-
Par djes le 15 Juillet 2009 à 11:23
Congo-Brazzaville : les raisons dun fiasco électoral.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
<o:p></o:p>
« A vaincre sans péril on triomphe sans gloire » Pierre Corneille
<o:p></o:p>Le 12 Juillet <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="2009 a">2009 a</st1:metricconverter> été incontestablement un jour de vérité. Jour de vérité parce que le peuple congolais a excipé de sa grande maturité, jour de vérité aussi parce par cette forte abstention, seul élément qui résume cette mascarade, le candidat du RMP a essuyé une cuisante déculottée malgré les dénégations des marchands de sable habitués à travestir toute réalité qui ne les arrange pas. Moralité : même en disposant de tous les moyens de lEtat, quand on ne se défait pas des alliés encombrants que sont la corruption et le despotisme, le peuple dessillé par les éclaboussures du quotidien finit en toute logique par prendre ses responsabilités. Une telle débâcle a lheur de mettre en évidence la marre de pollution intoxicante qui a envahi le cur et le cerveau du pouvoir de Brazzaville.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Une fois de plus, Sassou va sautoproclamer Président à vie de son bien « le Congo », et là où une âme démocratique serait déshonorée par cette démobilisation sans précédent, les tricheurs de Mpila vont sans doute chanter les louanges du Roi en fardant la vérité. Or, ne pas dire ce qui est, mais ce qui doit être, c'est tordre l'aiguille de l'Histoire pour qu'elle obéisse à sa boussole. Mais cette fois-ci, ils ne pourront aucunement occulter un fait saillant : leur champion naura été plébiscité que par 10 à 15% du corps électoral et se posera manifestement le problème du quorum nécessaire pour la validation dune élection.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ceci dit, la langue dEsope sous lemprise de la quelle est désormais soumise cette période post électorale tait toute lisibilité. Certains analystes nauront de cesse dexcaver les bribes plus ou moins parlantes.<o:p></o:p>
La quête du peuple reste constante : un changement qui résulterait dun choix meilleur et plus rigoureux dun homme dont lintégrité, la moralité et la probité ne souffrent daucun doute.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Dans cette épreuve, si lhonneur du peuple congolais, soucieux de lhygiène politique, est sauf, en est-il de même pour celui des dirigeants de lopposition ?. « Si les conditions minimales dune élection libre et transparente ne sont pas réunies, personne nira aux élections, même pas Sassou », c était le leitmotiv de lopposition, peut-on dire que le boycott prôné au dernier moment par les 6 candidats, constituait lultime arme fatale quelle pouvait puiser dans le carquois des stratégies ?<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il est peut être tôt pour évaluer les retombées réelles de cette stratégie, mais reconnaissons-le, neut été le sens de patriotisme du peuple qui a <o:p></o:p>
opposé une fin de non recevoir aux marchands dillusions qui distribuaient à qui mieux mieux des billets de <st1:metricconverter w:st="on" ProductID="5000f">5000f</st1:metricconverter> Cfa à travers le pays, Sassou était prêt à réaliser un hold up électoral parfait. Ayant traumatisé son peuple en lui imposant un climat de terreur permanent, il a réussi à le réduire au mutisme, à la résignation, au rang de simple spectateur de son propre destin. Le concept de « paix » qui constituait un volet important du projet du candidat du RMP, est un véritable leurre. Pour éviter que leau soit portée à ébullition, nest-il pas plus prudent de léloigner de toute source de chaleur ? Que faire si la seule source de chaleur au Congo est Mr Sassou? La paix, cette denrée tant vénérée par son pouvoir nest en jeu et ne devient un enjeu que lorsquil est forcé dêtre à lécart du pouvoir. Troublant.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Notre pays a encore une élite digne, composée dhommes et de femmes désabusés par lérection de la médiocrité au sommet de toutes les instances administratives. Ceux-là semploient à résister et trouver les voies et moyens adéquats dinstaurer de manière bien opérationnelle, la compétence, la rigueur et le mérite comme seuls critères de sélection pour occuper de hautes fonctions.
<o:p></o:p>Alors Président, la demande du peuple est simple à décrypter à la lumière des pseudo-présidentielles. Le peuple sait que, ce que vous navez pas réussi à faire en vingt cinq ans, vous ne le ferez pas en sept ans supplémentaires, même en mettant toute votre famille et collatéraux dans le gouvernement. En revanche, vous pouvez en moins de temps que cela revenir à la raison, comme lavait bien voulu le faire Marien NGouabi et nous vous en saurions toujours gré, car nous aspirons à un Etat administré par des hommes au service du peuple et non au service de leurs progénitures, de leurs ambitions égoïstes, nous aspirons à un espace économique assaini, des finances assainies, un appareil judiciaire assaini, des murs assainies.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Plus que jamais, les congolais sont seuls maîtres de leur destin, un combat sans concession doit être mené pour mettre en place les conditions dun choix légitime de celui qui briguerait la magistrature suprême. Personne ne peut saccommoder de lavilissement ni de lobscurantisme véhiculés par un régime réfractaire à toute adaptation à la nouvelle donne. Il n'est aucun combat mineur contre de telles ténèbres, et la moindre encoche peut offrir une aurore aux multitudes ensevelies. Tel est le message que le plus grand poète persan, Jalal al-Din Roumi, nous adressa au XIIIe siècle : "Même si
sa lumière se répand partout, de l'Orient à l'Occident, le clair de lune pénètre dans la pièce à la mesure de l'ouverture."<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Le blog de Djess<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>
[ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ] De charybde en scylla : une probable géhenne pour le Congo (le 03/07/2009 à 14h47) De charybde en scylla : une probable géhenne pour le Congo.<o:p></o:p>
La fièvre de la présidentielle imminente sest saisie des différents acteurs politiques congolais encore dans la course. Ici et là, on affûte les armes, au figuré comme au propre. Cest que, sous nos cieux de pays sous développés économiquement et mentalement, les échéances électorales sont avant tout, des rendez-vous avec la belligérance : menaces, jurons, armes, proclamation anticipée des résultats, atmosphères dinquiétude, cris dans la nuit striées de revendications et de protestations, policiers tirant sur des foules aux mains nues, un dictateur tricheur (comme en savent fabriquer les tropiques), le regard illuminé, en appelant à lextermination de lennemi pour la défense de la légalité républicaine et de la patrie en danger ; puis, après les massacres, tendant la main à lopposition pour la composition dun « Gouvernement de Réconciliation nationale » ou de « large ouverture » (encore des nègreries). Au bout de la chaîne, une Communauté internationale lasse de tous ces mauvais scénarios nègres <o:p></o:p>
Voilà ce que sont que les élections, en Afrique ― lAfrique noire, précisément. A quelques jours de lhypothétique consultation majeure, un seul scenario semble s imposer au Congo. Sassou sapprête, une fois de plus à réaliser un des coups de force dont il a le secret, au nez et à la barbe des congolais. <o:p></o:p>
En tout état de cause, si elle a lieu, on aura droit à une consultation tendue, crispante, présage dune élection calamiteuse et inévitablement conflictuelle. Une élection dangereuse surtout, qui soffre à mes yeux comme un tragique rendez-vous de lapocalypse. Sinstallera alors une amère réalité plutôt quune caricature méprisante. Un seul mot décrit la situation congolaise : kafkaïenne. Car elles ont été kafkaïennes ces négociations qui auraient pu mettre en place les conditions dune élection juste et transparente, et qui se sont transformées en monologue. <o:p></o:p>
Kafkaïenne également la manière dont Ange Edouard Poungui, representant du plus grand parti de lopposition, a été écarté de la course à la présidentielle. Invalidation éffectuée sur la base dune constitution que Monsieur Sassou bafoue régulièrement. Là où le bât blesse cest quayant travaillé pendant longtemps avec Sassou, à moins dêtre dans un rôle dont lHistoire donnera la véritable signification, telle quelle était ficellée, la décision du rejet de cette candidature était plus ou moins attendue. Quel risque pour le plus grand parti de lopposition? <o:p></o:p>
Kafkaïennes les hésitations de lopposition quand elle donne limpression de se complaire dans une déconcertante stratégie qui consiste à tirer à hue et à dia en dispersant les forces. Elle va manifestement se retrouver le 12 juillet 2009 sans grand levier pour avoir raison de lhomme fort du Congo.<o:p></o:p>
De meme, le climat actuel est dautant plus kafkaïen quà quelques jours du scrutin, ni Mathias Dzon, ni Kinfouissa ni un autre candidat de lopposition ne nous donne une quelconque assurance sur léventualité dune alternance. Tout converge vers la pérennité dictatoriale avec son lot de désillusions et de carrières briseés par un seul homme.<o:p></o:p>
Ce qui est extraordinaire, cest ce sentiment insidueusement distillé aux tréfonds de la société congolaise et qui véhicule une maladive résignation : les dés seraient déja pipés. Mais diable, jusquà quand continuerons nous à boire le liquide nauséabond de loyocratie ?<o:p></o:p>
Lespoir quaurait apporté un homme neuf, à lissue dune élection juste et transparente est subtilement dérobé par ce régime qui a toujours étalé son incompétence dans toute sa laideur. <o:p></o:p>
Dans une déconcertante soumission à leur triste sort, les uns et autres se positionnent déjà pour laprès scrutin. Comment exister auprès du distributeurs des recettes pétrolières quant on sait que cette-fois, la clientèle est massive et hétéroclite ?<o:p></o:p>
Dailleurs, bon nombre de candidats de lopposition donnent limpression de filer un discret coup de main à Sassou, tant, leur chance est insignifiante. <o:p></o:p>
Tenez ! limpudence de Sassou est intacte et chaque fois, il martyrise ses adversaires pour les appeler ensuite à ses côtés quand il les aura psychologiquement vaincus, avec à la clé un asservissement assuré. Le cas Kolelas fait école.<o:p></o:p>
Une candidature me laisse pantois. Celle du capitaine Pandi Ngouari par exemple, cet officier accusé à tort davoir voulu fomenter un coup dEtat dans laffaire des armes de Bifouiti et qui a été longtemps séquestré dans les geôles de Sassou na jamais été jugé. Contre toute attente, il jouit quand même de tous ses droits pour se présenter à une élection majeure. Le soupçon dun deal entre lui et Sassou pour la mise en place de cette candidature, pèse dans le ciel du marigot politique congolais, déjà assombri par la corruption et le gangstérisme politique. <o:p></o:p>
Pour donner limpression dune compétition que Sassou aura gagnée en toute élégance face à de nombreux candidats, les officines de Mpila ont conçu ces candidatures de « faire- valoir ». Mais pourquoi tant de mal ? La réponse est simple : pour réussir son scénario, mieux vaut avoir beaucoup de figurants pour semer le doute dans lesprit de communauté internationale, quand il sagira de donner son avis sur cette élection à la soviétique. En lui, se côtoient Kafka et Machiavel.<o:p></o:p>
Peut-être que la conscience de courir à sa perte inspirerait à lopposition des solutions de sagesse et de bon sens. Pour le moment, il faut le reconnaître, dût notre amour propre en souffrir, lopposition congolaise ne ménage aucun effort pour la maintien de Sassou aux affaires. <o:p></o:p>
Disons-le sans circonlocutions : « Tout peuple a les dirigeants quil mérite » nous rappelle dadage courant. Si le souverain primaire qui est le peuple congolais était persuadé de ne pas mériter cette dictature moyenâgeuse, alors « le sursaut national » que le Général Ngouolondélé appelle de tous ses vux le 12 juillet 2009, constituera lultime rempart pour conjurer la géhenne.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Djess dia moungouansi<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Le blog de Djess<o:p></o:p>
http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
[ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ] L'avenir démocratique de l'Afrique problématique à court et à moyen terme (le 23/06/2009 à 12h35) L'avenir démocratique de l'Afrique problématique à court et à moyen terme
Lespoir démocratique suscité au soir du retrait des forces coloniales sétait vite mué en frustrations amères. On peut évaluer celles-ci au regret du petit peuple des villages et des bidonvilles de feue la colonisation, pourtant encore bien présente à leur mémoire. « Quand, disent les pauvres gens, lindépendance finira-t-elle? » Cest que, champions de larnaque et prédateurs sans vergogne, les régimes politiques qui prirent la relève de la colonisation, moins le désordre, héritèrent de celle-ci ses pratiques funestes de gestion économique.
Instaurés par de jeunes gens sans expérience politique et peu vertueux pour la plupart dentre eux, le socialisme et le marxisme ajoutèrent au désordre de lethnocentrisme libéré par le départ du colonisateur. Refusant de faire le jeu dune seule ethnie de celles qui composaient le territoire de la colonie, celui-ci en avait, en effet, neutralisé le venin en les muselant toutes. Incapables délaborer un projet de société sensé pour leur Etat pluriethnique et de sy tenir, les hommes politiques africains venus des ethnies ont le génie funeste de lorganisation du désordre comme moyen de gestion des affaires. La démocratie cest quand même lespace social de la réflexion permanente pour trouver le meilleur moyen pour un vivre ensemble le moins heurté possible, sans pour autant museler les libertés.
Au lendemain du discours fameux de La Baule, un vent de démocratisation parcourut lAfrique entière, soutenu par la promesse du Président de la république française daccompagner financièrement les efforts des pays qui accepteraient dinstaurer des régimes démocratiques. Les élans des commencements retombèrent bien vite. Les politiciens africains firent en effet vite lexpérience que, pratiquée à la lettre la démocratie nétait pas rentable pour eux. Ils avaient envie de durer au pouvoir, pour la vie si besoin ; ce que nautorise pas le jeu démocratique sauf si des qualités exceptionnelles du détenteur légitime du pouvoir limposent au choix de ses concitoyens. Comme Périclès dans lAthènes du Ve siècle. Or de tels hommes aux qualités et aux mérites exceptionnels ne sont pas apparus. Mandela est passé comme un météore. Seulement des hommes dotés dun appétit exceptionnel du pouvoir et doués pour la manipulation. Cest un bien piètre génie, et malfaisant.
Le retour au parti unique faisant ringard et appelant bientôt la réprobation de lOccident qui a gardé un il sur lAfrique, il fallait jouer le jeu tout en se moquant pas mal de la démocratie. Cest ainsi que sous le label démocratique, sont apparus des régimes à la vérité dictatoriaux où la peur et lintimidation sont les grands moyens de la gestion des affaires. Intimidation dune opposition qui nexiste que pour le principe, et dont, de toute façon, les consciences sont achetées. Mais existe-t-il une saine démocratie vénale ? Rétrécissement croissant de lespace public dexpression où en démocratie en principe le citoyen se façonne et se libère, bref, revendique et conquiert ses droits.Peut-on parler de démocratie là où sans mandat du peuple souverain, des groupes soctroient des droits qui les placent au dessus du peuple souverain moqué et floué ?
Dans les démocraties africaines le groupe culturel dappartenance du détenteur du pouvoir, et bien entendu sa famille biologique apparaissent comme les dépositaires légitimes du pouvoir du peuple dont ils se réclament sans vergogne. Ils se croient habilités à parler en son nom, et bien entendu, en réclament tous les privilèges. Les démocraties africaines sont des démocraties ethniques. La différence les effarouche. Elles rêvent dune homogénéité de lespace politique qui se ferait sous la forme de lidentité ethnique. Cest pourquoi le détenteur du pouvoir a pour assise de ce pouvoir le groupe culturel auquel il appartient. Il linstrumentalise pour son maintien au pouvoir. Et comme il a peur du vote du peuple, il dresse son groupe dappartenance contre ce peuple constitué par les autres groupes, qui du coup deviennent ses adversaires politiques, presque ses ennemis. Voila pourquoi il convainc son groupe dappartenance de lhostilité de ces autres groupes, quil lui montre en permanence complotant contre lui. Le chef détat africain est un partisan ethnocentriste qui gouverne et se maintient au pouvoir par le spectre de la guerre civile quil agite en permanence. Lhorreur de la guerre dans les pays où elle a pu avoir lieu, rend alors les populations dociles et les dispose peu à revendiquer leurs droits bafoués.
Des progrès de la démocratie en Afrique sont impossibles ou du moins difficiles, si on ne tient compte dun paramètre : la complexité culturelle des Etats africains. Impossible ou du moins difficile de parvenir à leur harmonisation si on ne trouve des mécanismes de régulation de leur différences, source permanente de conflits. Impossible si des valeurs et idéaux communs ne sont trouvés et des institutions librement mises en place. Impossible si aucune autorité politique ou morale, morale et politique ne veille à leur respect. Impossible tant quil existera des gens ou des groupes de gens qui ne se sentent pas concernés par la loi que le peuple souverain sest donnée. Impossible enfin aussi longtemps que les politiques africains nauront pas, un minimum le sens de lEtat souverain quils confondent avec leur patrimoine personnel. Mais la démocratie est un processus, une éthique de la liberté et du comment vivre ensemble. Seule une saine éducation la promet et la promeut.
Dominique Ngoïe-Ngalla, Philippe Ngalla-Ngoïe.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique