• <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    <o:p>Pourquoi faire la guerre selon Tassoua ( Général GIAP) ?</o:p>

    <o:p></o:p> 

    <o:p>"C’est en effet, le Président Denis Sassou lui même qui, lors d’une réunion de l’Etat -Major  tenue le 7 juin 1997, me surnomma GIAP, du nom du général vietnamien, pour me récompenser de la première prise de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Cit←" w:st="on">la Cité</st1:PersonName> des 17.«Le camarade Tassoua vient de conquérir ses galons de Général, il est désormais le Général GIAP qui devra nous mener à la victoire» dit-il" Ce propos résume à suffisance l'etat d'esprit de certains de nos compatriotes  qui foulent déliberément aux pieds des principes républicains pour se mettre au service des causes douteuses.  </o:p>

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    <o:p>Djess</o:p>

     

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    Le monde est un temple merveilleux  ou   suffisent  en paix, tous les hommes de  la terre.”  José Marti<o:p></o:p>

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    ‘’Avec le temps, toute chose vient à maturit钒 Victor Hugo<o:p></o:p>

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    “…Après  avoir gravi une haute colline, tout ce  qu’on découvre, c’est qu’il reste beaucoup d’autres collines à gravir.” Nelson Mandela : Un chemin vers la liberté, Fayard, Paris 1995, P. 645                        <o:p></o:p>

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    INTRODUCTION<o:p></o:p>

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    Le 20 septembre 1992, vers 3h du matin, Ambroise Edouard Noumazalaye vient me réveiller, accompagné de plusieurs dirigeants du PCT et apparentés. Il  me propose de faire partie d’une délégation qui doit se rendre à Oyo. La mission est d’aller convaincre le président Sassou sur la nécessité de conclure un accord politique avec l’URD dirigé par Bernard Kolélas. J’hésite au départ, mais Pierre Nzé finit par me convaincre en me faisant prendre conscience du danger que nous risquerions de courir si Pascal Lissouba pactisait avec Bernard Kolélas avant nous.<o:p></o:p>

    Le voyage se passe plutôt dans de bonnes conditions ; nous arrivons à Oyo tôt le matin et dès 9h., nous sommes reçus par le président Sassou. Nous lui soumettons notre idée ; le président est très hésitant, car, il craint les conséquences de l’instabilité politique qu’entraînerait inévitablement un changement d’alliance. Mais à l’issue d’un très long débat contradictoire, nous parvenons à lui arracher son accord. Il est 15h. quand  il nous convie à un déjeuner suivi d’une promenade aux bords de ses étangs.Après cette détente, je suis chargé de dactylographier le texte de l’accord (assorti d’un mémorandu), sur une vieille machine que la police locale nous a prêtée. Le texte amendé et corrigé est soumis au président Sassou qui appose sa signature. La délégation vient d’atteindre son objectif.Le soir après le dîner, j’apprends que le président nous accordera une audience à 2h. du matin. Prennent part à cette rencontre: A.E. Noumazalaye, Pierre Nzé, Anatole Kondo et moi-même. Le Président fait un tour d’horizon de l’actualité politique immédiate, et c’est à cette occasion que lui vient, l’idée de regrouper au sein d’une même famille, toutes les forces démocratiques  émergentes. Deux ans plus tard, le 9 septembre 1994, les Forces Démocratiques Unies (FDU) sont nées à Mpila, le quartier général de l’Opposition.<o:p></o:p>

     C’est alors que commence une intense activité politique, diplomatique, syndicale et militaire. Je suis chargé par les FDU de m’occuper du volet militaire…<o:p></o:p>

    La fusillade du 30 novembre 1992 au Centre Culturel Français et surtout, la guerre civile de 1993-1994 nous contraignent à créer une milice d’auto-défense. D’où la naissance des cobras qui, partis presque du néant et en ordre dispersé, ont pu, au fil du temps, grâce aux sacrifices, à un travail acharné, se rendre redoutables au point de terroriser les terroristes. L’histoire leur doit la victoire du 15 octobre 1997 avec l’aide, dans les tous derniers jours, de nos amis angolais, dont l’intervention se justifiait par les accords militaires qui lient le Congo et l’Angola depuis bien longtemps, il est important de le rappeler.Car on l’oublie trop souvent.Comme on peut le constater, l’introduction de ce livre, je l’ai voulue historique, afin d’apporter au lecteur le plus d’éclaircissements possibles sur le parcours politique de celui que pendant la guerre, on avait surnommé le général GIAP.En effet, des grossières affabulations ont été  concoctées sur ma modeste personne.. Disons tout simplement que, si je ne suis pas sorti de la cuisse de Jupiter, je n’ai pas non plus surgi du néant et surtout, je ne saurais être un produit du hasard comme le croient trop facilement mes détracteurs qui s’emploient quotidiennement à me coller une sinistre  réputation de bandit des grands chemins, égorgeur de surcroît. Pendant la guerre, je n’ai fait rien d’autrequ’accomplir une mission qui m’était assignée au vu et au su de tous les membres de ma famille politique. J’ai pris mes responsabilités face à l’histoire tragique que subissait mon pays dans l’indifférence cynique de certains arrogants d’aujourd’hui.<o:p></o:p>

    Voilà pourquoi, j’ai décidé d’écrire ce livre pour témoigner, donner mon sentiment, mais aussi, et surtout pour susciter la réflexion, le débat, pour recréer du sens dans un pays où le triomphe de l’irrationalité contraint de plus en plus  le Congolais à ne réagir qu’avec sa peau.<o:p></o:p>

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    I. Mes Deux Dynasties<o:p></o:p>

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    Très tôt dans ma vie, j’ai été initié au pouvoir traditionnel, à la chefferie plus précisément, par mon grand-père, le chef Essembe. Mon père, originaire du district d’Enyele, faisait partie de la dynastie de Kombé (Dieu) par sa filiation paternelle, et de celle de Ngoï (Panthère) par sa descendance maternelle. Kombé était ainsi baptisée pour avoir prédit la traite négrière et la pénétration coloniale, et aussi pour s’être donné la mort afin de préserver sa dignité, face à la supériorité de la puissance du feu ennemi. Quant à la dynastie Ngoï, elle symbolise la force du pouvoir, elle a régné sans partage dans la contrée jusqu’à l’avènement du pouvoir populaire.des années 1970.Concernant ma consanguinité, j’ai un pacte de sang paternel avec les Mbondjo (Impfondo) par le petit frère de mon grand-père et un autre avec les Mondjombo par mon père. Quant à ma mère (petite fille du chef Djoubé), elle est du district de Dongou par son père et du district d’Epena par sa mère.  Mon identité en tant que fils de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> est donc incontestable.Elle n’est donc plus à démontrer<o:p></o:p>

    Mon grand-père et moi vivions dans ses terres retranchées appelées Lokolo, l’initiation à la chefferie exigeant beaucoup de calme et une très grande concentration. Il n’était pas question pour moi d’aller à l’école des Blancs qui, dans la conception de la noblesse traditionnelle était réservée aux enfants des esclaves. Je me souviens dès l’âge de 9 ans, avoir assisté, dans le cadre de ma formation initiatique, à des scènes dures ; en effet, chaque fois qu’un dignitaire de notre famille mourait, mon grand-père faisait sacrifier trois esclaves pour accompagner le mort outre-tombe. On est marqué pour la vie par des images d’une telle gravité, mais qui trempe le caractère, fort heureusement.<o:p></o:p>

    L’éloignement de mon père qui gérait les affaires de Maurice Leau, l’un des deux ou trois commerçants blancs qui ont fait fortune dans <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName>, avait contraint mon grand-père à m’apprendre les rudiments de la chefferie en lieu et place de papa. Voilà pourquoi, quand ma mère (qui venait de prendre la plus importante décision de sa vie) me conduisit auprès de mon grand-père pour m’inscrire à l’école de Moumpountou,elle se vu opposer un refus catégorique. Je me rappelle qu’avec ma mère, nous devions traverser, pendant quatre jours de marche, uneépaisse forêt où se côtoyaient éléphants , panthères, sangliers gazelles, antilopes, singes de toute espèces, mais aussi  ser-  pents venimeux, etc. Que rien ne nous fut arrivé relève du destin.<o:p></o:p>

    Quand mon père fut informé de ma situation, il dépêcha  Zacharie Bomassa qui vint presque m’enlever pour me ramener à Enyelé dans l’embarcation de Monsieur Leau, le patron de mon père. Car, pour papa, il me fallait à tout prix aller à l’école des Blancs qui constituait la voie royale dans la réussite sociale. Mon père contacta son ami instituteur, Monsieur Boniface Manfoundou pour me scolariser. Nous étions déjà à la fin du premier trimestre. Le maître trouva qu’il était inutile que j’aille à l’école avec  un si grand retard et proposa de me prendre à la rentrée prochaine.Mon père insista et le maître céda du bout des lèvres. Persuadé  qu’il était de échec, il me plaça au fond de la salle et s’occupa très négligemment de moi pour ne pas perdre le temps aux autres élèves. Et pourtant, à la composition du deuxième trimestre, je fus le premier de la classe. Monsieur Manfoundou tomba des nues ; aussitôt, il alla voir mon père, non seulement pour annoncer mes résultats, mais aussi et surtout pour  reprocher à ce dernier de  lui avoir caché ma  précédente scolarité ; mon maître était en effet persuadé que jamais je ne pouvais obtenir de tels résultats sans avoir été à l’école auparavant. Je n’avais pourtant jamais été scolarisé avant. <o:p></o:p>

    L’intuition profonde de ma mère et la farouche détermination de mon père avaient pu m’extirper des profondeurs obscures de la forêt vierge de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> pour me permettre d’emprunterle chemin de l’école qui me conduisit, d’abord à Brazzaville, au lycée technique d’état del’AEF, puis en Occident (France) où je fis mes Etudes à l’Ecole Supérieure du Commerce, à Nantes. Mes racines  existentielles sont donc bien enfouies dans la terre verdoyante de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> dont l’immensité vous impose l’humilité. <o:p></o:p>

    Descendant de la noblesse d’épée, j’ai appris à être loyal, c’est-à-dire à respecter mes engagements, car, la parole donnée vaut, dans les enseignements traditionnels, un contrat écrit, daté et signé. La vie politique n’est pas un long fleuve tranquille; je l’aurai appris à mes dépens.Aujourd’hui,comme de nombreux d’autres compatriotes, j’ai tout perdu au nom de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName>  :<o:p></o:p>

    1.        Mon fils de 24 ans<o:p></o:p>

    2.        Mon beau-frère de 17 ans<o:p></o:p>

    3.        Ma belle-mère<o:p></o:p>

    4.        Mon employé de maison<o:p></o:p>

    5.        Ma bibliothèque qui constituait pour moi un trésor inestimable.<o:p></o:p>

    Trente ans de dur labeur se sont volatilisés en fumée. Mais c’était le prix à payer pour restaurer l’Etat de droit dans mon pays .<o:p></o:p>

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    II. Les Années Soixante<o:p></o:p>

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    J’appartiens à cette génération dont la conscience patriotique s’est forgée, au fil du temps, à travers les grands bouleversements politiques et idéologiques qui se sont opérés dans tous les continents, mais particulièrement en Asie, en Amérique latine et en Afrique. C’était la grande époque de la tricontinentale.<o:p></o:p>

    En effet, les peuples opprimés de ces trois continents se battaient pour s’affranchir du joug colonial. Il s’agissait pour eux de reconquérir la liberté en brisant les chaînes de la domination politique, de l’exploitation économique  et l’aliénation culturelle. En Asie, en 1949, plus du  quart de l’humanité  retrouve la dignité humaine avec la proclamation de  <st1:PersonName ProductID="la R←publique Populaire" w:st="on">la  République Populaire</st1:PersonName> de Chine ; le combat des Vietnamiens et des Vietcong est, dans  les années soixante, l’exemple emblématique de la lutte pour le triomphe  des droits de l’homme et du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. L’ordre dominateur mondial aura, dans cette région, appris à ses dépens que les combats juste finissent toujours par triompher, et ce malgré que chaque vietnamien aura reçu l’équivalent de la bombe atomique qui ravagea Hiroshima et Nagasaki durant la seconde guerre mondiale.<o:p></o:p>

    En Amérique latine, plus précisément à Cuba, la victoire des “ Barbudes ” consacre le triomphe du volontarisme patriotique avec la figue légendaire d’Ernesto Che Guevara.<o:p></o:p>

    En Afrique, les années 60 sont celles des vague des indépendances, fruit d’âpres luttes de libération  qui se déroulent en Angola, au Mozambique, en Algérie, en Afrique du Sud, etc. ; il y a aussi dans l’ancienne colonie belge, sur la rive gauche du fleuve Congo “ cette histoire d’un noir ”, Patrice Lumumba, qui fait trembler le monde en 1960.Tous ces mouvements pour la reconquête de la liberté vont interpeller la communauté internationale et mobiliser les énergies de la jeunesse progressiste africaine.<o:p></o:p>

    C’est dans ce climat de confrontation idéologique sur fond de guerre froide que vont s’organiser, au sein de la jeunesse, à travers l’Association des Scolaires du Congo (ASCO) nos premières revendications politiques dans un Congo qui accède à l’indépendance le 15 août 1960, avant de devenir membre de l’Organisation des Nations Unies <o:p></o:p>

    (ONU) le 20 septembre de la même année. Le premierle 20 septembre de la même année. Le premier président congolais est un homme d’église, l’Abbé Fulbert Youlou, leader de l’Union Démocratique pour <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> des Intérêts Africains (UDDIA), parti créé en 1956 après le Mouvement Socialiste Africain (MSA) de Jacques Opangault et le Parti Progressiste Congolais (PPC) de Félix Tchicaya fondés en 1946, une année déterminante. Car, face à la pression revendicatrice des Africains, l’Union française est créée à la faveur de la constitution de 1946 pour concéder aux territoires d’Outre-Mer une relative autonomie politique là où Empire colonial qui précédait ne considérait l’Afrique, dans le meilleur des cas, que comme une réserve naturelle des matières premières à exploiter et un continent noir, peuplé de sauvages, à civiliser.<o:p></o:p>

    Ainsi, avec l’abolition du travail forcé, l’accession des “ indigènes ” à la citoyenneté française, la mise en place d’assemblées locales, etc., l’Union française, bien que plus théorique que pratique, constituera malgré tout, un pas décisif qui conduira irréversiblement à <st1:PersonName ProductID="la Communaut←" w:st="on">la Communauté</st1:PersonName> (1958) puis à la vague des indépendances de 1960. Il convient de rappeler que de la quatrième République française (1946) aux indépendances des territoires d’Outre-Mer (1960), l’essentiel de la vie politique congolaise va se cristalliser autour des trois principaux leaders suivants : Jacques Opangault, Félix Tchicaya et l’Abbé Fulbert Youlou. La coalition de leurs différents partis sera décisive dans la conquête de la souveraineté nationale au Congo.Cette “Union nationale” est, pour ainsi dire, le prélude à l’installation du monisme politique dans le pays. Cela justifie en partie le fait que des institutions politiques,scolaires, estudiantines, syndicales et autres, vont jouer un rôle essentiel, <o:p></o:p>

    hautement révolutionnaire, dont le point culminant sera   le mouvement populaire des 13, 14 et 15 août qui entraînera la chute du président Abbé. Fulbert Youlou sera la cible d’un adversaire au talent oratoire dévastateur, le président guinéen Ahmed Sékou Touré qui,lors de son séjour du 3 au 6 juin 1963, à Brazzaville, soutiendra inconditionnellement la jeunesse congolaise révoltée. Les syndicalistes, les jeunes et le président guinéen avaient, pour ainsi dire, scellé le sort du président Youlou qui croyait s’inspirer de l’exemple de <st1:PersonName ProductID="la Guin←e" w:st="on">la Guinée</st1:PersonName> pour vendre son projet du Parti unique, mais rien n’y fit.Et on connaît la suite de l’histoire.<o:p></o:p>

    Ainsi, les mouvements revendicatifs de cette période s’expriment entre autres, à travers des associations de jeunes dont l’Association des Scolaires du Congo (ASCO) qui aura beaucoup contribué à la prise de conscience politique de la jeunesse congolaise et l’Association des Etudiants Congolais (AEC) qui, à travers ses thèmes politiques dirigés contre le système néo-colonial, exercera une influence intellectuelle positive sur le mouvement patriotique, il faut dire que cette organisation, traversée par les différents courants progressistes du mouvement communiste international est la section  territoriale de <st1:PersonName ProductID="la F←d←ration" w:st="on">la Fédération</st1:PersonName> des Etudiants d’Afrique Noire en France (FEANF) qui joua sur le continent africain le rôle d’éveilleur des consciences.<o:p></o:p>

    En effet, créée dans les années cinquante lors du congrès tenu à Bordeaux par les associations académiques de Bordeaux, de Montpellier, des Paris et de Toulouse, <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> constituera le point de départ de l’unité organique de l’élite africaine. Elle en sera le ciment. <st1:PersonName ProductID="La FEANFsera" w:st="on">La FEANFsera</st1:PersonName> aussi une réponse l’ “ Association des Etudiants RDA ” qui tira son essence du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) déjà solidement implantée sur de nombreux territoires français d’outre-mer.<o:p></o:p>

    L’un des temps forts de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> se situe en 1957, au cours de son huitième congrès, quand les étudiants africains votent le principe de l’indépendance de l’Afrique. Ce congrès historique est dirigé par un certain Osende Afana qui, dans le bureau fédéral, occupe le poste de vice-président chargé de la presse. L’engagement de ce dernier pour la cause africaine est tel qu’il rejoint une autre figure importante de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName>, Roland Félix Moumié réfugié en Egypte. C’est sur cette terre arabe qu’Osende Afana fera partie du secrétariat permanent du Congrès afro-asiatique avant de  tomber héroïquement au combat, le 15 mars 1966, dans un maquis camerounais.<o:p></o:p>

    Dans cette multitude de mouvements de jeunesse, il faut aussi signaler l’Union générale des Elèves et Etudiants Congolais (UGEEC) créée pendant le règne du Parti Unique, une expérience qui est un échec pour le président Youlou. Car, du  29 juin au 2 juillet 1964 se tiennent à Brazzaville les assises constitutives du Mouvement National de <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> (MNR), un parti de masse dirigé par Alphonse Massamba-Débat qui en est le secrétaire général, cumulativement avec sa fonction de Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Ambroise" w:st="on">la République. Ambroise</st1:PersonName> Noumazalaye est le premier secrétaire de ce mouvement. Tout comme l’ASCO et AEC, l’UGEEC sera animée par ce même esprit patriotique qui épousera l’ère du temps jusqu’à sa disparition en 1974.<o:p></o:p>

    La création en xxxxx de l’Union de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse Socialiste" w:st="on">la Jeunesse Socialiste</st1:PersonName> Congolaise (UJSC) qui succède à l’Union de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse Congolaise" w:st="on">la  Jeunesse Congolaise</st1:PersonName> (UJC), sonne le glas du pluralisme démocratique au sein de la jeunesse en tant que force autonome agissant de manière  critique sur l’échiquier politique et en tant qu’aiguillon de la société civile. La naissance de l’UJSC quiest en fait une jeunesse spécialisée du Parti Congolais du Travail (PCT) fondée en 1969 par Marien Ngouabi, s’inscrit dans la pure tradition en vigueur pendant cette période caractérisée par les principes du centralisme  démocratique. Cette jeunesse muselée et domestiquée devient imperméable à l’esprit critique. Elle porte des œillères. Les “ Méditations métaphysiques ” de Descartes permettent de mieux comprendre pourquoi cette organisation à sombré dans l’apathie intellectuelle : “ si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devais faire ; sans jamais être indifférent.”<o:p></o:p>

    De 1964 à 1968, le Congo va vivre au rythme d’un triomphalisme révolutionnaire. A. Massamba-Débat est le nouveau Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Pascal" w:st="on">la République. Pascal</st1:PersonName> Lissouba est nommé Premier ministre. Ce dernier sera le principal artisan de la mise en œuvre du projet d’homogénéisation de la société congolaise, ce que d’aucuns ont qualifié de projet socialiste comme, par exemple, la nationalisation des écoles. Le Congo, devient du coup le sanctuaire des patriotes révolutionnaires dans la sous-région. Son attachement au bloc idéologique des pays de l’Est est un atout important pour l’émancipation des peuples angolais et namibien, par exemple. C’est ainsi que d’illustres personnalités vont fouler le sol congolais, d’Agostino Neto à Che Guevara en passant par Raoul Castro. Si ces grandes <o:p></o:p>

    figures combattantes venues d’ailleurs bénéficient de l’accueil chaleureux d’un peuple congolais généreux et tranquille, cette tranquillité est, par contre, absente dans la  régulation interne de la vie politique congolaise. En  effet, les conflits socio-politiques vont prendre un rythme effrayant. On peut citer l’exemple de la jeunesse du Mouvement National de <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> (JMNR) et celui de <st1:PersonName ProductID="la D←fense Civile" w:st="on">la Défense Civile</st1:PersonName> (DC) qui vont particulièrement s’illustrer dans la brutalisation de la société. Cette jeunesse ne sera pas à l’abri des luttes de tendance que vont se livrer, sans mercien sein, les différents courants progressistes de l’époque.Le deuxième congrès de <st1:PersonName ProductID="la JMNR" w:st="on">la JMNR</st1:PersonName> (19 - 23 juillet 1967) marque une rupture au sein même de la direction de cette organisation. Cette scission va propager son onde de choc sur l’AEC, surtout lors du congrès  de 1968.Le 15 avril 1966, Pascal Lissouba qui démissionne de son poste de premier ministre est remplacé par Ambroise Noumazalaye.<o:p></o:p>

    Le 4 septembre 1968, Alphonse Massamba-Débat démissionne également à la suite d’une série d’actes anti-nationaux dont le plus grave est l’arrestation arbitraire du capitaine Marien Ngouabi qui va provoquer le mouvement du 31 juillet 1968. Les alliances se refont, l’AEC et l’UGEEC s’y impliquent. Le Président Massamba-Débat qui est porté disparu du palais depuis le 2 août 1968, n’assume plus ses fonctions, après qu’il ait dissout l’Assemblée nationale et le Bureau politique du M.N.R, tout en suspendant la constitution du 8 décembre 1963. Un Conseil Nationale de <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> (CNR) est mis en place le 5 août 1968 ; il est dirigé par Marien Ngouabi.  L’Acte fondamental du 14 août 1968 réduit considérablement les <o:p></o:p>

    pouvoirs du président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Alphonse" w:st="on">la République Alphonse</st1:PersonName> Massamba-Débat qui d’ailleurs ne préside pas le CNR.<o:p></o:p>

    Le 5 septembre 1968, le capitaine Alfred Raoul, Premier ministre depuis le 20 août 1968, assume également les fonctions de chef de l’Etat..Le 31 décembre 1968, le CNR est déclaré organe suprême de <st1:PersonName ProductID="la Nation" w:st="on">la Nation</st1:PersonName> ; le commandant Marien Ngouabi devient par conséquent Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> et chef de l’Etat. Une année plus tard, le 31 décembre 1969, il crée le Parti Congolais du Travail.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    III. <st1:PersonName ProductID="La Tentation D←mocratique" w:st="on">La Tentation Démocratique</st1:PersonName><o:p></o:p>

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    Tous ces événements que nous n’avons ici que  brièvement présentés, se déroulent en mon absence du Congo que j’ai quitté en octobre 1968, pour <st1:PersonName ProductID="la France. Je" w:st="on">la France. Je</st1:PersonName> rentre dans mon pays natal  en 1977 après avoir fait mes études, d’une part à l’Ecole Supérieure de Commerce et  d’Administration des Entreprises de Nantes, et d’autre par, à l’Institut de Droit des Affaires (IDA) ; à <st1:PersonName ProductID="la Facult←" w:st="on">la Faculté</st1:PersonName> de Droit et Sciences Economiques d’Assas (Paris II), en cumulant avec un poste de cadre à la banque Paribas.<o:p></o:p>

    Sur le plan politique, je milite, comme presque tous les jeunes étudiants de l’époque, au sein de l’AEC et de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> dont je deviens d’ailleurs un des responsables Tous ces événements que nous n’avons ici que  brièvement présentés, se déroulent en mon absence du Congo que j’ai quitté en octobre 1968, pour <st1:PersonName ProductID="la France. Je" w:st="on">la France. Je</st1:PersonName> rentre dans mon pays natal  en 1977 après avoir fait mes études, d’une part à l’Ecole Supérieure de Commerce et  d’Administration des Entreprises de Nantes, et d’autre par, à l’Institut de Droit des Affaires (IDA) ; à <st1:PersonName ProductID="la Facult←" w:st="on">la Faculté</st1:PersonName> de Droit et Sciences Economiques d’Assas (Paris II), en cumulant avec un poste de cadre à la banque Paribas.<o:p></o:p>

    Sur le plan politique, je milite, comme presque tous les jeunes étudiants de l’époque, au sein de l’AEC et de <st1:PersonName ProductID="la FEANF" w:st="on">la FEANF</st1:PersonName> dont je deviens d’ailleurs un des responsables <o:p></o:p>

    au cours des débats, en libérant les passions enfouies  en chacun de nous. Elle avait en outre permis d’élaborer les textes fondamentaux qui donnaient à notre pays l’occasion  de rompre d’avec le conservatisme pour faire place à une refondation démocratique de <st1:PersonName ProductID="la R←publique." w:st="on">la République.</st1:PersonName> <o:p></o:p>

    Celle-ci devait trouver dans le suffrage universel, d’une part, sa source de légitimité, et d’autre part la redéfinition d’une citoyenneté désormais dégagée des particularismes identitaires et animée par une volonté de vivre ensemble dans le but de consolider la cohésion de la nation. C’est ainsi que les Congolais vont élire, en toute liberté,Pascal Lissouba à la magistrature suprême le 16 août 1992. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Celui-ci aura bénéficié, pour son élection, du report des suffrages du président Denis Sassou-Nguesso obtenus au premier tour de l’élection présidentielle. Les Congolais ont en mémoire la passation du pouvoir qui se fit dans le respect strict des règles du jeu démocratique, entre le président sortant et le nouvel élu. Il faut reconnaître au Président Sassou de s’être retiré dans la dignité et d’avoir été à la hauteur de l’événement. Ce rappel est important chez nous autres Congolais qui avons tendance à oublier un peu trop rapidement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    IV.  La régression citoyenne<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Quant à Pascal Lissouba, qui croyait que l’histoire du Congo ne venait de commencer qu’avec lui, à peine s’était-t-il installé dans le fauteuil présidentiel qu’il décida de tout remettre en question en foulant aux pieds, tous les acquis de <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence Nationale" w:st="on">la Conférence Nationale</st1:PersonName> Souveraine par une succession de dérapages :<o:p></o:p>

    1.        Le premier fut le refus d’attendre la mise en place de toutes les institutions avant l’installation d’un nouveau pouvoir issu d’une élection démocratique pourtant non contestée. L’acte fondamental qui régissait le Congo post-conférence nationale venait ainsi d’être réduiten un vul- gaire chiffon de papier. Ce fut là un manquement grave qu’il faut imputer certes, à tous les gestionnaires de cette transition, mais aussi, et plus particulièrement, au Conseil Supérieur de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> dirigé par Monseigneur Ernest Nkombo et au Premier ministre André Milongo.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.        Le deuxième se traduisit par la rupture de l’“Accord pour gouverner ensemble” signé le 11 août 1992 entre l’UPADS et le PCT. Cet acte révéla la confusion entretenue par Lissouba durant son mandat, en confondant démocratie et hégémonisme. Il se livra à cet exercice avec  une froideur qui rappelle l’adage selon lequel les “ Accords n’engagent que ceux qui les signent ”.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3.        Le troisième se concrétisa par le pillage du Palais présidentiel autorisé par le président Lissouba lui-même. Ce comportement mit à nu la tendance que l’on put observer pendant les cinq années de son pouvoir : le non  respect de la chose publique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    4.        Le quatrième se matérialisa par la création des milices privées. Cette décision priva l’armée  républicaine de son statut construit depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale.<o:p></o:p>

    5.        Le cinquième fut la fusillade du 30 novembre 1992. Cette tragédie qui fit 3 morts et de nombreux blessés venait d’inaugurer le terrorisme d’état dans un Congo où toute manifestation, même autorisée par la préfecture (ce qui était le cas de la marche du 30 novembre,) courait le risque d’être réprimée dans le sang. Il n’est pas étonnant  <o:p></o:p>

    qu’une telle pratique du pouvoir ait débouché sur des<o:p></o:p>

     guerres. Comment étions-nous arrivés à ce novembre noir ? Rappelons brièvement les faits : <o:p></o:p>

    Au 1er tour de l’élection présidentielle, les résultats sont les suivants pour les trois principaux candidats :  Pascal Lissouba 42%, Bernard Kolélas 40%, Denis Sassou-Nguesso 18%. Pour l’emporter au 2ème tour, Pascal Lissouba bénéficie du report des 18% des voix de Denis-Sassou-Nguesso sur la base d’un accord signé le 11 août 1992 entre l’UPADS et le PCT. C’est ainsi qu’il est élu avec 60% de voix contre 40% pour Bernard Kolélas. Mais <o:p></o:p>

    -        Maître Jean Martin Mbemba<o:p></o:p>

    -        François Lumuamu.<o:p></o:p>

    Nous prenons rendez-vous pour la suite. Le jour de la rencontre, à peine nous avait-il vu qu’il piqua une crise de <o:p></o:p>

    colère hystérique sans aucune raison apparente. Il fit des va-et-vient en hurlant puis, ayant refusé de nous recevoir, il alla s’enfermer dans son bureau et décida de dissoudre l’Assemblée au lieu de nommer le nouveau premier ministre. Nous ne nous laissons pas intimider.<o:p></o:p>

    Le 30 novembre 1992,  munis d’une autorisation préfectorale, nous organisons une marche de protestation contre cette décision unilatérale. Pourtant, Pascal Lissouba fait tirer sur la foule ; on compte 3 morts et de nombreux blessés. Pascal Lissouba n’était pas  là à sa première folie meurtrière, car déjà, par le passé, alors qu’il était Premier Ministre, il fit tirer sur des grévistes, sept congolais y laissèrent gratuitement la vie. C’était un 7 février 1965.<o:p></o:p>

    C’est à la suite de cette tragédie de novembre que, lors d’une réunion des PCT et Apparentés je suis désigné comme responsable des questions de sécurité : mon choix ne pose d’ailleurs aucun problème car, de toute façon, les candidats sont rares, on ne se bouscule pas aux portillons pour occuper ce poste sensible.<o:p></o:p>

    Le 30 novembre 1993, notre allié Bernard Kolélas est attaqué. Il faut organiser la riposte.Je demande à Ambroise Noumazalaye de convoquer d’urgence une réunion du  PCT et Apparentés.<o:p></o:p>

    Nous arrêtons la stratégie suivante :<o:p></o:p>

    1.        Provoquer une mutinerie dans les camps.<o:p></o:p>

    2.        Investir la radio<o:p></o:p>

    3.        Occuper <st1:PersonName ProductID="la Primature" w:st="on">la Primature</st1:PersonName>  <o:p></o:p>

    Nous contactons les officiers de Mpila qui nous disent leur dénuement en matériel ; c’est ainsi qu’avec Camille Oko (aujourd’hui disparu), nous organisons la prise de l’Ecole de Police de Mpila pour ravir les armes et aller prêter main forte à notre allié Bernard Kolélas ; nous obtenons 63 armes, chacune munie de 4 chargeurs garnis.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le président Sassou qui est Oyo envoie 7 millions de francs, Célestine Kouakoua, l’actuelle maire de Moungali est chargée de remettre cet argent à Bernard Kolélas qui, en outre reçoit 45 millions de Francs CFA par l’intermédiaire de Michel Mampouya, l’un de ses plus proches lieutenants. Amnésique, Bernard Kolélas ne s’est jamais souvenu de cette contribution. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    V. <st1:PersonName ProductID="La Guerre" w:st="on">La Guerre</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En analysant le curieux comportement politique du président Pascal Lissouba depuis son arrivée au pouvoir (violation des institutions, création d’une milice privée, etc.) nous arrivons à la conclusion qu’après Bernard Kolélas, c’est Denis Sassou-Nguesso qui risque d’être attaqué.C’est ainsi qu’Ambroise Noumazalaye, Pierre Nzé et moi-même, décidons de prendre des précautions sécuritaires à titre préventif  uniquement.Il convient de souligner à cet endroit du texte que se prémunir d’une éventuelle agression ne signifie pas préparer la guerre. Je tiens à apporter cet éclairage sur ce point   précis où mon  a <o:p></o:p>

    souvent été déformé à dessein. Je revendique ici ma liberté de pensée  et d’expression qui, dans une démocratie réelle est inaliénable.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Quand le président Denis Sassou-Nguesso est informé de cette initiative, il la rejette d’emblée, son souhait le plus ardent étant d’aller à l’élection présidentielle sans heurts ; nous arrivons tout de même à le convaincre sur la nécessité de ne négliger aucune forme de résistance.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les tâches sont ainsi réparties : lui, s’occupe de sa préparation à l’élection présidentielle et moi, je me charge d’organiser la défense sur le terrain, quoi qu’étant civil. Car, comme on dit : “ la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires ”. Il  me faut donc concrètement :<o:p></o:p>

    1.        Mettre sur pied un Etat-Major clandestin.<o:p></o:p>

    2.        Bâtir une armée dans l’ombre.<o:p></o:p>

    3.        Trouver le matériel de défense.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

            1.La mise sur pied de l’Etat-Major.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mes premiers contacts à ce sujet s’avèrent malheureusement infructueux, je suis même tourné en dérision par certains officiers que je contacte mais qui pourtant, aujourd’hui, ironie du sort ou cruauté de l’histoire, se trouvent être les enfants chéris de <st1:PersonName ProductID="la R←publique C" w:st="on">la République C</st1:PersonName>’est alors que, devant le refus poli des uns et désobligeant des autres,  je tente d’utiliser la fibre régionale en faisant appel à tous les officiers de ma région natale, <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName>, ayant le grade de colonel. Avec leur concours, nous réussissons à mettre en place, un Etat-Major clandestin de cinq membres. Cinq d’entre eux donnent leur accord pour constituer l’Etat-Major clandestin ; il s’agit de :<o:p></o:p>

    1.        Noël Léonard Essongo<o:p></o:p>

    2.        Yves Motando<o:p></o:p>

    3.        Pierre Ngombé<o:p></o:p>

    4.        Philippe Longonda<o:p></o:p>

    5.        Jacques Morlende<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le Colonel Mokoki qui est également d’accord ne peut cependant pas trop s’afficher, étant donné ses liens particuliers avec Jean-Pierre Tysthère Tchicaya et le Général Jean Marie Michel  Mokoko. Il assumera cependant les fonctions de permanent de l’Etat-Major au moment de la guerre.<o:p></o:p>

    On peut donc formellement affirmer que les officiers cités ci-dessus ont constitué le principal noyau sécuritaire autour du président Denis Sassou-Nguesso en tant que faisant partie de l’Etat-Major originel. Aucune confusion ne devra être entretenue ici, par respect de l’histoire. Parallèlement, il était créé un Etat-Major politique dirigé par Ambroise Noumazalaye et qui comprenait : Pierre Nzé, Gabriel Bokilo, Léon Alfred Opimba, Pierre Moussa et moi-même. Pour des raisons évidentes de sécurité, ces deux structures dont le sièges se trouvait à mon domicile ne se connaissaient pas.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.        La création d’une armée<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Une fois l’Etat-Major constitué, il fallait bâtir une armée préventive, c’est le colonel Essongo qui s’en occupa, très efficacement d’ailleurs, secondé par ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3.        Le matériel de la défense<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cette question était traitée par le colonel Ngombé. Multipliant les contacts à l’extérieur, il put acquérir, par-ci et par-là, des armes de tout calibre qui étaient stockées à mon domicile. Nous déchargions les camions de nuit, inlassablement. Je tiens ici à rendre un hommage appuyé à tous ceux qui ont pris ce risque, et surtout à ma famille, c’est-à-dire mon épouse et mes enfants qui auront fait preuve d’un courage inouï face au  danger  permanent.<o:p></o:p>

    Depuis la fin de la guerre de 1993, il règne dans le pays  une relative accalmie due au travail de grande envergure effectuée par les Forces Démocratiques Unies. Les FDU sont bien soudées et il n’est pas exagéré de dire qu’elles constituent le moteur politique de l’Opposition. Cette accalmie sera rompue par l’attaque de Mpila en juin 1994,une opération de police qui tenta d’attaquer la résidence du président Sassou. Notre riposte instantanée fut redoutable, car les assaillants perdirent trois camions dont un blindé “niara-niara”.  Pascal Lissouba voulait sans doute tester sa force de frappe, mais ce fut à ses dépens.Le 13 janvier 1995, le président Lissouba change de stratégie en démissionnant le gouvernement dont le premier ministre est reconduit le même jour (rappelons au passage que le 13 janvier 1995, le président Lissouba change de stratégie en démissionnant le gouvernement dont le premier ministre est reconduit le même jour (rappelons au passage que   Jacques Joachim Yhombi Opango est le troisième premier ministre de Pascal Lissouba, après Stéphane Bongo-Nouarra et Claude Antoine Da Costa). Un gouvernement dit d’ouverture est formé dont font partie quelques membres du MCDDI parmi lesquels, un parent de Bernard Kolélas, Philippe Bikinkita qui prend le portefeuille du ministère de l’Intérieur. Pour justifier l’entrée de ses proches au gouvernement, Bernard Kolélas avance le prétexte d’avoir trop subi la guerre et d’être par conséquent submergé par les sinistrés auxquels il doit une assistance matérielle en tant que maire de Brazzaville. L’entrée au gouvernement de quelques un de ses proches est donc selon  lui, le seul moyen de s’assurer quelques subsides afin d’aider les sinistrés. Ces arguments alimentaires ne sont nullement convaincants pour  les FDU<o:p></o:p>

    qui considèrent cet acte comme une rupture de fait, une trahison politique. Désormais, l’Alliance ne vit que virtuellement, grâce à notre volonté.<o:p></o:p>

    La relative accalmie observée après la guerre de 1993 a également été fortement favorisée, il convient de le souligner, par la longue absence de Denis Sassou-Nguesso, d’abord de Brazzaville (il s’était retiré dans son village natal d’Oyo, au bord de l’Alima) et ensuite du Congo (il a séjourné pendant près de 2 ans en France  au bord de <st1:PersonName ProductID="la Seine" w:st="on">la Seine</st1:PersonName>). Sur le plan diplomatique, la présence du président Sassou à Paris aura été très bénéfique pour les FDU. L’accueil triomphal réservé au président Sassou  à son retour au Congo le 26 janvier 1997, sa tournée non moins mémorable dans le Nord du pays et son voyage historique à Pointe-Noire, laissent  présager une défaite inéluctable de Pascal Lissouba à l’élection présidentielle. Inquiet, et pour tenter de se rassurer, ce dernier commande même un sondage, qui, malheureusement lui est défavorable. La seule solution  pour  éviter la défaite, c’est de créer une situation pour  repousser l’élection présidentielle aux calendes grecques, c’est dans ce climat délétère qu’est provoquée la guerre du 5 juin.<o:p></o:p>

    Le 4 juin 1997 au soir, la résidence du président Denis Sassou- Nguesso est encerclée par des éléments de l’armée régulière et de la cavalerie, (chars BP 60, etc.) ; nous sommes au courant et nous déployons nos éléments tout autour de la résidence pour attendre la suite. D’ailleurs, le président Sassou n’hésitera pas d’aller voir le président de l’Assemblée nationale, André Milongo à son domicile de Mafouta pour l’en informer.  Quand, au petit matin, les assaillants passent à l’acte d’agression, ils sont surpris par le piège et prennent la fuite en abandonnant leurs engins. Nos éléments, les cobras, récupèrent cet  armement lourd qui vient corriger notre propre déficit, et c’est le début de la guerre, car Pascal Lissouba ne renoncera pas, malgré ce premier échec.<o:p></o:p>

    Avec cet avantage psychologique important, nous aurions pu, le 8 juin 1997, arrêter cette guerre, car il ne nous restait qu’à prendre le Palais présidentiel, <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> et le GAP. Nous prévoyions de déployer deux colonnes, une première qui serait allée du Centre ville à la présidence de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> en passant par le camp 15 août, et une deuxième qui serait parti de Maya-Maya au GAP, les deux colonnes faisant jonction à <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> ; cette opération devait s’effectuer le 8 juin pour mettre fin à la guerre.<o:p></o:p>

    Mais le 7 juin au soir, pendant que nous étions en réunion d’Etat-Major pour peaufiner notre stratégie, le téléphone sonna. Le président Sassou  était demandé. Il  parla longuement avec son interlocuteur. Quand il nous rejoignit, il nous donna l’information en ces termes : “ C’est le président Chirac qui  vient d’appeler ;  je lui ai  donné  ma  parole d’aller  négocier demain à Libreville  Puis, <o:p></o:p>

    s’étant retourné vers moi, il fit : “ GIAP, ce qui te reste à faire c’est de tenir la ligne de front jusqu’à l’aboutissement des négociations.”Des mauvaise langues se sont déliées pour m’accuser de m’être autoproclamé «GIAP» ; la vérité historique est pourtant tout autre. C’est en effet, le Président Denis Sassou lui même qui, lors d’une réunion de l’Etat -Major  tenue le 7 juin 1997, me surnomma GIAP, du nom du général vietnamien, pour me récompenser de la première prise de <st1:PersonName ProductID="la Cit←" w:st="on">la Cité</st1:PersonName> des 17.«Le camarade Tassoua vient de conquérir ses galons de Général, il est désormais le Général GIAP qui devra nous mener à la victoire» dit-il. A cet instant précis, je sentis une très forte charge émotionnelle qui provoqua en moi une profonde mutation. Je pris conscience  de la lourde responsabilité que le Président Sassou venait de me con<o:p></o:p>

    fier. Cet acte spontané traduisait ainsi, chez l’homme une parfaite connaissance de l’histoire des guerres de libération et de ses héros. Dans notre esprit, les négociations n’étaient qu’une affaire de quelques jours ou d’une semaine tout au plus. Nous étions en effet convaincus que le 8 juin, Pascal Lissouba aurait été présent au rendez-vous de Libreville en vue de négocier. Mais nous n’avions pas, malgré tout, baissé la garde le long de la ligne de front qui partait du centre ville (GPOM) à la cité des 17, en passant par le rond-point de <st1:PersonName ProductID="la Coupole" w:st="on">la Coupole</st1:PersonName>, la voie du chemin de fer, l’Avenue Loutassi et l’Avenue de <st1:PersonName ProductID="la Paix. Cette" w:st="on">la Paix. Cette</st1:PersonName> ligne de front principal était subdivisée en 9 secteurs ainsi que l’indique le tableau ci-contre :<o:p></o:p>

    Il faut ajouter que le colonel Datsé Norbert était responsable des renseignements, tandis que le colonel Mondjo s’occupait de l’artillerie, secondé par les colonels Bokolo Ndossa et Oyouba. Le président Sassou qui ne pouvait plus tenir de réunions pour des raisons de sécurité, me pria de le remplacer. Tous ces secteurs étaient sous la direction de l’Etat-Major qui avait sous son contrôle un haut commandement.<o:p></o:p>

    L’Etat-Major était dirigé par le président Denis Sassou-Nguesso dont j’étais l’un des collaborateurs immédiats en tant que ministre de la guerre ; il était composé des sept membres suivants :<o:p></o:p>

    Denis Sassou-Nguesso <o:p></o:p>

    Jean-Marie Tassoua<o:p></o:p>

    Yves Motando<o:p></o:p>

    Noël Léonard Essongo<o:p></o:p>

    Pierre Ngombé<o:p></o:p>

    Philippe Longonda<o:p></o:p>

    Jacques Morlende<o:p></o:p>

    Le Haut commandement était dirigé par le chef d’Etat-Major Général, Yves Motando. Les secteurs ou fronts quant à eux, étaient placés sous la responsabilité d’un commandant de secteur. Soulignons au passage que le président Sassou-Nguesso était entouré de nombreux conseillers militaires que, volontairement, nous ne citons pas de peur d’en oublier quelques uns.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le Front Nord<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Dirigé par le colonel Hilaire Moko, le front nord constituait une sorte de base arrière du front principal de Brazzaville, il était situé à Oyo et avait comme membres :<o:p></o:p>

    -        le colonel Hilaire Moko<o:p></o:p>

    -        le colonel Florent Ntsiba<o:p></o:p>

    -        le colonel Ombeli<o:p></o:p>

    -        le colonel Yelessa<o:p></o:p>

    -        le colonel Bonaventure Engobo<o:p></o:p>

    -        le commandant Jean-Marie Lwanza<o:p></o:p>

    -        le commandant Ignace Ngakala<o:p></o:p>

    -        le capitaine Akoli.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce front servait de relais avec le reste du monde, d’où son importance capitale ; chaque fois que nous avions à régler un problème dans la partie septentrionale du pays, c’est le front nord qui s’en chargeait. Ce front était également un pourvoyeur d’éléments (cobras) chaque fois que le besoin s’en faisait sentir. Il était très actif.<o:p></o:p>

    Pendant que la délégation des FDP se rend à Libreville pour négocier, Pascal Lissouba tergiverse pour gagner du temps afin de se procurer des armes. C’est ainsi qu’à la mi-juillet,les Congolais se réveillent sous une pluie de bombes : des armes non conventionnelles, les BM21 sont utilisés ; au courant du mois d’août, Pascal Lissouba se sert des hélicoptères de combat. Les bombardements redoublent d’intensité. Le déplacement  aussi massif des populations n’a jamais été observé de mémoire de Congolais. Une vision apocalyptique. Nous subissons l’attaque jusqu’à l’issue des négociations. Au courant de ce même mois mes de tout calibre. Mais quelque temps après, Bernard Kolélas envoie Herbert Massamba nous attaquer à l’aide de notre propre armement. Quelle ingratitude ! le 9 août précisément, Bernard Kolélas dépêche auprès du président Denis Sassou-Nguesso, une forte délégation du MCDDI composée de ministres, de députés, de sénateurs et conduite par Michel Mampouya ; le but de la mission est de demander à Denis Sassou-Nguesso de l’armement, car Bernard Kolélas tient, selon ses dires, à ouvrir un front au Sud de Brazzaville afin d’en découdre une bonne fois pour toute avec Lissouba avant le 15 août 1997, date de la fête nationale. Nous mettons à la disposition de Bernard Kolélas, l’équivalent d’une compagnie, avec les armes de tout calibre. Mais quelque temps après, Bernard Kolélas envoie Herbert Massamba nous attaquer à l’aide de notre propre armement.                Quelle ingratitude ! Nous ripostons  comme d’habitude instantanément et récupérons tout notre matériel ; le commando expéditionnaire est totalement écrasé. Ainsi, après sa trahison politique de 1995 avec l’entrée de ses lieutenants au gouvernement de la mouvance présidentielle, Bernard Kolélas vient de gravir une étape en nous trahissant militairement.<o:p></o:p>

    Dans son dernier ouvrage “ Une histoire de Rat ” Joseph Mampouya a soigneusement démonté Bernard Kolélas qui risque désormais, d’éprouver d’énormes difficultés à reconstruire son aura d’hier à partir d’une escroquerie messianique complètement mise à nue. Mampouya écrit, en effet : “Bernard Kolélas n’a jamais construit ni conçu le moindre discours de référence susceptible d’aider le peuple à s’orienter vers le développement… sa singulière vision magico-religieuse, foncièrement anachronique, lui interdit toute projection réaliste s’intégrant dans la marche positive du temps. <o:p></o:p>

    Le temps de l’histoire. Le temps de la nouvelle mondialité. Car, chez lui, tout est affabulations sur sa propre personne et sur la force des esprits, fantasmes, utopie, rêves, allusions et proverbes obscurs afin de justifier sa trame destinale vers les sommités du pouvoir politique…pour tout dire, loin de contribuer à l’émergence d’un esprit véritablement démocratique dans son pays, Bernard Kolélas, prisonnier de sa caverne ethnique, englué dans la doxa, aura criminellement gâché le temps de la nation en cultivant sans relâche l’instinct grégaire dans sa région natale, pour préparer le lit de ses propres petites ambitions de rat, c’est-à-dire de piètre Nkumbi ”1. Notre messie ne pouvait pas mieux être pourfendu.<o:p></o:p>

     Quand le 15 septembre 1997, lesdites négociations de Libreville échouent, nous sommes contraints à passer à l’offensive ; les combats sont très rudes.  le piège et prennent la fuite en abandonnant leurs engins. Nos éléments, les cobras, récupèrent cet  armement lourd qui vient corriger notre propre déficit, et c’est le début de la guerre, car Pascal Lissouba ne renoncera pas, malgré ce premier échec.<o:p></o:p>

    Avec cet avantage psychologique important, nous aurions pu, le 8 juin 1997, arrêter cette guerre, car il ne nous restait qu’à prendre le Palais présidentiel, <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> et le GAP. Nous prévoyions de déployer deux colonnes, une première qui serait allée du Centre ville à la présidence de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> en passant par le camp 15 août, et une deuxième qui serait parti de Maya-Maya au GAP, les deux colonnes faisant jonction à <st1:PersonName ProductID="la ZAB" w:st="on">la ZAB</st1:PersonName> ; cette opération devait s’effectuer le 8 juin pour mettre fin à la guerre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1. J. Mampouya : Une histoire de rat, Encre Noire , Paris 1999,  p. (annotation)<o:p></o:p>

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    Du 25 au 29 septembre, se sentant au bord de l’échec, les cocoyes se retirent de Brazzaville et sont remplacés par les ninjas qui attaquent nos “ cobras, ” leurs alliés d’hier. Les ninjas réussissent à nous repousser jusqu’au dépôt d’Hydro-Congo à Mpila.<o:p></o:p>

    Le 29 septembre 1997, à vrai-dire, la guerre est perdue pour nous. Le colonel Mokoki vient me voir vers 11h. pour m’informer que le front de Mpila est percé. J’appelle le président Sassou pour le mettre au courant de la situation ; il me rassure et me demande de tenir bon ; car, pour lui, il est hors de question que  Mpila tombe ; il me demande 48 heures pour préparer la contre-offensive. Pendant ce temps, il me faut racoler tous les chars  et les mortiers. Le colonel Mokoki s’occupe de toutes ces opérations tandis que moi, je me dirige vers le front percé de Mpila pour tenter de soutenir le colonel Adoua qui se trouve très affecté. Arrivé aux environs de la brasserie Primus, je l’appelle au motorola , il essaye de me dissuader de rebrousser chemin, car, les obus pleuvent de partout. J’insiste en lui disant que j’ai pour lui, un message personnel du président Sassou ; il envoie alors malgré lui, un élément me chercher et m’indique comment accéder à sa cachette. J’y parviens et lui transmets le message d’encouragement du président. C’est ainsi que vers 11h30, ragaillardis, nous ripostons en progressant vers Hydro-Congo ; aux environs de 19h, nous arrivons à l’Hôtel du 5 février. Quand les 2 et 3 octobre je vois débarquer nos amis angolais pendant que nous sommes en train de préparer l’offensive, je suis persuadé que la victoire est à la portée de la main. Nous cachons quelques engins chez moi et d’autres au PK.45. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le 6 octobre, je rends compte au président Sassou au téléphone et lui dis notre intention d’en finir définitivement en utilisant l’artillerie, c’est notre première stratégie. Le président nous le déconseille formellement, de peur que les bâtiments des représentations diplomatiques ne soient soufflés, ce qui risquerait de provoquer une protestation internationale. La deuxième stratégie consistait à surprendre l’ennemi de revers en s’infiltrant par le Sud de Brazzaville ; ici encore, le président oppose un refus, car il n’est pas sûr qu’en envahissant Bacongo, les cobras puissent laisser Pascal Lissouba et Bernard Kolélas en vie. Après ce débat téléphonique, nous optons pour les D 30 (canon de 120 mm à cause de leur précision).<o:p></o:p>

    Entre le 8 et 9 octobre, nous sommes obligés d’utiliser les BM21 non sans avoir demandé aux populations le 7 octobre, de s’éloigner de la zone des combats; mais constatant que nous n’avançons pas, nous décidons avec nos amis Angolais de faire intervenir l’aviation pour créer l’émoi et déstabiliser l’ennemi, dans le camp ennemi, c’est la débandade. Le 13 octobre, le Palais présidentiel tombe, le 14 nous arrivons à Makélékélé et le 15 octobre c’est la fin de la guerre. Le général d’armée Denis Sassou-Nguesso nous met en garde afin que la guerre n’aille pas au-delà du Djoué. Nous respectons la consigne.La tragédie congolaise aurait dû pousser Pascal Lissouba et Bernard Kolélas à tirer les leçons de l’histoire pour penser différemment la politique. Malheureusement, c’est tout le contraire qui s’est produit ; car, animés par une hargne vengeresse, les dirigeants déchus nous ont plongés dans une nouvelle guerre qui, déclenchée le 18 décembre 1998 a pris fin, un an plus tard, le 16 novembre 1999. Ce nouveau supplice que les mauvais perdants enragés ont fait subir au peuple congolais, aurait pourtant pu être évité avec un peu d’humilité et beaucoup de vigilance. Or, au lendemain du 15 octobre, une génération spontanée a envahi le terrain avec une certaine arrogance. Tous les mollusques qui, hier, s’étaient  terré, ont brusquement surgis de leur cachette pour se métamorphoser en intrépides seigneurs de guerre victorieux. Comme ont dit : “la défaite est orpheline mais la victoire a cent pères.”<o:p></o:p>

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    Le Front Extérieur<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le front extérieur s’était surtout développé en France, plus précisément à Paris où il s’installa d’abord au 45, Boulevard de Magenta dans le 10e arrondissement, puis au 33, Avenue Montaigne dans le 16e. Ce fut un front permanent à caractère politico-diplomatique, créé bien avant la guerre déclenchée le 5 juin 1997 par Denis Sassou Nguesso.<o:p></o:p>

    En se rendant en France où pendant deux ans, il se livra à un travail diplomatique intense pour attirer l’attention de l’opinion internationale sur la dérive démocratique dans son pays, Denis Sassou-Nguesso établit des contacts militants avec un groupe de jeunes compatriotes qui s’activaient inlassablement pour la restauration de la démocratie au Congo-Brazzaville.<o:p></o:p>

    Frappé par leur engagement politique, le président Sassou qui les reçut à plusieurs reprises, leur demanda de chercher un local pour une meilleure organisation de leurs activités. C’est ainsi qu’un appartement désaffecté fut trouvé au 45, Boulevard  de Magenta pour servir de permanence et que prirent fin les réunions dans les cafés et autres “ fast-food ” dissémiénés autour de la gare de l’Est. Ces jeunes démocrates s’organisèrent alors plus efficacement à travers leurs structures politiques et leurs mouvements associatifs.’’ Le Groupe d’Initiatives pour <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> de <st1:PersonName ProductID="la D←mocratie" w:st="on">la Démocratie</st1:PersonName> et des Libertés au Congo (GIDDLC),’’ dirigé par Etienne Mokondjimobé fut indiscutablement le plus actif dans l’animation de Magenta. Mais d’autres associations telle que Horizon 97, le Club Liberté et Egalité pour le Développement (CLED), le Centre Congolais de Recherche et d’Etudes Politiques (CECOREP), <o:p></o:p>

    Diagnostic et Challenge,  Congo-Sport, etc., s’étaient fait remarquer par leur dynamisme et leur engagement sans faille pour le triomphe de la raison démocratique. Le regroupement de toutes ces structures donna naissance au ‘’Collectif des Associations Démocrates (CAD)’’qui impulsa une nouvelle dynamique à la prise de conscience de la communauté internationale sur la question congolaise, en contribuant à dévoiler la duplicité du discours politique de 1992. L’activité fut intense et surtout désintéressée ; la situation politique du pays fut suivie de très près ; tous les actes anti-démocratiques du pouvoir de Lissouba furent dénoncés et condamnés avec les armes du droit à travers des communiqués, des déclarations,l’organisations des colloques, des débats, des marches de protestation, etc.<o:p></o:p>

    La consécration de  ce mouvement démocratique fut l’organisation parfaitement réussie par le GIDDLC du colloque sur “Les Conférences nationales et les transitions démocratiques en Afrique ” le 20 avril 1996 au Palais des Congrès  de Paris, et d’autre part <st1:PersonName ProductID="la Rencontre Citoyenne" w:st="on">la Rencontre Citoyenne</st1:PersonName> du 25 janvier 1997. Ce jour-là, en effet, dans une salle comble, les jeunes démocrates invitèrent l’ex président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Denis" w:st="on">la République Denis</st1:PersonName> Sassou Nguesso à dialoguer avec ses compatriotes avant son retour au Congo. Ce fut un triomphe pour Magenta qui, indiscutablement, était devenu, au fils du temps, le lieu de l’excellence démocratique sur la place de Paris. Malheureusement, après 1997 les choses prirent une tournure pour le moins lamentable.<o:p></o:p>

    Quant au 33, Avenue Montaigne, le président Sassou y installa un cabinet politique dont les principaux animateurs étaient Ambroise Noumazalaye, Rodolphe Adada, Mathias Dzon, Dekamo Mamadou Kamara, <o:p></o:p>

    Anatole Kondo etc. Cette cellule présidentielle joua un        rôle crucial en matière de diplomatie et de marketing politique ; c’est ainsi qu’il faut mettre à son actif l’organisation, à l’Académie diplomatique le.........et à l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) le 25 juin 1996, de deux conférences qui permirent à Denis Sassou-Nguesso de préciser ses nouvelles options politiques qu’il devait défendre lors de la campagne présidentielle prévue courant juillet 1997. Malheureusement, Lissouba décida d’inverser maladroitement le cours de l’Histoire.<o:p></o:p>

    En définitive, ces deux structures (Magenta et Montaigne) étaient au départ animées par un seul objectif : la restauration de la démocratie au Congo à travers le soutien de la candidature de Denis Sassou-Nguesso à l’élection présidentielle. Voilà pourquoi Magenta et Montaigne travaillèrent dans une parfaite symbiose jusqu’au jour où, avec le retour du président Sassou à la tête du pays à l’issue de la guerre de 1997, les masques tombèrent, dévoilant par-là même la “ petitesse d’âme ” des uns et des autres. Voilà pourquoi, précipitamment, les animateurs de Montaigne sautèrent, haletant, dans le premier avion à destination de Brazzaville, abandonnant sur le tarmac leurs cadets de Magenta. Sans état d’âme. Nommés presque tous ministres, ils rayèrent d’un trait la belle aventure militante vécue pendant la traversée du désert avec les “ petits ” de Magenta. Les contradictions internes chez certains révélèrent une subconscience ethniciste aiguë qui  plongea Magenta dans une phase crépusculaire et  conduisit inévitablement à la mort de <st1:PersonName ProductID="la Maison. Il" w:st="on">la Maison. Il</st1:PersonName> n’y avait pourtant aucune raison, ni intellectuelle, ni politique, ni diplomatique, ni même militaire pour tuer Magenta. Il n’y avait que des raisons enfouies dans la subjectivité ethnique qui ont fait exploser la maison comme une bombe. En dehors des structures de Magenta et de Montaigne, des hommes et des femmes de conviction et de talent, disséminés à travers le monde, avaient apporté une contribution inestimable au triomphe des idéaux démocratiques au Congo.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le Camp Adverse<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Voyons maintenant, comment était organisé le camp adverse sur le plan politique et militaire.<o:p></o:p>

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    1-        Sur le plan politique<o:p></o:p>

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    Rappelons que la mouvance présidentielle était composée des principaux partis suivants :<o:p></o:p>

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    -        l’UPADS de Pascal Lissouba<o:p></o:p>

    -        le RDD de Jacques Joachim Yhombi Opango<o:p></o:p>

    -        l’UFD de David Charles Ganao<o:p></o:p>

    -        le PCR de Grégoire Lefouoba<o:p></o:p>

    -        l’URP de Souklaty Poaty<o:p></o:p>

    -        l’UDPS de Bokamba Yangouma<o:p></o:p>

    -        l’URD d’André Milongo<o:p></o:p>

    -        Le MCDDI de Bernard Kolélas va les rejoindre plus tard en janvier 1995 xxxxxxxxxxx. Toutes ces formations constituaient le collège des partis de la mouvance présidentielle considérée comme le centre des décisions politiques. Acculé par l’opinion nationale et internationale, ce collège dut signer, le 31 mai 1997,  le code de bonne conduite en présence de nombreuses personnalités dont Féderico Mayor, le directeur général de l’UNESCO de l’époque. Le but de cet accord était, précisément, d’encourager la bonne conduite politique afin d’éviter aux Congolais une nouvelle tragédie qui était prévisible. Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva, car, cinq jours seulement après la signature de l’engagement solennel, Pascal Lissouba renoua avec la violence aveugle. En réalité, la mouvance présidentielle, à cour d’arguments, tenta de se cramponner au Pouvoir par un coup de force, mais il échoua.<o:p></o:p>

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    2. Sur le plan militaire<o:p></o:p>

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    Les principaux officiers qui constituaient l’Etat Major militaire étaient :<o:p></o:p>

    -        Le général Loundou<o:p></o:p>

    -        Le colonel Ndekesse<o:p></o:p>

    -        Le colonel Bouesse<o:p></o:p>

    -        Le colonel Ewolo<o:p></o:p>

    -        Le colonel Mbaou<o:p></o:p>

    -        Le colonel  Bouka<o:p></o:p>

    -        Le colonel Mbengou<o:p></o:p>

     Ces officiers opéraient sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, Martin Mbéri, du ministre de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName>, François Ayayen et sous le commandement du chef d’Etat-Major Général, le général Mabika  secondé par le commandant de l’armée de terre, le général Mayoulou. Rappelons que le 7 juin 1997, quand le régiment blindé tomba, ces deux officiers, ayant senti leur cause perdue, prirent la clé des champs, car ils venaient de perdre la cavalerie et l’artillerie, ce comportement, il faut le reconnaître, est digne d’officiers avertis et expérimentés. Le général Loundou devint alors chef d’Etat-Major jusqu’à la fin de la guerre.<o:p></o:p>

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    SENTIMENTS<o:p></o:p>

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    1.        Le  courage<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A l’image des gueux de Napoléon Bonaparte, les cobras ont fait preuve d’un courage inouï au point d’entrer dans une légende qui a fait d’eux des guerriers que les balles PMK ne pouvaient atteindre. Ainsi par exemple, lors de l’attaque que nous avions subie le 29 septembre 1997, ils n’étaient que 15 à affronter près de deux bataillons. Un tel courage ne peut, à mon avis s’expliquer que par la folie de l’insouciance ; en effet, n’étant pas des professionnels de la guerre, les cobras n’avaient pas une idée exacte de ce qu’ils maniaient comme armes et ne mesuraient donc pas les risques encourus ; par ailleurs, ils n’avaient aucune idée des enjeux. Car, la cause pour laquelle ont se bat doit être bien comprise et par les troupes et par la population dont la complicité est indispensable pour la victoire. Les cobras avaient un sens inné de l’offensive, cependant leur talon d’Achille était la défensive. En effet, une fois qu’ils avaient conquis une position, ils s’empressaient à la déserter l’un après l’autre pour aller fêter l’exploit dans la cité et se faire valoir auprès des copains, et des copines, auprès des parents, des anonymes ; l’ennemi n’avait plus qu’à profiter de leur absence pour reconquérir la position. Pour tout dire, fixer un cobra était, à la limite, plus difficile que combattre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2.        <st1:PersonName ProductID="La Peur" w:st="on">La  Peur</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La peur viscérale, je l’avais sans nul doute ressentie un <o:p></o:p>

    29 septembre 1997 quand, sans aucune raison apparente, le président Laurent Désiré Kabila avec qui nous nous étions pourtant déjà accordés, décida brusquement de bloquer sur sa rive, le matériel que nous attendions avec nos amis angolais. A ce moment-là, je vis des officiers supérieurs baisser les bras. Il nous fallait, le président Sassou et moi, leur remonter le morale malgré tout, car psychologiquement, nous étions battus. N’eût été le contact physique du président Sassou avec ces officiers, nous aurions très certainement perdu la guerre. Le 29 septembre 1997 avait donc été pour moi, une effroyable journée.  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3.        <st1:PersonName ProductID="La Joie" w:st="on">La  Joie</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le 29 septembre 1997, nous avions pu repousser une forte offensive subie pendant près de trois jours, ma joie fut immense. Au début du mois d’octobre, l’armement bloqué à Kinshasa finit, enfin, par nous parvenir, par des chemins détournés, ce fut un moment de joie intense. Mais c’est surtout le 15 octobre 1997 que j’ai vraiment éprouvé toutes les sensations inimaginables que procure le sentiment de joie. Car, pour un chef militaire, gagner une guerre est quelques chose de sublime. La libération de Brazzaville avait en effet provoqué l’euphorie, la liesse générale, le délire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    4.        <st1:PersonName ProductID="La Col│re" w:st="on">La Colère</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Souvent, le président Sassou nous empêchait d’attaquer à des moments que nous jugions cruciaux ; le climat devenait alors subitement très tendu et la nervosité gagnait les esprits, surtout quand le président s’opposa au bombardement des six BM21 que nous avions pourtant bien localisés vers l’Ecole des filles de Bacongo.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    5.        <st1:PersonName ProductID="La D←ception" w:st="on">La Déception</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ma plus grande déception fut sans nul doute provoquée par le blocage de notre armement en République démocratique du Congo, le 29 septembre 1997.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    6.        <st1:PersonName ProductID="La M←fiance" w:st="on">La Méfiance</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A chaque fois que nous programmions une manœuvre quelconque la veille, le camp ennemi en était déjà informé dès le lendemain. Voilà pourquoi, nous éprouvions souvent d’énormes difficultés pour surprendre l’ennemi. Comment pouvait-on expliquer cette faille ? S’agissait-il d’une plus grande efficacité des services de renseignements de l’ennemi ou d’une trahison dans notre propre camp ?<o:p></o:p>

    En tout cas, face au doute, et compte tenu des trop nombreuses fuites, la gestion de la guerre fut confiée entre les mains d’un seul homme, Jean-Marie Tassoua.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    VI. <st1:PersonName ProductID="LA PAIX" w:st="on">LA PAIX</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Après la victoire du 15 octobre 1997, tous les efforts sont déployés pour la recherche de la paix ; un couloir est expressément ouvert pour laisser s’enfuir le président déchu et ses acolytes. Le général d’armée Denis Sassou Nguesso demande que la guerre ne traverse pas le pont du Djoué. Après l’investiture, le 24 octobre 1997, du président Sassou, un Forum national est organisé en janvier 1998, qui réunit près de 1500 délégués venus de tous les horizons et représentant toutes les catégories sociales : “ Administration publique, Cour suprême, sociétés savantes, organisations non gouvernementales, confessions religieuses, syndicats, force publique, élèves, étudiants, paysans, ouvriers, retraités, sans-emploi, sinistrés des deux guerres, etc. ”<o:p></o:p>

    Dans son allocution d’ouverture, le président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> donna le ton en ces termes : “ Le drame humain que vient de vivre notre pays prouve à suffisance que le culte de l’ethnicité et de la parenté biologique, les velléités d’hégémonie ethno-régionales et le rejet de la différence constituent le pire des choix politiques. On ne l’aura jamais assez dit : ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.”<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    VII. Notre Projet de Société<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nous venons, dans les pages précédentes, de faire notre témoignage sur la tragédie congolaise, en présentant les faits tels qu’ils se sont déroulés sur le terrain, dans toute leur froideur, sans tricher avec l’Histoire. Nous avons exprimé notre sentiment. Mais ce livre perdrait son intérêt si nous ne tirions pas les leçons de l’histoire, autrement dit, si nous ne le complétions pas par une réflexion  sur les thèmes fondamentaux qui constituent l’ossature de notre projet de société. Nous considérons, en effet le débat sur la démocratie, la bonne gouvernance, le renouvellement de la classe politique, l’unité nationale, la lutte contre les <o:p></o:p>

    pandémies, la bataille de l’intelligence, se pose aujourd’hui, dans le cadre de la refondation du Congo, en termes d’urgence absolue et d’impératif catégorique pour bâtir un projet de société viable.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <st1:PersonName ProductID="la D←mocratie" w:st="on">La Démocratie</st1:PersonName><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le concept de démocratie souffre d’une inflation définitionnelle ; cependant, toutes ses acceptions visent, du moins théoriquement, un même idéal : le bien-être de tous.<o:p></o:p>

    Le gouvernement d’un peuple par lui-même, telle est le sens étymologique de ce concept, la  prise en charge par le peuple de son propre destin à travers ses représentants, voilà le but de la démocratie. <o:p></o:p>

    L’Histoire nous a montré toutefois que le régime démocratique a présenté de grandes variations selon les pays, les peuples, les époques, les mœurs, etc. Même dans les grandes cités antiques comme Athènes considérée à tort ou à raison comme le berceau de la démocratie, celle-ci s’était, au fil du temps, progressivement vidée de sa substance originelle, de sorte que, le gouvernement de Périclès exerça plutôt un pouvoir autocratique sous le voile d’une démocratie de façade. A Rome, le Consulat institua la dictature comme une autre forme de magistrature légale en dépit des apparences démocratiques. Pour tout dire, l’idée de  démocratie ne doit sa densité, sa pertinence qu’à la pluralité des significations déposées  en elle par l’Histoire.<o:p></o:p>

    Si avec <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> de 1789 naît la démocratie libérale qui par la lutte contre l’aristocratie entend rendre à l’homme sa liberté sous toutes ses formes, avec l’essor du capitalisme, la démocratie sociale se préoccupe principalement de l’affranchissement de l’individu de l’exploitation capitaliste en reconnaissant aux travailleurs, leurs droits fondamentaux. La démocratie populaire quant à elle, est engendrée par <st1:PersonName ProductID="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> de 1917. L’objectif est de “venir à bout des inégalités sociales” par une sorte d’uniformisation  “de standardisation et de nivellement du vécu quotidien” de tout un peuple. Ici, l’Etat monolithique s’arroge le droit exclusif de représenter et de matérialiser la volonté du peuple, lequel peut prendre la parole, discuter des mesures à prendre grâce au centralisme démocratique. Toutefois “dès lors que la consultation a été largement ouverte, la décision qui, au sommet, clos le processus, s’impose sans possibilité de contestation ”1S’étant inspirée des textes sacrés, notamment de l’Evangile,  la démocratie chrétienne s’est définie vers les années 1830, comme une doctrine visant à régler les conflits sociaux, non par la violence mais plutôt par le dialogue, la concertation.<o:p></o:p>

    Il est scandaleux, du point de vue de la contribution africaine au patrimoine de l’histoire universelle que l’Occident ait jusqu’ici dénié à l’Afrique toute conscience démocratique intrinsèque. En effet, il suffit que le plus mauvais des “spécialistes ” occidentaux de l’Afrique affirme gratuitement la “non-démocracité” du continent noir pour qu’en chœur, la chanson soit spontanément reprise avant d’être relayée par les hommes politiques sans conviction.<o:p></o:p>

    Et pourtant, sans engager ici un débat d’égyptologues (cf. Cheik Anta Diop, Théophile Obenga) qui font de la vallée du Nil le premier espace humain où se fut expérimentée selon eux, la gestion démocratique du pouvoir politique, on peut affirmer grâce à l’éclairage de l’Histoire, qu’au sud du Sahara l’Afrique précoloniale, l’Afrique profonde n’a jamais été inapte au jeu démocratique. Bien au contraire, le chef du village africain est loin d’être un despote, car, il incarne l’unité, la solidarité de tous. Aucune mesure ne peut être prise, aucun contentieux ne peut être réglé, aucune sentence ne peut être prononcée par la seule décision du chef, sans concertation avec tout le collège des sages, sans le consentement de la “ majorité villageoise ” pour ainsi dire.<o:p></o:p>

    Sur un autre plan, celui de l’économie de subsistance j’ai toujours été frappé, après une partie de chasse dans mon pays, par la manière dont le partage du gibier est organisé, dans le respect strict des règles traditionnelles préétablies et qui demeurent inviolables. Ainsi suivant qu’on est propriétaire des lieux de la chasse, du filet, de la lance, du chien, selon qu’on a la tâche de battre les buissons pour débusquer l’animal ou qu’on a eu la chance de le tuer ou même seulement d’y porter le coup de grâce, on a le droit absolu de se voir attribuer, dans le partage, telle ou telle autre partie bien précise du gibier (la tête, le cou, le gigot, le cœur, les boyaux, la peau, etc.), le reste de la viande étant réparti à parts égales entre tous les participants à la chasse, y compris ceux qui ont déjà bénéficié des portions particulières.<o:p></o:p>

    L’équité dans le partage ne relève-t-elle pas des principes démocratiques ? Bien sûr que oui. Or, immergés dans une ignorance presque totale de la pratique traditionnelle, certains chercheurs occidentaux, et les afro-pessimistes pour  tout dire, n’ont rien trouvé d’autre en Afrique, en matière d’espace politique, qu’un “ arbre à palabres ”. Comme si l’homme du terroir africain ne passait le clair de son temps qu’à palabrer, c’est-à-dire à ergoter sur des vétilles.<o:p></o:p>

    Je ne partage pas le caractère ironique de cette formule à l’emporte-pièce dont le but est, manifestement, de nier le discours démocratique africain. L’existence d’une  <o:p></o:p>

    politique traditionnelle consensuelle dans la gestion des hommes et des choses est un fait indéniable dans notre pays, le Congo. On peut sans hésiter parler d’une démocratie terrienne, en tant qu’elle concerne  directement la vie du paysan dans son terroir, les agglomérations urbaines étant soumises à une tout autre logique découlant de la colonisation dont l’un des corollaires est le travestissement de l’histoire profonde. De sorte que la palabre évoquée péjorativement par les afro-pessimistes occidentaux pour nier la démocratie africaine, a toujours été  bien au contraire, l’expression d’un débat contradictoire, essentiellement démocratique. Dans son ouvrage “ Le manguier, le fleuve et la souris ” le Président Denis Sassou Nguesso restitue en des termes clairs la vérité historique à ce sujet  en écrivant : “ Le Congo a une tradition démocratique bien enracinée. La démocratie y  a toujours existé, comme partout en Afrique.<o:p></o:p>

    La palabre en est l’expression la plus courante qui interdit au chef de décider seul. Quand les problèmes surgissaient et quand une partie de “l’assemblée” n’était pas d’accord, elle allait discuter à l’extérieur ; puis revenait en “séance plénière” pour exposer ses arguments. La discussion reprenait et l’on aboutissait toujours à une décision adoptée au consensus. Lorsque certains choix étaient particulièrement difficiles à faire, on les remettait au lendemain, le temps de demander discrètement l’avis des femmes.<o:p></o:p>

    Ainsi fonctionnait la démocratie dans les communautés africaines. Il n’y a pas de différence de fond avec la façon dont elle se pratique de nos jours. A cette nuance près que les femmes y jouent un rôle plus officiel, ce dont je me réjouis… C’est à travers la palabre ou le Conseil des anciens, par exemple, que la démocratie s’est exprimée, depuis des temps immémoriaux, sous nos latitudes. Au même titre que les  assemblées parlementaires, ce sont des  instruments décision  dont  il  serait dommage  de  se priver au niveau local.”²<o:p></o:p>

    Revenant au concept même après cette mise au point, disons que la démocratie est le moins mauvais des systèmes politiques comme on a coutume de le dire, car elle est fondée sur le respect de la loi, l’acception de la différence et de l’alternance, la transparence d’une bonne gouvernance, la sanction. La démocratie est un comportement, une éthique, c’est une pratique dont le but est de créer au quotidien des citoyens libres et non des partisans fanatiques. La démocratie est une quête permanente du bien, une marche ininterrompue vers le mieux-être collectif. De ce point de vue, elle relève du rêve et procède de l’utopie.  La démocratie est une exigence, une pédagogie de groupe. C’est la parole libérée pour dire <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Il" w:st="on">la République. Il</st1:PersonName> y a ce que les gens disent, il y a ce qu’ils ne disent pas, il y a ce qu’ils pensent d’eux-mêmes, il faut découvrir ce qu’ils sont en analysant ce qu’ils font.<o:p></o:p>

     Malheureusement, l’immense majorité des prétendus démocrates ne respectent aucunement la parole donnée qui pourtant en démocratie, revêt un caractère sacré. A titre d’exemple, on peut affirmer que le serment politique est trop souvent désacralisé, chez nous, par celui-là même qui le prête, c’est-à-dire, le président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> qui, noyé dans l’ivresse du Pouvoir, se préoccupe plus d’une récitation machinale de son texte que de la traduction effective de son contenue symbolique. Le cas de Pascal Lissouba est révélateur d’une cécité politique aiguë. Car, aussitôt après sa prestation de serment, il prit le chemin inverse en foulant aux pieds ses propres engagements. On ne badine pas avec les principes démocratiques fondés sur la conviction, la probité morale, le respect de la parole donnée, l’éthique. Aux Etats-Unis, un président, Richard Nixon fut destitué pour avoir menti sous serment, un autre Bill Clinton faillit perdre le pouvoir pour un problème de jupon.<o:p></o:p>

    Au Congo, <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence Nationale" w:st="on">la Conférence Nationale</st1:PersonName> Souveraine (CNS) avait pourtant réussi, d’une part, à faire partager aux Congolais le principe de bâtir la société sur des bases démocratiques, et d’autre part, à donner une image renouvelée de son personnel politique. Malheureusement, l’expérience post- conférence s’était soldée par la victoire de la démocratie de l’intimidation. La césure de 1991 n’avait pas été mise à profit pour une refondation de la république, c’est ainsi que l’idée démocratique fut fortement décriée et rendue responsable de la désagrégation du Congo. Je ne partage pas du tout cette analyse de bas étage, très chère aux apologistes de la  pensée unique qui, s’étant agrippés au  pouvoir, accréditent l’absurde idée selon laquelle le passé condamné est encore et toujours notre futur.<o:p></o:p>

    La démocratie reste l’horizon à atteindre pour construire un monde tolérant et diversifié. Toute autre démarche n’est pas un corpus de vérités qui se révèlent immuables ; c’est un mouvement à travers lequel le débat contradictoire permet au peuple de parvenir à la vérité. On ne traite pas de la violence de la société par la violence des mots, autrement dit par la démocratie de l’intimidation. La démocratie   est une praxis, de sorte que ni les  problèmes, ni leurs solutions ne peuvent s’inscrire dans le cadre d’une quelconque idéologie surtout quand celle-ci est réduite à la “tribu-classe ”.  Il faut au  contraire  soumettre les hypothèses à l’épreuve du débat afin qu’elles soient amendées ou modifiées, adoptées ou rejetées, suivant les cas, pour le bien de tous. La société démocratique ne s’accommode pas d’une vision manichéenne qui, dans le règlement des conflits pose le problème en termes de : “qui a tort ” et “ qui a raison ”. La confrontation des projets de société, telle est, en fait, la noblesse de la démocratie qui génère automatiquement un contexte politique concurrentiel  où le jeu de l’alternance est fondé sur des convictions claires et non pas sur le simplisme : “ôte-toi que je m’y mette ”. La démocratie est un régime de tolérance qui garantit la liberté en créant les conditions qui empêchent le mal, la méchanceté, la perversité et l’intolérance. Car, en observant l’histoire humaine, on constate qu’elle n’est, finalement qu’une succession de catastrophes, chacune étant toujours plus importante que la précédente. Non parce que l’homme devient plus mauvais, mais parce qu’il n’arrive pas à maîtriser un pouvoir de plus en plus important.  <o:p></o:p>

    Le pouvoir le rend fou, au point qu’il éprouve un malin  plaisir à  détruire  plutôt qu’à  construire. Les hommes publics, s’ils veulent réhabiliter la politique, devraient d’une part, cesser d’ourdir les uns contre les autres des intrigues tout en protégeant leurs brebis galeuses, et d’autre part, d’éviter l’égarement de la raison ”  sur laquelle la politique fonde ses principes, hors de l’éphémère et des passions. Voilà pourquoi Raison et République sont indissociables en démocratie. Car “<st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> est essentiellement fragile, toujours menacée, toujours à défendre. Elle exige, pour vivre ou survivre, des efforts constants, elle n’est pas donnée, elle n’est jamais acquise ; c’est le fruit de la volonté quotidienne des hommes, du projet politique qu’ils doivent chaque jour renouveler ”. L’homme politique congolais ne semble pas jusqu’ici l’avoir compris. Car, en lieu et place d’une République fondée sur les valeurs démocratiques de justice, d’équité de solidarité , le politique congolais a inventé une société du soupçon<o:p></o:p>

            La société du soupçon est un espace où personne n’a confiance en personne, où personne ne croit personne;elle est faite de préjugés, d’a priori, donc de mensonges, de supputations, de suspicions, de ragots de tout genre. Tout est échafaudé pour nuire gratuitement à autrui en l’accusant perpétuellement, en le diabolisant. Le suspect constitue ici un danger permanent. Il est impliqué dans un complot permanent. On ne lui reconnait aucun bienfait , aucune qualité, malgré tous ses sacrifices au nom de la nation, en dépit de toutes ses dépenses d’énergie au quotidien au service de <st1:PersonName ProductID="la R←publique. Et" w:st="on">la République. Et</st1:PersonName> surtout, quand cet indésirable prend le risque de réfléchir, de proposer des idées pour faire avancer les choses dans un monde où   <o:p></o:p>

    l’histoire doit systématiquement marcher à reculons, il devient l’homme à abattre à tout prix. Car, ici, la nature a grandement besoin du vide. Il est interdit d’y réfléchir. Une telle vision du monde entrave dangereusement la marche démocratique vers le progrès en laissant libre cours à tous les excès. Nous n’en voulons pour preuve le tripatouillage électoral auquel nous avons assisté en 2002,qui loin de raffermir les pas timides d’une jeune démocratie encore titubante, a plutôt remis en cause les valeurs ethniques de la«Nouvelle Espérance».De mémoire de Congolais, jamais notre pays n’a connu une telle bassesse politique; jamais on a assisté au Congo à une telle confusion de genre où, spontanément, des milliers de Congolais se sont sentis investis d’une «mission dirigeante».La lecture au premier degré de la loi fondamentale a donné libre cours aux candidatures les plus farfelues à l’élection aux candidatures les plus farfelues à l’election présidentielle et à la députation. L’organisation des scrutins a été elle-même une vaste machination, une grande mafia qui a débranché la démocratie de ses racines républicaines pour la rebrancher sur un courant foncièrement régionaliste, ethniciste et partisan; les espoirs d’une démocratie naissante se trouvent ainsi totalement assombris. Le non-Etat gagne de plus en plus de terrain. Il faut donc replanter le débat en utilisant la force de l’argument et non l’argument de la force.«Au commencement était le Verbe», c’est -à-dire, la parole, la concertation, le débat .Le débat crée la contradiction, laquelle provoque le changement qui engendre le progrès. Multimillénaire, le débat pour la démocratie est une conquête au quotidien. <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">La France</st1:PersonName> qui a pourtant une expérience démocratique multiséculaire n’a adopté le vote des femmes, par exemple, qu’en 1958, avec le général  <o:p></o:p>

    Charles De Gaulle. C’est en ce début de troisième millénaire seulement que les droits des minorités (homosexuels etc...) font l’objet de débat politique dans certaines grandes démocraties.  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <st1:PersonName ProductID="La Bonne Gouvernance" w:st="on">La Bonne Gouvernance</st1:PersonName><o:p></o:p>

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    Le terme gouvernance qui vient du verbe gouverner signifie diriger, conduire, mener, gérer ; il revêt plusieurs acceptions. Celle qui nous intéresse ici, c’est la gouvernance en tant que gestion d’une entreprise, d’un Etat. La gouvernance renvoie généralement beaucoup plus à l’économie qu’à la politique, quoique ces deux domaines soient intimement liés.<o:p></o:p>

    L’instauration d’une démocratie réelle, le développement d’un pays sont inconcevables sans une bonne gouvernance, c’est-à-dire, sans une maîtrise de la gestion des ressources nationales.<o:p></o:p>

    L’expérience congolaise en la matière aura été un brillant échec ainsi qu’on peut le constater à travers ce bref aperçu historique de notre vie économique.<o:p></o:p>

    Dans son discours à l’occasion de la proclamation de l’indépendance du Congo, le 15 août 1960, le Président Fulbert Youlou, s’adressant à André Malraux qui représentait <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, dit ce qui suit de l’économie congolaise : “Nous sommes fiers de notre chemin de fer, de notre port, de nos ouvrages d’art, nous inscrivons comme une des plus réelles valeurs de notre patrimoine le haut degré de scolarité que vous nous avez légué et qui nous permet maintenant d’asseoir sûrement la formation de nos élites. Nous n’apprécions pas moins la structure économique déjà efficace que le secteur privé a fondé ici”.<o:p></o:p>

    Le Congo avait, en effet, toutes les raisons d’espérer, tous les moyens de décoller, tant l’histoire et la nature lui étaient favorables. Et pourtant, à peine trois ans plus tard,  <o:p></o:p>

    le 16 août 1963, Alphonse Massamba-Débat qui fut nommé Premier ministre du gouvernement provisoire après la chute de Fulbert Youlou, stigmatisait déjà le favoritisme, le tribalisme, le gaspillage des deniers publics, le laisser-aller l’indiscipline, les intrigues, les calomnies du Pouvoir déchu, avant de conclure : “Tout en vous remerciant de m’avoir fait l’honneur de me confier la direction de votre gouvernement provisoire, je ne cache pas le poids des responsabilités qui incombent à mon équipe et à moi-même pour redresser une situation désastreuse”.<o:p></o:p>

    Les choses ne s’améliorèrent pas pour  autant car, dès son arrivée au Pouvoir le 31 juillet 1968, le  président Marien Ngouabi  critiqua, dans son ‘’ message - programme’’ de fin d’année, le 31 décembre 1968, la “ gestion fantaisiste ” des entreprises d’Etat sous le mandat de son prédécesseur. Mais plus tard, face à la pratique tribaliste qui devenait la règle dans un monde du travail de plus en plus caractérisé par l’insouciance, l’absentéisme, le vol, l’alcoolisme, etc. Marien Ngouabi, s’étant rendu à l’évidence, fit presque un aveu d’impuissance en déclarant le 18 mars 1973 aux syndicalistes : “Tout le problème se situe au niveau du travail, parce que le travail, on le donne qu’à l’homme de sa région, à l’homme de sa tribu, Ayons le courage de reconnaître nos faiblesses et de les combattre”.<o:p></o:p>

    La désagrégation du tissu économique ne s’arrêta pas malgré tout, car, le 10 janvier 1980 s’ouvrait à Brazzaville la première conférence sur les entreprises publiques ; le président Denis Sassou-Nguesso qui, dès son accession à la magistrature suprême, le 5 février 1979, fit du redressement économique du Congo son cheval de bataille, s‘adressa aux participants à ladite conférence en ces termes : “ Le constat est plutôt amer et douloureux. Nos entreprises d’Etat, pour la plupart sont  déficitaires, parmi les raisons de cet état  quasi  général de déficit et de crise, il y a notamment l’inadéquation structurelle, la mauvaise gestion, l’indiscipline, le désordre, l’inconscience, le laisser-aller… la confusion bien souvent volontaire et à des fins inavouées entre l’Etat et les Entreprises d’Etat, alors qu’il s’agit de personnes morales bien distinctes avec des patrimoines séparés”.<o:p></o:p>

    Lors d’une visite officielle à Paris le .........décembre 1992, Pascal Lissouba s’adressa à la colonie congolaise de France pour expliquer à sa manière les cause de la crise politique qui venait déjà de se déclencher, trois mois seulement après son investiture. Ce fut pour Pascal Lissouba l’occasion d’évoquer le “désordre économique”  légué par son prédécesseur. Mais son propre mandat scandé par des guerres à répétitions et caractérisé par une gestion des plus calamiteuses n’aura fait que donner le coup de grâce à une économie déjà très mal en point. Pascal Lissouba n’hésita pas, par exemple, dans sa mégestion caractérisée, de brader le pétrole à deux dollars le baril contre un prêt de 150 millions de dollars, il est aujourd’hui  et à juste titre poursuivi pour crime économique. Car, jamais le Congo n’aura connu un démolisseur de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la  République</st1:PersonName> aussi actif, rapide et joyeux .Revenu au pouvoir le 15 octobre 1997 à l’issue d’une guerre atroce déclenchée par son prédécesseur, le président Denis Sassou-Nguesso se retrouve aujourd’hui, brutalement, face à un pays tellement dévasté qu’il nécessite une reconstruction de fond en comble, sur tous les plans : une colossale entreprise qui exigera pendant longtemps un courage prométhéen, étant  donné l’étendue de la catastrophe et l’ampleur du drame subi par le peuple congolais dans sa chair. Mais l’espoir est permis pour ce peuple congolais avec celui que, déjà en 1979, on surnomma “l’homme des actions concrètes ”. Nous n’en voulons pour preuve :<o:p></o:p>

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    1-        L’organisation d’un Forum national de réconciliation aussitôt après la guerre, en janvier 1998.<o:p></o:p>

    2-        Le renouement avec la communauté internationale.<o:p></o:p>

    3-        Le ramassage effectif des armes suivi d’une réinsertion des jeunes dans l’armée, la police et la gendarmerie. <o:p></o:p>

    4-        La tenue du dialogue national sans exclusive en mars-avril 2001<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    5-        L’embellie économique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce petit survol nous permet d’affirmer, preuve à l’appui, que l’histoire de l’économie congolaise est principalement faite d’une succession de “ mauvaises gouvernances ” reconnues officiellement par tous les acteurs politiques à travers  l’histoire. On remarquera que, paradoxalement, plus  le Congo s’enrichit, plus le Congolais s’appauvrit, même quand démographiquement  la population n’a que très faiblement augmenté. En 1960, le budget du Congo était de trois milliards et il existait, aussitôt après l’indépendance, un minimum d’organisation étatique, il faut l’avouer. Je rappelle qu’en 1962 quand je passais en classe de quatrième, je me rendis à Enyélé, dans la région de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> ; il y avait une épidémie de rougeole. L’inspecteur d’Académie, Monsieur Barral qui faisait le tour des lycées pour son rapport de rentrée scolaire, constata que l’élève Tassoua était absent de la classe ; il prit les renseignements et fit un télégramme au préfet de la région de <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> pour ma mise en route immédiate sur Brazzaville. Un avion militaire fut dépêché à Impfondo pour me chercher.  J’étais le seul passager à bord. Peut-on aujourd’hui imaginer une telle conscience professionnelle, un tel sens de responsabilité ? Or, en ce début du troisième millénaire, avec un budget multiplié par 200 alors que la population a à peine triplé, le citoyen congolais survit, quand il ne meurt pas tout simplement de faim ou de fièvre typhoïde. Telle une gangrène, le non-Etat a envahi tout le tissu social du pays et à tous les niveaux. Tout se passe et à tous les niveaux. Tout se passe comme si cette absence chronique d’Etat est une situation atavique aux noirs d’Afrique subsaharienne, pour ne pas dire à toutes les communautés noires de la planète.  L’exemple le plus ahurissant est celui d’Haïti, cette ancienne colonie française des îles caraïbes, qui, après son accession à l’indépendance le 1er janvier  1804, bien avant la révolution industrielle, s’empêtra dans d’éternelles guerres civiles, ignorant que pendant ce temps, l’Occident avançait, en découvrant la lumière l’ampoule électrique, (Edison  1881), l’énergie hydraulique, (A. Berges 1889), le téléphone, (A. Bell 1876) etc. Si l’Etat dans sa fonction régalienne devrait jouer le rôle d’arbitre pour une meilleure conduite du jeu démocratique dans la société, on pourrait, sans exagération, dire qu’au Congo,  l’Etat est aujourd’hui, un arbitre qui a perdu son sifflet. Tous les ingrédients sont alors réunis pour permettre aux Occidentaux de se faire des gorges chaudes en nous prenant pour des sous-hommes. Que faire alors puisqu’il y a urgence ? Il faudra commencer par réinstaurer l’autorité de l’Etat. L’Etat devra être dépolitisé afin qu’il redevienne neutre, impersonnel, puissant donc craint. Pour ce faire, un autre type d’organisation de la société  s’impose. L’un des points les plus importants demeurent  le transfert de responsabilité, autrement dit, la décentralisation. L’Etat central devra, pour accroître son efficacité déléguer plus de pouvoir aux régions en les mettant dans les conditions d’une compétition républicaine où les meilleures performances seraient primées. Or, la décentralisation n’est possible que lorsque l’Etat central est   fort ;   toutes   les tentatives   en   la matière se  sont, au Congo, soldées  par des échecs successifs simplement parce que les différents gouvernements ont voulu décentraliser le Néant.<o:p></o:p>

    La décentralisation ne peut rationnellement s’effectuer qu’après une centralisation réussie. Centraliser c’est consolider l’Etat, le renforcer,…..<o:p></o:p>

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    Le Renouvellement de la classe politique<o:p></o:p>

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    S’il est un problème qui, dans l’instauration d’une démocratie réelle au Congo se pose en termes d’urgence absolue, c’est celui du renouvellement  de la classe politique. Précisons d’entrée de jeu que le renouvellement dont-il s’agit ici n’implique pas nécessairement un rajeunissement du personnel politique au sens biologique du terme ; autrement dit, loin de nous l’idée d’engager un stérile conflit de générations puisque, de toute façon, par la force des choses, par déterminisme historique, les générations cohabitent toujours et se succèdent inéluctablement. Là n’est pas notre problème. Notre objectif est plutôt  de créer les conditions d’émergence d’une véritable conscience citoyenne, de restaurer le patriotisme, l’éthique. Il faudra à notre avis réinventer Nkrumah, Lumumba, Boganda, Nasser, etc. qui ont payé  de leur vie pour l’unité africaine. En effet, l’idée des Etats-Unis d’Afrique était déjà en gestation dans l’esprit de ces grands hommes ; l’Occident avait vite fait d’étouffer dans l’œuf cette farouche volonté d’émancipation.<o:p></o:p>

    Heureusement, il y a encore aujourd’hui,   l’exemple de  Nelson  Mandela qui, avec l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud est devenu un cas d’école ; l’unique en Afrique que tout le monde ou presque admire, mais dont on ne s’inspire pas assez, à notre avis. Car, le bilan politique dans toute l’Afrique est globalement catastrophique. Au Congo, les cadres ayant pris le relais du Pouvoir à partir de l’indépendance ont tous lamentablement échoué. Au fil des années, on a assisté progressivement à une  <o:p></o:p>

    liquescence programmée de l’Etat, provoquée, d’une part par un excès d’intellectualisme des cadres congolais venus de l’Occident et, d’autre part par l’excitation et le trop-plein idéologique de nos marxistes-léninistes.<o:p></o:p>

    A l’occasion de la proclamation de l’indépendance du Congo, le 15 août 1960, André Malraux avait prévenu comme par prémonition : “L’Espoir est un des mots les plus  exaltants de l’histoire, parce que l’histoire est faite, entre autres choses, d’une succession de terres promises. Mais pour que les promesses soient tenues, pour qu’il demeure, de l’indépendance, autre chose que le souvenir de jour d’enthousiasme - car il existe maintes formes de dépendances, même dans l’indépendance - il n’est qu’un recours : l’Etat… Les nations ont inventé bien de formes d’Etats, depuis les théocraties de l’Ancien Orient jusqu’aux Etats totalitaires ; mais l’histoire des Etats faibles a toujours été celle des nations condamnées. L’Histoire prochaine de l’Afrique, sera celle de ses Etats”. Cette vision géo-stratégique de Malraux a été confirmée par les faits historiques. L’Afrique a, en effet, passé le clair de son temps à créer des idéologues, des fanatiques, des messies, des seigneurs de guerre, des empires et des vampires, au détriment de la construction de l’Etat de droit. Le Congo fait très certainement partie des pays qui auront battu le record africain du gâchis national. Si par exemple, hier (les années 1960) à l’école, le cahier, le livre, l’encre, la plume, le buvard étaient gratuits au sens étymologique du terme (rappelons que le budget annuel de l’Etat, n’était alors que de trois milliards) aujourd’hui, en ce début du 21ème  siècle, avec un budget deux cent fois plus important <o:p></o:p>

    et une population qui n’a que très faiblement augmenté, la distribution gratuite des fournitures scolaires, l’octroi des bourses, l’internat, relèvent, paradoxalement de l’utopie, du fait de la décomposition, de la décrépitude de l’Etat. L’Etat  doit renaître  de ses cendres . Le renouvellement de la classe politique est donc une exigence démocratique incontournable qui passe par une bataille de l’intelligence, (principal défi de ce siècle), c’est-à-dire une meilleure gestion du savoir-faire.<o:p></o:p>

    Le Congo n’étant pas  congénitalement condamné à la médiocrité politique, l’espoir est permis pourvu que les cadres mesurent tant soit peu l’importance de leur responsabilité face à l’histoire. Pourvu que l’autonomie intellectuelle et politique deviennent  les maîtres-mots sur le chantier de la refondation  nationale et que, par conséquent, le cadre congolais prennent enfin une distance par rapport à l’idéologie coloniale qui a grossièrement coupé le Congo en un Nord et un Sud factices, dans le seul but d’opposer artificiellement des ethnies que pourtant tout lie : la terre, l’histoire, la culture. C’est que le problème du renouvellement de la classe politique se pose au niveau des cadres et non au niveau du citoyen primaire qui a toujours survécu en paix avec lui-même et avec son voisinage. Des critères de sélection de l’homme public devraient en principe être arrêtés, parmi lesquels, la production intellectuelle des idées originales visant le bien-être collectif, l’observation d’une certaine éthique. Car, notre pays a  trop longtemps été dirigé par des inconnus, c’est-à-dire, des leaders intellectuellement anonymes. C’est à notre avis, politiquement imprudent et dangereux de confier un poste de responsabilité de premier plan à quelqu’un dont on ne connaît pas la moindre idée, qui n’a jamais publié le moindre article d’intérêt national. Il est temps d’arrêter, définitivement, la politique trop nominative, autrement dit la référence aux seuls patronymes, la déclinaison arrogante de l’identité, sans plus ; le peuple congolais n’a pas tellement besoin de connaître les noms de ses ministres surtout quand ceux-ci ne représentent rien dans leur vécu quotidien. D’aucuns nous reprocheraient certainement un grain de vanité intellectuelle, il n’en est rien ; il s’agit plutôt  d’une précaution politique, d’une garantie morale qui permet d’éviter bien de surprises désagréables, on l’a vu par le passé.<o:p></o:p>

    Nous partageons le point de vue de l’historien congolais, Théophile Obenga, qui, à ce sujet écrit : “L’homme politique congolais ne perd pas, tant s’en faut,, tout prestige, tout crédit, en écrivant ses idées, son programme, ses ambitions politiques, afin que le  peuple les connaisse, les commente, les discute, les critique, les amende, etc. et puisse y adhérer en connaissance de cause. L’homme politique n’est pas un fabulateur. Il doit s’exprimer, mieux par écrit (les paroles s’envolent, mais les écrits demeurent), pour qu’on n’imagine pas des idées fausses à son sujet. Les réflexions politiques d’un homme d’Etat congolais sont, en soi, une précieuse contribution à la vie publique congolaise.<o:p></o:p>

    Le débat politique national est nourri, approfondi, s’il dispose de documents écrits, d’idées publiquement exprimées, de dossiers accessibles, pour faire fructifier les discussions. Le flou artistique en politique ne permet pas de juger sur pièces ”.3benga  : L’histoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997) Présence Africaine, Paris, 1999 pp. Or, la production intellectuelle de l’homme politique congolais est quasiment nulle et c’est affligeant. Prenons le cas de la première génération des leaders congolais incarnée notamment par :<o:p></o:p>

    -        Jacques Opangault<o:p></o:p>

    -        Fulbert Youlou<o:p></o:p>

    -        Félix Tchicaya<o:p></o:p>

    -        Alphonse Massamba-Débat<o:p></o:p>

    -        Stéphane Tchichelle<o:p></o:p>

    -        Pierre Ngoura<o:p></o:p>

    -        Marcel Ibalico<o:p></o:p>

    -        Léon Angor<o:p></o:p>

    -        Dominique Nzalakanda<o:p></o:p>

    -        David Charles Ganao<o:p></o:p>

    -        Prosper Gandzion, etc.<o:p></o:p>

    Tous ces dirigeants se sont illustrés par une infécondité intellectuelle caractérisée. ‘’Je crois qu’il n’y a pas de grandes civilisations sans bibliothèque’’ disait Henri Lopès. <o:p></o:p>

    Les figures titulaires de la deuxième génération, c’est-à-dire : <o:p></o:p>

    - Ambroise Noumazalaye<o:p></o:p>

    - Pascal Lissouba<o:p></o:p>

    - Claude Ernest Ndalla, n’auront pas été les moins stériles en dépit d’un contexte révolutionnaire pourtant très fertile. Il faut cependant reconnaître à Ambroise Noumazalaye et à son complice Claude Ernest Ndalla d’avoir marqué le paysage politique congolais par la publication de leur journal «Dipanda». Et depuis, plus rien <o:p></o:p>

    La troisième génération qui est née dans l’effervescence de la conférence nationale souveraine avec :<o:p></o:p>

    -        Dzoumanguelé<o:p></o:p>

    -        Etienne Mokondjimobé<o:p></o:p>

    -        Marc Mapingou etc..., et qui aurait pu s’affirmer à la faveur de la conférence nationale souveraine se laissa phagocyter à la dernière minute, par inexpérience certes, mais aussi et surtout par individualisme ; n’ayant pas su jouer la carte collective, elle rata, à notre avis, sa plus belle occasion de prendre les commandes du pouvoir, confirmant par-là même que l’histoire du Congo n’est autre qu’une succession de rendez-vous manqués. Le renouveau démocratique au Congo à suscité un certain nombre de publications à caractère politique, il faut l’avouer. Mais, il convient de souligner que les auteurs de ces ouvrages ne sont pas, dans la plupart des cas,des acteurs politiques au plein sens du terme. Ils sont d’ailleurs presque totalement méconnus des gouvernants qui manquent souvent de curiosité. L’incuriosité intellectuelle est une des tares dont souffre cruellement l’homme politique congolais. Or :<o:p></o:p>

    -        Quand on est incurieux, on ne découvre pas <o:p></o:p>

    -        Quand on ne découvre pas, on ne connaît pas<o:p></o:p>

    -        Quand on ne connaît pas, on navigue à         vue<o:p></o:p>

    -        Quand on navigue à vue, c’est la catastrophe assurée.<o:p></o:p>

    Le renouvellement de la classe politique passe également par une implication plus effective du personnel féminin dans l’univers politique, avec l’espoir de parvenir, progressivement, à une parité homme/femme  dans les différentes instances dirigeantes ; Tout est malheureusement à <o:p></o:p>

    refaire dans ce domaine au Congo, même s’il faut reconnaître un point important, mais qui souvent passe inaperçu : pour le même travail effectué, l’homme et la femme au Congo perçoivent le même salaire, ce qui n’est pas toujours le cas dans certaines grandes démocraties occidentales où domine encore un machisme incompréhensible.<o:p></o:p>

    La femme congolaise demeure, par contre, trop écartée de la sphère du pouvoir. On a trop tendance à ne lui assigner qu’une fonction de maternité. Même celles qui s’étaient illustrées à l’Union Révolutionnaire des Femmes du Congo (URFC) n’avaient  été qu’une caisse de raisonnance du Parti Congolais du Travail   (PCT).  il s’agit de :<o:p></o:p>

    -  Celine Yandza<o:p></o:p>

    -  Josephine Bouanga<o:p></o:p>

    -  Josephine Moutou-Bayonne<o:p></o:p>

    -  Elise Thérèse Gamassa,etc...<o:p></o:p>

    D’autres ont même fait partie des équipes gouvernementales, c’est le cas de <o:p></o:p>

    -        Emilie Manima<o:p></o:p>

    -        Bernadette Bayonne<o:p></o:p>

    -  Jeanne Dambendzet<o:p></o:p>

    -  Aimée Mambou Gnali<o:p></o:p>

    -  Cécile Matingou<o:p></o:p>

    -  Marie Thérèse Avemeka etc...<o:p></o:p>

    Mais nous ne sommes encore que très loin du compte, quant à l’intégration réelle de la femme dans le monde politique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     L’Unité  Nationale<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’Unité nationale : voilà une question qui dans l’esprit des Congolais ne devrait se poser sous aucun prétexte, tant <st1:PersonName ProductID="la Nature" w:st="on">la Nature</st1:PersonName> et l’Histoire ont livré au peuple congolais d’importants atouts pour se prémunir de toute division insensée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En  effet, avec ses 342.000 Km² et sa population d’à peine trois millions d’habitants, le Congo demeure un pays extrêmement riche. Enlacé par l’océan atlantique et le puissant fleuve Congo (le deuxième du monde après l’Amazone) d’où il tire son nom, irrigué par de nombreux autres cours d’eau qui le traversent dans tous les sens, le Congo possède  un sol d’une fertilité telle que tout peu y pousser ou presque. Avec ses eaux très poissonneuses, ses forêts à forte population animale, son infinie diversité de légumes et de fruits sauvages, le Congo  a largement de quoi nourrir paisiblement tous ses enfants. Et lorsqu’on y ajoute la richesse que représente le bois et notamment le pétrole, le Congo n’est pas loin d’être un petit  paradis terrestre jouissant du reste d’un climat fort généreux.<o:p></o:p>

    A titre de comparaison, notre pays, le Congo est onze fois plus grand que <st1:PersonName ProductID="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:PersonName> qui <o:p></o:p>

    pourtant abrite après de douze millions d’habitants. <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">La Likouala</st1:PersonName>, ma région natale, est quant à elle deux fois plus grande que <st1:PersonName ProductID="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:PersonName> ; autrement dit, les douze millions de Belges pourraient bien sans trop se bousculer, tranquillement vivre dans <st1:PersonName ProductID="la Likouala" w:st="on">la Likouala</st1:PersonName> en développant la pêche et en exploitant le bois. Imaginons que ces douze millions de Belges se retrouvent, comme par enchantement, sur notre généreuse et riche terre congolaise, ce serait, à coup sûr, pour eux, un Eldorado. On peut multiplier les exemples avec d’autres régions du Congo bien évidemment.<o:p></o:p>

    Et c’est ici qu’il y a lieu de s’interroger à haute voix : comment peut-on parler de faim dans un pays  aussi riche et dont la population est dramatiquement si faible ?<o:p></o:p>

    C’est  que l’égoïsme endémique de nous autres dirigeants congolais l’emporte trop souvent sur le sens dupartage, ce qui est un sérieux handicap dans la construction d’une nation.<o:p></o:p>

    Sur le plan historique, les Congolais ont le privilège d’avoir comme capitale Brazzaville, un lieu hautement symbolique du point de vue de l’Histoire. En effet, Brazzaville fut successivement la capitale de l’Afrique Equatoriale .Française (1910-1960), puis la capitale de <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName> libre (1940-1944). Charles de Gaulle s’y retira pour organiser la résistance contre le régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain qui préféra capituler devant l’occupation allemande. De Gaulle créa ainsi à Brazzaville le Conseil de Défense de l’Empire dont le dynamisme dans la gestion de la guerre permit la  libération de <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName> avec l’aide des combattants africains. Brazzaville abrita également la célèbre Conférence Française Africaine (28 janvier - 8 février 1944) dont le but était d’élaborer une nouvelle politique coloniale face à la pression de plus en plus forte d’une élite africaine qui revendiquait de plus en plus ouvertement son autonomie.<o:p></o:p>

    C’est encore de Brazzaville que le 24 août 1958, Charles de Gaulle lança l’idée d’organiser un référendum qui permit aux africains le choix entre l’indépendance et <st1:PersonName ProductID="la Communaut←. Les" w:st="on">la Communauté. Les</st1:PersonName> territoires qui restaient au sein de <st1:PersonName ProductID="la Communaut←" w:st="on">la Communauté</st1:PersonName> ( 1958-1960) étaient considérés comme des Etats à part entière, mais sous tutelle française ; ce nouvel espace communautaire paraissait, aux yeux des leaders africains, meilleur que l’Union française (1944 - 1958) où ces territoires étaient encore trop organiquement liés à la métropole. L’Empire <o:p></o:p>

    colonial (1848-1944) qui précéda l’Union française reléguait tout simplement l’Afrique dans les ténèbres de la barbarie. D’où la mission civilisatrice que <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">la France</st1:PersonName> s’était assignée.<o:p></o:p>

    Sur le plan culturel, c’est à Brazzaville que fut créé en 1941, le premier centre culturel africain que la père Charles Lecomte anima avec brio. La célèbre revue “ Liaison ” lancée en 1950 par Paul Lomani Tchibamba fit la fierté intellectuelle de toute l’Afrique Equatoriale Française. L’Ecole de peinture de Poto-Poto fondée en 1951 par Pierre Lods a formé des artistes-peintres dont le talent a dépassé l’horizon national. C’est à Brazzaville que fut inauguré, le 5 novembre 1959, le “ Centre Supérieur de Brazzaville ” lieu du savoir par excellence de toute l’A.E.F.<o:p></o:p>

    Rappelons pour  mémoire qu’en 1965, Brazzaville eut le privilège d’abriter les Premiers Jeux Africains que Bernard Kolélas tenta sans succès de saboter. Théophile Obenga a eu le mot juste en écrivant :“En se promenant dans Brazzaville, on va nécessairement à la rencontre de l’histoire. Celle des grands hommes qui ont laissé, tous, l’exemple du dévouement, de l’amitié, de la fraternité, de la patience, du devoir, de l’honneur gloire : Monseigneur Augouard, le général de Gaulle, le père Lecomte, le gouverneur général Félix Eboué ; le chef Ngalieme et Savorgnan de Brazza, les premiers ”.<o:p></o:p>

     C’est encore ici le lieu de s’interroger à très haute voix : Pourquoi une ville si pétrie d’histoire, si chargée de symboles a-t-elle été si sauvagement éventrée et décapitée ?  Pourquoi l’histoire d’un passé si fulgurant a-t-elle été si brusquement ensevelie ? C’est que le vandalisme politique découlant du crétinisme, et alimenté par le stock inépuisable d’une haine gratuite, ethniquement vengeresse, annihile inévitablement tout élan patriotique du vivre ensemble. <o:p></o:p>

    C’est ainsi qu’à notre avis, le problème de l’Unité nationale au Congo devrait se poser en termes d’une métamorphose du mental impliquant un autre type de comportement, d’où le nécessaire renouvellement de la classe politique dont le but essentiel sera de se débarrasser d’une masse de scories solidement incrustées  dans la tête de trop nombreux dirigeants qui se croient aussi indispensables qu’immortels. Le Congo n’est pas une propriété privée ; il ne saurait surtout pas être considéré comme un pâturage présidentiel réservé au seul broutage du troupeau gouvernemental. Tel a trop souvent été le cas par le passé, surtout sous le règne d’un certain Pascal Lissouba. Le Congo est une inépuisable réserve de ressources naturelles et humaines à exploiter rationnellement. Le Congo est une histoire à revisiter dans la  sérénité et la dignité. Le Congo c’est le rejet systématique d’une conception baroque de l’histoire, c’est la construction d’un destin commun sur la base d’un projet de société partagé, ce que l’homme politique congolais ne sait pas bien faire, ce que pourtant rien ne lui interdit d’apprendre en s’inspirant des expériences des autres.<o:p></o:p>

    Heureusement que devant l’épreuve, le citoyen primaire a toujours montré sa capacité  de transcendance ; face à la division, le  peuple profond a toujours réagi par un élan de solidarité inter-etnique exemplaire.<o:p></o:p>

    Nos historiens sont formels sur la question : l’histoire du Congo ne recèle, aucune trace de guerre tribale comme s’entêtent trop souvent à l’affirmer, par mimétisme, les intellectuels de mauvaise foi qui s’évertuent à nier l’existence d’une nation congolaise. N’eût été la solidarité nationale fondée sur le sentiment de partager le même  destin, nos successives guerres politiques auraient dû atteindre  des proportions autrement plus apocalyptiques. Le peuple congolais a, comme par le passé, prouvé sa maturité au-delà des considérations identitaires. L’exemple historique le plus frappant est celui des rapports entre les téké et les kongo. Aucun conflit n’a jamais opposé ces deux groupes ethniques. En effet, “ Toutes les traditions orales s’accordent sur le fait qu’il n’y avait jamais eu de conquête militaire du pays téké par les Kongo. Aucun conte, aucun adage, aucune chanson héroïque ne l’évoque… il est donc plus juste, comme le disent tous nos informateurs téké et kongo, de penser que les kongo avaient occupé le pays téké par infiltrations successives ; aucun obstacle physique majeur n’empêchait en effet les kongo de rechercher de meilleures terres, de déborder leur territoire et de s’implanter en pays téké si proche, et la traite négrière n’avait fait alors qu’amplifier le mouvement. Conséquence naturelle, lorsque les téké s’étaient sentis, un moment donné, environnés de toute part, submergés par ces “étrangers ”,ils avaient préfér頔plier bagage ”et se retirer vers les plateaux du Centre de l’actuelle République du Congo, qui <o:p></o:p>

    portent aujourd’hui leur nom… Les téké avaient ainsi  reculé à l’intérieur des frontières royales, surtout à cause de l’invasion de leur pays par les Kongo… Ces grandes migrations kongo, à partir du royaume de kongo (l’actuelle partie septentrionale de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> d’Angola), ont été occasionnées surtout par la traite négrière atlantique ”4<o:p></o:p>

    Cette pertinente analyse de l’historien congolais, Abraham Ndinga Mbo montre que l’histoire du Congo profond a été celle d’une cohabitation pacifique entre groupes ethniques et non celle des sempiternels déchirements que l’ethnologie occidentale s’est toujours évertuée à nous coller à la peau. Le caractère pacifique de la coexistence des différents groupes ethniques au Congo est un fait indéniable. La société congolaise n’est donc pas, comme le prétend l’Occident, régulée par les guerres tribales à répétition. Une telle lecture étriquée procède d’une véritable entorse à l’histoire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    LE SIDA<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Sur l’initiative de l’Organisation Mondiale de <st1:PersonName ProductID="la Sant←" w:st="on">la Santé</st1:PersonName> (OMS) et de l’ONU Sida, le 1er décembre est décrété journée mondiale de lutte contre le SIDA. En 2001, sera célébrée la journée du nouveau millénaire contre cette pandémie. Les chiffres de l’épidémie continueront probablement d’augmenter. La fracture épidémique entre les pays du Nord et ceux du Sud s’aggravera certainement davantage, puisque aujourd’hui, dans le monde, plus de deux personnes sur trois infectées par le virus du sida sont africaines. D’ailleurs, les statistiques publiées par l’Institut de Veille Sanitaire en France montrent que les étrangers, en particulier les Africains bénéficient, moins que la moyenne de la population, de la régression de l’épidémie du sida. En effet, entre 1995 et 1999, si le nombre de nouveaux cas de sida a connu une baisse de 72% chez les Français, cette baisse n’est que de 43% chez les étrangers.<o:p></o:p>

    Si je rappelle ces quelques chiffres, c’est pour signifier qu’il faut rapidement réduire cette fracture épidémique ; car, cette pandémie qui dépasse le cadre médical est devenue un enjeu important de civilisation : surtout que viennent s’y greffer de nombreux autres problèmes d’ordre culturel et éthnique, voire, politique, économique et juridique. Le sida est une menace pour le devenir de l’humanité. Pourrions-nous faire face à ce “ péril viral ” ?<o:p></o:p>

    Confortablement installé dans l’homme et se moquant du temps, le VIH continue de faire son “ trou ” facilitant ainsi son explosion dans des coins toujours plus reculés du monde sans protection sanitaire. D’où la nécessité d’accélérer le développement de la conscience collective afin qu’elle comprenne, de manière responsable  et non émotionnelle, que la lutte contre le sida est une priorité absolue sur une politique de prévention et de dépistage systématique, débarrassée  de cette sorte de pudeur coupable dont s’entourent certains responsables publics africains quand il s’agit de traiter du problème du Sida. Comme si les idées reçues dès le début de l’explosion du sida constituaient la norme d’une “vérité” scientifique ” destinée à la consommation des populations du Sud qui sont incapables de briser certaines barrières culturelles afin de préserver les générations futures ?<o:p></o:p>

    Souvenons-nous encore du “syndrome inventé pour décourager les Amoureux ” ou de la guérison miracle de certains malades du sida par des thérapies traditionnelles ou par des séances de prières ? Ces incantations sont autant de pratiques qui condamnent les gens à espérer l’impossible. Il faut que toutes les composantes de la communauté congolaise soient  impliquées dans la lutte contre le sida : les responsables publics, les éducateurs, les associations, les médias, les religieux etc. sans oublier toutes les structures traditionnelles qui façonnent l’opinion et construisent le discours préventif afin de stopper l’avancée du virus. <o:p></o:p>

    L’ignorance tue. Tout discours irrationnel sur le sida contribue à condamner des milliers de gens à une mort certaine. C’est intolérable.<o:p></o:p>

    La planète compte aujourd’hui 36 millions de malades du sida , dont 25% se trouvent en Afrique subsaharienne, qui n’a pas accès aux traitements par trithérapie. Cette cruelle réalité doit inciter les responsables de santé publique des pays concernés à bâtir rapidement une politique d’accès au traitement et à la diffusion des  génériques contre le VIH pour que les futurs bilans des experts du sida ne se  malades n’a pas accès aux traitements par trithérapie. terminent plus par ce constat ahurissant “ Les neuf dixièmes des malades sont au Sud, les neuf dixièmes des traitements sont au Nord ”. C’est une question d’éthique médicale qui, au niveau planétaire, s’apparente à la notion de non-assistance à personne en danger.<o:p></o:p>

    Qui d’entre l’homme et le VIH va gagner la guerre ? La question se pose à l’échelle mondiale. C’est l’équation que doivent résoudre les responsables internationaux en charge de la santé des six milliards d’humains que compte la  planète bleue.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <st1:PersonName ProductID="La Bataille" w:st="on">La Bataille</st1:PersonName> de l’intelligence<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’un des défis économiques majeurs dans la rude compétition de développement désormais mondialisée, consiste à gagner la bataille de l’intelligence ; il s’agit ici, beaucoup plus de l’intelligence positive d’un pays que de celle des individus pris isolément.<o:p></o:p>

    Qu’est-ce qu’un pays intelligent ? C’est celui, sans aucun complexe arrive à s’adapter au rythme de l’évolution de la planète sur tous les plans ou presque, grâce à son esprit créatif, inventif, à l’originalité de sa stratégie de développement.<o:p></o:p>

    De nombreux pays du continent asiatique par exemple, (Inde, <st1:PersonName ProductID="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:PersonName>, <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName>, le Pakistan, etc.) rivalisent aujourd’hui avec les plus grands pays industrialisés du monde, alors qu’hier seulement, dans les années 60, l’Asie était globalement logée à la même  enseigne que l’Afrique. Le Sénégal par exemple avait, en 1960, le même niveau de développement que <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName> et pourtant, en moins d’un demi-siècle, l’écart s’est considérablement, creusé entres ces deux pays du tiers monde ; on pourrait multiplier les exemples. Comment peut-on expliquer ce que l’on pourrait qualifier de “miracle asiatique ?” Certainement par un système éducatif qui a su valoriser le travail manuel principalement l’agriculture au même titre que le travail intellectuel. Par une stratégie de développement qui a su construire la modernité en s’inspirant des valeurs traditionnelles. Par l’humilité.<o:p></o:p>

    L’expérience chinoise en terre congolaise qui commença déjà à porter ses fruits, surtout en matière d’agriculture, entre 1965 et 1968, fut malheureusement donné, pour cause d’instabilité politique dans le pays. Pour tout dire, la main et le cerveau ne sont pas, dans la conception asiatique du monde, liés par un rapport d’exclusion  réciproque, mais, bien plutôt, par un lien de complémentarité. Le rapport physique de l’homme à la terre qui relève du travail manuel est tout aussi important que le maniement des conceptions qui suppose un investissement intellectuel important.<o:p></o:p>

    Tel n’est pas toujours le cas en Occident et notamment en France où le système éducatif reste trop théorique et sélectif. Alain Peyrefitte  avait vu clair en écrivant dans le Figaro du 13 octobre 1967 : “Il faut renverser l’esprit de notre enseignement, qui souffre trop de la maladie de “l’élitisme ” : au lieu de subordonner notre système scolaire à la sélection des brillants sujets que l’on force comme des plantes de serre, il conviendrait d’adopter la pédagogie au niveau et aux besoins de la majorité  des élèves qui suivent mal un enseignement trop conceptuel ”.<o:p></o:p>

    Du fait de la colonisation, le Congo a malheureusement hérité cette éducation occidentale fondée sur l’exclusion ; pire encore, ce système d’enseignement a jusqu’ici été perpétué, à cœur joie, sans le moindre discernement, par simple mimétisme ; les dirigeant congolais en charge de l’éducation ignorent-ils que ce faisant, ils créent les conditions idéales pour produire inévitablement un chômage endémique ? Car, cette sélection intellectuellement arbitraire laisse sur le carreau l’immense majorité des jeunes qui, devant l’échec scolaire, se croient désormais inutiles dans la société. Et, c’est ici que démarre une angoisse existentielle permanente. Rongés par le désespoir qui les fragilise, ces jeunes sont hantés par toutes les perversions. Difficile pour eux de supporter éternellement ce climat perpétuellement anxiogène. Comment redonner de l’espoir à cette jeunesse ? C’est certainement en luttant contre une hiérarchisation trop élitiste de la société. Pour ce faire, il est indispensable de revaloriser le travail manuel sans dévaloriser le travail intellectuel. Aucun pays ne peut devenir  une grande nation sans ses intellectuels, ses penseurs, ses chercheurs, son élite. Mais aucun pays ne peut, non plus aspirer au développement en ne comptant que sur sa matière grise.<o:p></o:p>

    La mission républicaine d’une élite est d’organiser, d’élargir et d’approfondir le savoir en vue d’orienter et d’éclaircir les voies du pouvoir dans tous les domaines, politique, économique et culturel ; cela exige une volonté sans faille, mais aussi un minimum de conditions matérielles afin que le chercheur congolais soit à l’abri des préoccupations quotidiennes du vécu immédiat. L’investigation intellectuelle s’accommode très mal aux éternels soucis alimentaires comme c’est trop souvent le cas au Congo où, pour un problème de ventre, le chercheur est fréquemment contraint à bâcler son travail, quand il ne l’abandonne pas tout simplement. Les dirigeants que nous sommes n’ayant pas pu jusqu’ici mener une politique hardie sur ce terrain, il n’est pas étonnant, d’assister aujourd’hui à une fuite de nos cerveaux (le phénomène est général en Afrique), car toutes les conditions sont réunies pour que le chercheur congolais aille chercher ailleurs, en  Occident notamment. Le gouvernement devrait encourager et soutenir la recherche, surtout la recherche fondamentale, en assurant à ses chercheurs un minimum de conditions de  travail ; il devrait par ailleurs adhérer aux grands ensembles scientifiques dans le cadre d’une coopération Sud-Sud. l’Inde a le meilleur potentiel dans ce domaine.<o:p></o:p>

    Afin que les acquis de la science ne deviennent pas seulement une affaire de spécialistes, il est indispensable procéder à leur vulgarisation par la publication des revues spécialisées. Il est scandaleux qu’aucune revue scientifique digne de ce nom ne soit publiée par nos hommes de science, au Congo. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En guise de conclusion<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le vingtième  siècle aura été pour le Congo, un siècle  de “lumières éteintes ” en dépit de quelques timides lueurs. Ainsi, entre les blanchisseurs enthousiastes et les noircisseurs professionnels de l’histoire du Congo, il faudra que naisse, à tout prix, une nouvelle race d’acteurs politiques capables d’intégrer l’intelligence au poste de commandement. Autrement dit, il faut planter le débat républicain, en toute sérénité, en utilisant la force de l’argument et non l’argument de la force. La vie politique actuelle porte encore, trop fortement, les stigmates d’une pensée unique à jamais révolue.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Annexe 1<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Déclaration du Bureau Exécutif  National du Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais relative à la tenue du dialogue national sans exclusive.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tout au long de l’histoire de notre beau pays, le Congo, il n’a été signalé nulle part des guerres fratricides entre nos différentes ethnies. Ce sont les hommes politiques, qui ont conduit le Congo à une série de conflits armés dont le premier remonte à 1959, dès le lendemain de la proclamation de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName>, le 28 novembre 1958. Les trois derniers, ayant engendré les guerres 1993, 1994, 1997, 1998 et 1999 ont été les plus meurtriers, et ont lourdement endeuillé le pays tout en drainant l’ensemble des populations dans une détresse et une pauvreté extrême. Cette culture s’est installée tout au long de notre histoire contemporaine en s’illustrant par de nombreux coups d’état et parfois par des assassinats politiques.<o:p></o:p>

    Le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, en tant que Parti politique, animé d’un esprit démocratique, a toujours fait prévaloir la voix du dialogue, le socle de l’unité nationale, en lieu et place de l’exclusion.<o:p></o:p>

    Le président du Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, Jean Marie Tassoua, longtemps avant, au cours d’une interview à l’hebdomadaire <st1:PersonName ProductID="la Semaine Africaine" w:st="on">la Semaine Africaine</st1:PersonName> en décembre 1999 déclarait  je cite : “...Après tant de flambées de violence…, j’appelle ceux des leaders de notre famille politique des Forces Démocratiques Unies, à se surpasser et sauver ainsi notre  <o:p></o:p>

    pays… Maintenant que les cloches du dialogue ont sonné, inutile d’hésiter, inutile de tergiverser, allons au dialogue…j’ai compris que le dialogue est irréversible.” Fin de citation. Cette prise de position était perçue à l’époque, par certains comme une trahison et par d’autres comme une utopie. En considération de la tenue des assises du Dialogue National Sans Exclusive, l’histoire a fini par lui donner raison.<o:p></o:p>

    Le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, considère le Dialogue National Sans exclusive comme un lieu où il est donné, aux Congolais, enfants d’une même Nation, l’occasion de trouver des solutions aux problèmes qui les concernent car le Congo est leur seul et unique bien commun.Le peuple congolais, pendant longtemps manipulé, abusé et finalement pris en otage par les hommes politiques, a le droit de vivre heureux et en paix dans ce pays qui a tout pour être un paradis.<o:p></o:p>

    Le moment est donc venu pour les acteurs politiques de mettre en place  une nouvelle plate-forme définissant les conditions d’accès et de sortie du pouvoir hors de la violence, d’une part et du statut de l’opposition d’autre part.<o:p></o:p>

    C’est ici, que les partis politiques et les associations doivent jouer leur rôle traditionnel afin de créer des conditions permettant l’instauration d’un Etat de droit, régi par une constitution pérenne qui consacre la démocratie comme meilleur système de gestion de la cité.<o:p></o:p>

    La recherche de  la paix par le dialogue que tout le monde aujourd’hui appelle de tous ses vœux, a toujours été une préoccupation majeure du président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Denis" w:st="on">la République Denis</st1:PersonName> Sassou-Nguesso.<o:p></o:p>

    <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 coordsize="21600,21600" o:spt="75" o:preferrelative="t" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" filled="f" stroked="f"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:extrusionok="f" gradientshapeok="t" o:connecttype="rect"></v:path><o:lock v:ext="edit" aspectratio="t"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_i1025 style="WIDTH: 450pt; HEIGHT: 150pt" type="#_x0000_t75" fillcolor="window"><v:imagedata src="file:///C:\DOCUME~1\Djess\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image001.jpg" o:title=""></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Apôtre de la paix et Homme de dialogue, le président Denis Sassou-Nguesso est à la base du règlement de nombreux conflits continentaux.<o:p></o:p>

    L’Afrique et <st1:PersonName ProductID="la Communaut←" w:st="on">la Communauté</st1:PersonName> internationale se  souviennent de  son  intervention dans la résolution des crises tchadienne, namibienne, angolaise, sud-africaine avec comme point culminant, la libération de Nelson Mandela. Faisant preuve d’une intelligence politique hors du commun et d’un sens aigu de responsabilité à <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence Nationale" w:st="on">la Conférence Nationale</st1:PersonName> Souveraine, Denis Sassou-Nguesso s’est placé là encore du côté des forces du changement, en ne faisant rien qui aurait pu entraver la bonne tenue de celle-ci.<o:p></o:p>

    A l’ouverture des assises du Dialogue National Sans Exclusive, le 17 mars 2001, tirant les leçons des accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités du 16 novembre et du 29 décembre 1999, le président Denis Sassou-Nguesso disait que “ celui qui gagne, ne gagne pas tout et celui qui perd, ne perd pas tout ”<o:p></o:p>

    C’est cette politique réaliste que prône le président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> que soutien fermement le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais et son Président Jean Marie Tassoua.<o:p></o:p>

    Le Rassemblement Démocratique du Peuple Congolais, approuve tous les efforts que ne cesse de déployer monsieur le Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique Gabonaise" w:st="on">la République Gabonaise</st1:PersonName>, Son Excellence El Hadj Omar Bongo, médiateur international et le  remercie pour sa contribution inestimable dans la recherche de la paix au Congo.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le Dialogue National Sans Exclusive est une occasion ultime que doivent saisir tous les enfants du Congo, pour amener définitivement leur pays, au seuil de ce 3ème millénaire, dans la démocratie et la modernité. Qu’il ne soit pas un forum de règlement de comptes mais un lieu où les Congolais doivent se tenir la main dans la main afin de trouver des solutions à leurs problèmes ? <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Annexe 2<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Discours du président du RDPC à l’occasion de l’Assemblée constitutive de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse" w:st="on">la Jeunesse</st1:PersonName> du RDPC<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    -        Camarades Représentants des FDU<o:p></o:p>

    -        Chers amis Dirigeants des Partis Frères<o:p></o:p>

    -        Camarades membres du B.E.N<o:p></o:p>

    -        Camarades du Bureau des Femmes du         RDPC<o:p></o:p>

    -        Camarades de <st1:PersonName ProductID="la Direction Provisoire" w:st="on">la Direction Provisoire</st1:PersonName> de <st1:PersonName ProductID="la Jeunesse" w:st="on">la Jeunesse</st1:PersonName>,<o:p></o:p>

    -        Distingués Invités,<o:p></o:p>

    -        Mesdames, Messieurs,<o:p></o:p>

    Tout en nous félicitant de la tenue heureuse de cette assemblée constitutive de <st1:PersonName ProductID="la JRDPC" w:st="on">la JRDPC</st1:PersonName>, nous déplorons et regrettons durement un absent de marque, le Camarade Secrétaire Général du RDPC, Paul Ontsintseyi, qui nous a prématurément quittés  le 29 mai 1999. En sa mémoire, je vous demande de vous lever et d’observer avec moi une minute de silence… Je vous remercie.<o:p></o:p>

    Je voudrai ensuite, m’acquitter d’un agréable devoir, celui de vous saluer et vous remercier tous, d’avoir bien voulu nous consacrer  un peu  de votre  temps précieux, pour célébrer dans l’allégresse, la naissance de <st1:PersonName ProductID="la JRDPC." w:st="on">la JRDPC.</st1:PersonName><o:p></o:p>

    Les problèmes de la jeunesse aujourd’hui occupent l’attention de la communauté internationale, et chez nous, au Congo, ils prennent un relief singulier avec les nombreuses guerres civiles fratricides qui ont désigné la jeunesse comme chair à canon et principale victime des divagations d’une classe politique frappée de cécité et manquant cruellement d’imagination.<o:p></o:p>

    En rejoignant le RDPC, la jeunesse  doit savoir qu’elle tient entre ses mains un instrument de combat pour affronter l’adversité et créer les conditions permissives pour une vie meilleure. Notre intention, en tant que Parti Politique, est de faire que les jeunes filles et jeunes garçons du Congo, à un moment où la mondialisation est inscrite dans les faits comme la mort l’est dans le tissu humain, ne constituent pas la lie de l’humanité, mais au contraire, fassent preuve d’imagination créatrice pour apporter leur modeste contribution au patrimoine commun de l’humanité pour une vie meilleure pour tous.<o:p></o:p>

    La volonté de changement interplanétaire, dont Seattle marque le point de départ pour une rupture avec le système ancien, ne doit plus laisser indifférent la jeunesse congolaise qui, de tout temps et à travers les épreuves a su mériter du pays et de la nation.<o:p></o:p>

    La jeunesse dans ce pays, avec les femmes, englobent  les ¾ de notre faible population qui constitue à mes yeux le déficit le plus criard qu’une politique nataliste hardie doit nécessairement corriger. Il n’est donc pas superflu de s’intéresser à la jeunesse, c’est pourquoi, aujourd’hui, à Brazzaville, nous avons consenti des efforts exceptionnels pour la tenue de cette assemblée, avant même celle du parti qui interviendra très prochainement.<o:p></o:p>

    La jeunesse congolaise doit intérioriser les préoccupations de la conscience collective universelle du moment, pour ne pas se laisser distraire par les fausses batailles de la tribu-classe et autres intégrismes de tout bord…<o:p></o:p>

    Aujourd’hui en effet, la conscience collective universelle est acquise à quatre idées fortes : <o:p></o:p>

    1-   <st1:PersonName ProductID="la D←mocratie" w:st="on">La Démocratie</st1:PersonName> : Garde fou nécessaire, car elle est exigence. Avec elle, il n’y a ni petit ni grand, il n’y a que la loi qui est au-dessus de tous. Souvenons-nous, un président de la première puissance mondiale a perdu le pouvoir suprême pour avoir menti sous serment. Récemment encore, Monicagate nous a édifié sur les bienfaits d’un tel système sur l’obscurantisme et le règne absolu.<o:p></o:p>

    2-        La bonne Gouvernance : Notre beau pays le Congo, ne peut entrer au 3e millénaire à reculons, avec les potentialités qu’il recèle. Si le Congo n’est pas un Paradis, alors il n’en est pas loin… Comment concevoir qu’un pays de trois (petits) millions d’habitants dans un espace grand comme onze fois <st1:PersonName ProductID="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:PersonName> qui en compte 12 millions, et qui possède du pétrole, du gaz, de l’or, du diamant, une forêt d’essences rares, de l’eau (véritable source de vie) à tour de bras, comment concevoir en effet que la jeunesse connaisse des jours difficiles ? La responsabilité des dirigeants, donc des adultes est immense dans ce gâchis.<o:p></o:p>

    C’est pourquoi, gérer autrement est une exigence des temps modernes qui nous fait obligation au résultat, comme aime à le dire le Président Denis Sassou-Nguesso.<o:p></o:p>

    3-        Le Renouvellement de la classe politique, car les élites issues immédiatement des indépendances ont échoué, pire, elles ont déçu les espoirs et les sacrifices nés de la volonté transformatrice des Lumumba, N’kwamé Krumah,Nasser, Cabral, Oum Nyobe, Roland Félix Moumié, Nelson Mandela, etc.<o:p></o:p>

    4-        La lutte contre le Sida, ce fléau des temps modernes, doit occuper la conscience collective universelle pour que les intelligences de tous les pays, et donc de l’humanité, se mobilisent pour son éradication le plus tôt possible. Aujourd’hui en effet, pour notre pays s’impose la triple alliance entre les jeunes, les adultes et les vieux qui ont quelque chose à prouver, pour que les nombreuses richesses qui sont les nôtres servent de base d’appui pour le développement du Congo. Dans ce pays, il y a des hommes et des femmes de talents, intelligents, compétents, altruistes et dévoués pour le Congo. Et que le président Denis Sassou-Nguesso est de ceux là, qui peuvent et doivent aider le Congo à s’en sortir. Aujourd’hui est incontournable. L’opinion doit savoir que ce qui est faux ne résiste ni au temps, ni à la vérité. Or, de tous temps et à travers les épreuves il a su se placer résolument du côté de l’histoire, faisant preuve d’un sens aigu de responsabilité pour mériter du pays et de la nation. Après les affres de la guerre, il a su patiemment et inlassablement œuvrer pour la paix dont nous saluons aujourd’hui les bienfaits.  C’est  pourquoi, qu’il me soit permis ici, d’exprimer à Son Excellence Monsieur le Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> toute la gratitude des dirigeants du RDPC, des femmes et de sa jeunesse, de l’ensemble du Parti, pour l’œuvre de pacification du pays ainsi accomplie. La jeunesse doit savoir que la guerre est une mauvaise chose. La guerre civile est la sale des guerres. N’écoutez pas les sirènes des oiseaux de mauvais augure qui, après avoir saccagé le pays, tel un éléphant en liberté dans un magasin de porcelaine, refusent la main tendue du Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> et sèment la haine à tout vent, paisiblement assis dans les palaces qu’ils ont acquis en Occident avec l’argent du pillage orchestré à grande échelle dans le pays.<o:p></o:p>

    J’en appelle à l’ensemble de la jeunesse congolaise, en dépit de nos différences légitimes au plan philosophique,ethnique, religieux, de déjouer le piège qui, depuis 40 ans, divise le Congo en Nord et en Sud, alors même que la misère est équitablement partagée entre les peuples des villes et des campagnes, et que l’opulence est le fait des intellectuels opportunistes, quelles que soient  leurs origines ethniques. J’en appelle à la jeunesse congolaise, de cultiver d’autres valeurs,  celles qui ont fait leur preuve sous d’autres cieux, à savoir l’esprit d’initiative, la compétence, le sens aigu de l’organisation, le travail, l’altruisme, l’éthique, et oublier définitivement toutes celles qui ont abaissé le Congo dans les décombres  dans lesquels il se trouve aujourd’hui.<o:p></o:p>

    En plein 21e siècle naissant, chacun doit comprendre qu’à l’heure de l’Internet, il ne saura y avoir la place pour les fétiches où la magie… Le siècle de la vitesse et du travail en temps réel ne peut s’accommoder des réponses à peu près, ni du nivellement des valeurs vers le bas pour espérer jouer les principaux rôles. Un grand patriote sincère de  notre temps disait que “ le monde est autant le vôtre que le nôtre ”, mais en réalité, c’est à vous qu’il appartient, vous les jeunes, vous êtes dynamiques comme le soleil à 8 et 9h00 du matin.<o:p></o:p>

    J’ose espérer que cette Assemblée Générale Constitutive fera émerger une jeunesse pleine d’audace et d’imagination créatrice, pour bousculer les tabous et faire gagner le Congo, autrement la déception sera à la hauteur de l’espoir né de notre volonté inébranlable d’incarner le changement. <st1:PersonName ProductID="la JRDPC" w:st="on">La JRDPC</st1:PersonName> doit devenir l’aiguillon du Parti de notre grande famille politique les FDU. Après la pacification du pays qui doit devenir définitive grâce à votre vigilance et votre adhésion, notre modeste contribution au sein des FDU doit être de transformer la victoire militaire du président Denis Sassou-Nguesso en victoire politique… Cette victoire est possible grâce à votre volonté de refuser le sectarisme et la langue de bois, dans l’intérêt bien compris du pays et de la nation.<o:p></o:p>

    En souhaitant plein succès à votre Assemblée Générale, Je déclare ouverts les travaux de la cession constitutive de <st1:PersonName ProductID="la JRDPC." w:st="on">la JRDPC.</st1:PersonName><o:p></o:p>

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    Je vous remercie. <o:p></o:p>

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