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    Autopsie d’une  schizophrénie du pouvoir : Cas du Congo-Brazzaville.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    De nombreux  analystes politiques congolais  rivalisent de mâles propos sur les dérives du pouvoir actuel, les conclusions sont presque les mêmes, à quelques détails près : Sassou et son clan ont l’intention de tout faire pour confisquer le pouvoir d’Etat, fusse au prix de leurs vies ; au prix de la vie des congolais, surtout.

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    Une telle démarche étonne, vu l’état apocalyptique dans lequel ils ont délibérément plongé notre pays. Une retraite, comme le lui a toujours suggéré  son ex-comparse ( ?)  Ngouolondélé serait peut être la meilleure porte de sortie pour lui, mais rien n’y fait. Une seule explication à tout çà : la schizophrénie du pouvoir.

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    La psychanalyse nous aide à comprendre ce mal insidieux qui a habité  et sali l’âme de nombreux et célèbres empereurs, tout au long de l’histoire. Ses symptômes sont connus : l’ivresse que procure l’image de soi que vous renvoient chaque jour, les medias ; la sensation d’être Dieu parce qu’on détient entre les mains, le pouvoir de défaire des vies, d’en fabriquer, d’ordonnancer même la mort et de l’administrer ; la crainte, l’envie, la soumission et la terreur qu’on suscite autour de soi. <o:p></o:p>

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    Comme l’écrit bien J. Anouilh, « Le privilège des grands, c’est d’admirer les catastrophes, de leurs terrasses. ». Ainsi,  les congolais privés d’électricité, d’eau courante, des soins de santé adéquats, rien n’est inhérent à une fâcheuse conjoncture, c’est une volonté machiavélique  pour faire durer le plaisir. De même, les membres de l’opposition  appauvris à dessein, et contraints d’aller demander l’aumône à l’empereur pour survivre,   ou le spectacle affligeant des  pseudo-sages du Kouilou qui viennent s’agenouiller  devant le trône , procèdent de cette démarche cynique qui vise à  agrémenter  les vices du roi de Mpila.<o:p></o:p>

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    Le plaisir de Néron fut ainsi de voir brûler Rome et de se délecter de la fureur des flammes dévoratrices ; celui de Caligula était d’expérimenter le droit de vie et de mort (surtout de mort) qu’il avait sur le peuple, en ordonnançant, par moments, des exécutions à vous procurer quelque frisson. Le plaisir de Chaka était de voir l’ennemi empalé vivant, sur un pieu jusqu’à ce qu’il expire, las de souffrances insupportables. Jules César et les Romains, sauvages, de cette époque, jouissaient de voir les gladiateurs être dévorés par les lions ou bien s’entretuer : « Ave Caesar, morituri te salutan »Bonjour César, ceux qui vont mourir te saluent ! Tel était le rituel en vigueur, en prélude à la célébration des plaisirs étranges du grand empereur romain ! Sassou et ses tueurs à gage auraient aimé que nos 353 compatriotes froidement  massacrés en une seule après <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:time w:st="on" Minute="0" Hour="12">midi</st1:time> au Beach de Brazzaville,  eurent rendu un dernier hommage à leurs bourreaux.

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    <o:p> </o:p>On devine aisément , comment, des loges étincelantes de lumière du Palais de Mpila où il trône, satisfait de soi, Sassou  se pâme d’aise quand  plusieurs membres de l’opposition se bousculent au portillon de sa mangeoire. Ces pseudos opposants , aux rêves si facilement monnayables, mais surtout,  si prompts à marchander leur conviction ! C’est cela, le plaisir des princes et des hommes qui possèdent la culture de la cruauté délicieuse : se délecter des petitesses de leurs (presque) semblables – les hommes. Un privilège des dieux.  L’écrivain burkinabé Patrick Ilboudo a d’ailleurs approfondi  la question  dans un livre au titre très évocateur : "vertige du trône"<o:p></o:p>

     

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    Les peuples ne décèlent cette folie qui habite l’esprit de certains dirigeants maléfiques qu’après le temps de l’apocalypse, quand ces derniers ont fini de ruiner le monde, semant et laissant sur leurs passages, cendres, cris, cadavres et désolations. <o:p></o:p>

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    Et Sassou  porte en lui, l’âme de ces dirigeants. Ni plus, ni moins dangereux qu’eux ; mais tout simplement, exactement comme eux. Ils sont venus pour bousculer le monde, le rendre un peu différent de ce qu’il était, avant eux. Pas forcément meilleur ni pire, mais tout simplement (ou tragiquement – c’est selon), différent.<o:p></o:p>

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    Après plus d’un quart de siècle d’un règne sans partage, l’empreinte  de Sassou ne passera jamais inaperçu. Elle  entrera forcément dans le ventre de l’histoire, car après le fracas de son passage, les historiens et les survivants indiqueront, toujours, une ère avant lui, une autre sous lui, et une ère après lui : il y aura ainsi le Congo  avant Sassou, le Congo sous Sassou, et le Congo après Sassou . En définitive , une chaotique série de Sassou I, II, III nous nargue, et si l’on y prend garde, une succession des Nguesso.  Cela sera ainsi parce que Sassou est venu pour déclencher le big-bang négatif au Congo en lui imprimant un certain ordre dont lui seul et les maîtres des secrets de l’ombre (ceux-là qui savent décrypter les grandes énigmes) ainsi que quelques analystes avisés, savent la logique. Je confesse mon ignorance sur ce plan.<o:p></o:p>

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    Idi Amine, Hitler, Pol Pot, Staline, Sékou Touré, Mobutu n’étaient tous, que des fous, pas des grands hommes. Des fous lucides cependant, car ils avaient perçu, dans des moments de transe subliminale, la médiocrité du genre humain, la fragilité de la vie, enfin la puissance ― toute la puissance que donne le trône rouge du pouvoir.<o:p></o:p>

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    La perte du contact avec la réalité obstrue toute lucidité, et le pouvoir moribond de Sassou refuse de comprendre qu’il faut bien plus que la maîtrise logomachique et l'habileté manœuvrière, pour gravir l'ultime marche du panthéon politique. Il faut  plus, même qu’au bout de longues années, être en paix avec sa conscience, serein au soir tombant du destin, persuadé que l'action menée est sa meilleure plaidoirie. Détaché des événements, détaché de soi, c'est parce qu'il n'attend plus rien que le politique obtient alors ce luxe suprême d'être un grand homme, au moment précis où cela lui est devenu indifférent. Dommage pour le cobra-suprême, il ne s’agit ici que des grands hommes  qui font vraiment l’Histoire…<o:p></o:p>

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    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

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    Le Blog de Djess<o:p></o:p>

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    http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>

    <o:p>Cet article a été publié sur Congo-Internet </o:p>

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    <o:p>"Le MOUSTIQUE"</o:p>


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  • <O:SMARTTAGTYPE name="PersonName" namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags"></O:SMARTTAGTYPE>

    Comment conjurer la grande supercherie électorale de 2009 ? <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    Dans l’imbroglio des grandes manœuvres qui précédent cette  échéance électorale capitale, ce serait manquer à un devoir si je n’apportais ici ma modeste réflexion sur ce qui engage le devenir de notre patrie.


    Face à un clan rendu fou par les recettes pétrolières tant inespérées qu’exponentielles, 70 % des Congolais ne connaissent qu’un horizon de chômage et d’appauvrissement, doublé  des prolégomènes à toutes les affres. Pourtant, le salut institutionnel qu’est l’élection présidentielle  de 2009 pourrait injecter un peu d’optimisme dans cette mer de désespoir. Il incombe désormais  à tout Congolais épris de paix et amoureux de ce pays, de chercher des voies et moyens qui conjureront le fait que l’absurde faiblesse de l’opposition actuelle, plongée dans une torpeur hibernale ne donne  le funeste avantage au clan Sassou, qui fait depuis longtemps preuve de son impudence dans la propagation de  la misère effroyable et dans  l’enrichissement scandaleux des membres de sa cour.

    De fait et dans les faits, Sassou et son clan, parce qu’impunis, passent d’escalade en escalade, imposent des tripatouillages électoraux éhontés. Les élections se succèdent et se ressemblent, tant elles rivalisent de médiocrité et de d’incrédibilité. De Charybde en Scylla, les tricheries électorales à grande échelle deviennent la norme, et personne ne s’en émeut outre mesure, ou ceux qui le sont, sombrent dans un silence assourdissant.
      

    Avec un cynisme susceptible de faire rougir de jalousie Robert Mugabe, l’actuel ministre de l’Administration du territoire et de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la D←centralisation" w:st="on">la Décentralisation</st1:PersonName> refuse la redéfinition du corps électoral par un recensement administratif correct. Il nous propose un fichier sévèrement manipulé où il apparaît des invraisemblances : des districts comme Mouyondzi ou Djambala,  en réalité parmi les plus denses du pays, ont vu leur nombre d’électeurs réduit comme peau de chagrin,  alors que le nombre d’électeurs d’Oyo ou d’Owando a vertigineusement augmenté. La réalité  est connue de tous : des électeurs fantômes et des ex-zaïrois en quête de pétro-Cfa abondants ces jours-ci du côté de la rive droite du fleuve Congo, sont à la merci de ces manœuvres rétrogrades.

    Il  serait par conséquent  suicidaire de participer à une élection dont les dés seraient  pipés.  A contrario, il serait irresponsable d’opter pour un  boycott terne. Un peuple qui sait ce qu’il veut, finit par l’obtenir même au prix fort. Les dictatures les plus redoutables ont été vaincues par la rage des peuples qui réclamaient tout simplement le mieux-être.

    Que faire face à cette imminente supercherie de  2009 ?

    Ne pas faire ce que fait l’opposition actuelle qui pense que la panacée serait de réclamer naïvement  une commission nationale indépendante qu’elle n’obtiendra jamais et pour cause :  Sassou ne nous donnera jamais l’arme qui fera sa perte ; cette arme c’est à nous, peuple congolais de l’inventer. Mais comment ?
    Le chantier le plus urgent et le plus déterminant sur le plan stratégique reste à n’en point douter, de redéfinir  les contours  exacts de l’opposition ou de ce qu’il en reste. Ce qui permettra de faire émerger une classe d’hommes et de femmes  dévoués pour une alternance véritable, en éliminant  ipso facto tous les leurres, les véreux , mais surtout ces rentiers de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName>, ces improductifs qui naviguent allègrement dans tous les pouvoirs aux frais du contribuable congolais. Une redéfinition des règles démocratiques est nécessaire et ceci à travers  les états généraux de l’opposition politique et des associations permettant d’initier un consensus politique comme avant <st1:PersonName ProductID="la CNS. Une" w:st="on">la CNS. Une</st1:PersonName> réflexion commune ne peut que nous être bénéfique et nous préserver de lendemains qui ne chanteront pas et qui ne connaîtront pas d’apothéose.

    Les habiles manœuvres de cooptation du clan Sassou sont en branle, les esprits fragiles, partisans du moindre effort alléchés par le boukoutage, n’ont pas fini de tomber un à un.

    Pour cela, il va falloir exiger une position suffisamment claire au MCDDI qui s’enferre dans son alliance scellée avec le diable  alors que  sa base y est restée hostile. Les récentes sautes d’humeur de Parfait Kolelas  suite au marché de dupes qui les a lésés lors des élections sénatoriales, traduisent à suffisance le malaise qui gagne cette formation politique.  
                         

    De même, la position actuelle de l’Urd-Mwinda (aile dite authentique) consterne plus d’un. Le pitoyable ralliement du fils d’André Milongo à Sassou (via une nouvelle alliance appelant à la reconduction de ce dernier,  <st1:PersonName ProductID="La Semaine Africaine" w:st="on">La Semaine Africaine</st1:PersonName> N° 2834 du Mardi <st1:date w:st="on" Year="2008" Day="14" Month="10" ls="trans">14 Octobre 2008</st1:date>) traduit une véritable crise de dessein.
    Quant à l’UPADS, on est aujourd’hui persuadé d’une chose : les micmacs en son sein procèdent d’un sabotage en règle qui permettra aux instigateurs, après explosion, de servir à Sassou  les reliques de ce parti comme gage de leur fidélité.

    Les postures plus ou moins ambigües de Yhombi, Ngouélondélé ne nous rassurent guère. Et Mathias Dzon, peut- il rassembler au delà de sa région ?  That is the question.

    Un autre important volet  doit s’appuyer sur de nouveaux réseaux de solidarité internationale, une grande coalition morale avec les Etats qui croient très justement encore,  que la démocratie n’était pas  un bien exclusif des pays développés. L’apport de <st1:PersonName ProductID="la Diaspora" w:st="on">la Diaspora</st1:PersonName> en menant une action politique vigoureuse  dans la mise en place du lobbying  serait déterminant. De nombreuses fondations privées américaines et suédoises par exemple, apportent  une aide multiforme à la consolidation des valeurs démocratiques dans certains pays africains.

    La France,  perçue comme un vrai facteur de nuisance, a ses énormes intérêts pétroliers chez nous. Faute de réformer radicalement sa politique africaine, il faudra souhaiter qu’elle se désengage véritablement du Congo. Les Américains et les Chinois constituent l’alternative au cas où notre sort ne serait pas suffisamment mis dans la balance. Exiger et obtenir des élections libres et transparentes, organisées par une Commission  Nationale Indépendante,  suppose une détermination sans faille, animée par des patriotes. L’appui de la communauté internationale n’est décisif que lorsque les nationaux ont envie de changer de registre.


    Le grand défi à relever consiste à prouver que nous Congolais,  sommes capables d’assurer une alternance politique sans affrontements sanglants, dans le respect des règles démocratiques.

    Nous sommes à la croisée des chemins et l’élection présidentielle de 2009 constitue la dernière bouée de sauvetage avant que notre chère patrie se transforme à la fois en charogne et en nécrophage. La dynastie nguessoïste  sonnera le glas du jeu démocratique qui suppose alternance, sauf  si le détenteur légitime du pouvoir, par ses qualités exceptionnelles, s’imposent au choix de ses concitoyens, tel Périclès dans l’Athènes du Ve siècle. Or, même Me Verges et/ou Maître Bemba (ministre de Sassou) avocats de Klaus Barbie, rechigneraient à défendre et à accorder leurs suffrages  au mauvais génie qu’est devenu Sassou,  doté du seul appétit du pouvoir. 

    Djess  dia Moungouansi

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    Le Blog de Djess<O:P></O:P>

    http://demainlecongo.oldiblog.com<O:P></O:P>

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    AFRICATIME.com/ip<O:P></O:P>


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    L’heure de dire « non » a sonné<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    Dans « <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Mar←e">La Marée</st1:PersonName> du soir », Montherlant  a écrit « Il n’ y a que deux partis dans tout pays : ceux qui osent dire non, et ceux qui ne l’osent pas. Quand ceux qui ne l’osent pas dépassent en nombre considérable ceux qui l’osent, le pays est fichu ».Reprenons à notre compte cette pertinente réflexion.<o:p></o:p>

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    Plus qu’une nécessité, il incombe à tout peuple de   dire « non » pour afficher  ce  qu’il a comme  principes “supérieurs”. Il s’arme ainsi de courage pour relever  un grand nombre de  défis qui s’imposent à lui et refuse d’être à la merci des dirigeants véreux. Quand un « non » est pleinement motivé, il devient  une force redoutable d’une puissance insoupçonnée. Le « non » des congolais, exprime les rancœurs depuis longtemps  étouffées par la chape de plomb qui continue à oblitérer leurs destins. C’est en réalité une résistance contre l’hydre au milles têtes qu’est le pouvoir putschiste de Mpila qui met toujours en avant la terreur qui reste son arme stratégique par excellence et qui continue à justifier tant de violences par des arguments de sophistes.<o:p></o:p>

    Sassou et son clan jouent  une partition aisée, et l’opposition congolaise, faute d’un projet fédérateur, choisit à hue et à dia une ruée vers la mangeoire de Mpila, jetant aux orties ses convictions. Aussi, quand ceux qui sont censés représenter cette opposition  rivalisent de médiocrité et d’amateurisme, il y a fort heureusement,  une frange représentative de la jeunesse congolaise qui n’a rien, sauf le courage de le faire savoir, et qui  décide de dire « non » à un désordre  qui s’est depuis belle lurette déguisé en ordre.

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    Au moment où l’essentiel de la population du Congo traverse une situation économique dramatique, marquée par une pénurie des denrées de première nécessité, des coupures incessantes d’électricité, par la rareté de l’eau potable, une jeunesse sans perspectives lisibles,  sans compter la propagation du Sida, le président de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la R←publique">la République</st1:PersonName>, ses ministres, ses députés nommés et ses sénateurs se la coulent douce. Et même il  a pris, sur lui, la lourde responsabilité d’organiser les « municipalisations accélérées », qui restent à plusieurs égards, l’occasion rêvée par les courtisans de Mpila, de se remplir les poches avec des contrats juteux, pour lesquels ils n’ont aucun compte à rendre ni une quelconque obligation de résultat; le système de prédation mis en place, ne donne que des réponses timorées, si peu efficaces , orientées à dessein dans le sens de distraire le citoyen en détournant son attention des multiples périls qui le menace.

      
    Tous les observateurs avertis de la situation nationale ont constaté que depuis le retour sanglant au pouvoir de Sassou, le pays patauge dans des difficultés sans précédent et une crise économique, sociale et même morale a élu domicile au pays, du fait de la mauvaise gestion des recettes pétrolières par le pouvoir qui a fini de démontrer à la face du monde, son incompétence. La famine qui avait élu domicile dans le monde rural a actuellement installé ses quartiers à Brazzaville et à Pointe-Noire, où les populations vivotent et certaines ne sont plus en mesure de s’assurer un repas quotidien correct. Ainsi pour tromper leur faim, elles usent d’expédients.<o:p></o:p>


    Devant cette situation catastrophique et alarmante, l’exode rural et l’émigration clandestine sont devenus les seuls recours des jeunes désemparés qui, ne pouvant trouver du travail dans leur terroir, s’exilent. Certains d’entre eux ont grossi le lumpenprolétariat des villes et face au désœuvrement et au manque, ils s’adonnent à l’agression d’honnêtes citoyens, parce qu’en quête de pitance dans un parterre de nouveaux riches, construisant par-ci, par-là de somptueuses villas et roulant dans des véhicules dernier cri, narguant ainsi les masses laborieuses confrontées à toutes les difficultés.<o:p></o:p>


    Mr Sassou Nguesso est devenu sourd au cri de détresse de son peuple à genoux ; ce qui l’intéresse et l’obnubile présentement, c’est comment préparer la pérennité dictatoriale, il s’attèle pour cela à assurer des passerelles en or aux enfants, cousins et courtisans. Ceci explique sa propension à violer de façon permanente, sa propre constitution, pourtant taillée sur mesure. Poussant le bouchon au fond de la bouteille, le clan au pouvoir avec à leur tête leur «khalife», ont érigé en règle l’agression contre des partisans de la démocratie.
    M. Jean-Pierre Lekonia qui venait de terminer sa journée de travail comme permanent de l’Association « Marien Ngouabi et Ethique » à Talangaï  et M. Mabio Mavoungou Zinga, ex député RDPS  ont  subi les foudres d’un  pouvoir fondamentalement à l’encontre des intérêts du peuple. On déplore, à Pointe-Noire, le traitement  affligé à  plusieurs citoyens chargés dans des pick-up de la police menottés (une centaine selon la thèse officielle) lors des obsèques de Thystère Tchicaya. Leur sort est aléatoire.<o:p></o:p>


    Aujourd’hui, leur cible est la presse privée, celle-là qui refuse d’être bâillonnée, cette presse vouée aux gémonies par le pouvoir et ses thuriféraires tout simplement parce qu’elle veut informer vrai et refuse dignement de caresser le pouvoir dans le sens du poil. Pour cette raison,
    M.Christian Perrin, Directeur de l’information de « Télé Pour Tous » à Pointe-Noire a été  enlevé, séquestré et victime de diverses humiliations.<o:p></o:p>


    Comment comprendre le mépris permanent de ce pouvoir à l’égard des textes qui garantissent les droits de l’homme ?  Quelle signification peut-on donner à l’œuvre d’une personne qui, une fois au pouvoir par les moyens que l’on sait, s’évertue à installer le règne de la pensée unique, mais surtout à ériger l’incompétence et la médiocrité en règle ?<o:p></o:p>

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    Chers compatriotes, l’heure d’arrêter ce monarque a sonné. L’élection présidentielle de 2009, sera manifestement  l’occasion des fraudes géantes et ne nous garantira  pas une alternance.  Le boycott, comme le prétendent certains borgnes politiques, est  la pire des solutions (le boycott des futures élections: la pire des solutions), la seule réponse à un tel comportement reste la lutte pour des élections libres et transparentes. Ainsi, jeunes, vieux, hommes et femmes doivent se mobiliser pour la mise sur pied de comités d’autodéfense, afin de sauver ce pays des dérives autoritaires du fascisme.<o:p></o:p>

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    Ceci dit, comme on le sait, c’est à nous de payer le prix d’un retour à un environnement démocratique, personne ne le paiera  à notre place. Nous ne l’obtiendrons jamais à crédit (« Le Crédit a voyagé », dixit A.Mabanckou).<o:p></o:p>

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    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

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    Le Blog de Djess<o:p></o:p>

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    http://demainlecongo.oldiblog.com/<o:p></o:p>

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    <o:p>Article publié également sur :</o:p>

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    <o:p>ZENGA-MAMBU.COM </o:p>


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    Peut-on aller au Congo-Brazza sans goûter à la cuisine, aux recettes typiquement locales et aux fruits comme le Nsafu ? Une des grandes originalités des pays d'Afrique Centrale c'est qu'on y trouve à boire et à manger. La colonisation avait tout fait pour contraindre les peuples à abandonner leurs propre savoir-faire en matière culinaire, sans succès.

    La Gastronomie congolaise compte plusieurs recettes dont :

    Le Maboké : poisson d'eau douce cuit à l'étouffé dans des feuilles vertes assaisonné de piment ou pili-pili.
    Il y a bien entendu le fameux Poulet à la Mwambe : une sauce à base de l'huile de palme et de la pâte d'arachides.
    Pour les congolais, le meilleur plat est celui fait à partir des choix variés de viande de brousse proposé par la plupart des restaurants : Antilope, gazelle, python, buffle, porc-épic, nsibisi, etc.

    Le Saka-saka ou Pondu, plat national que l'on trouve dans toute l'AEF (hormis le Tchad) et particulièrement dans les deux Congo est fait à base de feuilles de manioc pilées (maintenant moulinées au mixer), d'huile de palme ou d'arachides, de poisson (fumé et/ou frais) et de bisulu ou pâte d'arachides). La préparation du Pondu est affaire de savoir-faire de "famille", car son goût toujours exceptionnel dépend de la "main" qui a transmis et de celle qui a reçu la "formule". C'est certainement le plat le plus original.
    Le Fufu, le Kwanga : deux produits issus du tubercule de manioc, mais au goût différent constituent avec la banane plantain (pilée ou frite) l'équivalent du "pain" congolais.

    Il ya le Ngulu mu mako à base de viande de porc, le Madeso : cassoulet de Boko-Songho, le nkasa de Nkayi.
    Ah! Et puis, il ya le Nsombé : une sorte de larve ne se nourrissant que de coeur de palmier et dont le goût n'a d'équivalent nul part ailleurs que dans les forêts tropicales d'Afrique ou d'Amérique.

    Tous les restaurants, surtout à Pointe-Noire, alias Ponton La Belle, offrent un grand choix de poissons, de crevettes et fruits de mer : huîtres (sauvages), langoustes, crabes, misala (grosses crevettes du Niari).
    En matière de légumes, on trouve des nombreuses variétés dont le musoso, le mutori, et j'en passe et des meilleurs.
    Pendant la saison, le pays regorge de mangues (notamment la mangue Pascal, variété créée par croisement par le Président Pascal Lissouba dans le cadre de ses recherches en génétique), d'ananas succulents, de goyaves, de papayes, de hamvu, et une multitudes de fruits exotiques qu'on ne trouve que dans le sud des deux Congo.

    Ici tout pousse si bien et sans engrais, qu'on ne peut et doit ici mourir de fin. Le poisson notamment dans sa majesté le fleuve Congo, meurt de vieillesse. Malheureusement, les congolais manquent cruellement de technologies modernes de pêche.

    Alors, à bon entendeur voulant se faire des c. en or, salut ! Les meilleurs vins locaux sont le nsamba, le Boganda et le lunguila ou nsamuluketo ou encore mataka ntambi, sauvés de la "chasse" et traques coloniales par l'ingéniosité des congolais.
    Le premier n'est rien d'autre que la sève du palmier à huile (boisson pétillante) et le second s'obtient par distillerie du maïs et qui porte en fait le nom du père de l'indépendance du Centrafrique, l'Abbé Barthélémy Boganda qui en fut le défenseur du consommer local à son arrivée à Point-Noire lors d'un séjour à l'étranger et le dernier est à base de la fermentation du jus de la canne à sucre avec adjonction du jus du minkuisa (variété de canne à sucre acide servant de ferment naturel.

    Les congolais consomment beaucoup de bière, locale ou importée et de plus en plus de nsamba chez les intellectuels qui s'évadent des grandes villes pour des "retrouvailles" du dimanche, l'espace d'une journée, pour déguster ensemble, avec les gens des villages, cette boisson pétillante et quelques spécialités culinaires.
    En apéritif, les petites arachides (fraîches ou séchées et grillées) de la Bouenza au goût très particulier sont un délice pour accompagner un whisky pur malt ou n'importe quel vin cuit occidental. En dessert, les fruits congolais se passent de tout commentaire.

    Le Kintelé : cocktail sans alcool congolais est absolument à goûter et pour cela, un détour à l'hôtel "Méridien" où se trouvent les meilleurs spécialistes, vaut la peine. Pour un congolais, le meilleur kwanga (pain de manioc) est celui que fait sa maman. Et là, c'est une question d'honneur. Exemple : Il arrive de se fâcher avec son père (ce qui est rare, alors que les raisons ne manquent pas). Et, avec sa chère Maman, c'est chose impossible. Parce que, dans la culture congolaise, voire Bantu, on appartient à la famille de sa mère et on apprend et reçoit beaucoup y compris la vie de sa mère. La maman qui vous a nourri, appris à faire la cuisine (directement ou indirectement), reste la plus belle femme du monde, mais certes pas la meilleure cuisinière et çà, les congolais et congolaises le reconnaîtront volontiers.

    Extrait : site Congo- brazza


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    Oyocratie : et si c’était la fin de règne ?<O:P></O:P>

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    Assurément, notre pays est en train de rater le train de la démocratisation que <ST1:PERSONNAME productid="la CNS">la CNS</ST1:PERSONNAME> avait gracieusement mis à notre  disposition. La dévolution du pouvoir par les urnes, une  perspective renvoyée aux calendes grecques. L’espoir que certains naïfs avaient mis sur le retour de l’ordre kaki incarné par Sassou  se transforme chaque jour en cauchemar. C’est le moins qu’on puisse dire… .C’est l’autocratie à la sauce d’Oyo qui éclate dans toute son horreur et  propage de façon insidieuse, aux tréfonds de la société congolaise, ses venins dont  les plus saillants sont : corruption, gangstérisme politique, allégeance etc..

    Plus d’une décennie après son retour sanglant au pouvoir, Sassou semblait résister à tout. Avec la levée de bouclier du peuple de Pointe-Noire, mise à jour à l’occasion des obsèques de J.P Tchystère Tchikaya, ce peuple , jadis tolérant à l’égard de ce pouvoir, par la présence de Mme Tchibota qui est une des leurs, on  est presque stupéfait par l’ampleur de sa détermination.

    Plutôt que de pérorer sur les turpitudes du clan de Mpila, la réflexion devrait à mon avis  être axée sur  ces signes avants coureurs de fin de règne, gros comme le nez sur la figure, nourris qu’ils sont par les structures historiques de violence et de prédation que favorisent désormais cette absence d’Etat.

    Tout observateur attentif, attaché à ce pays martyrisé, pouvait  le prévoir, n’en déplaise aux conseillers de Mpila qui  minimisent  la portée des ces actes, le pire est  à craindre.

    Les rafles opérées dans le milieu de l’illustre disparu ne feront pas baisser la tension, au contraire, elles créeront des  fortes coalitions .Ces jeunes qui ont entre 20 à 40 ans qui n’ont jamais connu un bulletin de salaire et  qui savent que 300 000 barils /jour de pétrole sont produits par notre pays, exigeront de voir la couleur des pétrocfa. En définitive, tous les jeunes du Congo se reconnaissent en ces jeunes et sont prêts à apporter leur solidarité.

    Les quelques marionnettes du Pouvoir de Mpila au Kouilou ne constituent  plus ce rempart redoutable face à la colère d’un peuple qui contemple tétanisé, l’arrogance d’un pouvoir autiste.

    La lourde atmosphère qui s’est établie avec entêtement au Congo-Brazzaville, ressemble à s’y méprendre aux deux fins de règne dictatoriales les plus emblématiques, mais surtout riches en enseignements. Cette ambiance morose est symptomatique d’une histoire qui tourne court, d’autant qu’elle joue contre son peuple, les ingrédients de son anéantissement sont inhérents à un tel système.

    Le 25 décembre 1989, à la faveur de la chute du mur de Berlin, le peuple roumain se souleva en emportant tout sur son passage. Reniant  le contrat qui le liait à son client, l’Avocat  de  Ceausescu n’avait d’autre choix que de persuader son client que le préjudice qu’il a fait subir à son peuple ne méritait ni plus ni moins que la peine capitale. A la suite d'un « procès » expéditif rendu par un « tribunal » auto-proclamé (une cour martiale de complaisance), réunie à Târgovişte, Nicolae Ceauşescu et Elena Petrescu, coupables de « génocide », étaient condamnés à mort et aussitôt fusillés dans la cour intérieure du « tribunal ».

    Toute proportion gardée, la révolte  de Pointe-Noire par sa spontanéité, fera des ravages et en appellera d’autres.  Une brèche est manifestement ouverte…

    Le Général NGouolondélé, écarté du boukoutage, néanmoins, père du maire nommé de Brazzaville, discourait avec emphase, à qui voulait l’entendre sur le régime actuel qui connaîtrait ses derniers soupirs, tant, la sécurité d’Etat qu’il dirigea de main de maître pendant longtemps, devenait incapable d’anticiper de tels soubresauts. Il a superbement oublié l’eau qui a coulé sous les ponts, l’omniprésence du téléphone portable et de l’Internet  qui ont mis a mal tout le système de fonctionnement rudimentaire basé exclusivement sur la délation et la corruption. Désormais, tout ce qui se dit ou s’écrit à Tchambitso  à l’instant (t)  est relayé à Brazza la seconde suivante. Par conséquent, plus besoin de Télécongo ni de  la Télé de Dabira, émanation du pouvoir pour savoir que notre pays reçoit entre 300 et 350 milliards de Cfa de recettes pétrolières chaque mois.

    Par les similitudes, nous sommes plus proches du fin de règne du Président Fondateur MOBUTU . Le 7 Septembre 1997, le léopard qui s’est  couché sans cris ni crocs, victime du déluge qu’il menaçait de faire subir à son peuple. Il  mourut loin de sa patrie pour l'avoir traitée pas comme son bien personnel mais telle une chose que l'on méprise. Il crut qu'il était l'homme, au dessus des hommes. Il a assassiné, il a appauvri la population, épargné et enrichi ceux qui lui obéissaient au doigt et à l'oeil. Il menait grand train pendant que le peuple croupissait dans la plus sombre misère de l'histoire de son pays. Cà ne vous rappelle rien ?

    Eh ben, Sassou enrichit tout ceux qui lui font allégeance, transforme ses opposants en esclave, nomme des incompétents à des postes de responsabilité stratégiques,  mais surtout encourage les détournements pour offrir une occupation  à sa  cour. La déliquescence du système se traduit par ce laxisme,  et l’évaporation par Okombi Salissa de  900 millions de Fcfa dans le tourbillon de son village Lekana, est une manifestation du  pourrissement de ce  système. Pour service rendu, il se sait à l’abri de toute sanction . Au contraire, il gagne l’estime de son chef  qui a cette propension à récompenser les  brigands.  C’est donc cette pépinière de salauds qu’il a scrupuleusement entretenue pour assurer sa survie dans un environnement qu’il a pourri  à dessein.

    Le contraste est net entre les rémunérations et le coût de la vie, entre les salaires effectifs et certaines marques de standing. Comment expliquer, en effet, l’étalage des signes les plus ostentatoires de la richesse, villas grandioses au style postmoderne , construites derrière de hauts murs surmontés de barbelés, multiplication des véhicules tout-terrain, omniprésence des téléphones portables... ? Ces manifestations d’opulence jouxtent la misère la plus criante (développement de la mendicité, ruine des équipements publics...). L’inflation galopante et le manque de perspectives expliquent le marasme ambiant, mais aussi les marques de mécontentement comme la révolte de Pointe-Noire.

    Cet effritement du tissu social est à la base de la perte des valeurs qui inexorablement conduisent les congolais vers un matérialisme frénétique dans la recherche du bien-être. Ceux qui s’enivrent des abondantes recettes pétrolières sont malheureusement incapables de créer de la richesse, seule l’opulence reste leur seul programme de société.

    Le 18 avril 1980, le président de la Tanzanie, Julius Nyerere, s’adressant à un autre dictateur Robert Mugabe avait dit: «Vous héritez d'un bijou, prenez-en bien soin!».Il est temps que le peuple congolais à l’unisson dise à Sassou « Vous avez suffisamment abîmé ce bijou, remettez-le aux vrais patriotes, une fois de plus, par leur indulgence légendaire, il se peut que le peuple vous pardonne de l’avoir appauvri et d’avoir fait de lui, le plus endetté sur terre par tête d’habitant. »

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    Djess dia Moungouansi

    Le Blog de Djess

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    http://demainlecongo.oldiblog.com

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    http://www.mwinda.org/index.php?option=com_content&task=view&id=378&Itemid=1

     

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