• Choix cornélien pour le Congo : investisseurs locaux contre vautours de l’intérieur. (le 11/05/2007 à 20h52)

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Choix  cornélien  pour le Congo : investisseurs locaux  contre vautours de l’intérieur. <o:p></o:p>

    Qu’un manque de cohérence conduise à une multitude de problèmes n’est guère surprenant. Mais pourquoi ce manque de cohérence ? Là est la question. Pourquoi le régime de Sassou  se pâme d’aise pour avoir  « conquis » le statut de PPTE pour notre pays ? Eh ben, ce subterfuge comme on le sait, ne sert qu’à subjuguer les institutions financières internationales, car, les vautours de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle Esperance" w:st="on"><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:PersonName> Esperance</st1:PersonName> s’en donnent à cœur joie et s’acharnent copieusement sur les abondantes recettes pétrolières aggravant chaque jour l’apoplexie de l’économie congolaise.<o:p></o:p>

    Pis encore,  les autorités de notre pays n’ont jamais voulu comprendre  que ces recettes pétrolières exorbitantes sont une chose, mais le développent d’un pays  est une véritable transformation de la société. L’exploitation excessive de notre pétrole  peut aider à créer une économie duale- une économie où existent des poches de richesse-, mais une économie duale n’est pas une économie développée !<o:p></o:p>

    Sans vouloir rentrer dans des détails abscons, il convient de rappeler  que mal géré, l’afflux massif d’argent  peut parfois constituer  une véritable entrave au développement, en vertu du mécanisme que les économistes ont baptisé par «  le mal néerlandais » : l’entrée massive des capitaux  provoque une appréciation de la devise qui rend les importations meilleurs marché et les exportations  plus chères.<o:p></o:p>

    D’ailleurs, cela se vérifie actuellement chez nous. Avec  l’abondance des ressources, il y a modification des incitations. L’obsession actuelle de ces vautours de l’intérieur se résume dans une  appropriation de la rente pétrolière  en oubliant les fondamentaux d’une création de richesses. Le corollaire à cet état de fait c’est que ceux qui sont invités à participer au marché de la redistribution de cette rente  ne sont pas inspirés par des investissements viables : on assiste à une course  frénétique  de constructions et d’achats de bâtisses, qui rivalisent de laideur, tant elles sont imprégnées de la misère du peuple congolais.

     La gestion catastrophique  d’un régime est un frein d’une puissance insoupçonnée  dans l’éclosion des PME/PMI dans notre pays. La confiance, élément essentiel dans le monde des affaires est inexistante. Ces autorités pensent à tort que les problèmes congolais seront exclusivement résolus par des investisseurs étrangers en excluant les nationaux. Il n’est pas vain de rappeler que le développement du secteur privé ne devrait pas se résumer seulement à la cession de toutes les entreprises du secteur public aux capitaux étrangers, mais il faut aussi susciter les repreneurs locaux en promouvant l’actionnariat populaire afin de contribuer à l’émergence d’un capital privé national.<o:p></o:p>

    De fait, lorsqu’il s’agit concrètement de favoriser, stimuler les créations d’entreprises, les choses deviennent plus vagues. Quelles approches et quelles modalités pour mettre en place des structures à la fois souples et rigoureuses à même de capter une partie de l’énergie du secteur informel pour l’intégrer à l’économie « institutionnelle » ? Les réponses, hélas, sont bien souvent d’essence fiscale, ce qui est tout à fait insuffisant. Pis, cela aboutit plutôt à faire disparaître des pans entiers d’activités, auxquels l’on n’a pas laissé un temps suffisant pour se structurer et évoluer harmonieusement.

    On ne le dira jamais assez, les lois du marché ne peuvent aucunement fonctionner sans  garde-fous et sans organisation.

    La plupart des entrepreneurs nationaux existants, ne sont pas nés des dynamiques économiques endogènes, mais des logiques clientélistes de redistribution de la rente. Incapables de survivre à la rigueur qu’impose la gestion des affaires, certains disparaissent à chaque alternance politique. De la même façon, ces grands chantiers entrepris par ces vautours de l’intérieur ne survivent jamais dès qu’il y a changement de régime et tombent en ruine.

    Il incombe donc à l’Etat de mettre en place des instruments d’une gestion économique efficace et de créer un environnement organisationnel et institutionnel propices aux affaires.

    La relance du secteur privé dans un cadre nouveau de partenariat avec le secteur public doit passer par la promotion d’une culture entrepreneuriale se substituant à la culture prédatrice et prévaricatrice longtemps véhiculée par <st1:PersonName ProductID="la Nouvelle Esp←rance." w:st="on"><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:PersonName> Espérance.</st1:PersonName>

    Pour donner la possibilité à des talents d’éclore, certains pays ont créé des pépinières d’entreprises, car de même que certaines variétés végétales ont besoin de serre, les entreprises, pour germer et survivre ont besoin du bon terreau. Et, pour rester dans la veine botanique, on peut même ajouter que ces nouvelles pousses ont besoin de tuteurs qui les aident à échapper au maquis administratif toujours susceptible de les étouffer. Au-delà des modes et des crises de croissance, certains exemples devaient continuer d’inspirer. Ainsi, si le Congo ne peut créer sa « Silicon Valley » ou son « Sophia Antipolis », au moins peut-il trouver un cadre - au propre comme au figuré - favorable à la libération des initiatives économiques locales ! Faute de quoi, les soubresauts continueront à agiter notre pays dont les décideurs, parfois bien formés, mais plombés par un environnement malsain, finissent à ressembler à s’y méprendre à un pilote qui, simultanément, accélère avec énergie et freine avec une même ardeur.

    Les nationaux doivent être encouragés dans  la création d’entreprises conçues pour la transformation des produits sur place dans le but de les exporter, car, n’exporter que les produits de base est un véritable acte manqué comme diraient les psychanalystes. Compte tenu de la globalisation, il est urgent d’intégrer avantageusement les réalités de la mondialisation et de changer de modèle de référence en optant pour des pays émergents en pleine possession de leur processus d’industrialisation, exploiter des positions dominantes en inondant par exemple le marché d’Afrique Centrale de produits « made in Congo ». Il faut en outre donner le goût du travail et de l’entreprenariat, tuer le mythe du diplôme qui continue à faire rage dans notre pays, changer de mentalité et se méfier des fonds empruntés.

    Il faut surtout une promotion tous azimuts d’exportation des produits industriels à forte valeur ajoutée. Il faut viser l’exportation. Une exportation pilotée par nous et non par les bailleurs de fonds. L’exemple de <st1:PersonName ProductID="la Tha￯lande" w:st="on">la Thaïlande</st1:PersonName> et son riz peut nous inspirer : en effet au moment de la crise dans ce pays, beaucoup d’entreprises avaient mis la clé sous la porte. Tous ces chômeurs se sont retrouvés à la campagne et se sont adonné à l’agriculture plus précisément la riziculture. Résultat, la production de riz a atteint des sommets jamais égalés. Les thaïlandais ont considéré le riz comme leur pilier central et ont décidé de rebâtir leur économie en s’appuyant sur cette céréale. A partir de ce moment, le riz qui était un élément banal est devenu un produit industriel, sophistiqué. Leur riz devenait prisé à travers le monde et les campagnes se sont retrouvées du coup avec des revenus énormes à l’instar de l’Etat. C’est ainsi que <st1:PersonName ProductID="la Tha￯lande" w:st="on">la Thaïlande</st1:PersonName> a commencé  à relancer la machine, à recréer les banques, les usines etc. il faut citer l’envie de réussir. Il y a un dépassement permanent de soi dans leur esprit que nous n’avons pas encore. Nous ne sommes pas prêts à affronter les difficultés.

    Les abondantes recettes pétrolières peuvent aisément desserrer certaines contraintes financières. Mais il faut auparavant sensibiliser les congolais à l’entreprenariat et reformer le système de formation pour le rendre apte à favoriser l’émergence de l’économie qui est inexistante. Il faut repenser le développement. Cela fait vingt ans que nous faisons venir les investisseurs. Si nous sommes toujours sous développés il faut s’arrêter, constater l’inefficacité d’une telle façon de procéder et en changer.

    Le travail seul devrait être normalement porteur du développement. A un environnement propice aux affaires, il faut  ajouter  l’envie de réussir. Les investisseurs nationaux doivent avoir l’obsession d’un dépassement de soi, mais surtout être prêts à affronter les difficultés, c’est aussi ce qui nous différencie des Asiatiques. A quelques éléments près, <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName> du Sud et le Congo auraient dû avoir le même parcours. <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">La Corée</st1:PersonName> a démarré son développement en 1960. Pendant dix ans, ce pays a fait comme nous. Il a favorisé les investissements directs étrangers (IED). Quelques années après <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName> a limité les IED pour qu’il y ait dans le pays des hommes d’affaires locaux suffisamment puissants pour développer une industrie nationale capable d’appliquer une politique interne d’expansion. Ce n’est pas ce que le Congo a fait. Nous sommes restés jusqu’à aujourd’hui à privilégier le développement par les IED. Or ces investissements sont conduits par les multinationales, c’est à dire des entreprises qui cherchent à conquérir le marché mondial en envahissant les marchés nationaux. Donc depuis quarante ans nous produisons pour la population locale. Dès lors, nous ne serons jamais une puissance industrielle parce qu’à un moment donné, le développement a besoin des ressources extérieures. Or ces ressources ne doivent pas provenir des emprunts ou des dons. Elles doivent provenir des ressources propres générées notamment par les exportations des produits industrielles. Nous aurions dû après les années 70-80, installer une politique de production industrielle. Les asiatiques l’ont compris. Ils ont limité l’installation des multinationales et ont crée des sociétés nationales qui marchent. Prenez le cas de <st1:PersonName ProductID="la Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:PersonName> du sud avec Samsung, Hundaï, Daewoo etc.

    Le goût du travail doit rimer avec la naissance de nouveaux capitaines d’industrie  nationaux. Une subtile distinction  est nécessaire entre ces vautours sans foi ni loi qui vampirisent  chaque jour l’économie congolaise et les authentiques investisseurs nationaux  qui font face à des conditions d’attribution de crédits extrêmement sévères. Ces conditions sont d’ailleurs d’autant plus draconiennes qu’un dérapage du genre de celui du Crédit Lyonnais en 1992-1993, même ramené aux proportions africaines n’a jamais vu le jour au sud du Sahara. Le scandale politico-financier mené tambour battant par  Salu Humberto BRADA n’a été rendu possible que par le laxisme des autorités congolaises au mépris des intérêts des congolais déjà plongés dans une extrême indigence.

    Il est opportun de toujours mettre en avant quelques composants du contrat social qui font avancer une société : les pauvres doivent participer aux gains quand la société prospère, les riches aux souffrances quand elle est en crise. Le Congo actuel ressemble à l’Angleterre du XIXe siècle  où la paupérisation augmentait  alors globalement le pays s’enrichissait. Les taux de croissance  records que connaissent notre pays, exclusivement engendrés par la valorisation de cette rente, n’auront aucun effet positif dans l’amélioration des conditions de vie de la population, sans politique  volontariste du gouvernement. Une célèbre métaphore  nous rappelle que même si  «  la marrée montante soulève tous les bateaux », il n’en demeure pas moins qu’elle projette les embarcations les plus frêles contre les rochers de la côte et les réduit en miettes, surtout  quand elle monte vite.<o:p></o:p>

    Il est illusoire de vouloir s’adapter aux soubresauts de la mondialisation en ne comptant que sur nos recettes pétrolières et sur les investissements étrangers. Dans notre pays, en dehors de la main d’œuvre moins chère, nous avons une abondance de produits de base. Ces deux facteurs nous permettraient de jouer pleinement notre partition dans la mondialisation pourvu qu’ils soient combinés avec intelligence par des investisseurs congolais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    Le Blog de Djess :<o:p></o:p>

    Perspectives congolaises : <o:p></o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com

    <o:p>..........................................................................</o:p>

    <o:p>

    Cet article  a été  également publié par les sites suivants :

    <o:p> </o:p>

    -Mwindapress<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    http://www.mwinda.org/article/djess7.html

    <o:p> </o:p>

    -Africatime<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    http://www.africatime.com/Congo/nouvelle.asp?no_nouvelle=327458&no_categorie=

     

    -Planète afrique

    <o:p></o:p> 

    http://www.planeteafrique.com/congo/index.asp?affiche=News_Display.asp&ArticleID=34

    </o:p>

     

    <o:p> </o:p>

    [ Ajouter un commentaire | 4 commentaire(s) | Imprimer | Permalien ]

    Comment organiser sa propre défaite (le 28/03/2007 à 21h47)

    <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p> 

    <o:p> </o:p>

    C'est un truisme de dire que le Congo est un pays béni des Dieux avec des ressources naturelles abondantes, c’en est un autre de  se résoudre à accepter qu’on y trouve sans conteste,  l’opposition la plus sclérosée d’Afrique. Depuis un certain temps, les grandes manœuvres politiques semblent désormais être l’apanage du PCT et de ses acolytes. L’opposition congolaise, essoufflée par une espèce d’incapacité   à s’organiser, est assujettie à la conduite des affaires que lui impose le pouvoir. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Dans « <st1:PersonName ProductID="La Trag←die" w:st="on">La Tragédie</st1:PersonName> du pouvoir »(1978), Alfred Sauvy écrit : « La démocratie ne consiste pas à s’unir mais à savoir se diviser. L’unanimité, le plein accord, est un mauvais signe. » Par conséquent,  l’opposition a le devoir, autant que faire se peut, de faire plier le régime en place, afin de concevoir de manière consensuelle, les conditions d’une concurrence ouverte pour le pouvoir et qui soient compatibles avec le respect et la promotion de tous les droits de la personne humaine : civils, politiques, culturels, économiques et sociaux.

    Quel que soit le contexte politique ( démocratie ou dictature), l’opposition constitue non seulement un contre pouvoir, mais elle représente aussi la possibilité d’une alternance politique. Enfin, elle permet le renouvellement du personnel politique.

     Au Congo, Sassou et son clan jouent  une partition aisée alors que l’opposition est complètement désemparée, faute d’un projet politique fédérateur. Contre toute attente, on observe une  ruée vers la mangeoire de Mpila, et ceux qui sont censés incarner une véritable alternance rivalisent de médiocrité et d’amateurisme. Or, conquérir un pouvoir ou s’y maintenir, comme on l’a expliqué à maintes occasions, est forcement une question de gestion des rapports de force. Cette gestion repose, sous d’autres  cieux, sur des valeurs qui fondent l’universalité de sa pratique et de son ancrage au sein de la population.<o:p></o:p>

    L’argument qui consiste à dire que l’on souhaite changer les choses du dedans ne prend plus. Seuls ceux qui l’avancent font encore semblant d’y croire, le reste des citoyens a été depuis longtemps édifié sur ces questions. Conséquence, on est en pleine crise de confiance entre ceux qui sont guidés  par le boukoutage éhonté et la partie de l’opposition susceptible d’incarner une véritable alternance. Cette dernière  subit des réguliers coups de  boutoirs de la part du pouvoir  au point qu’elle s’amenuise chaque jour comme une peau de chagrin.

    <o:p> </o:p>

    Tel un enfant conçu  à partir d’un viol, le régime de Sassou né dans la violence, se nourrit exclusivement de cette sève violente. Que l’on prenne en compte la violence ouverte à travers laquelle  Okombi Salissa par exemple, au nom de la victoire contre le peuple congolais et la démocratie, s’autorise d’aller agresser un collègue du gouvernement, ou que l’on examine la violence insidieuse distillée à dose homéopathique au sein de la société, on est édifié sur une chose : comme la constitution de 2002, la terreur est l’allié redoutable, à la hauteur de ses ambitions que Sassou s’est taillé. C’est pour cette raison qu’il s’emploie par des moyens divers à asservir, à faire souffrir, à anéantir  le peuple congolais, car l’ordre établi n’est que la manifestation de cette violence masquée qui ne permet exclusivement que l’exploitation, la répression, voire l’anéantissement des personnes. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     Il s’applique à diffuser une atmosphère de crainte dans la société avec pour finalité l’étouffement de toutes velléités contestataires.  Cette atmosphère de crainte devient une  ressource stratégique du pouvoir, car, ce régime incapable d’inventer  des politiques de développement efficaces pour le pays, se sert de cette violence comme alibi derrière lequel il se cache pour justifier la frivolité de son action gouvernementale. Quand le peuple  réclamera de façon énergique des élections libres et transparentes, ils brandiront  le spectre de la violence en érigeant la consolidation de la pseudo-paix en objectif prioritaire au détriment d’autres priorités au demeurant plus pressantes.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le peuple congolais, mis dans  l’impossibilité  de lever un seul doigt  dans cette période la plus sombre de son histoire, quand bien même il est soumis  aux affres inimaginables : privé d’eau potable, exposé aux pathologies moyenâgeuses, voué aux coupures quotidiennes d’électricité, aura-t-il les ressources nécessaires pour développer une révolte à la hauteur de ces épreuves méprisantes et vexatoires ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La machine électorale de 2001, bien que rouillée par la corruption et  l’incompétence, est déjà mise en branle pour tenter d’abuser  une fois de plus la confiance des congolais qui avaient fermé les yeux en 2002,  période post-conflit chargée d’incertitudes et de passions. Le clan des marchands de la peur, à la tête duquel se trouvent  Ibovi et Alain Akouala, a repris du service. Ces marchands du cynisme abscons ne sont jamais d’honnêtes citoyens, ils sont de véritables empoisonneurs sociaux. Comme le sentiment de honte est inconnu dans leur univers,  ils nous remettent le découpage électoral inique de 2001 par le biais duquel certaines parties sous-peuplées de notre pays étaient devenues artificiellement plus peuplées que celles à forte densité de population.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Comme beaucoup d’experts, analystes et autres observateurs  attentifs au Congo l’avaient prévu, Sassou ne mettra jamais en place une Commission Electorale Nationale Indépendante  ( CENI), il ne reviendra pas sur le découpage électoral ibovien si on ne l’y contraignait pas. En somme, il n’organisera jamais son propre suicide, son égo est tellement surdimensionné  qu’il refusera  d’être derechef battu à plate couture . Le scénario idéal concocté  dans les officines de Mpila se réalise au grand dam du peuple congolais qui a mis tous ses espoirs sur l’opposition. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Suite à une mise en garde de l’UPADS, lue le samedi 10 février 2007 au cours d'une conférence de presse animée par M. Mouanda-Mpassi, Secrétaire National chargé de <st1:PersonName ProductID="la Communication" w:st="on">la Communication</st1:PersonName> et des Nouvelles Technologies du parti des Trois Palmiers, s'exprimant au nom de l'opposition congolaise, un des partis  satellites du PCT, « Force Citoyenne »,  par la voix « du Ministre des démentis » a jeté l’anathème sur  l’opposition en qualifiant les principaux acteurs de « pervers » et « vagabonds politiques ». C’est encore avec le  mépris que ce même ministre a répondu à l’article de A. Edouard Poungui qui ne réclamait ni plus ni moins, qu’une mise en place d’une CENI.  La preuve est aujourd’hui faite, qu’il serait illusoire de s’attendre à une organisation consensuelle des élections de la part de  cette race de rapaces qui n’a aucun respect pour l’opposition. Par conséquent, si l’opposition entend jouer un rôle historique dans  l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens, des actions décisives doivent être entreprises.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Alors que les choses vont à vau-l’eau au Congo, Sassou prend un malin plaisir  à tenir des propos  aux relents nauséeux dans « Jeune Afrique », et dans une insolence méprisante, il  est  presque surpris que les congolais ne se plaignent plus, même quand  il va dilapider - avec l’aide de toute l’Oyocratie-,  l’argent du contribuable congolais dans les Palaces new-yorkais et parisiens. Quel cynisme !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le peuple congolais attend de l’opposition un leader qui se prononce sur les questions essentielles, qui l’éclaire, demeure constant dans ses prises de positions, qui ne tergiverse pas et qui s’est doté de cet art combinant les actions  visant sa marche inéluctable vers le  pouvoir. Aujourd’hui, si celui-là existe, il doit certainement lui manquer des agents capables de porter son projet et d’assurer l’extension de sa pensée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Comme si notre pays n’a plus des vrais leaders, ceux qui sont censés représenter l’opposition  étalent des catalogues d’idées creuses  aux antipodes   de desseins clairement exprimés. Personne ne songe à mettre en avant  une réelle  stratégie sans laquelle toutes les idées du monde  seraient vaines. Les idées ne servent en effet à  rien sans réelle stratégie. En effet, avant de  réclamer à cor et à cri une Commission Electorale  Nationale indépendante, la priorité consistait de s’attaquer au préalable à la loi inique de 2001 qui a consacré les élections de 2002.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Où sont donc passés ces congolais, amoureux de leur patrie,  capables de concevoir et animer une espèce de « révolution orange » à la congolaise ? L’opposition congolaise a besoin de ce sursaut susceptible de démonter le système en place et venir à bout des préjugés et des peurs entretenus par la propagande du clan de Mpila, afin de sanctionner ce régime politique issu du coup d’Etat du 5 juin 1997.  Ni le mutisme actuel, ni les communiqués laconiques publiés çà et là, n’ouvriront une véritable voie à la réhabilitation du processus démocratique enclenché à <st1:PersonName ProductID="la CNS. Il" w:st="on"><st1:PersonName ProductID="la CNS." w:st="on">la CNS.</st1:PersonName> Il</st1:PersonName> est urgent  de disposer d’une connaissance pertinente des seules ressources qui comptent à terme : les ressources humaines disponibles pour entreprendre des actions de grande envergure. L’heure n’est donc plus à cette démarche défaitiste qui pousserait au boycott des élections. On ne le dira jamais assez : la politique de la chaise vide n’est pas payante. La question que devrait se poser l’opposition est la suivante : Comment faire pour qu’il en soit autrement ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Toutes les victoires majeures des peuples ont été des vraies conquêtes, avec  tout ce qui va avec. Les indépendances conquises ont toujours eu plus de portée que celles reçues en « cadeau » de l’ex-colonisateur. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Peut-être que la conscience de courir à sa perte inspirerait à l’opposition des solutions de sagesse et de bon sens. Pour le moment, il faut le reconnaître, dût notre amour propre en souffrir, l’opposition congolaise ne ménage aucun effort pour le maintien de Sassou aux affaires. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En réalité, il convient de briser l’aboulie et rétablir un climat de confiance  qui  casserait cette logique de non démocratie générée par la monopolisation du pouvoir par le PCT et  arriver à une dévolution du pouvoir digne des nations modernes. Nous sommes en face d’un pouvoir qui n’a aucune ambition noble pour le pays, il revient donc à tous les congolais de concevoir  un dispositif qui mettrait en avant l’alternance comme  moyen assurant la continuité de l’Etat.. Afin de mettre définitivement le peuple à l’abri des affres des guerres civiles et éviter les bégaiements de l’Histoire à chaque alternance, ce dispositif devra être conçu de manière consensuelle.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     L’opposition doit prendre ses responsabilités. Elle doit travailler à se ménager un parcours  héroïque et digne dans l’Histoire. En définitive, on ne trompe pas l’Histoire ! On se bat contre, ou, lâche, on se tait, et on se résigne à en être l’esclave.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi

     

    Cet article a déjà été publié sur http://www.mwinda.org/article/djess6.html 

    <o:p> </o:p>

    [ Ajouter un commentaire | 1 commentaire(s) | Imprimer | Cette photo sur mobile | Permalien

    Le MCDDI : forte tempête, visibilité nulle. (le 29/03/2007 à 23h05)
    <o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p> 

    La quête du pouvoir est le substrat de l’être humain, la comprendre permet aux décideurs de fournir des solutions  appropriées à leurs préoccupations. Si le propre du genre humain est d’évoluer  vers un avenir meilleur, l’égoïsme naturel de l’homme le pousse souvent vers la soumission et l’oppression de ses  semblables. L’actuelle position du Président du MCDDI, Bernard Kolelas,  ressemble à s’y méprendre à une proie à la merci des crocs  d’un redoutable prédateur. Ses cris étouffés par une machine diabolique, ne parviennent que de façon biaisée  à son électorat.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bien que produits de l’histoire, ce sont les hommes qui agissent et qui influencent le cours de l’histoire. Bernard Kolelas pouvait bien être parmi ceux qui auraient  marqué l’histoire du Congo de ces quarante dernières années, soit comme opposant radical au marxisme-léniniste instauré au Congo à l’aube de l’indépendance, soit comme Président-Fondateur du MCDDI, deuxième formation politique du Congo post-CNS. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bernard KOLELAS, le chef incontesté du MCDDI  porte actuellement l’habit de l’allégeance, de la collusion et même de la soumission. Un habit qu’il compte faire digérer à ses supporters avec  le temps qui devient  son tailleur attitré. Il est difficile de faire appel à la faculté des citoyens à oublier jusqu’à l’abominable meurtre de leurs  intimes espérances. Ces citoyens peuvent  jubiler sans comprendre que leur avenir est en train d'être charcuté à la cisaille comme au temps du partage de l'Afrique à Berlin. Ils peuvent également  se taire tout en étant conscient qu'une pièce de mauvais goût est en train de se jouer sur les morceaux épars de sa dignité. Cette dernière situation est la plus dangereuse. Le spectacle peut finir de deux manières. La première est l'irruption de corps étrangers et difficilement contrôlables dans le jeu politique, avec tous les risques y afférents pour le pays. A l’allure où vont les choses, rien n’augure des lendemains chantants, notamment l’imprévisible réaction du peuple face au refus obstiné de Sassou de mettre en place une commission  nationale électorale pour arriver en toute sérénité à une alternance. La  réaction du peuple de Guinée est là pour étayer  mes  craintes. La seconde est la voix des urnes pour départager tous les postulants à un mandat électif. Qu’il soit dépassé par le contexte est un fait, mais qu’il demande à tous ceux qui ont cru en lui d’abandonner la lutte pour l’alternance, est grave. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Usé par l’exil, déstabilisé par le décès de son épouse, Bernard Kolelas  est dorénavant dans une logique ambiguë dont les ficelles sont tenues exclusivement par son ennemi d’hier. Et quand on connaît le cynisme et  l’impudence de ce dernier, on peut avec aisance, imaginer la violence  inhérente à une telle posture. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un à un, les proches de Bernard Kolelas quittent le navire. Autopsions les départs les  plus emblématiques pour essayer de comprendre l’euphémisme monstrueux de «  homme du centre » que s’est forgé Bernard Kolelas et son combat  actuel qui se résume dans une phrase prononcée lors de son premier meeting post-exil «  Il faut soutenir les autorités du Congo parce qu’elles sont engagées dans la voie de la paix de l’entente et de la réconciliation nationale... ». Or, une réconciliation n’a de sens que lorsqu’elle se fait sur des bases claires et non  en rendant les vaincus d’hier en esclaves.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir été tout bonnement exclu du parti, Michel Mampouya le compagnon de « trente ans » de Bernard Kolelas a crée un nouveau parti, le PSV(Parti de <st1:PersonName ProductID="la Sauvegarde" w:st="on">la Sauvegarde</st1:PersonName> des Valeurs). Jusque là, tout est normal, mais là ou le bât blesse c’est que les raisons fondamentales de son exclusion étaient liées à sa collusion avec Sassou pendant que Bernard Kolelas était en exil. Ironie du sort, le plus fervent des supporters actuels des idées de Sassou n’est autre que …Bernard Kolelas Bakana.  Est malin celui qui trouvera de grandes divergences en terme d’idées  entre Kolelas et son fils spirituel sinon cette engouement  à  rivaliser d’imagination pour accéder à la mangeoire mpilienne?  <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ayant appris par la presse sa nomination au Bureau Exécutif et au Comité National du parti, Samuel Badinga avait gentiment décliné l’offre. Il  s’était donc insurgé contre la parfaite violation des statuts du parti qui attribuent la compétence de la désignation des membres au congrès. Dans une démarche dont seule l’histoire jugera la pertinence, il a rejoint Ngouolondélé  qui pense naïvement qu’il suffit de demander  une simple démission à quelqu’un qui est arrivé au pouvoir en marchant sur des milliers de cadavres de ses compatriotes pour l’obtenir. Crédulité excessive, stratégie erronée ? Le bateau dans lequel cet ancien argentier et ancien Maire de Boko s’est embarqué paraît à maints égards périlleux. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Paulin Makaya, le « Mbua ya mbingu » de Kolelas, vient de jeter l’éponge en démissionnant du MCDDI le 12 janvier 2007. Il  a refusé d’assumer aveuglement le poids de la trahison des milliers des congolais qui sont morts en soutenant leur idéal, alors que celui qui était censé montré de chemin de la dignité a opté contre toute attente, pour une trahison éhontée. C’est quand même gros d’avoir attendu 16 ans pour comprendre l’inanité d’un combat voué à l’échec. C’est difficile d’attirer l’empathie du Congolais lambda quand on a été un homme à tout faire d’un des grands geôliers que le Congo ait connu, en gérant des prisons privées. Cette fracassante désolidarisation aurait eu un sens si elle avait eu lieu pendant cette  période sombre de l’histoire de ce parti.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Les idéaux de départ qui ont forcé l’admiration du   « Moïse du Pool »  n’ont pas résisté à l’épreuve du temps, et ont littéralement volé en éclat. Ils ont été emportés par une sorte  de locomotive qui entraîne la vertu dans l'abîme du vice. Envers et contre tout et tous ! Cette locomotive se dandine sur les rails des ego surdimensionnés, les grandeurs pourries au contact des ors de la « gloire » à tout prix. Ceux qui ont cru en lui sont surpris par sa quête obsessionnelle de vouloir rentrer dans le cercle fermé des rentiers de la politique, ce qu’il a paradoxalement combattu toute sa vie<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En somme, la dimension messianique qui entourait Bernard Kolelas le maintenait de manière artificielle sur le piédestal et n’autorisait aucune quelconque mise en cause venant de la base. Comme tous les politiques congolais, il ne poursuivait que ses intérêts personnels, de son clan, de son ethnie. Et pendant longtemps,  rien n’était  entrepris pour  redonner à la politique ses lettres de noblesse qui devait en faire,  le lieu d’expression des attentes différentes quant à l’avenir de la cité. D’ailleurs, la libre confrontation de ces attentes reste le moteur dans une construction démocratique. Malheureusement, tout était mis en œuvre  pour considérer  l’Etat comme un réseau de relations et non pas comme un ensemble de fonctions devant être remplies de manière neutre et objective.  Les  retombées matérielles qu’aurait engrangé  un éventuel succès de Kolelas se sont transformées en une insondable montagne de désillusions. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Cette  déconfiture a peu à peu eu raison de la légendaire enthousiasme  de l’électorat du MCDDI, un électorat jadis malléable à tout va, toujours prompt à auréoler leur leader. Mais  méfiez-vous d’un tel électorat. L’exhumation de la levée de bouclier qui sommeille dans l’âme de tout  électorat,  est susceptible d’emporter tout sur son chemin.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Se pâmant actuellement d’aise dans le cercle rapproché de Mpila, le « Nkumbi de Total » joue sa dernière carte, une carte traîtresse aux antipodes de toute notion d’intérêt général et préjudiciable aux intérêts du Congo. C’est sans doute ce que l’on retiendra de  cet homme qui aurait pu marquer l’Histoire de notre pays au même titre que Mabiala Ma Nganga, André Matsoua etc... Quel gâchis ! Les personnes de l'acabit de Mandela, pour qui la libération de leur peuple n'a pas de prix, même rudesse d'une ascèse ne peut  les décourager. Mais n'est pas Madibu qui le veut. Rien d’étonnant en effet, car le propre de la politique congolaise est de défier souvent la logique.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Djess

     

    Cet article a déjà été publé sur http://www.mwinda.org/article/kolelaspool.html

    </o:p> 

    [ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer | Cette photo sur mobile | Permalien ]

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique