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    Cette enquête décrit l'immense corruption liée à l'exploitation du pétrole en Afrique : les montages financiers élaborés avec l'aide des plus grandes banques françaises pour détourner les revenus de l'or noir au profit d'une poignée d'initiés, le soutien de grandes multinationales aux pires dictatures du continent africain, le double discours des dirigeants du G8. Ce livre est très intéressant pour qui cherche des données précises et récentes sur ce sujet.

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  • Congo : l’apogée du népotisme et du tribalisme

    djessConstruire une nation est un travail de longue haleine qui suppose un désir de vivre ensemble entre peuples d’origines diverses ayant entériné un projet commun. Ce projet doit être la rampe de lancement sur lequel tout doit s’appuyer. Cependant, depuis quelques années l'utilisation subliminale du tribalisme  est devenue la  figure classique de la chorégraphie politique au Congo, toujours pour le pire. De fait, notre pays s’abîme inexorablement dans une grave crise économique, sociale et politique.

    Paradoxalement, l’augmentation exponentielle de la rente pétrolière, qui aurait pu desserrer certaines contraintes financières et nous permettre d’envisager un avenir meilleur a érigé un véritable  temple du  tribalisme, un  lieu  où les forces anti-culturelles ont explosé.

    En effet le tribalisme d’Etat est devenu une doctrine, une stratégie pour la pérennisation du pouvoir. C’est un outil dont on se sert aujourd’hui pour conquérir des secteurs de l’économie hier désertés par un pouvoir qui avait privilégié  le métier des armes (1).

    De nos jours, dans les «  officines de Mpila » tout  semble par exemple être mis en œuvre, de manière méthodique,  pour que, dorénavant, les seuls ressortissants du département de la Cuvette, notamment ceux du groupe ethnique Mbochi  soient  « admis » aux concours d’entrée à la Gendarmerie, à l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature) et à la Faculté des Sciences de la Santé. Une véritable chasse gardée d’un  pouvoir inspiré par une logique aux contours flous.

    poubellesnpcLes résultats à ces concours, autrefois basés sur des critères objectifs et équitables, sont à présent instrumentalisés afin de satisfaire des préoccupations éloignées de tout sentiment national. Si l’on ajoute l’institutionnalisation  des « notes sexuellement transmissibles » à l’université Marien Ngouabi chacun comprend que le pays coure vers l’abîme faute de préparer une élite sélectionnée selon le mérite.

    Le népotisme doublé du tribalisme le plus exacerbé se rencontre à la Société nationale des pétroles du Congo. Songez que depuis la création de cette société une loi non écrite veut que seul un ressortissant de la Cuvette (Bruno Itoua, Auguste Gokana, Jérôme Koko) peut en être le directeur général.  A croire qu’aucun autre Congolais non originaire des bords de l’Alima n’aurait les compétences nécessaires pour le poste. Il en est d’ailleurs ainsi de la quasi-totalité de tous les postes à responsabilité financière.  Sans compter que le fiston Dénis Christel Sassou Nguesso est le grand patron de la commercialisation du pétrole, Willy Nguesso se chargeant du transport maritime de l’or noir, une richesse qui procure 67% des recettes budgétaires et 90% des  devises du Congo.

    Mieux, tous les secteurs d’activité  les plus juteux de l’économie nationale sont confisqués par un petit cercle familial : la sécurité privée des installations pétrolières, aéroportuaires…  (Maurice Nguesso), le transport aérien (Maurice NGUESSO, Edgard NGUESSO, Jean Jacques BOUYA), les grands travaux (Jean Jacques BOUYA), le bâtiment, l’hôtellerie (Ninelle SASSOU NGUESSO, Cendrine SASSOU NGUESSO, Feue Edith-Lucie SASSOU NGUESSO, Denis Christel SASSOU NGUESSO), la radio (Maurice NGUESSO ), les transactions immobilières, la téléphonie mobile, l’eau ( Eugène NGUESSO),  la Communication (Maurice NGUESSO, Claudia , Joujou)…

    Même le combat politique aujourd’hui semble se limiter en une joute entre membres de la même famille et du même clan. Ainsi  «  La lettre du Continent » (n° 579)  évoque  une prétendue  confrontation ethnique  - sur fond de gestion de la principale ressource du Congo qu'est le pétrole – qui opposerait  Mbochi d'Ollombo et Mbochi de Boundji. Des bisbilles familiales auxquelles se résumerait dorénavant la politique dans le pays...

    Snpc

    snpcUne hégémonie ethno-économique  susceptible de faire pâlir de jalousie la famille de l'ex-président tunisien Ben Ali. A ce rythme bientôt la totalité de l’économie congolaise sera (si ce n’est déjà fait) mise en coupe réglée.

    Mais on entend d’ici les objections : le département de la Cuvette dans son ensemble ne bénéficie pas de l’accaparement de l’économie par le clan au pouvoir. A preuve, les inondations à Mossaka sont  toujours d’actualité ; dans cette localité les écoliers risquent chaque matin leur vie, traversant d’une main une rivière à la nage, l’autre main étant occupée à maintenir hors de l'eau habits et cahiers. Certes le Mbochi lambda des tréfonds de la Cuvette Ouest continue de tirer le diable par la queue et n’a jamais entendu parler de pétrole.  N’empêche, ce constat, réel, n’élimine pas cette réalité qui saute aux yeux de tous les Congolais : le pouvoir au Congo prospère sur fond de tribalisme.

    Ce sont d’ailleurs les pratiques tribalistes, davantage peut-être que les privations de libertés politiques qui feront  imploser le système et conduiront, tôt ou tard  le peuple congolais  dans la rue.  Un scénario d’autant plus plausible qu’on ne peut plus guère compter ni sur les syndicats, corrompus ni sur une opposition non véritablement structurée.

    Mais que de rêves et de chimères. Au sortir de la CNS, nous avions tous cru que le pont était définitivement dressé entre un passé - auquel on associait la gabegie, les assassinats, le tribalisme et  le monopartisme -  et un futur plein de promesses démocratiques. Hélas ! Nous nous étions royalement trompés ; nous voici en pleine restauration ; nous voici face à un monstre à deux têtes :  le tribalisme qui se nourrit malheureusement de pétrole et qui éructe les pestilences d’une  misère à grande échelle.

    Djess dia Moungouansi (Membre du Cercle de réflexion « LA RUPTURE »)

     

    Le Blog de Djess

    http://demainlecongo.kazeo.com/

    (1) Source le journal brazzavillois " Talassa "  selon lequel, 95% des Généraux de l’armée sont originaires du Nord, 75% d’une même ethnie, 75% des boursiers des Forces armées nationales sont originaires de même de la partie septentrionale du pays en général en particulier de la Zone  Cuvette- Plateaux, 75% des postes de responsabilité au sein de la FAC sont confiés à des originaires du département de la Cuvette


    Source: http://www.mwinda.org/index.php?option=com_content&view=article&id=640:congo-lapogee-du-nepotisme-e-et-du-tribalisme&catid=101:article


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    Le Congo de Sassou   ou  l’apogée  du  tribalisme d’Etat à l’état pur.

     

    Construire une nation est un travail de longue haleine qui suppose un désir de vivre ensemble entre peuples d’origines diverses ayant entériné un projet commun. Ce projet doit être la rampe de lancement sur lequel tout doit s’appuyer. Cependant, depuis un certain nombre d’années, notamment depuis le retour de Sassou au pouvoir par les armes ;l'utilisation subliminale du tribalisme  est devenue la  figure classique de la chorégraphie politique dans notre pays, toujours pour le pire. De fait, notre pays s’abîme inexorablement dans une grave crise économique, sociale et politique.


     Paradoxalement, l’augmentation exponentielle de la rente pétrolière,  qui aurait pu desserrer certaines contraintes financières, pour envisager l’avènement  du  pays de Cocagne, a érigé un véritable  temple du  tribalisme, un  lieu de chaos, de l'anarchie et de l'explosion de toutes les forces anti-culturelles.


    Le Congo est devenu un foyer d’abjections et de miasmes sur fond d’exacerbation d’un  tribalisme d’Etat. Le tribalisme d’Etat comme doctrine  et comme stratégie pour la pérennisation du pouvoir, mais surtout pour la  conquête des secteurs de l’économie jusque là abandonnés par ce pouvoir tribal, qui avait toujours privilégié les métiers des armes ( 95% des Généraux de l’armée sont du Nord et 75% sont Mbochis, 75%  des boursiers de FAC sont originaires de la partie septentrionale du pays en général en particulier de la Zone  Cuvette- Plateaux, 75% des postes de responsabilité au sein de la FAC sont confiés à des originaires du département de la Cuvette)(1) .


     Dans les officines de Mpila, tout est par conséquent, mis en œuvre pour que dorénavant, seuls les ressortissants du département de la Cuvette , notamment du groupe ethnique Mbochi  soient  « admis » aux concours d’entrée à la Gendarmerie, à l’ENAM ( Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature) et à la Faculté des Sciences de la Santé. Une véritable chasse gardée d’un  pouvoir inspiré par une logique aux contours flous.


    Ces concours d’entrée dans ces grandes écoles, autrefois basés sur des critères clairs et équitables, sont depuis lors,  instrumentalisés pour satisfaire des ambitions tribalistes d’un dictateur et de son clan. Or, le mélange entre  l’institutionnalisation  des notes sexuellement transmissibles et le tribalisme est excessivement explosif, au point où ;  dans dix ans, on se retrouvera  avec des décideurs rompus à la corruption, aux milles lieues de la   probité morale.


    Nous avons encore en mémoire  la COTRADE, cette lugubre société  à travers laquelle Sassou et son clan ont,  sans état d’âme,   siphonné  les recettes pétrolières. Pour poursuivre leur œuvre de pillage systématique des richesses pétrolières et conserver à tout prix le pouvoir dans le giron Mbochi, Sassou a nommé, le 29 décembre 2009,  son  fils Dénis Christel Sassou Nguesso au poste de Directeur Général de la SNPC. Une démonstration de force, sans équivoque, pour affirmer à la face du monde que le pétrole, qui procure 67% des recettes budgétaires et 90% des  devises du CONGO, reste et restera  l’apanage exclusif du clan Mbochi.


    Certaines  turpitudes avaient été évoquées dans  «  La lettre du Continent n° 579 », elles   mettaient à nu  une pseudo  confrontation ethnique sur fond de gestion de la principale ressource du Congo qu'est le pétrole. Elle  opposerait Mbochi d'Ollombo et Mbochi de Boundji. Elle ne concerne que les fils d'un même périmètre du territoire national. Un flagrant délit de « tribalisme gouvernemental ».  C'est le Congo actuel, où un clan de mafieux s'empare de la principale ressource du pays.


    Songez que, depuis la création de la SNPC, seul un ressortissant de la Cuvette peut en être DG. Cela ne leur suffit pas, tous les secteurs d’activité économique sont entre leurs mains : Sécurité privée, ( Maurice Nguesso),transport aérien ( Maurice NGUESSO, Edgard NGUESSO, Jean Jacques BOUYA), grands travaux ( Jean Jacques BOUYA), bâtiment, hôtellerie ( Ninelle SASSOU NGUESSO, Cendrine SASSOU NGUESSO, Feue Edith-Lucie SASSOU NGUESSO, Denis Christel SASSOU NGUESSO), radio(Maurice NGUESSO ), transactions immobilières, téléphonie mobile, l’eau(Eugène NGUESSO),Communication (Maurice NGUESSO, Claudia , Joujou) etc..


    Une hégémonie ethno-économique  susceptible de faire pâlir de jalousie la famille de l'ex-président tunisien BEN-ALI  qui avait réussi à mettre  la main sur 40 % de l'économie du pays. L'emprise de sa femme Leïla et des siens qui ne cessait de s'accroître n’a été  étouffée dans l’œuf que par les forces vives de ce pays.Or, à l’allure où vont les choses, avec des   congolais tétanisés par la terreur, principal carburant de ce  régime, ce n’est pas 50 %  mais 80 à 90% de l’économie congolaise qui risque d’être sous les fauches caudines de cette empire du mal.

    D’aucuns objecteront sans doute que, les inondations à Mossaka étaient  toujours d’actualité et  que le Mbochi lambda aux tréfonds de la Cuvette Ouest , continuait de tirer le diable par la queue. Mais tout de même, ce sont les ressortissants de cette partie du pays, aidés par une clientèle prompte à  marcher sur leur probité morale, qui mettent à sac, les pans entiers de l’économie du pays.

    Moralité : la sensation de sécurité  induite par le tribalisme n’est qu’une poudre aux yeux. Ce sont les vertueux, les plus méritants et les plus compétents, d’où qu’ils soient,  qui en pâtissent. Aucun patriote ne peut se satisfaire d’une telle politique rétrograde, car elle renvoie aux calendes grecques, la construction d’une véritable nation.

    Par conséquent, ce sont les pratiques tribalistes, davantage que les privations de libertés politiques, qui feront  imploser le système et conduiront, tôt ou tard  le peuple congolais  dans la rue.

    Le tribalisme a tellement détruit ce qui restait de valeurs morales,  qu’à l’image de Théophile Obenga,  les intellectuels ont fini par déserter, tout bonnement le domaine de la réflexion et se livrent sans honte au culte du Président de la République.Les syndicats sont à la solde des dirigeants qui ont ainsi réussi à briser toute forme structurée d’expression.


    Au sortir de la CNS, nous avons tous cru que le pont était fait entre le passé auquel on associait la gabegie, les assassinats, le tribalisme et  le monopartisme et le futur qui suscitait l’espérance puisque notre destin, pensait-on, était désormais entre les mains « des élus » qui auraient à tout moment une espèce d’épée de Damoclès représentée par l’éventuelle sanction des mandants que nous étions. On s’était royalement trompés ; nous sommes face à un monstre à mille têtes, le tribalisme qui se nourrit malheureusement de pétrole et qui éructe les pestilences d’une  misère à grande échelle.

     

    Djess dia Moungouansi ;   Membre du Cercle de réflexion « LA RUPTURE »

     

    (1)   Source :  http://www.talassa.org/politique/692-apres-lassemblee-generale-de-glc-qui-a-paralyse-brazzaville-

     

    Le Blog de Djess

     

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                                                               Source :politicoblog.canalblog.com

     

    SALE TEMPS  POUR LES DICTATEURS


    Depuis la nuit des temps, les  cris de la jeunesse ont toujours réussi à briser les miroirs menteurs. La chape de plomb, éculée par les lourdeurs du népotisme et du despotisme, vole  en éclat  et fait place à une vague   d’espoir sur laquelle surfent  des alternatives plus viables. Ce n’est pas un jeu d’enfants lorsque les jeunes Maghrébins désespérés s’immolent, couverts d’essence, ou se révoltent à coups de frondes ; leur avenir  est à ce prix.


    Un peu partout les peuples réclament bruyamment du pain, de l’eau et à s’employer. Bien plus, ils revendiquent la liberté. Celle d’aller et de venir à leurs guises, de manger à leur faim, de critiquer, d’orienter et de peser dans la gestion de leurs cités. De se choisir librement et démocratiquement leurs dirigeants, de renouveler leur personnel politique, de leur faire rendre gorge en cas de manquements graves, de les adouber s’ils sont à la hauteur. Ils postulent  à la liberté de participer en hommes émancipés, instruits et actifs à l’animation pleine et entière de leurs Etats, de leurs Nations. De contrôler leurs gouvernements et leurs gouvernants. Bref, la liberté de participer en citoyens libres et conscients.


    Les vents de démocratisation en Afrique, notamment de sa partie « française » que le discours de La Baule de 1991 avait suscité et/ou plutôt « boosté », avaient certes, diminué d’intensité ces dernières années, voire s’étaient quelque peu estompés. Avec les résultats plus que mitigés des conférences nationales et le retour au pouvoir conséquemment des « dictateurs » le plus démocratiquement du monde dans plusieurs pays où la révolte populaire les avait chassés et qui passaient le témoin ou faisaient montre de leur désir de passer le témoin à leur propre progéniture, au point qu’on a eu l’impression que s’ouvrait une nouvelle ère des fils de président.


    N’empêche, la démocratie reprend ses droits. Et un vent de révolte populaire souffle de plus en plus fortement et balaie tout le continent. L’Afrique subsaharienne  n’y échappera pas. 


    Cette redoutable  onde choc  vient fissurer la tour d’ivoire de l’Oyocratie . Dans sa livraison du 18 Janvier 2010, le thuriféraires des «  Dépêches de Brazzaville), grassement payés, et qui nous gavent quotidiennement de pestilence, nous épatent: « la confiscation de la richesse nationale par un petit nombre ne peut avoir comme conséquence que la révolte du plus grand nombre. Elle débouche inévitablement sur la révolte, la violence et, pour finir, l'éjection brutale des gouvernants qui la favorisent ». Les Nguesso, qui ont fait main basse sur les recettes pétrolières, n’ont qu’à bien se tenir ! Oui, c’est le crépuscule  des dictateurs !


    Dans « La Marée du soir », Montherlant nous rappelle « Il n’ y a que deux partis dans tout pays : ceux qui osent dire non, et ceux qui ne l’osent pas. Quand ceux qui ne l’osent pas dépassent en nombre considérable ceux qui l’osent, le pays est fichu »



    Quand bien même, un défaitisme nombriliste et scrogneugneu semble avoir pris le contrôle des esprits de notre jeunesse. Chaque  individu s’occupant désormais à tirer son épingle du jeu dans cette corruption institutionnalisée. Mais ce saupoudrage  ne peut aucunement annihiler la grande rogne d’un peuple qui souffre d’une inégalité dans la répartition de la richesse.


    L’omniprésence du téléphone portable et de l’Internet met  à  mal,  les pans entiers de la Sécurité d’Etat. Un  système de fonctionnement rudimentaire basé exclusivement sur la délation et la corruption. Désormais, tout ce qui se dit ou s’écrit à Tchambitso à l’instant (t) est relayé à Brazza la seconde suivante. Par conséquent, plus besoin de Télécongo ni de la Télé de Dabira, émanation du pouvoir pour savoir que notre pays reçoit entre 300 et 350 milliards de Cfa de recettes pétrolières chaque mois.


    Sassou et son clan croient jouer une partition aisée, d’autant que,  l’opposition congolaise, faute d’un projet fédérateur, choisit à hue et à dia une ruée vers la mangeoire de Mpila, jetant aux orties ses convictions. Aussi, quand ceux qui sont censés représenter cette opposition rivalisent de médiocrité et d’amateurisme, il y a fort heureusement, une frange représentative de la jeunesse congolaise qui n’a rien, sauf le courage de le faire savoir, et qui décide de dire « non » à un désordre qui s’est depuis belle lurette déguisé en ordre.


    L’exaspération a été portée à son paroxysme en juillet 2008,  à la faveur des obsèques de J.P Tchystère Tchikaya, lorsque la jeunesse pontonégrine avait réussi à faire vaciller le régime dictatorial par une manifestation spontanée. Les rats de jardin et les souris de la maison ( les complices du régime dans le Kouilou) n’avaient vu que du feu ; c’est une telle attitude qui a porté ses fruits en Tunisie.


    D’ailleurs, des milliers de Mohamed Bouazizi -le premier suicidé de Sidi Bouzid-  réfléchissent  au Congo et ailleurs, sur la meilleure façon de traduire dans les faits, leur mal être, afin  d’assener un coup fatal  aux  régimes impopulaires, gangrenés par la corruption.


    Cette déliquescence du despotisme à laquelle, on semble assister aujourd’hui, marque un  véritable changement d’époque et de paradigme dans l’ensemble du Maghreb arabe et même au-delà. Les peuples y sont devenus adultes, conscients et exigeants. Peut-être que l’Afrique, noire, blanche ou encore basanée n’est-elle pas tout à fait entrée dans la fin des dictatures quand on regarde ce qui se passe encore en Côte d’Ivoire, au Burkina. Ce qui s’est passé hier au Gabon et au Congo, nous laisse pantois, mais à coup sûr, nous sommes dans la  phase crépusculaire des dictatures sous la poussée des lames de fond de peuples assoiffés de liberté et d’épanouissement.



    Djess dia Moungouansi , Membre du Cercle de Réflexion « La Rupture »


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  • LOUSSIALALA DE LA POUSSIERE
    Barde du Congo
     
    Albert N'Kibi, dit "Loussialala de la Poussière": chant, n'gomfi, sanza. 
    Pierre Ngula, dit "Dana": guitare. 
    Jean de Dieu Omo Bertin, dit "Tébère": tambour n'goma.
     
     
     
     

    Alors qu'il a cinq ou six ans, Albert se voit confier un n'gomfi (petite guitare bembé) par un homme pour qu'il le porte au village. L'homme est un peu réticent car il a peur que l'enfant abîme l'instrument. Au contraire, le petit Albert se met à en jouer en chemin et, en arrivant au village, il a déjà composé son premier morceau, "Kidilu", qui est encore aujourd'hui une chanson fétiche. Il se met à fabriquer son propre n'gomfi et, rapidement, se fait connaître dans toute la région comme un chanteur et un instrumentiste exceptionnel. Partout, sa musique suscite l'enthousiasme, à tel point qu'on dit de lui: "Quand Albert joue, tout le monde danse, et alors, il faut voir voler la poussière...". Dès lors, il est surnommé "de la poussière".

    En 1968, "De la Poussière" enregistre "Loussialala", un morceau dont le succès foudroyant traverse rapidement les frontières. Il est désormais connu et adulé sous le nom de "Loussialala de la Poussière". Il s'ensuit une carrière internationale qui le mène aux quatre coins du monde. Mais l'histoire est capricieuse, et Loussialala vit aujourd'hui en Suisse. Nous l'avons invité à nous faire découvrir sa musique avec la complicité de ses compères Dana et Tébère. Il faut l'entendre chanter dans sa mélodieuse langue maternelle, le bembé, en lingala ou en français, s'accompagnant du n'gomfi ou de la sanza: sa musique "parle au cœur, éveille l'âme et sucre la mémoire".

    Une coproduction Ateliers d'ethnomusicologie & AMR


    TOUT SAVOIR SUR DE LA POUSSIERE

    http://yokolo.net/loussialala/index.htm


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