 1997, lesdites négociations de Libreville échouent, nous sommes contraints à passer à loffensive ; les combats sont très rudes. le piège et prennent la fuite en abandonnant leurs engins. Nos éléments, les cobras, récupèrent cet armement lourd qui vient corriger notre propre déficit, et cest le début de la guerre, car Pascal Lissouba ne renoncera pas, malgré ce premier échec.<o:p></o:p>
Avec cet avantage psychologique important, nous aurions pu, le 8 juin 1997, arrêter cette guerre, car il ne nous restait quà prendre le Palais présidentiel, <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> et le GAP. Nous prévoyions de déployer deux colonnes, une première qui serait allée du Centre ville à la présidence de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> en passant par le camp 15 août, et une deuxième qui serait parti de Maya-Maya au GAP, les deux colonnes faisant jonction à <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> ; cette opération devait seffectuer le 8 juin pour mettre fin à la guerre.<o:p></o:p>
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- J. Mampouya : Une histoire de rat, Encre Noire , Paris 1999, p. (annotation)<o:p></o:p>
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Du 25 au 29 septembre, se sentant au bord de léchec, les cocoyes se retirent de Brazzaville et sont remplacés par les ninjas qui attaquent nos cobras, leurs alliés dhier. Les ninjas réussissent à nous repousser jusquau dépôt dHydro-Congo à Mpila.<o:p></o:p>
Le 29 septembre 1997, à vrai-dire, la guerre est perdue pour nous. Le colonel Mokoki vient me voir vers 11h. pour minformer que le front de Mpila est percé. Jappelle le président Sassou pour le mettre au courant de la situation ; il me rassure et me demande de tenir bon ; car, pour lui, il est hors de question que Mpila tombe ; il me demande 48 heures pour préparer la contre-offensive. Pendant ce temps, il me faut racoler tous les chars et les mortiers. Le colonel Mokoki soccupe de toutes ces opérations tandis que moi, je me dirige vers le front percé de Mpila pour tenter de soutenir le colonel Adoua qui se trouve très affecté. Arrivé aux environs de la brasserie Primus, je lappelle au motorola , il essaye de me dissuader de rebrousser chemin, car, les obus pleuvent de partout. Jinsiste en lui disant que jai pour lui, un message personnel du président Sassou ; il envoie alors malgré lui, un élément me chercher et mindique comment accéder à sa cachette. Jy parviens et lui transmets le message dencouragement du président. Cest ainsi que vers 11h30, ragaillardis, nous ripostons en progressant vers Hydro-Congo ; aux environs de 19h, nous arrivons à lHôtel du 5 février. Quand les 2 et 3 octobre je vois débarquer nos amis angolais pendant que nous sommes en train de préparer loffensive, je suis persuadé que la victoire est à la portée de la main. Nous cachons quelques engins chez moi et dautres au PK.45. <o:p></o:p>
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Le 6 octobre, je rends compte au président Sassou au téléphone et lui dis notre intention den finir définitivement en utilisant lartillerie, cest notre première stratégie. Le président nous le déconseille formellement, de peur que les bâtiments des représentations diplomatiques ne soient soufflés, ce qui risquerait de provoquer une protestation internationale. La deuxième stratégie consistait à surprendre lennemi de revers en sinfiltrant par le Sud de Brazzaville ; ici encore, le président oppose un refus, car il nest pas sûr quen envahissant Bacongo, les cobras puissent laisser Pascal Lissouba et Bernard Kolélas en vie. Après ce débat téléphonique, nous optons pour les D 30 (canon de 120 mm à cause de leur précision).<o:p></o:p>
Entre le 8 et 9 octobre, nous sommes obligés dutiliser les BM21 non sans avoir demandé aux populations le 7 octobre, de séloigner de la zone des combats; mais constatant que nous navançons pas, nous décidons avec nos amis Angolais de faire intervenir laviation pour créer lémoi et déstabiliser lennemi, dans le camp ennemi, cest la débandade. Le 13 octobre, le Palais présidentiel tombe, le 14 nous arrivons à Makélékélé et le 15 octobre cest la fin de la guerre. Le général darmée Denis Sassou-Nguesso nous met en garde afin que la guerre naille pas au-delà du Djoué. Nous respectons la consigne.La tragédie congolaise aurait dû pousser Pascal Lissouba et Bernard Kolélas à tirer les leçons de lhistoire pour penser différemment la politique. Malheureusement, cest tout le contraire qui sest produit ; car, animés par une hargne vengeresse, les dirigeants déchus nous ont plongés dans une nouvelle guerre qui, déclenchée le 18 décembre 1998 a pris fin, un an plus tard, le 16 novembre 1999. Ce nouveau supplice que les mauvais perdants enragés ont fait subir au peuple congolais, aurait pourtant pu être évité avec un peu dhumilité et beaucoup de vigilance. Or, au lendemain du 15 octobre, une génération spontanée a envahi le terrain avec une certaine arrogance. Tous les mollusques qui, hier, sétaient terré, ont brusquement surgis de leur cachette pour se métamorphoser en intrépides seigneurs de guerre victorieux. Comme ont dit : la défaite est orpheline mais la victoire a cent pères.<o:p></o:p>
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Le Front Extérieur<o:p></o:p>
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Le front extérieur sétait surtout développé en France, plus précisément à Paris où il sinstalla dabord au 45, Boulevard de Magenta dans le 10e arrondissement, puis au 33, Avenue Montaigne dans le 16e. Ce fut un front permanent à caractère politico-diplomatique, créé bien avant la guerre déclenchée le 5 juin 1997 par Denis Sassou Nguesso.<o:p></o:p>
En se rendant en France où pendant deux ans, il se livra à un travail diplomatique intense pour attirer lattention de lopinion internationale sur la dérive démocratique dans son pays, Denis Sassou-Nguesso établit des contacts militants avec un groupe de jeunes compatriotes qui sactivaient inlassablement pour la restauration de la démocratie au Congo-Brazzaville.<o:p></o:p>
Frappé par leur engagement politique, le président Sassou qui les reçut à plusieurs reprises, leur demanda de chercher un local pour une meilleure organisation de leurs activités. Cest ainsi quun appartement désaffecté fut trouvé au 45, Boulevard de Magenta pour servir de permanence et que prirent fin les réunions dans les cafés et autres fast-food dissémiénés autour de la gare de lEst. Ces jeunes démocrates sorganisèrent alors plus efficacement à travers leurs structures politiques et leurs mouvements associatifs. Le Groupe dInitiatives pour <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> de <st1:PersonName ProductID="la D←mocratie" w:st="on">la Démocratie</st1:PersonName> et des Libertés au Congo (GIDDLC), dirigé par Etienne Mokondjimobé fut indiscutablement le plus actif dans lanimation de Magenta. Mais dautres associations telle que Horizon 97, le Club Liberté et Egalité pour le Développement (CLED), le Centre Congolais de Recherche et dEtudes Politiques (CECOREP), <o:p></o:p>
Diagnostic et Challenge, Congo-Sport, etc., sétaient fait remarquer par leur dynamisme et leur engagement sans faille pour le triomphe de la raison démocratique. Le regroupement de toutes ces structures donna naissance au Collectif des Associations Démocrates (CAD)qui impulsa une nouvelle dynamique à la prise de conscience de la communauté internationale sur la question congolaise, en contribuant à dévoiler la duplicité du discours politique de 1992. Lactivité fut intense et surtout désintéressée ; la situation politique du pays fut suivie de très près ; tous les actes anti-démocratiques du pouvoir de Lissouba furent dénoncés et condamnés avec les armes du droit à travers des communiqués, des déclarations,lorganisations des colloques, des débats, des marches de protestation, etc.<o:p></o:p>
La consécration de ce mouvement démocratique fut lorganisation parfaitement réussie par le GIDDLC du colloque sur Les Conférences nationales et les transitions démocratiques en Afrique le 20 avril 1996 au Palais des Congrès de Paris, et dautre part <st1:PersonName ProductID="la Rencontre Citoyenne" w:st="on">la Rencontre Citoyenne</st1:PersonName> du 25 janvier 1997. Ce jour-là, en effet, dans une salle comble, les jeunes démocrates invitèrent lex président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Denis" w:st="on">la République Denis</st1:PersonName> Sassou Nguesso à dialoguer avec ses compatriotes avant son retour au Congo. Ce fut un triomphe pour Magenta qui, indiscutablement, était devenu, au fils du temps, le lieu de lexcellence démocratique sur la place de Paris. Malheureusement, après 1997 les choses prirent une tournure pour le moins lamentable.<o:p></o:p>
Quant au 33, Avenue Montaigne, le président Sassou y installa un cabinet politique dont les principaux animateurs étaient Ambroise Noumazalaye, Rodolphe Adada, Mathias Dzon, Dekamo Mamadou Kamara, <o:p></o:p>
Anatole Kondo etc. Cette cellule présidentielle joua un rôle crucial en matière de diplomatie et de marketing politique ; cest ainsi quil faut mettre à son actif lorganisation, à lAcadémie diplomatique le.........et à lENA (Ecole Nationale dAdministration) le 25 juin 1996, de deux conférences qui permirent à Denis Sassou-Nguesso de préciser ses nouvelles options politiques quil devait défendre lors de la campagne présidentielle prévue courant juillet 1997. Malheureusement, Lissouba décida dinverser maladroitement le cours de lHistoire.<o:p></o:p>
En définitive, ces deux structures (Magenta et Montaigne) étaient au départ animées par un seul objectif : la restauration de la démocratie au Congo à travers le soutien de la candidature de Denis Sassou-Nguesso à lélection présidentielle. Voilà pourquoi Magenta et Montaigne travaillèrent dans une parfaite symbiose jusquau jour où, avec le retour du président Sassou à la tête du pays à lissue de la guerre de 1997, les masques tombèrent, dévoilant par-là même la petitesse dâme des uns et des autres. Voilà pourquoi, précipitamment, les animateurs de Montaigne sautèrent, haletant, dans le premier avion à destination de Brazzaville, abandonnant sur le tarmac leurs cadets de Magenta. Sans état dâme. Nommés presque tous ministres, ils rayèrent dun trait la belle aventure militante vécue pendant la traversée du désert avec les petits de Magenta. Les contradictions internes chez certains révélèrent une subconscience ethniciste aiguë qui plongea Magenta dans une phase crépusculaire et conduisit inévitablement à la mort de <st1:PersonName ProductID="la Maison. Il" w:st="on">la Maison. Il</st1:PersonName> ny avait pourtant aucune raison, ni intellectuelle, ni politique, ni diplomatique, ni même militaire pour tuer Magenta. Il ny avait que des raisons enfouies dans la subjectivité ethnique qui ont fait exploser la maison comme une bombe. En dehors des structures de Magenta et de Montaigne, des hommes et des femmes de conviction et de talent, disséminés à travers le monde, avaient apporté une contribution inestimable au triomphe des idéaux démocratiques au Congo.<o:p></o:p>
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Le Camp Adverse<o:p></o:p>
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Voyons maintenant, comment était organisé le camp adverse sur le plan politique et militaire.<o:p></o:p>
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1- Sur le plan politique<o:p></o:p>
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Rappelons que la mouvance présidentielle était composée des principaux partis suivants :<o:p></o:p>
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- lUPADS de Pascal Lissouba<o:p></o:p>
- le RDD de Jacques Joachim Yhombi Opango<o:p></o:p>
- lUFD de David Charles Ganao<o:p></o:p>
- le PCR de Grégoire Lefouoba<o:p></o:p>
- lURP de Souklaty Poaty<o:p></o:p>
- lUDPS de Bokamba Yangouma<o:p></o:p>
- lURD dAndré Milongo<o:p></o:p>
- Le MCDDI de Bernard Kolélas va les rejoindre plus tard en janvier 1995 xxxxxxxxxxx. Toutes ces formations constituaient le collège des partis de la mouvance présidentielle considérée comme le centre des décisions politiques. Acculé par lopinion nationale et internationale, ce collège dut signer, le 31 mai 1997, le code de bonne conduite en présence de nombreuses personnalités dont Féderico Mayor, le directeur général de lUNESCO de lépoque. Le but de cet accord était, précisément, dencourager la bonne conduite politique afin déviter aux Congolais une nouvelle tragédie qui était prévisible. Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva, car, cinq jours seulement après la signature de lengagement solennel, Pascal Lissouba renoua avec la violence aveugle. En réalité, la mouvance présidentielle, à cour darguments, tenta de se cramponner au Pouvoir par un coup de force, mais il échoua.<o:p></o:p>
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2. Sur le plan militaire<o:p></o:p>
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Les principaux officiers qui constituaient lEtat Major militaire étaient :<o:p></o:p>
- Le général Loundou<o:p></o:p>
- Le colonel Ndekesse<o:p></o:p>
- Le colonel Bouesse<o:p></o:p>
- Le colonel Ewolo<o:p></o:p>
- Le colonel Mbaou<o:p></o:p>
- Le colonel Bouka<o:p></o:p>
- Le colonel Mbengou<o:p></o:p>
Ces officiers opéraient sous lautorité du ministre de lIntérieur, Martin Mbéri, du ministre de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName>, François Ayayen et sous le commandement du chef dEtat-Major Général, le général Mabika secondé par le commandant de larmée de terre, le général Mayoulou. Rappelons que le 7 juin 1997, quand le régiment blindé tomba, ces deux officiers, ayant senti leur cause perdue, prirent la clé des champs, car ils venaient de perdre la cavalerie et lartillerie, ce comportement, il faut le reconnaître, est digne dofficiers avertis et expérimentés. Le général Loundou devint alors chef dEtat-Major jusquà la fin de la guerre.<o:p></o:p>
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SENTIMENTS<o:p></o:p>
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1. Le courage<o:p></o:p>
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A limage des gueux de Napoléon Bonaparte, les cobras ont fait preuve dun courage inouï au point dentrer dans une légende qui a fait deux des guerriers que les balles PMK ne pouvaient atteindre. Ainsi par exemple, lors de lattaque que nous avions subie le 29 septembre 1997, ils nétaient que 15 à affronter près de deux bataillons. Un tel courage ne peut, à mon avis sexpliquer que par la folie de linsouciance ; en effet, nétant pas des professionnels de la guerre, les cobras navaient pas une idée exacte de ce quils maniaient comme armes et ne mesuraient donc pas les risques encourus ; par ailleurs, ils navaient aucune idée des enjeux. Car, la cause pour laquelle ont se bat doit être bien comprise et par les troupes et par la population dont la complicité est indispensable pour la victoire. Les cobras avaient un sens inné de loffensive, cependant leur talon dAchille était la défensive. En effet, une fois quils avaient conquis une position, ils sempressaient à la déserter lun après lautre pour aller fêter lexploit dans la cité et se faire valoir auprès des copains, et des copines, auprès des parents, des anonymes ; lennemi navait plus quà profiter de leur absence pour reconquérir la position. Pour tout dire, fixer un cobra était, à la limite, plus difficile que combattre.<o:p></o:p>
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2. <st1:PersonName ProductID="La Peur" w:st="on">La Peur</st1:PersonName><o:p></o:p>
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La peur viscérale, je lavais sans nul doute ressentie un <o:p></o:p>
29 septembre 1997 quand, sans aucune raison apparente, le président Laurent Désiré Kabila avec qui nous nous étions pourtant déjà accordés, décida brusquement de bloquer sur sa rive, le matériel que nous attendions avec nos amis angolais. A ce moment-là, je vis des officiers supérieurs baisser les bras. Il nous fallait, le président Sassou et moi, leur remonter le morale malgré tout, car psychologiquement, nous étions battus. Neût été le contact physique du président Sassou avec ces officiers, nous aurions très certainement perdu la guerre. Le 29 septembre 1997 avait donc été pour moi, une effroyable journée. <o:p></o:p>
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3. <st1:PersonName ProductID="La Joie" w:st="on">La Joie</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Le 29 septembre 1997, nous avions pu repousser une forte offensive subie pendant près de trois jours, ma joie fut immense. Au début du mois doctobre, larmement bloqué à Kinshasa finit, enfin, par nous parvenir, par des chemins détournés, ce fut un moment de joie intense. Mais cest surtout le 15 octobre 1997 que jai vraiment éprouvé toutes les sensations inimaginables que procure le sentiment de joie. Car, pour un chef militaire, gagner une guerre est quelques chose de sublime. La libération de Brazzaville avait en effet provoqué leuphorie, la liesse générale, le délire.<o:p></o:p>
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4. <st1:PersonName ProductID="La Col│re" w:st="on">La Colère</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Souvent, le président Sassou nous empêchait dattaquer à des moments que nous jugions cruciaux ; le climat devenait alors subitement très tendu et la nervosité gagnait les esprits, surtout quand le président sopposa au bombardement des six BM21 que nous avions pourtant bien localisés vers lEcole des filles de Bacongo.<o:p></o:p>
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5. <st1:PersonName ProductID="La D←ception" w:st="on">La Déception</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Ma plus grande déception fut sans nul doute provoquée par le blocage de notre armement en République démocratique du Congo, le 29 septembre 1997.<o:p></o:p>
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6. <st1:PersonName ProductID="La M←fiance" w:st="on">La Méfiance</st1:PersonName><o:p></o:p>
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A chaque fois que nous programmions une manuvre quelconque la veille, le camp ennemi en était déjà informé dès le lendemain. Voilà pourquoi, nous éprouvions souvent dénormes difficultés pour surprendre lennemi. Comment pouvait-on expliquer cette faille ? Sagissait-il dune plus grande efficacité des services de renseignements de lennemi ou dune trahison dans notre propre camp ?<o:p></o:p>
En tout cas, face au doute, et compte tenu des trop nombreuses fuites, la gestion de la guerre fut confiée entre les mains dun seul homme, Jean-Marie Tassoua.<o:p></o:p>
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VI. <st1:PersonName ProductID="LA PAIX" w:st="on">LA PAIX</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Après la victoire du 15 octobre 1997, tous les efforts sont déployés pour la recherche de la paix ; un couloir est expressément ouvert pour laisser senfuir le président déchu et ses acolytes. Le général darmée Denis Sassou Nguesso demande que la guerre ne traverse pas le pont du Djoué. Après linvestiture, le 24 octobre 1997, du président Sassou, un Forum national est organisé en janvier 1998, qui réunit près de 1500 délégués venus de tous les horizons et représentant toutes les catégories sociales : Administration publique, Cour suprême, sociétés savantes, organisations non gouvernementales, confessions religieuses, syndicats, force publique, élèves, étudiants, paysans, ouvriers, retraités, sans-emploi, sinistrés des deux guerres, etc. <o:p></o:p>
Dans son allocution douverture, le président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> donna le ton en ces termes : Le drame humain que vient de vivre notre pays prouve à suffisance que le culte de lethnicité et de la parenté biologique, les velléités dhégémonie ethno-régionales et le rejet de la différence constituent le pire des choix politiques. On ne laura jamais assez dit : ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.<o:p></o:p>
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VII. Notre Projet de Société<o:p></o:p>
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Nous venons, dans les pages précédentes, de faire notre témoignage sur la tragédie congolaise, en présentant les faits tels quils se sont déroulés sur le terrain, dans toute leur froideur, sans tricher avec lHistoire. Nous avons exprimé notre sentiment. Mais ce livre perdrait son intérêt si nous ne tirions pas les leçons de lhistoire, autrement dit, si nous ne le complétions pas par une réflexion sur les thèmes fondamentaux qui constituent lossature de notre projet de société. Nous considérons, en effet le débat sur la démocratie, la bonne gouvernance, le renouvellement de la classe politique, lunité nationale, la lutte contre les <o:p></o:p>
pandémies, la bataille de lintelligence, se pose aujourdhui, dans le cadre de la refondation du Congo, en termes durgence absolue et dimpératif catégorique pour bâtir un projet de société viable.<o:p></o:p>
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<st1:PersonName ProductID="la D←mocratie" w:st="on">La Démocratie</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Le concept de démocratie souffre dune inflation définitionnelle ; cependant, toutes ses acceptions visent, du moins théoriquement, un même idéal : le bien-être de tous.<o:p></o:p>
Le gouvernement dun peuple par lui-même, telle est le sens étymologique de ce concept, la prise en charge par le peuple de son propre destin à travers ses représentants, voilà le but de la démocratie. <o:p></o:p>
LHistoire nous a montré toutefois que le régime démocratique a présenté de grandes variations selon les pays, les peuples, les époques, les murs, etc. Même dans les grandes cités antiques comme Athènes considérée à tort ou à raison comme le berceau de la démocratie, celle-ci sétait, au fil du temps, progressivement vidée de sa substance originelle, de sorte que, le gouvernement de Périclès exerça plutôt un pouvoir autocratique sous le voile dune démocratie de façade. A Rome, le Consulat institua la dictature comme une autre forme de magistrature légale en dépit des apparences démocratiques. Pour tout dire, lidée de démocratie ne doit sa densité, sa pertinence quà la pluralité des significations déposées en elle par lHistoire.<o:p></o:p>
Si avec <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> de 1789 naît la démocratie libérale qui par la lutte contre laristocratie entend rendre à lhomme sa liberté sous toutes ses formes, avec lessor du capitalisme, la démocratie sociale se préoccupe principalement de laffranchissement de lindividu de lexploitation capitaliste en reconnaissant aux travailleurs, leurs droits fondamentaux. La démocratie populaire quant à elle, est engendrée par <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> de 1917. Lobjectif est de venir à bout des inégalités sociales par une sorte duniformisation de standardisation et de nivellement du vécu quotidien de tout un peuple. Ici, lEtat monolithique sarroge le droit exclusif de représenter et de matérialiser la volonté du peuple, lequel peut prendre la parole, discuter des mesures à prendre grâce au centralisme démocratique. Toutefois dès lors que la consultation a été largement ouverte, la décision qui, au sommet, clos le processus, simpose sans possibilité de contestation 1Sétant inspirée des textes sacrés, notamment de lEvangile, la démocratie chrétienne sest définie vers les années 1830, comme une doctrine visant à régler les conflits sociaux, non par la violence mais plutôt par le dialogue, la concertation.<o:p></o:p>
Il est scandaleux, du point de vue de la contribution africaine au patrimoine de lhistoire universelle que lOccident ait jusquici dénié à lAfrique toute conscience démocratique intrinsèque. En effet, il suffit que le plus mauvais des spécialistes occidentaux de lAfrique affirme gratuitement la non-démocracité du continent noir pour quen chur, la chanson soit spontanément reprise avant dêtre relayée par les hommes politiques sans conviction.<o:p></o:p>
Et pourtant, sans engager ici un débat dégyptologues (cf. Cheik Anta Diop, Théophile Obenga) qui font de la vallée du Nil le premier espace humain où se fut expérimentée selon eux, la gestion démocratique du pouvoir politique, on peut affirmer grâce à léclairage de lHistoire, quau sud du Sahara lAfrique précoloniale, lAfrique profonde na jamais été inapte au jeu démocratique. Bien au contraire, le chef du village africain est loin dêtre un despote, car, il incarne lunité, la solidarité de tous. Aucune mesure ne peut être prise, aucun contentieux ne peut être réglé, aucune sentence ne peut être prononcée par la seule décision du chef, sans concertation avec tout le collège des sages, sans le consentement de la majorité villageoise pour ainsi dire.<o:p></o:p>
Sur un autre plan, celui de léconomie de subsistance jai toujours été frappé, après une partie de chasse dans mon pays, par la manière dont le partage du gibier est organisé, dans le respect strict des règles traditionnelles préétablies et qui demeurent inviolables. Ainsi suivant quon est propriétaire des lieux de la chasse, du filet, de la lance, du chien, selon quon a la tâche de battre les buissons pour débusquer lanimal ou quon a eu la chance de le tuer ou même seulement dy porter le coup de grâce, on a le droit absolu de se voir attribuer, dans le partage, telle ou telle autre partie bien précise du gibier (la tête, le cou, le gigot, le cur, les boyaux, la peau, etc.), le reste de la viande étant réparti à parts égales entre tous les participants à la chasse, y compris ceux qui ont déjà bénéficié des portions particulières.<o:p></o:p>
Léquité dans le partage ne relève-t-elle pas des principes démocratiques ? Bien sûr que oui. Or, immergés dans une ignorance presque totale de la pratique traditionnelle, certains chercheurs occidentaux, et les afro-pessimistes pour tout dire, nont rien trouvé dautre en Afrique, en matière despace politique, quun arbre à palabres . Comme si lhomme du terroir africain ne passait le clair de son temps quà palabrer, cest-à-dire à ergoter sur des vétilles.<o:p></o:p>
Je ne partage pas le caractère ironique de cette formule à lemporte-pièce dont le but est, manifestement, de nier le discours démocratique africain. Lexistence dune <o:p></o:p>
politique traditionnelle consensuelle dans la gestion des hommes et des choses est un fait indéniable dans notre pays, le Congo. On peut sans hésiter parler dune démocratie terrienne, en tant quelle concerne directement la vie du paysan dans son terroir, les agglomérations urbaines étant soumises à une tout autre logique découlant de la colonisation dont lun des corollaires est le travestissement de lhistoire profonde. De sorte que la palabre évoquée péjorativement par les afro-pessimistes occidentaux pour nier la démocratie africaine, a toujours été bien au contraire, lexpression dun débat contradictoire, essentiellement démocratique. Dans son ouvrage Le manguier, le fleuve et la souris le Président Denis Sassou Nguesso restitue en des termes clairs la vérité historique à ce sujet en écrivant : Le Congo a une tradition démocratique bien enracinée. La démocratie y a toujours existé, comme partout en Afrique.<o:p></o:p>
La palabre en est lexpression la plus courante qui interdit au chef de décider seul. Quand les problèmes surgissaient et quand une partie de lassemblée nétait pas daccord, elle allait discuter à lextérieur ; puis revenait en séance plénière pour exposer ses arguments. La discussion reprenait et lon aboutissait toujours à une décision adoptée au consensus. Lorsque certains choix étaient particulièrement difficiles à faire, on les remettait au lendemain, le temps de demander discrètement lavis des femmes.<o:p></o:p>
Ainsi fonctionnait la démocratie dans les communautés africaines. Il ny a pas de différence de fond avec la façon dont elle se pratique de nos jours. A cette nuance près que les femmes y jouent un rôle plus officiel, ce dont je me réjouis Cest à travers la palabre ou le Conseil des anciens, par exemple, que la démocratie sest exprimée, depuis des temps immémoriaux, sous nos latitudes. Au même titre que les assemblées parlementaires, ce sont des instruments décision dont il serait dommage de se priver au niveau local.²<o:p></o:p>
Revenant au concept même après cette mise au point, disons que la démocratie est le moins mauvais des systèmes politiques comme on a coutume de le dire, car elle est fondée sur le respect de la loi, lacception de la différence et de lalternance, la transparence dune bonne gouvernance, la sanction. La démocratie est un comportement, une éthique, cest une pratique dont le but est de créer au quotidien des citoyens libres et non des partisans fanatiques. La démocratie est une quête permanente du bien, une marche ininterrompue vers le mieux-être collectif. De ce point de vue, elle relève du rêve et procède de lutopie. La démocratie est une exigence, une pédagogie de groupe. Cest la parole libérée pour dire <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Il" w:st="on">la République. Il</st1:PersonName> y a ce que les gens disent, il y a ce quils ne disent pas, il y a ce quils pensent deux-mêmes, il faut découvrir ce quils sont en analysant ce quils font.<o:p></o:p>
Malheureusement, limmense majorité des prétendus démocrates ne respectent aucunement la parole donnée qui pourtant en démocratie, revêt un caractère sacré. A titre dexemple, on peut affirmer que le serment politique est trop souvent désacralisé, chez nous, par celui-là même qui le prête, cest-à-dire, le président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> qui, noyé dans livresse du Pouvoir, se préoccupe plus dune récitation machinale de son texte que de la traduction effective de son contenue symbolique. Le cas de Pascal Lissouba est révélateur dune cécité politique aiguë. Car, aussitôt après sa prestation de serment, il prit le chemin inverse en foulant aux pieds ses propres engagements. On ne badine pas avec les principes démocratiques fondés sur la conviction, la probité morale, le respect de la parole donnée, léthique. Aux Etats-Unis, un président, Richard Nixon fut destitué pour avoir menti sous serment, un autre Bill Clinton faillit perdre le pouvoir pour un problème de jupon.<o:p></o:p>
Au Congo, <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence Nationale" w:st="on">la Conférence Nationale</st1:PersonName> Souveraine (CNS) avait pourtant réussi, dune part, à faire partager aux Congolais le principe de bâtir la société sur des bases démocratiques, et dautre part, à donner une image renouvelée de son personnel politique. Malheureusement, lexpérience post- conférence sétait soldée par la victoire de la démocratie de lintimidation. La césure de 1991 navait pas été mise à profit pour une refondation de la république, cest ainsi que lidée démocratique fut fortement décriée et rendue responsable de la désagrégation du Congo. Je ne partage pas du tout cette analyse de bas étage, très chère aux apologistes de la pensée unique qui, sétant agrippés au pouvoir, accréditent labsurde idée selon laquelle le passé condamné est encore et toujours notre futur.<o:p></o:p>
La démocratie reste lhorizon à atteindre pour construire un monde tolérant et diversifié. Toute autre démarche nest pas un corpus de vérités qui se révèlent immuables ; cest un mouvement à travers lequel le débat contradictoire permet au peuple de parvenir à la vérité. On ne traite pas de la violence de la société par la violence des mots, autrement dit par la démocratie de lintimidation. La démocratie est une praxis, de sorte que ni les problèmes, ni leurs solutions ne peuvent sinscrire dans le cadre dune quelconque idéologie surtout quand celle-ci est réduite à la tribu-classe . Il faut au contraire soumettre les hypothèses à lépreuve du débat afin quelles soient amendées ou modifiées, adoptées ou rejetées, suivant les cas, pour le bien de tous. La société démocratique ne saccommode pas dune vision manichéenne qui, dans le règlement des conflits pose le problème en termes de : qui a tort et qui a raison . La confrontation des projets de société, telle est, en fait, la noblesse de la démocratie qui génère automatiquement un contexte politique concurrentiel où le jeu de lalternance est fondé sur des convictions claires et non pas sur le simplisme : ôte-toi que je my mette . La démocratie est un régime de tolérance qui garantit la liberté en créant les conditions qui empêchent le mal, la méchanceté, la perversité et lintolérance. Car, en observant lhistoire humaine, on constate quelle nest, finalement quune succession de catastrophes, chacune étant toujours plus importante que la précédente. Non parce que lhomme devient plus mauvais, mais parce quil narrive pas à maîtriser un pouvoir de plus en plus important. <o:p></o:p>
Le pouvoir le rend fou, au point quil éprouve un malin plaisir à détruire plutôt quà construire. Les hommes publics, sils veulent réhabiliter la politique, devraient dune part, cesser dourdir les uns contre les autres des intrigues tout en protégeant leurs brebis galeuses, et dautre part, déviter légarement de la raison sur laquelle la politique fonde ses principes, hors de léphémère et des passions. Voilà pourquoi Raison et République sont indissociables en démocratie. Car <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> est essentiellement fragile, toujours menacée, toujours à défendre. Elle exige, pour vivre ou survivre, des efforts constants, elle nest pas donnée, elle nest jamais acquise ; cest le fruit de la volonté quotidienne des hommes, du projet politique quils doivent chaque jour renouveler . Lhomme politique congolais ne semble pas jusquici lavoir compris. Car, en lieu et place dune République fondée sur les valeurs démocratiques de justice, déquité de solidarité , le politique congolais a inventé une société du soupçon<o:p></o:p>
La société du soupçon est un espace où personne na confiance en personne, où personne ne croit personne;elle est faite de préjugés, da priori, donc de mensonges, de supputations, de suspicions, de ragots de tout genre. Tout est échafaudé pour nuire gratuitement à autrui en laccusant perpétuellement, en le diabolisant. Le suspect constitue ici un danger permanent. Il est impliqué dans un complot permanent. On ne lui reconnait aucun bienfait , aucune qualité, malgré tous ses sacrifices au nom de la nation, en dépit de toutes ses dépenses dénergie au quotidien au service de <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Et" w:st="on">la République. Et</st1:PersonName> surtout, quand cet indésirable prend le risque de réfléchir, de proposer des idées pour faire avancer les choses dans un monde où <o:p></o:p>
lhistoire doit systématiquement marcher à reculons, il devient lhomme à abattre à tout prix. Car, ici, la nature a grandement besoin du vide. Il est interdit dy réfléchir. Une telle vision du monde entrave dangereusement la marche démocratique vers le progrès en laissant libre cours à tous les excès. Nous nen voulons pour preuve le tripatouillage électoral auquel nous avons assisté en 2002,qui loin de raffermir les pas timides dune jeune démocratie encore titubante, a plutôt remis en cause les valeurs ethniques de la«Nouvelle Espérance».De mémoire de Congolais, jamais notre pays na connu une telle bassesse politique; jamais on a assisté au Congo à une telle confusion de genre où, spontanément, des milliers de Congolais se sont sentis investis dune «mission dirigeante».La lecture au premier degré de la loi fondamentale a donné libre cours aux candidatures les plus farfelues à lélection aux candidatures les plus farfelues à lelection présidentielle et à la députation. Lorganisation des scrutins a été elle-même une vaste machination, une grande mafia qui a débranché la démocratie de ses racines républicaines pour la rebrancher sur un courant foncièrement régionaliste, ethniciste et partisan; les espoirs dune démocratie naissante se trouvent ainsi totalement assombris. Le non-Etat gagne de plus en plus de terrain. Il faut donc replanter le débat en utilisant la force de largument et non largument de la force.«Au commencement était le Verbe», cest -à-dire, la parole, la concertation, le débat .Le débat crée la contradiction, laquelle provoque le changement qui engendre le progrès. Multimillénaire, le débat pour la démocratie est une conquête au quotidien. <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">La France</st1:PersonName> qui a pourtant une expérience démocratique multiséculaire na adopté le vote des femmes, par exemple, quen 1958, avec le général <o:p></o:p>
Charles De Gaulle. Cest en ce début de troisième millénaire seulement que les droits des minorités (homosexuels etc...) font lobjet de débat politique dans certaines grandes démocraties. <o:p></o:p>
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<st1:PersonName ProductID="La Bonne Gouvernance" w:st="on">La Bonne Gouvernance</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Le terme gouvernance qui vient du verbe gouverner signifie diriger, conduire, mener, gérer ; il revêt plusieurs acceptions. Celle qui nous intéresse ici, cest la gouvernance en tant que gestion dune entreprise, dun Etat. La gouvernance renvoie généralement beaucoup plus à léconomie quà la politique, quoique ces deux domaines soient intimement liés.<o:p></o:p>
Linstauration dune démocratie réelle, le développement dun pays sont inconcevables sans une bonne gouvernance, cest-à-dire, sans une maîtrise de la gestion des ressources nationales.<o:p></o:p>
Lexpérience congolaise en la matière aura été un brillant échec ainsi quon peut le constater à travers ce bref aperçu historique de notre vie économique.<o:p></o:p>
Dans son discours à loccasion de la proclamation de lindépendance du Congo, le 15 août 1960, le Président Fulbert Youlou, sadressant à André Malraux qui représentait <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, dit ce qui suit de léconomie congolaise : Nous sommes fiers de notre chemin de fer, de notre port, de nos ouvrages dart, nous inscrivons comme une des plus réelles valeurs de notre patrimoine le haut degré de scolarité que vous nous avez légué et qui nous permet maintenant dasseoir sûrement la formation de nos élites. Nous napprécions pas moins la structure économique déjà efficace que le secteur privé a fondé ici.<o:p></o:p>
Le Congo avait, en effet, toutes les raisons despérer, tous les moyens de décoller, tant lhistoire et la nature lui étaient favorables. Et pourtant, à peine trois ans plus tard, <o:p></o:p>
le 16 août 1963, Alphonse Massamba-Débat qui fut nommé Premier ministre du gouvernement provisoire après la chute de Fulbert Youlou, stigmatisait déjà le favoritisme, le tribalisme, le gaspillage des deniers publics, le laisser-aller lindiscipline, les intrigues, les calomnies du Pouvoir déchu, avant de conclure : Tout en vous remerciant de mavoir fait lhonneur de me confier la direction de votre gouvernement provisoire, je ne cache pas le poids des responsabilités qui incombent à mon équipe et à moi-même pour redresser une situation désastreuse.<o:p></o:p>
Les choses ne saméliorèrent pas pour autant car, dès son arrivée au Pouvoir le 31 juillet 1968, le président Marien Ngouabi critiqua, dans son message - programme de fin dannée, le 31 décembre 1968, la gestion fantaisiste des entreprises dEtat sous le mandat de son prédécesseur. Mais plus tard, face à la pratique tribaliste qui devenait la règle dans un monde du travail de plus en plus caractérisé par linsouciance, labsentéisme, le vol, lalcoolisme, etc. Marien Ngouabi, sétant rendu à lévidence, fit presque un aveu dimpuissance en déclarant le 18 mars 1973 aux syndicalistes : Tout le problème se situe au niveau du travail, parce que le travail, on le donne quà lhomme de sa région, à lhomme de sa tribu, Ayons le courage de reconnaître nos faiblesses et de les combattre.<o:p></o:p>
La désagrégation du tissu économique ne sarrêta pas malgré tout, car, le 10 janvier 1980 souvrait à Brazzaville la première conférence sur les entreprises publiques ; le président Denis Sassou-Nguesso qui, dès son accession à la magistrature suprême, le 5 février 1979, fit du redressement économique du Congo son cheval de bataille, sadressa aux participants à ladite conférence en ces termes : Le constat est plutôt amer et douloureux. Nos entreprises dEtat, pour la plupart sont déficitaires, parmi les raisons de cet état quasi général de déficit et de crise, il y a notamment linadéquation structurelle, la mauvaise gestion, lindiscipline, le désordre, linconscience, le laisser-aller la confusion bien souvent volontaire et à des fins inavouées entre lEtat et les Entreprises dEtat, alors quil sagit de personnes morales bien distinctes avec des patrimoines séparés.<o:p></o:p>
Lors dune visite officielle à Paris le .........décembre 1992, Pascal Lissouba sadressa à la colonie congolaise de France pour expliquer à sa manière les cause de la crise politique qui venait déjà de se déclencher, trois mois seulement après son investiture. Ce fut pour Pascal Lissouba loccasion dévoquer le désordre économique légué par son prédécesseur. Mais son propre mandat scandé par des guerres à répétitions et caractérisé par une gestion des plus calamiteuses naura fait que donner le coup de grâce à une économie déjà très mal en point. Pascal Lissouba nhésita pas, par exemple, dans sa mégestion caractérisée, de brader le pétrole à deux dollars le baril contre un prêt de 150 millions de dollars, il est aujourdhui et à juste titre poursuivi pour crime économique. Car, jamais le Congo naura connu un démolisseur de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> aussi actif, rapide et joyeux .Revenu au pouvoir le 15 octobre 1997 à lissue dune guerre atroce déclenchée par son prédécesseur, le président Denis Sassou-Nguesso se retrouve aujourdhui, brutalement, face à un pays tellement dévasté quil nécessite une reconstruction de fond en comble, sur tous les plans : une colossale entreprise qui exigera pendant longtemps un courage prométhéen, étant donné létendue de la catastrophe et lampleur du drame subi par le peuple congolais dans sa chair. Mais lespoir est permis pour ce peuple congolais avec celui que, déjà en 1979, on surnomma lhomme des actions concrètes . Nous nen voulons pour preuve :<o:p></o:p>
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1- Lorganisation dun Forum national de réconciliation aussitôt après la guerre, en janvier 1998.<o:p></o:p>
2- Le renouement avec la communauté internationale.<o:p></o:p>
3- Le ramassage effectif des armes suivi dune réinsertion des jeunes dans larmée, la police et la gendarmerie. <o:p></o:p>
4- La tenue du dialogue national sans exclusive en mars-avril 2001<o:p></o:p>
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5- Lembellie économique.<o:p></o:p>
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Ce petit survol nous permet daffirmer, preuve à lappui, que lhistoire de léconomie congolaise est principalement faite dune succession de mauvaises gouvernances reconnues officiellement par tous les acteurs politiques à travers lhistoire. On remarquera que, paradoxalement, plus le Congo senrichit, plus le Congolais sappauvrit, même quand démographiquement la population na que très faiblement augmenté. En 1960, le budget du Congo était de trois milliards et il existait, aussitôt après lindépendance, un minimum dorganisation étatique, il faut lavouer. Je rappelle quen 1962 quand je passais en classe de quatrième, je me rendis à Enyélé, dans la région de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> ; il y avait une épidémie de rougeole. Linspecteur dAcadémie, Monsieur Barral qui faisait le tour des lycées pour son rapport de rentrée scolaire, constata que lélève Tassoua était absent de la classe ; il prit les renseignements et fit un télégramme au préfet de la région de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> pour ma mise en route immédiate sur Brazzaville. Un avion militaire fut dépêché à Impfondo pour me chercher. Jétais le seul passager à bord. Peut-on aujourdhui imaginer une telle conscience professionnelle, un tel sens de responsabilité ? Or, en ce début du troisième millénaire, avec un budget multiplié par 200 alors que la population a à peine triplé, le citoyen congolais survit, quand il ne meurt pas tout simplement de faim ou de fièvre typhoïde. Telle une gangrène, le non-Etat a envahi tout le tissu social du pays et à tous les niveaux. Tout se passe et à tous les niveaux. Tout se passe comme si cette absence chronique dEtat est une situation atavique aux noirs dAfrique subsaharienne, pour ne pas dire à toutes les communautés noires de la planète. Lexemple le plus ahurissant est celui dHaïti, cette ancienne colonie française des îles caraïbes, qui, après son accession à lindépendance le 1er janvier 1804, bien avant la révolution industrielle, sempêtra dans déternelles guerres civiles, ignorant que pendant ce temps, lOccident avançait, en découvrant la lumière lampoule électrique, (Edison 1881), lénergie hydraulique, (A. Berges 1889), le téléphone, (A. Bell 1876) etc. Si lEtat dans sa fonction régalienne devrait jouer le rôle darbitre pour une meilleure conduite du jeu démocratique dans la société, on pourrait, sans exagération, dire quau Congo, lEtat est aujourdhui, un arbitre qui a perdu son sifflet. Tous les ingrédients sont alors réunis pour permettre aux Occidentaux de se faire des gorges chaudes en nous prenant pour des sous-hommes. Que faire alors puisquil y a urgence ? Il faudra commencer par réinstaurer lautorité de lEtat. LEtat devra être dépolitisé afin quil redevienne neutre, impersonnel, puissant donc craint. Pour ce faire, un autre type dorganisation de la société simpose. Lun des points les plus importants demeurent le transfert de responsabilité, autrement dit, la décentralisation. LEtat central devra, pour accroître son efficacité déléguer plus de pouvoir aux régions en les mettant dans les conditions dune compétition républicaine où les meilleures performances seraient primées. Or, la décentralisation nest possible que lorsque lEtat central est fort ; toutes les tentatives en la matière se sont, au Congo, soldées par des échecs successifs simplement parce que les différents gouvernements ont voulu décentraliser le Néant.<o:p></o:p>
La décentralisation ne peut rationnellement seffectuer quaprès une centralisation réussie. Centraliser cest consolider lEtat, le renforcer, ..<o:p></o:p>
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Le Renouvellement de la classe politique<o:p></o:p>
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Sil est un problème qui, dans linstauration dune démocratie réelle au Congo se pose en termes durgence absolue, cest celui du renouvellement de la classe politique. Précisons dentrée de jeu que le renouvellement dont-il sagit ici nimplique pas nécessairement un rajeunissement du personnel politique au sens biologique du terme ; autrement dit, loin de nous lidée dengager un stérile conflit de générations puisque, de toute façon, par la force des choses, par déterminisme historique, les générations cohabitent toujours et se succèdent inéluctablement. Là nest pas notre problème. Notre objectif est plutôt de créer les conditions démergence dune véritable conscience citoyenne, de restaurer le patriotisme, léthique. Il faudra à notre avis réinventer Nkrumah, Lumumba, Boganda, Nasser, etc. qui ont payé de leur vie pour lunité africaine. En effet, lidée des Etats-Unis dAfrique était déjà en gestation dans lesprit de ces grands hommes ; lOccident avait vite fait détouffer dans luf cette farouche volonté démancipation.<o:p></o:p>
Heureusement, il y a encore aujourdhui, lexemple de Nelson Mandela qui, avec labolition de lapartheid en Afrique du Sud est devenu un cas décole ; lunique en Afrique que tout le monde ou presque admire, mais dont on ne sinspire pas assez, à notre avis. Car, le bilan politique dans toute lAfrique est globalement catastrophique. Au Congo, les cadres ayant pris le relais du Pouvoir à partir de lindépendance ont tous lamentablement échoué. Au fil des années, on a assisté progressivement à une <o:p></o:p>
liquescence programmée de lEtat, provoquée, dune part par un excès dintellectualisme des cadres congolais venus de lOccident et, dautre part par lexcitation et le trop-plein idéologique de nos marxistes-léninistes.<o:p></o:p>
A loccasion de la proclamation de lindépendance du Congo, le 15 août 1960, André Malraux avait prévenu comme par prémonition : LEspoir est un des mots les plus exaltants de lhistoire, parce que lhistoire est faite, entre autres choses, dune succession de terres promises. Mais pour que les promesses soient tenues, pour quil demeure, de lindépendance, autre chose que le souvenir de jour denthousiasme - car il existe maintes formes de dépendances, même dans lindépendance - il nest quun recours : lEtat Les nations ont inventé bien de formes dEtats, depuis les théocraties de lAncien Orient jusquaux Etats totalitaires ; mais lhistoire des Etats faibles a toujours été celle des nations condamnées. LHistoire prochaine de lAfrique, sera celle de ses Etats. Cette vision géo-stratégique de Malraux a été confirmée par les faits historiques. LAfrique a, en effet, passé le clair de son temps à créer des idéologues, des fanatiques, des messies, des seigneurs de guerre, des empires et des vampires, au détriment de la construction de lEtat de droit. Le Congo fait très certainement partie des pays qui auront battu le record africain du gâchis national. Si par exemple, hier (les années 1960) à lécole, le cahier, le livre, lencre, la plume, le buvard étaient gratuits au sens étymologique du terme (rappelons que le budget annuel de lEtat, nétait alors que de trois milliards) aujourdhui, en ce début du 21ème siècle, avec un budget deux cent fois plus important <o:p></o:p>
et une population qui na que très faiblement augmenté, la distribution gratuite des fournitures scolaires, loctroi des bourses, linternat, relèvent, paradoxalement de lutopie, du fait de la décomposition, de la décrépitude de lEtat. LEtat doit renaître de ses cendres . Le renouvellement de la classe politique est donc une exigence démocratique incontournable qui passe par une bataille de lintelligence, (principal défi de ce siècle), cest-à-dire une meilleure gestion du savoir-faire.<o:p></o:p>
Le Congo nétant pas congénitalement condamné à la médiocrité politique, lespoir est permis pourvu que les cadres mesurent tant soit peu limportance de leur responsabilité face à lhistoire. Pourvu que lautonomie intellectuelle et politique deviennent les maîtres-mots sur le chantier de la refondation nationale et que, par conséquent, le cadre congolais prennent enfin une distance par rapport à lidéologie coloniale qui a grossièrement coupé le Congo en un Nord et un Sud factices, dans le seul but dopposer artificiellement des ethnies que pourtant tout lie : la terre, lhistoire, la culture. Cest que le problème du renouvellement de la classe politique se pose au niveau des cadres et non au niveau du citoyen primaire qui a toujours survécu en paix avec lui-même et avec son voisinage. Des critères de sélection de lhomme public devraient en principe être arrêtés, parmi lesquels, la production intellectuelle des idées originales visant le bien-être collectif, lobservation dune certaine éthique. Car, notre pays a trop longtemps été dirigé par des inconnus, cest-à-dire, des leaders intellectuellement anonymes. Cest à notre avis, politiquement imprudent et dangereux de confier un poste de responsabilité de premier plan à quelquun dont on ne connaît pas la moindre idée, qui na jamais publié le moindre article dintérêt national. Il est temps darrêter, définitivement, la politique trop nominative, autrement dit la référence aux seuls patronymes, la déclinaison arrogante de lidentité, sans plus ; le peuple congolais na pas tellement besoin de connaître les noms de ses ministres surtout quand ceux-ci ne représentent rien dans leur vécu quotidien. Daucuns nous reprocheraient certainement un grain de vanité intellectuelle, il nen est rien ; il sagit plutôt dune précaution politique, dune garantie morale qui permet déviter bien de surprises désagréables, on la vu par le passé.<o:p></o:p>
Nous partageons le point de vue de lhistorien congolais, Théophile Obenga, qui, à ce sujet écrit : Lhomme politique congolais ne perd pas, tant sen faut,, tout prestige, tout crédit, en écrivant ses idées, son programme, ses ambitions politiques, afin que le peuple les connaisse, les commente, les discute, les critique, les amende, etc. et puisse y adhérer en connaissance de cause. Lhomme politique nest pas un fabulateur. Il doit sexprimer, mieux par écrit (les paroles senvolent, mais les écrits demeurent), pour quon nimagine pas des idées fausses à son sujet. Les réflexions politiques dun homme dEtat congolais sont, en soi, une précieuse contribution à la vie publique congolaise.<o:p></o:p>
Le débat politique national est nourri, approfondi, sil dispose de documents écrits, didées publiquement exprimées, de dossiers accessibles, pour faire fructifier les discussions. Le flou artistique en politique ne permet pas de juger sur pièces .3benga : Lhistoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997) Présence Africaine, Paris, 1999 pp. Or, la production intellectuelle de lhomme politique congolais est quasiment nulle et cest affligeant. Prenons le cas de la première génération des leaders congolais incarnée notamment par :<o:p></o:p>
- Jacques Opangault<o:p></o:p>
- Fulbert Youlou<o:p></o:p>
- Félix Tchicaya<o:p></o:p>
- Alphonse Massamba-Débat<o:p></o:p>
- Stéphane Tchichelle<o:p></o:p>
- Pierre Ngoura<o:p></o:p>
- Marcel Ibalico<o:p></o:p>
- Léon Angor<o:p></o:p>
- Dominique Nzalakanda<o:p></o:p>
- David Charles Ganao<o:p></o:p>
- Prosper Gandzion, etc.<o:p></o:p>
Tous ces dirigeants se sont illustrés par une infécondité intellectuelle caractérisée. Je crois quil ny a pas de grandes civilisations sans bibliothèque disait Henri Lopès. <o:p></o:p>
Les figures titulaires de la deuxième génération, cest-à-dire : <o:p></o:p>
- Ambroise Noumazalaye<o:p></o:p>
- Pascal Lissouba<o:p></o:p>
- Claude Ernest Ndalla, nauront pas été les moins stériles en dépit dun contexte révolutionnaire pourtant très fertile. Il faut cependant reconnaître à Ambroise Noumazalaye et à son complice Claude Ernest Ndalla davoir marqué le paysage politique congolais par la publication de leur journal «Dipanda». Et depuis, plus rien <o:p></o:p>
La troisième génération qui est née dans leffervescence de la conférence nationale souveraine avec :<o:p></o:p>
- Dzoumanguelé<o:p></o:p>
- Etienne Mokondjimobé<o:p></o:p>
- Marc Mapingou etc..., et qui aurait pu saffirmer à la faveur de la conférence nationale souveraine se laissa phagocyter à la dernière minute, par inexpérience certes, mais aussi et surtout par individualisme ; nayant pas su jouer la carte collective, elle rata, à notre avis, sa plus belle occasion de prendre les commandes du pouvoir, confirmant par-là même que lhistoire du Congo nest autre quune succession de rendez-vous manqués. Le renouveau démocratique au Congo à suscité un certain nombre de publications à caractère politique, il faut lavouer. Mais, il convient de souligner que les auteurs de ces ouvrages ne sont pas, dans la plupart des cas,des acteurs politiques au plein sens du terme. Ils sont dailleurs presque totalement méconnus des gouvernants qui manquent souvent de curiosité. Lincuriosité intellectuelle est une des tares dont souffre cruellement lhomme politique congolais. Or :<o:p></o:p>
- Quand on est incurieux, on ne découvre pas <o:p></o:p>
- Quand on ne découvre pas, on ne connaît pas<o:p></o:p>
- Quand on ne connaît pas, on navigue à vue<o:p></o:p>
- Quand on navigue à vue, cest la catastrophe assurée.<o:p></o:p>
Le renouvellement de la classe politique passe également par une implication plus effective du personnel féminin dans lunivers politique, avec lespoir de parvenir, progressivement, à une parité homme/femme dans les différentes instances dirigeantes ; Tout est malheureusement à <o:p></o:p>
refaire dans ce domaine au Congo, même sil faut reconnaître un point important, mais qui souvent passe inaperçu : pour le même travail effectué, lhomme et la femme au Congo perçoivent le même salaire, ce qui nest pas toujours le cas dans certaines grandes démocraties occidentales où domine encore un machisme incompréhensible.<o:p></o:p>
La femme congolaise demeure, par contre, trop écartée de la sphère du pouvoir. On a trop tendance à ne lui assigner quune fonction de maternité. Même celles qui sétaient illustrées à lUnion Révolutionnaire des Femmes du Congo (URFC) navaient été quune caisse de raisonnance du Parti Congolais du Travail (PCT). il sagit de :<o:p></o:p>
- Celine Yandza<o:p></o:p>
- Josephine Bouanga<o:p></o:p>
- Josephine Moutou-Bayonne<o:p></o:p>
- Elise Thérèse Gamassa,etc...<o:p></o:p>
Dautres ont même fait partie des équipes gouvernementales, cest le cas de <o:p></o:p>
- Emilie Manima<o:p></o:p>
- Bernadette Bayonne<o:p></o:p>
- Jeanne Dambendzet<o:p></o:p>
- Aimée Mambou Gnali<o:p></o:p>
- Cécile Matingou<o:p></o:p>
- Marie Thérèse Avemeka etc...<o:p></o:p>
Mais nous ne sommes encore que très loin du compte, quant à lintégration réelle de la femme dans le monde politique.<o:p></o:p>
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LUnité Nationale<o:p></o:p>
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LUnité nationale : voilà une question qui dans lesprit des Congolais ne devrait se poser sous aucun prétexte, tant <st1:PersonName ProductID="la Nature" w:st="on">la Nature</st1:PersonName> et lHistoire ont livré au peuple congolais dimportants atouts pour se prémunir de toute division insensée.<o:p></o:p>
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En effet, avec ses 342.000 Km² et sa population dà peine trois millions dhabitants, le Congo demeure un pays extrêmement riche. Enlacé par locéan atlantique et le puissant fleuve Congo (le deuxième du monde après lAmazone) doù il tire son nom, irrigué par de nombreux autres cours deau qui le traversent dans tous les sens, le Congo possède un sol dune fertilité telle que tout peu y pousser ou presque. Avec ses eaux très poissonneuses, ses forêts à forte population animale, son infinie diversité de légumes et de fruits sauvages, le Congo a largement de quoi nourrir paisiblement tous ses enfants. Et lorsquon y ajoute la richesse que représente le bois et notamment le pétrole, le Congo nest pas loin dêtre un petit paradis terrestre jouissant du reste dun climat fort généreux.<o:p></o:p>
A titre de comparaison, notre pays, le Congo est onze fois plus grand que <st1:PersonName ProductID="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:PersonName> qui <o:p></o:p>
pourtant abrite après de douze millions dhabitants. <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">La Likouala</st1:PersonName>, ma région natale, est quant à elle deux fois plus grande que <st1:PersonName ProductID="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:PersonName> ; autrement dit, les douze millions de Belges pourraient bien sans trop se bousculer, tranquillement vivre dans <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> en développant la pêche et en exploitant le bois. Imaginons que ces douze millions de Belges se retrouvent, comme par enchantement, sur notre généreuse et riche terre congolaise, ce serait, à coup sûr, pour eux, un Eldorado. On peut multiplier les exemples avec dautres régions du Congo bien évidemment.<o:p></o:p>
Et cest ici quil y a lieu de sinterroger à haute voix : comment peut-on parler de faim dans un pays aussi riche et dont la population est dramatiquement si faible ?<o:p></o:p>
Cest que légoïsme endémique de nous autres dirigeants congolais lemporte trop souvent sur le sens dupartage, ce qui est un sérieux handicap dans la construction dune nation.<o:p></o:p>
Sur le plan historique, les Congolais ont le privilège davoir comme capitale Brazzaville, un lieu hautement symbolique du point de vue de lHistoire. En effet, Brazzaville fut successivement la capitale de lAfrique Equatoriale .Française (1910-1960), puis la capitale de <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName> libre (1940-1944). Charles de Gaulle sy retira pour organiser la résistance contre le régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain qui préféra capituler devant loccupation allemande. De Gaulle créa ainsi à Brazzaville le Conseil de Défense de lEmpire dont le dynamisme dans la gestion de la guerre permit la libération de <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName> avec laide des combattants africains. Brazzaville abrita également la célèbre Conférence Française Africaine (28 janvier - 8 février 1944) dont le but était délaborer une nouvelle politique coloniale face à la pression de plus en plus forte dune élite africaine qui revendiquait de plus en plus ouvertement son autonomie.<o:p></o:p>
Cest encore de Brazzaville que le 24 août 1958, Charles de Gaulle lança lidée dorganiser un référendum qui permit aux africains le choix entre lindépendance et <st1:PersonName ProductID="la Communaut←. Les" w:st="on">la Communauté. Les</st1:PersonName> territoires qui restaient au sein de <st1:PersonName ProductID="la Communaut←" w:st="on">la Communauté</st1:PersonName> ( 1958-1960) étaient considérés comme des Etats à part entière, mais sous tutelle française ; ce nouvel espace communautaire paraissait, aux yeux des leaders africains, meilleur que lUnion française (1944 - 1958) où ces territoires étaient encore trop organiquement liés à la métropole. LEmpire <o:p></o:p>
colonial (1848-1944) qui précéda lUnion française reléguait tout simplement lAfrique dans les ténèbres de la barbarie. Doù la mission civilisatrice que <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName> sétait assignée.<o:p></o:p>
Sur le plan culturel, cest à Brazzaville que fut créé en 1941, le premier centre culturel africain que la père Charles Lecomte anima avec brio. La célèbre revue Liaison lancée en 1950 par Paul Lomani Tchibamba fit la fierté intellectuelle de toute lAfrique Equatoriale Française. LEcole de peinture de Poto-Poto fondée en 1951 par Pierre Lods a formé des artistes-peintres dont le talent a dépassé lhorizon national. Cest à Brazzaville que fut inauguré, le 5 novembre 1959, le Centre Supérieur de Brazzaville lieu du savoir par excellence de toute lA.E.F.<o:p></o:p>
Rappelons pour mémoire quen 1965, Brazzaville eut le privilège dabriter les Premiers Jeux Africains que Bernard Kolélas tenta sans succès de saboter. Théophile Obenga a eu le mot juste en écrivant :En se promenant dans Brazzaville, on va nécessairement à la rencontre de lhistoire. Celle des grands hommes qui ont laissé, tous, lexemple du dévouement, de lamitié, de la fraternité, de la patience, du devoir, de lhonneur gloire : Monseigneur Augouard, le général de Gaulle, le père Lecomte, le gouverneur général Félix Eboué ; le chef Ngalieme et Savorgnan de Brazza, les premiers .<o:p></o:p>
Cest encore ici le lieu de sinterroger à très haute voix : Pourquoi une ville si pétrie dhistoire, si chargée de symboles a-t-elle été si sauvagement éventrée et décapitée ? Pourquoi lhistoire dun passé si fulgurant a-t-elle été si brusquement ensevelie ? Cest que le vandalisme politique découlant du crétinisme, et alimenté par le stock inépuisable dune haine gratuite, ethniquement vengeresse, annihile inévitablement tout élan patriotique du vivre ensemble. <o:p></o:p>
Cest ainsi quà notre avis, le problème de lUnité nationale au Congo devrait se poser en termes dune métamorphose du mental impliquant un autre type de comportement, doù le nécessaire renouvellement de la classe politique dont le but essentiel sera de se débarrasser dune masse de scories solidement incrustées dans la tête de trop nombreux dirigeants qui se croient aussi indispensables quimmortels. Le Congo nest pas une propriété privée ; il ne saurait surtout pas être considéré comme un pâturage présidentiel réservé au seul broutage du troupeau gouvernemental. Tel a trop souvent été le cas par le passé, surtout sous le règne dun certain Pascal Lissouba. Le Congo est une inépuisable réserve de ressources naturelles et humaines à exploiter rationnellement. Le Congo est une histoire à revisiter dans la sérénité et la dignité. Le Congo cest le rejet systématique dune conception baroque de lhistoire, cest la construction dun destin commun sur la base dun projet de société partagé, ce que lhomme politique congolais ne sait pas bien faire, ce que pourtant rien ne lui interdit dapprendre en sinspirant des expériences des autres.<o:p></o:p>
Heureusement que devant lépreuve, le citoyen primaire a toujours montré sa capacité de transcendance ; face à la division, le peuple profond a toujours réagi par un élan de solidarité inter-etnique exemplaire.<o:p></o:p>
Nos historiens sont formels sur la question : lhistoire du Congo ne recèle, aucune trace de guerre tribale comme sentêtent trop souvent à laffirmer, par mimétisme, les intellectuels de mauvaise foi qui sévertuent à nier lexistence dune nation congolaise. Neût été la solidarité nationale fondée sur le sentiment de partager le même destin, nos successives guerres politiques auraient dû atteindre des proportions autrement plus apocalyptiques. Le peuple congolais a, comme par le passé, prouvé sa maturité au-delà des considérations identitaires. Lexemple historique le plus frappant est celui des rapports entre les téké et les kongo. Aucun conflit na jamais opposé ces deux groupes ethniques. En effet, Toutes les traditions orales saccordent sur le fait quil ny avait jamais eu de conquête militaire du pays téké par les Kongo. Aucun conte, aucun adage, aucune chanson héroïque ne lévoque il est donc plus juste, comme le disent tous nos informateurs téké et kongo, de penser que les kongo avaient occupé le pays téké par infiltrations successives ; aucun obstacle physique majeur nempêchait en effet les kongo de rechercher de meilleures terres, de déborder leur territoire et de simplanter en pays téké si proche, et la traite négrière navait fait alors quamplifier le mouvement. Conséquence naturelle, lorsque les téké sétaient sentis, un moment donné, environnés de toute part, submergés par ces étrangers ,ils avaient préféré plier bagage et se retirer vers les plateaux du Centre de lactuelle République du Congo, qui <o:p></o:p>
portent aujourdhui leur nom Les téké avaient ainsi reculé à lintérieur des frontières royales, surtout à cause de linvasion de leur pays par les Kongo Ces grandes migrations kongo, à partir du royaume de kongo (lactuelle partie septentrionale de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> dAngola), ont été occasionnées surtout par la traite négrière atlantique 4<o:p></o:p>
Cette pertinente analyse de lhistorien congolais, Abraham Ndinga Mbo montre que lhistoire du Congo profond a été celle dune cohabitation pacifique entre groupes ethniques et non celle des sempiternels déchirements que lethnologie occidentale sest toujours évertuée à nous coller à la peau. Le caractère pacifique de la coexistence des différents groupes ethniques au Congo est un fait indéniable. La société congolaise nest donc pas, comme le prétend lOccident, régulée par les guerres tribales à répétition. Une telle lecture étriquée procède dune véritable entorse à lhistoire.<o:p></o:p>
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LE SIDA<o:p></o:p>
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Sur linitiative de lOrganisation Mondiale de <st1:PersonName ProductID="la Sant←" w:st="on">la Santé</st1:PersonName> (OMS) et de lONU Sida, le 1er décembre est décrété journée mondiale de lutte contre le SIDA. En 2001, sera célébrée la journée du nouveau millénaire contre cette pandémie. Les chiffres de lépidémie continueront probablement daugmenter. La fracture épidémique entre les pays du Nord et ceux du Sud saggravera certainement davantage, puisque aujourdhui, dans le monde, plus de deux personnes sur trois infectées par le virus du sida sont africaines. Dailleurs, les statistiques publiées par lInstitut de Veille Sanitaire en France montrent que les étrangers, en particulier les Africains bénéficient, moins que la moyenne de la population, de la régression de lépidémie du sida. En effet, entre 1995 et 1999, si le nombre de nouveaux cas de sida a connu une baisse de 72% chez les Français, cette baisse nest que de 43% chez les étrangers.<o:p></o:p>
Si je rappelle ces quelques chiffres, cest pour signifier quil faut rapidement réduire cette fracture épidémique ; car, cette pandémie qui dépasse le cadre médical est devenue un enjeu important de civilisation : surtout que viennent sy greffer de nombreux autres problèmes dordre culturel et éthnique, voire, politique, économique et juridique. Le sida est une menace pour le devenir de lhumanité. Pourrions-nous faire face à ce péril viral ?<o:p></o:p>
Confortablement installé dans lhomme et se moquant du temps, le VIH continue de faire son trou facilitant ainsi son explosion dans des coins toujours plus reculés du monde sans protection sanitaire. Doù la nécessité daccélérer le développement de la conscience collective afin quelle comprenne, de manière responsable et non émotionnelle, que la lutte contre le sida est une priorité absolue sur une politique de prévention et de dépistage systématique, débarrassée de cette sorte de pudeur coupable dont sentourent certains responsables publics africains quand il sagit de traiter du problème du Sida. Comme si les idées reçues dès le début de lexplosion du sida constituaient la norme dune vérité scientifique destinée à la consommation des populations du Sud qui sont incapables de briser certaines barrières culturelles afin de préserver les générations futures ?<o:p></o:p>
Souvenons-nous encore du syndrome inventé pour décourager les Amoureux ou de la guérison miracle de certains malades du sida par des thérapies traditionnelles ou par des séances de prières ? Ces incantations sont autant de pratiques qui condamnent les gens à espérer limpossible. Il faut que toutes les composantes de la communauté congolaise soient impliquées dans la lutte contre le sida : les responsables publics, les éducateurs, les associations, les médias, les religieux etc. sans oublier toutes les structures traditionnelles qui façonnent lopinion et construisent le discours préventif afin de stopper lavancée du virus. <o:p></o:p>
Lignorance tue. Tout discours irrationnel sur le sida contribue à condamner des milliers de gens à une mort certaine. Cest intolérable.<o:p></o:p>
La planète compte aujourdhui 36 millions de malades du sida , dont 25% se trouvent en Afrique subsaharienne, qui na pas accès aux traitements par trithérapie. Cette cruelle réalité doit inciter les responsables de santé publique des pays concernés à bâtir rapidement une politique daccès au traitement et à la diffusion des génériques contre le VIH pour que les futurs bilans des experts du sida ne se malades na pas accès aux traitements par trithérapie. terminent plus par ce constat ahurissant Les neuf dixièmes des malades sont au Sud, les neuf dixièmes des traitements sont au Nord . Cest une question déthique médicale qui, au niveau planétaire, sapparente à la notion de non-assistance à personne en danger.<o:p></o:p>
Qui dentre lhomme et le VIH va gagner la guerre ? La question se pose à léchelle mondiale. Cest léquation que doivent résoudre les responsables internationaux en charge de la santé des six milliards dhumains que compte la planète bleue.<o:p></o:p>
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<st1:PersonName ProductID="La Bataille" w:st="on">La Bataille</st1:PersonName> de lintelligence<o:p></o:p>
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Lun des défis économiques majeurs dans la rude compétition de développement désormais mondialisée, consiste à gagner la bataille de lintelligence ; il sagit ici, beaucoup plus de lintelligence positive dun pays que de celle des individus pris isolément.<o:p></o:p>
Quest-ce quun pays intelligent ? Cest celui, sans aucun complexe arrive à sadapter au rythme de lévolution de la planète sur tous les plans ou presque, grâce à son esprit créatif, inventif, à loriginalité de sa stratégie de développement.<o:p></o:p>
De nombreux pays du continent asiatique par exemple, (Inde, <st1:PersonName ProductID="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:PersonName>, <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName>, le Pakistan, etc.) rivalisent aujourdhui avec les plus grands pays industrialisés du monde, alors quhier seulement, dans les années 60, lAsie était globalement logée à la même enseigne que lAfrique. Le Sénégal par exemple avait, en 1960, le même niveau de développement que <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName> et pourtant, en moins dun demi-siècle, lécart sest considérablement, creusé entres ces deux pays du tiers monde ; on pourrait multiplier les exemples. Comment peut-on expliquer ce que lon pourrait qualifier de miracle asiatique ? Certainement par un système éducatif qui a su valoriser le travail manuel principalement lagriculture au même titre que le travail intellectuel. Par une stratégie de développement qui a su construire la modernité en sinspirant des valeurs traditionnelles. Par lhumilité.<o:p></o:p>
Lexpérience chinoise en terre congolaise qui commença déjà à porter ses fruits, surtout en matière dagriculture, entre 1965 et 1968, fut malheureusement donné, pour cause dinstabilité politique dans le pays. Pour tout dire, la main et le cerveau ne sont pas, dans la conception asiatique du monde, liés par un rapport dexclusion réciproque, mais, bien plutôt, par un lien de complémentarité. Le rapport physique de lhomme à la terre qui relève du travail manuel est tout aussi important que le maniement des conceptions qui suppose un investissement intellectuel important.<o:p></o:p>
Tel nest pas toujours le cas en Occident et notamment en France où le système éducatif reste trop théorique et sélectif. Alain Peyrefitte avait vu clair en écrivant dans le Figaro du 13 octobre 1967 : Il faut renverser lesprit de notre enseignement, qui souffre trop de la maladie de lélitisme : au lieu de subordonner notre système scolaire à la sélection des brillants sujets que lon force comme des plantes de serre, il conviendrait dadopter la pédagogie au niveau et aux besoins de la majorité des élèves qui suivent mal un enseignement trop conceptuel .<o:p></o:p>
Du fait de la colonisation, le Congo a malheureusement hérité cette éducation occidentale fondée sur lexclusion ; pire encore, ce système denseignement a jusquici été perpétué, à cur joie, sans le moindre discernement, par simple mimétisme ; les dirigeant congolais en charge de léducation ignorent-ils que ce faisant, ils créent les conditions idéales pour produire inévitablement un chômage endémique ? Car, cette sélection intellectuellement arbitraire laisse sur le carreau limmense majorité des jeunes qui, devant léchec scolaire, se croient désormais inutiles dans la société. Et, cest ici que démarre une angoisse existentielle permanente. Rongés par le désespoir qui les fragilise, ces jeunes sont hantés par toutes les perversions. Difficile pour eux de supporter éternellement ce climat perpétuellement anxiogène. Comment redonner de lespoir à cette jeunesse ? Cest certainement en luttant contre une hiérarchisation trop élitiste de la société. Pour ce faire, il est indispensable de revaloriser le travail manuel sans dévaloriser le travail intellectuel. Aucun pays ne peut devenir une grande nation sans ses intellectuels, ses penseurs, ses chercheurs, son élite. Mais aucun pays ne peut, non plus aspirer au développement en ne comptant que sur sa matière grise.<o:p></o:p>
La mission républicaine dune élite est dorganiser, délargir et dapprofondir le savoir en vue dorienter et déclaircir les voies du pouvoir dans tous les domaines, politique, économique et culturel ; cela exige une volonté sans faille, mais aussi un minimum de conditions matérielles afin que le chercheur congolais soit à labri des préoccupations quotidiennes du vécu immédiat. Linvestigation intellectuelle saccommode très mal aux éternels soucis alimentaires comme cest trop souvent le cas au Congo où, pour un problème de ventre, le chercheur est fréquemment contraint à bâcler son travail, quand il ne labandonne pas tout simplement. Les dirigeants que nous sommes nayant pas pu jusquici mener une politique hardie sur ce terrain, il nest pas étonnant, dassister aujourdhui à une fuite de nos cerveaux (le phénomène est général en Afrique), car toutes les conditions sont réunies pour que le chercheur congolais aille chercher ailleurs, en Occident notamment. Le gouvernement devrait encourager et soutenir la recherche, surtout la recherche fondamentale, en assurant à ses chercheurs un minimum de conditions de travail ; il devrait par ailleurs adhérer aux grands ensembles scientifiques dans le cadre dune coopération Sud-Sud. lInde a le meilleur potentiel dans ce domaine.<o:p></o:p>
Afin que les acquis de la science ne deviennent pas seulement une affaire de spécialistes, il est indispensable procéder à leur vulgarisation par la publication des revues spécialisées. Il est scandaleux quaucune revue scientifique digne de ce nom ne soit publiée par nos hommes de science, au Congo. <o:p></o:p>
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En guise de conclusion<o:p></o:p>
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Le vingtième siècle aura été pour le Congo, un siècle de lumières éteintes en dépit de quelques timides lueurs. Ainsi, entre les blanchisseurs enthousiastes et les noircisseurs professionnels de lhistoire du Congo, il faudra que naisse, à tout prix, une nouvelle race dacteurs politiques capables dintégrer lintelligence au poste de commandement. Autrement dit, il faut planter le débat républicain, en toute sérénité, en utilisant la force de largument et non largument de la force. La vie politique actuelle porte encore, trop fortement, les stigmates dune pensée unique à jamais révolue.<o:p></o:p>
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Annexe 1<o:p></o:p>
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Déclaration du Bureau Exécutif National du Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais relative à la tenue du dialogue national sans exclusive.<o:p></o:p>
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Tout au long de lhistoire de notre beau pays, le Congo, il na été signalé nulle part des guerres fratricides entre nos différentes ethnies. Ce sont les hommes politiques, qui ont conduit le Congo à une série de conflits armés dont le premier remonte à 1959, dès le lendemain de la proclamation de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName>, le 28 novembre 1958. Les trois derniers, ayant engendré les guerres 1993, 1994, 1997, 1998 et 1999 ont été les plus meurtriers, et ont lourdement endeuillé le pays tout en drainant lensemble des populations dans une détresse et une pauvreté extrême. Cette culture sest installée tout au long de notre histoire contemporaine en sillustrant par de nombreux coups détat et parfois par des assassinats politiques.<o:p></o:p>
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, en tant que Parti politique, animé dun esprit démocratique, a toujours fait prévaloir la voix du dialogue, le socle de lunité nationale, en lieu et place de lexclusion.<o:p></o:p>
Le président du Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, Jean Marie Tassoua, longtemps avant, au cours dune interview à lhebdomadaire <st1:PersonName ProductID="la Semaine Africaine" w:st="on">la Semaine Africaine</st1:PersonName> en décembre 1999 déclarait je cite : ...Après tant de flambées de violence , jappelle ceux des leaders de notre famille politique des Forces Démocratiques Unies, à se surpasser et sauver ainsi notre <o:p></o:p>
pays Maintenant que les cloches du dialogue ont sonné, inutile dhésiter, inutile de tergiverser, allons au dialogue jai compris que le dialogue est irréversible. Fin de citation. Cette prise de position était perçue à lépoque, par certains comme une trahison et par dautres comme une utopie. En considération de la tenue des assises du Dialogue National Sans Exclusive, lhistoire a fini par lui donner raison.<o:p></o:p>
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, considère le Dialogue National Sans exclusive comme un lieu où il est donné, aux Congolais, enfants dune même Nation, loccasion de trouver des solutions aux problèmes qui les concernent car le Congo est leur seul et unique bien commun.Le peuple congolais, pendant longtemps manipulé, abusé et finalement pris en otage par les hommes politiques, a le droit de vivre heureux et en paix dans ce pays qui a tout pour être un paradis.<o:p></o:p>
Le moment est donc venu pour les acteurs politiques de mettre en place une nouvelle plate-forme définissant les conditions daccès et de sortie du pouvoir hors de la violence, dune part et du statut de lopposition dautre part.<o:p></o:p>
Cest ici, que les partis politiques et les associations doivent jouer leur rôle traditionnel afin de créer des conditions permettant linstauration dun Etat de droit, régi par une constitution pérenne qui consacre la démocratie comme meilleur système de gestion de la cité.<o:p></o:p>
La recherche de la paix par le dialogue que tout le monde aujourdhui appelle de tous ses vux, a toujours été une préoccupation majeure du président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Denis" w:st="on">la République Denis</st1:PersonName> Sassou-Nguesso.<o:p></o:p>
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Apôtre de la paix et Homme de dialogue, le président Denis Sassou-Nguesso est à la base du règlement de nombreux conflits continentaux.<o:p></o:p>
LAfrique et <st1:PersonName ProductID="la Communaut←" w:st="on">la Communauté</st1:PersonName> internationale se souviennent de son intervention dans la résolution des crises tchadienne, namibienne, angolaise, sud-africaine avec comme point culminant, la libération de Nelson Mandela. Faisant preuve dune intelligence politique hors du commun et dun sens aigu de responsabilité à <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence Nationale" w:st="on">la Conférence Nationale</st1:PersonName> Souveraine, Denis Sassou-Nguesso sest placé là encore du côté des forces du changement, en ne faisant rien qui aurait pu entraver la bonne tenue de celle-ci.<o:p></o:p>
A louverture des assises du Dialogue National Sans Exclusive, le 17 mars 2001, tirant les leçons des accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités du 16 novembre et du 29 décembre 1999, le président Denis Sassou-Nguesso disait que celui qui gagne, ne gagne pas tout et celui qui perd, ne perd pas tout <o:p></o:p>
Cest cette politique réaliste que prône le président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> que soutien fermement le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais et son Président Jean Marie Tassoua.<o:p></o:p>
Le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, approuve tous les efforts que ne cesse de déployer monsieur le Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Gabonaise" w:st="on">la République Gabonaise</st1:PersonName>, Son Excellence El Hadj Omar Bongo, médiateur international et le remercie pour sa contribution inestimable dans la recherche de la paix au Congo.<o:p></o:p>
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Le Dialogue National Sans Exclusive est une occasion ultime que doivent saisir tous les enfants du Congo, pour amener définitivement leur pays, au seuil de ce 3ème millénaire, dans la démocratie et la modernité. Quil ne soit pas un forum de règlement de comptes mais un lieu où les Congolais doivent se tenir la main dans la main afin de trouver des solutions à leurs problèmes ? <o:p></o:p>
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Annexe 2<o:p></o:p>
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Discours du président du RDPC à loccasion de lAssemblée constitutive de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse" w:st="on">la Jeunesse</st1:PersonName> du RDPC<o:p></o:p>
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- Camarades Représentants des FDU<o:p></o:p>
- Chers amis Dirigeants des Partis Frères<o:p></o:p>
- Camarades membres du B.E.N<o:p></o:p>
- Camarades du Bureau des Femmes du RDPC<o:p></o:p>
- Camarades de <st1:PersonName ProductID="la Direction Provisoire" w:st="on">la Direction Provisoire</st1:PersonName> de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse" w:st="on">la Jeunesse</st1:PersonName>,<o:p></o:p>
- Distingués Invités,<o:p></o:p>
- Mesdames, Messieurs,<o:p></o:p>
Tout en nous félicitant de la tenue heureuse de cette assemblée constitutive de <st1:PersonName ProductID="la JRDPC" w:st="on">la JRDPC</st1:PersonName>, nous déplorons et regrettons durement un absent de marque, le Camarade Secrétaire Général du RDPC, Paul Ontsintseyi, qui nous a prématurément quittés le 29 mai 1999. En sa mémoire, je vous demande de vous lever et dobserver avec moi une minute de silence Je vous remercie.<o:p></o:p>
Je voudrai ensuite, macquitter dun agréable devoir, celui de vous saluer et vous remercier tous, davoir bien voulu nous consacrer un peu de votre temps précieux, pour célébrer dans lallégresse, la naissance de <st1:PersonName ProductID="la JRDPC." w:st="on">la JRDPC.</st1:PersonName><o:p></o:p>
Les problèmes de la jeunesse aujourdhui occupent lattention de la communauté internationale, et chez nous, au Congo, ils prennent un relief singulier avec les nombreuses guerres civiles fratricides qui ont désigné la jeunesse comme chair à canon et principale victime des divagations dune classe politique frappée de cécité et manquant cruellement dimagination.<o:p></o:p>
En rejoignant le RDPC, la jeunesse doit savoir quelle tient entre ses mains un instrument de combat pour affronter ladversité et créer les conditions permissives pour une vie meilleure. Notre intention, en tant que Parti Politique, est de faire que les jeunes filles et jeunes garçons du Congo, à un moment où la mondialisation est inscrite dans les faits comme la mort lest dans le tissu humain, ne constituent pas la lie de lhumanité, mais au contraire, fassent preuve dimagination créatrice pour apporter leur modeste contribution au patrimoine commun de lhumanité pour une vie meilleure pour tous.<o:p></o:p>
La volonté de changement interplanétaire, dont Seattle marque le point de départ pour une rupture avec le système ancien, ne doit plus laisser indifférent la jeunesse congolaise qui, de tout temps et à travers les épreuves a su mériter du pays et de la nation.<o:p></o:p>
La jeunesse dans ce pays, avec les femmes, englobent les ¾ de notre faible population qui constitue à mes yeux le déficit le plus criard quune politique nataliste hardie doit nécessairement corriger. Il nest donc pas superflu de sintéresser à la jeunesse, cest pourquoi, aujourdhui, à Brazzaville, nous avons consenti des efforts exceptionnels pour la tenue de cette assemblée, avant même celle du parti qui interviendra très prochainement.<o:p></o:p>
La jeunesse congolaise doit intérioriser les préoccupations de la conscience collective universelle du moment, pour ne pas se laisser distraire par les fausses batailles de la tribu-classe et autres intégrismes de tout bord <o:p></o:p>
Aujourdhui en effet, la conscience collective universelle est acquise à quatre idées fortes : <o:p></o:p>
1- <st1:PersonName ProductID="la D←mocratie" w:st="on">La Démocratie</st1:PersonName> : Garde fou nécessaire, car elle est exigence. Avec elle, il ny a ni petit ni grand, il ny a que la loi qui est au-dessus de tous. Souvenons-nous, un président de la première puissance mondiale a perdu le pouvoir suprême pour avoir menti sous serment. Récemment encore, Monicagate nous a édifié sur les bienfaits dun tel système sur lobscurantisme et le règne absolu.<o:p></o:p>
2- La bonne Gouvernance : Notre beau pays le Congo, ne peut entrer au 3e millénaire à reculons, avec les potentialités quil recèle. Si le Congo nest pas un Paradis, alors il nen est pas loin Comment concevoir quun pays de trois (petits) millions dhabitants dans un espace grand comme onze fois <st1:PersonName ProductID="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:PersonName> qui en compte 12 millions, et qui possède du pétrole, du gaz, de lor, du diamant, une forêt dessences rares, de leau (véritable source de vie) à tour de bras, comment concevoir en effet que la jeunesse connaisse des jours difficiles ? La responsabilité des dirigeants, donc des adultes est immense dans ce gâchis.<o:p></o:p>
Cest pourquoi, gérer autrement est une exigence des temps modernes qui nous fait obligation au résultat, comme aime à le dire le Président Denis Sassou-Nguesso.<o:p></o:p>
3- Le Renouvellement de la classe politique, car les élites issues immédiatement des indépendances ont échoué, pire, elles ont déçu les espoirs et les sacrifices nés de la volonté transformatrice des Lumumba, Nkwamé Krumah,Nasser, Cabral, Oum Nyobe, Roland Félix Moumié, Nelson Mandela, etc.<o:p></o:p>
4- La lutte contre le Sida, ce fléau des temps modernes, doit occuper la conscience collective universelle pour que les intelligences de tous les pays, et donc de lhumanité, se mobilisent pour son éradication le plus tôt possible. Aujourdhui en effet, pour notre pays simpose la triple alliance entre les jeunes, les adultes et les vieux qui ont quelque chose à prouver, pour que les nombreuses richesses qui sont les nôtres servent de base dappui pour le développement du Congo. Dans ce pays, il y a des hommes et des femmes de talents, intelligents, compétents, altruistes et dévoués pour le Congo. Et que le président Denis Sassou-Nguesso est de ceux là, qui peuvent et doivent aider le Congo à sen sortir. Aujourdhui est incontournable. Lopinion doit savoir que ce qui est faux ne résiste ni au temps, ni à la vérité. Or, de tous temps et à travers les épreuves il a su se placer résolument du côté de lhistoire, faisant preuve dun sens aigu de responsabilité pour mériter du pays et de la nation. Après les affres de la guerre, il a su patiemment et inlassablement uvrer pour la paix dont nous saluons aujourdhui les bienfaits. Cest pourquoi, quil me soit permis ici, dexprimer à Son Excellence Monsieur le Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> toute la gratitude des dirigeants du RDPC, des femmes et de sa jeunesse, de lensemble du Parti, pour luvre de pacification du pays ainsi accomplie. La jeunesse doit savoir que la guerre est une mauvaise chose. La guerre civile est la sale des guerres. Nécoutez pas les sirènes des oiseaux de mauvais augure qui, après avoir saccagé le pays, tel un éléphant en liberté dans un magasin de porcelaine, refusent la main tendue du Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> et sèment la haine à tout vent, paisiblement assis dans les palaces quils ont acquis en Occident avec largent du pillage orchestré à grande échelle dans le pays.<o:p></o:p>
Jen appelle à lensemble de la jeunesse congolaise, en dépit de nos différences légitimes au plan philosophique,ethnique, religieux, de déjouer le piège qui, depuis 40 ans, divise le Congo en Nord et en Sud, alors même que la misère est équitablement partagée entre les peuples des villes et des campagnes, et que lopulence est le fait des intellectuels opportunistes, quelles que soient leurs origines ethniques. Jen appelle à la jeunesse congolaise, de cultiver dautres valeurs, celles qui ont fait leur preuve sous dautres cieux, à savoir lesprit dinitiative, la compétence, le sens aigu de lorganisation, le travail, laltruisme, léthique, et oublier définitivement toutes celles qui ont abaissé le Congo dans les décombres dans lesquels il se trouve aujourdhui.<o:p></o:p>
En plein 21e siècle naissant, chacun doit comprendre quà lheure de lInternet, il ne saura y avoir la place pour les fétiches où la magie Le siècle de la vitesse et du travail en temps réel ne peut saccommoder des réponses à peu près, ni du nivellement des valeurs vers le bas pour espérer jouer les principaux rôles. Un grand patriote sincère de notre temps disait que le monde est autant le vôtre que le nôtre , mais en réalité, cest à vous quil appartient, vous les jeunes, vous êtes dynamiques comme le soleil à 8 et 9h00 du matin.<o:p></o:p>
Jose espérer que cette Assemblée Générale Constitutive fera émerger une jeunesse pleine daudace et dimagination créatrice, pour bousculer les tabous et faire gagner le Congo, autrement la déception sera à la hauteur de lespoir né de notre volonté inébranlable dincarner le changement. <st1:PersonName ProductID="la JRDPC" w:st="on">La JRDPC</st1:PersonName> doit devenir laiguillon du Parti de notre grande famille politique les FDU. Après la pacification du pays qui doit devenir définitive grâce à votre vigilance et votre adhésion, notre modeste contribution au sein des FDU doit être de transformer la victoire militaire du président Denis Sassou-Nguesso en victoire politique Cette victoire est possible grâce à votre volonté de refuser le sectarisme et la langue de bois, dans lintérêt bien compris du pays et de la nation.<o:p></o:p>
En souhaitant plein succès à votre Assemblée Générale, Je déclare ouverts les travaux de la cession constitutive de <st1:PersonName ProductID="la JRDPC." w:st="on">la JRDPC.</st1:PersonName><o:p></o:p>
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Je vous remercie. <o:p></o:p>
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