• ..

                                                                                                                    

     

                                                           

     

     

    LE FCFA : MODESTE  REFLEXION  VERS UNE SOUVERAINETE  MONETAIRE

     

     

    C’est de notoriété publique ! La dépendance monétaire des Etats africains à l’égard de la France,  est un obstacle de taille à tout décollage économique des pays africains membres de la Zone Franc. La littérature sur ce sujet,  pourtant abondante dans le registre des  lamentations,  l’est moins dans la crédibilité des  propositions  relatives  à une souveraineté monétaire.  Habitués  à se morfondre  devant un outil de domination  bien identifié, conçu par l’ex- colonisateur pour ses intérêts, les Africains n’ont jamais su, ni voulu prendre leurs responsabilités, pour envisager une déconnexion monétaire.

    Je me garderais ici de m’étaler sur les mécanismes  du compte d’opérations, à travers lesquels  50% des avoirs extérieurs des Etats membres sont déposés sur ce compte, ouvert au trésor public français et que la France a toujours utilisé à sa guise.  Un véritable joug  financier qui ne dit pas son nom auquel  sont soumis ces Etats, avec discipline.

    Au-delà  des  persistantes  rumeurs  sur une autre dévaluation du Fcfa, qui  viennent une fois  de plus assombrir le ciel de ces Etats membres,  il est grand temps de regarder  l’avenir avec responsabilité, mais surtout de poser les jalons d’une véritable indépendance monétaire.

    Depuis l’indépendance  politique au début des années soixante, les dirigeants  africains n’ont  pas mieux  perçu l’importance de l’outil monétaire dans le développement économique d’un pays. Ils ont une conception restrictive de la monnaie comme instrument de transaction, alors que la monnaie a d’autres fonctions.

    La disposition d’un instrument monétaire permet à un Etat de mettre en œuvre une politique économique efficace, vecteur d’un progrès économique et social.  Bien évidemment, à condition de ne pas en faire un usage abusif et inconsidéré ( Cas des expériences maliennes et guinéennes qui furent un fiasco), mais plutôt une utilisation intelligente et adaptée avec toutes les rigueurs possibles. De même,  une gestion monétaire souveraine offre  à  un Etat les moyens de développer une politique de crédits  et de rationalisation de l’appareil productif conformément  aux  besoins de l’économie.

    Voici   comment  s’opèrerait  cette indépendance monétaire, qui permettrait aux économies africaines de se soustraire des contraintes  engendrées par « le malthusianisme monétaire » de la zone franc. Ce qui permettrait un véritable financement de l’économie, tout en observant les règles de base de l’émission monétaire et les équilibres macro-économiques.  Des pistes modestes certes, mais qui permettraient déjà d’effectuer un bond décisif  dans la gestion souveraine de la monnaie.

    Nonobstant les difficultés  que connaît la zone monétaire Euro actuellement ; au regard  des grandes tendances mondiales,  l’heure n’est plus à une tendance isolée  dans l’aventure, c’est-à-dire à une « balkanisation »  qui ne pourrait  que retarder, voire entraver  le développement économique  et l’intégration régionale, mais plutôt à une coopération.

    La longue expérience de gestion commune de la monnaie par les Africains au sein d’une même zone monétaire, a créé des  réseaux de solidarité monétaires qui seraient, somme toute, le point d’appui  pour la promotion de la souveraineté monétaire en instituant  une zone monétaire débarrassée  de la gestion tutélaire de la France. Et les règles de fonctionnement de la zone monétaire ainsi créée, prendront cette fois-ci  en compte, les besoins de nos économies.

    D’abord, les pays membres  instaureront d’emblée un contrôle de change rigoureux pour empêcher l’évasion des capitaux préjudiciable à l’économie par la ponction importante réalisée sur l’épargne intérieure.

    Chaque Etat membre adopterait  alors une réforme des institutions financières  et bancaires locales en vue de mobiliser l’épargne.  Un véritable plan de réhabilitations des circuits économiques, financières et bancaires sera envisagé, afin de drainer vers le circuit financier officiel, la masse très importante d’épargne  qui  circule dans les circuits informels et représente un manque à gagner pour l’Etat.  La plupart  des banques de développement étant fermées, il y a un engouement pour les tontines, basées sur la confiance mutuelle et régulées par la pression sociale.

    Ensuite, on instituerait  un renforcement de la coordination économique et monétaire entre les Etats membres, une harmonisation des législations sociales  et des affaires sera incontournable. On centraliserait ainsi des réserves internationales dans un Fonds Monétaire  Africain. L’utilisation des avoirs sera soumise à une  procédure rigoureuse et à une surveillance commune afin d’éviter de répéter  les erreurs de la Guinée et du Mali.

    Puisque la balance des paiements  de nos pays est mise à mal par l’importation des biens de consommation de luxe, on pourrait envisager  une taxe de 100% de ce type de produits. Pour preuve, avec une consommation de 151 000 bouteilles en 2010, le Congo  a battu un autre record de médiocrité de 5econsommateur de champagne  en Afrique. Une consommation superflue !

    Enfin, comme les matières  premières  font l’objet d’une cotation,  la future monnaie commune africaine sera rattachée à un panier de matières premières  telles que l’or, l’uranium, le pétrole, le café, le cacao, etc…, ou  à  quelques  unes des pierres précieuses  que les pays africains entrant dans l’union exportent.  Compte tenu des variations de cours de ces produits, une procédure de révision périodique de la composition du panier devra être envisagée.

    Voilà  des pistes non exhaustives, mais réalistes  pour arriver à une déconnexion monétaire, pourvu que ces pays  candidats procèdent avant tout à des plans d’assainissement économique et financier.

    En somme,  on ne peut naïvement s'accommoder d'un  avilissement général ni à des faux diagnostics du genre : les Africains n’y peuvent rien, nous n’avons pas les moyens,  la Françafrique  etc… on serait pour longtemps  loin, mais alors très loin, mais surtout  à mille lieues des solutions. Le temps de la mise en  cause des mécanismes de spoliation cacique mais  « légale »  de nos pays est révolu. Il devient urgent de démanteler cet asservissement financier qui se cache sous  ces cyniques falbalas d’un autre âge.

    Djess dia Moungouansi  La plume indépendante su service du peuple

    Membre du Cercle de Réflexion  « LA RUPTURE »

    Le Blog de Djess

    http://demainlecongo.kazeo.com

     

     

     

     

     


     

     

     


    votre commentaire
  •                                                                    

     

                                                           

     

     

    LE FCFA : MODESTE  REFLEXION  VERS UNE SOUVERAINETE  MONETAIRE

     

     

    C’est de notoriété publique ! La dépendance monétaire des Etats africains à l’égard de la France,  est un obstacle de taille à tout décollage économique des pays africains membres de la Zone Franc. La littérature sur ce sujet,  pourtant abondante dans le registre des  lamentations,  l’est moins dans la crédibilité des  propositions  relatives  à une souveraineté monétaire.  Habitués  à se morfondre  devant un outil de domination  bien identifié, conçu par l’ex- colonisateur pour ses intérêts, les Africains n’ont jamais su, ni voulu prendre leurs responsabilités, pour envisager une déconnexion monétaire.

    Je me garderais ici de m’étaler sur les mécanismes  du compte d’opérations, à travers lesquels  50% des avoirs extérieurs des Etats membres sont déposés sur ce compte, ouvert au trésor public français et que la France a toujours utilisé à sa guise.  Un véritable joug  financier qui ne dit pas son nom auquel  sont soumis ces Etats, avec discipline.

    Au-delà  des  persistantes  rumeurs  sur une autre dévaluation du Fcfa, qui  viennent une fois  de plus assombrir le ciel de ces Etats membres,  il est grand temps de regarder  l’avenir avec responsabilité, mais surtout de poser les jalons d’une véritable indépendance monétaire.

    Depuis l’indépendance  politique au début des années soixante, les dirigeants  africains n’ont  pas mieux  perçu l’importance de l’outil monétaire dans le développement économique d’un pays. Ils ont une conception restrictive de la monnaie comme instrument de transaction, alors que la monnaie a d’autres fonctions.

    La disposition d’un instrument monétaire permet à un Etat de mettre en œuvre une politique économique efficace, vecteur d’un progrès économique et social.  Bien évidemment, à condition de ne pas en faire un usage abusif et inconsidéré ( Cas des expériences maliennes et guinéennes qui furent un fiasco), mais plutôt une utilisation intelligente et adaptée avec toutes les rigueurs possibles. De même,  une gestion monétaire souveraine offre  à  un Etat les moyens de développer une politique de crédits  et de rationalisation de l’appareil productif conformément  aux  besoins de l’économie.

    Voici   comment  s’opèrerait  cette indépendance monétaire, qui permettrait aux économies africaines de se soustraire des contraintes  engendrées par « le malthusianisme monétaire » de la zone franc. Ce qui permettrait un véritable financement de l’économie, tout en observant les règles de base de l’émission monétaire et les équilibres macro-économiques.  Des pistes modestes certes, mais qui permettraient déjà d’effectuer un bond décisif  dans la gestion souveraine de la monnaie.

    Nonobstant les difficultés  que connaît la zone monétaire Euro actuellement ; au regard  des grandes tendances mondiales,  l’heure n’est plus à une tendance isolée  dans l’aventure, c’est-à-dire à une « balkanisation »  qui ne pourrait  que retarder, voire entraver  le développement économique  et l’intégration régionale, mais plutôt à une coopération.

    La longue expérience de gestion commune de la monnaie par les Africains au sein d’une même zone monétaire, a créé des  réseaux de solidarité monétaires qui seraient, somme toute, le point d’appui  pour la promotion de la souveraineté monétaire en instituant  une zone monétaire débarrassée  de la gestion tutélaire de la France. Et les règles de fonctionnement de la zone monétaire ainsi créée, prendront cette fois-ci  en compte, les besoins de nos économies.

    D’abord, les pays membres  instaureront d’emblée un contrôle de change rigoureux pour empêcher l’évasion des capitaux préjudiciable à l’économie par la ponction importante réalisée sur l’épargne intérieure.

    Chaque Etat membre adopterait  alors une réforme des institutions financières  et bancaires locales en vue de mobiliser l’épargne.  Un véritable plan de réhabilitations des circuits économiques, financières et bancaires sera envisagé, afin de drainer vers le circuit financier officiel, la masse très importante d’épargne  qui  circule dans les circuits informels et représente un manque à gagner pour l’Etat.  La plupart  des banques de développement étant fermées, il y a un engouement pour les tontines, basées sur la confiance mutuelle et régulées par la pression sociale.

    Ensuite, on instituerait  un renforcement de la coordination économique et monétaire entre les Etats membres, une harmonisation des législations sociales  et des affaires sera incontournable. On centraliserait ainsi des réserves internationales dans un Fonds Monétaire  Africain. L’utilisation des avoirs sera soumise à une  procédure rigoureuse et à une surveillance commune afin d’éviter de répéter  les erreurs de la Guinée et du Mali.

    Puisque la balance des paiements  de nos pays est mise à mal par l’importation des biens de consommation de luxe, on pourrait envisager  une taxe de 100% de ce type de produits. Pour preuve, avec une consommation de 151 000 bouteilles en 2010, le Congo  a battu un autre record de médiocrité de 5econsommateur de champagne  en Afrique. Une consommation superflue !

    Enfin, comme les matières  premières  font l’objet d’une cotation,  la future monnaie commune africaine sera rattachée à un panier de matières premières  telles que l’or, l’uranium, le pétrole, le café, le cacao, etc…, ou  à  quelques  unes des pierres précieuses  que les pays africains entrant dans l’union exportent.  Compte tenu des variations de cours de ces produits, une procédure de révision périodique de la composition du panier devra être envisagée.

    Voilà  des pistes non exhaustives, mais réalistes  pour arriver à une déconnexion monétaire, pourvu que ces pays  candidats procèdent avant tout à des plans d’assainissement économique et financier.

    En somme,  on ne peut naïvement s'accommoder d'un  avilissement général ni à des faux diagnostics du genre : les Africains n’y peuvent rien, nous n’avons pas les moyens,  la Françafrique  etc… on serait pour longtemps  loin, mais alors très loin, mais surtout  à mille lieues des solutions. Le temps de la mise en  cause des mécanismes de spoliation cacique mais  « légale »  de nos pays est révolu. Il devient urgent de démanteler cet asservissement financier qui se cache sous  ces cyniques falbalas d’un autre âge.

    Djess dia Moungouansi  La plume indépendante su service du peuple

    Membre du Cercle de Réflexion  « LA RUPTURE »

    Le Blog de Djess

    http://demainlecongo.kazeo.com

     

     

     

     

     


     

     

     


    votre commentaire
  • ..

                                                                  new_143

     

     

                                         

       COREE DU NORD - CONGO DE SASSOU: CHERCHEZ L’ERREUR

    Par Djess dia Moungouansi

    Pour mettre en évidence les similitudes entre la Corée du Nord, vampirisée par  la dynastie dictatoriale des Kim  et le Congo-Brazzaville, mis en charpie par  la dictature  Sassou, j'ai opté pour une démarche qui emprunte tout autant à l'analogie qu'à la réflexion pure. Comme Raymond Queneau,  d’aucuns pinailleront à satiété que toute comparaison étant minée par de limites,  jamais elle ne ferait  office de preuve. Qu’on ne prouverait rien par la comparaison !

    A la faveur du décès  du dirigeant nord-coréen Kim Jong –II, nous avons eu droit aux  reportages  télévisuels surréalistes, mettant en exergue le désarroi collectif de la population qui manifestait à qui mieux-mieux son affliction face  à la perte du grand leader de leur nation.  De fait, le climat de suspicion généralisé, délibérément mis en place par ce pouvoir, condamne par la clameur publique, quiconque ne manifesterait pas sa douleur de façon ostensible. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces loques humaines, privées du minimum vital par ce despote, souffrent  d’une forme rare de  syndrome de Stockholm. Ce phénomène psychique caractérisé par l’empathie qu’une victime   éprouverait  à l’égard de son  ravisseur. Pathétique !

     Kim Jong-Un  va hériter d’une économie moribonde dans un pays marqué par la famine et de graves pénuries alimentaires à répétition. Son illustre  défunt  de père a abondamment  utilisé la propagande, un culte exacerbé de la personnalité, une armée docile et les camps de travail pour maintenir son pouvoir comme l'avait fait son père avant lui.  Dans ce pays, toute chose émane du leader et finit en lui. Les chansons chantent sa gloire. Tout progrès s’obtient grâce à sa vision.

    Osons la comparaison, relevons les similitudes. La Corée du Nord est un Etat à parti unique avec un Front Uni mené par le parti du travail de Corée (KWP). Evidemment, pour user de la formule consacrée, toute similitude avec le parti congolais du travail, qui fait la pluie et le beau temps au Congo,  n’est que fortuite. Le PCT,  ce parti artificiellement hégémonique, n’est majoritaire à l’Assemblée nationale que par des turpitudes  des magiciens de Mpila qui ont concocté d’étranges circonscriptions peuplées de fantômes, les votants étant plus nombreux que les inscrits. La logique mathématique est mise à rude épreuve.  Résultat des courses : ce parti est plus revigoré qu’au temps du monopartisme.

     Le gouvernement de la Corée du Nord  suit l'idéologie officielle d'autonomie du Juche développée par le président Kim Il Sung, déclaré « président éternel » après sa mort et succédé par son fils Kim Jong Il. Au pays de « l’immortel » Marien NGouabi, on voit avec quel cynisme, tout espoir d’alternance est anéanti  par le système Sassou, notamment lors de la diversion d’ EWO où les dés étaient pipés depuis, consacrant la pérennité dictatoriale.[][]

     Si un Nord-coréen regardait la Télévision nationale Congolaise,  il ne risquerait pas d’être dépaysé ! Il y verrait le même culte de la personnalité avec un Président omniprésent. Des reportages sur les grandes réalisations du «Grand bâtisseur» passent à longueur de journée et débordent même sur les  autres télévisions privées à coup de millions de francs CFA. On peut le rappeler opportunément ; ces télévisions privées appartiennent,  soit à un autre faucon du régime impliqué dans l’affaire qui hante leurs nuits : «  l’affaire des disparus du Beach », le Général Dabira, ou appartenant au grand frère du Président, Maurice NGuesso, devenu homme d’affaires redoutable. La preuve tangible d’une véritable main basse sur les pans entiers de l’économie congolaise par ce clan mafieux.

    L’insigne impéritie du système  congolais, éclate désormais dans toute son horreur. Aussi  ministres, dé­putés ( presque tous nommés), Directeurs généraux, administrateurs, chefs d’entreprises musiciens ou simples vendeuses de poisson ; bref ,  tous ceux qui ont l’inespérée occasion de parler devant une caméra de  Télé Tâ NKOMBO , s’appliquent à construire  l’imaginaire à partir des références à mille lieues de la réalité. Sur ce, ils  rivalisent d’ardeur pour chanter la vision extraordinaire du Grand leader, Grand bâtisseur, Grand maître, Grand Timonier,  la seule constante…

    Toute proportion gardée, nous sommes habitués au Congo à ces scènes d’hystérie collective à l’occasion  des déplacements du «  Grand bâtisseur »  lors  des  dépôts de pierre ou des pseudo-inaugurations. Cette façon de faire, symptomatique des régimes staliniens, constitue à double tire une véritable escroquerie. D’abord, les réalisations sont dans une large mesure financées  sur emprunt à long terme auprès de la Chine et  de la Communauté Européenne et non sur fonds propres, en dépit de l’explosion des recettes pétrolières. Ensuite, ceux qui viennent applaudir le Grand Timonier congolais, sont transportés par bus entiers sur les lieux de propagande. Où est donc passé l’argent du pétrole ?

    Par conséquent, si un Nord-Coréen visitait «  le pays de Marien »  par l’intermédiaire d’un affidé du régime, il ne serait pas tout aussi dépaysé. On lui ferait visiter sûrement le monument de la honte, planté en plein cœur de Brazzaville et construit à coups de milliards de F CFA, alors que l’ascenseur du CHU à quelques encablures de ce sinistre lieu, est en piteux état. On lui ferait une projection sur l’aéroport Maya-maya, le barrage d’Imboulou, tous construits par  ses voisins,  les chinois ; également financés par eux, inspirés par     les grandes idées du Président Bâtisseur  couchées  noir sur  blanc dans son funeste « Chemin d’avenir »… 

     On lui ferait un cours sur le « sassouisme », doctrine visionnaire  du Grand Maître et qui est en train de mener le pays à la prospérité, un Congo émergent en …2025(sic). Et enfin, on lui présenterait le successeur du Grand Maître, son fils  Christel NGuesso, promu au Comité Central du PCT, et  qui  continue de  gérer l’aval pétrolier au sein de la SNPC,  la caisse de l’épicerie familiale, alors que son incompétence et son impudence caractérisées ne sont plus un secret pour personne. Son  seul exploit ; il a réussi à  siphonner les recettes pétrolières du Congo à travers la défunte COTRADE, ce qui   lui a valu d’être   épinglé  par les experts des Institutions de Bretton Woods  qui avaient exigé la dissolution sur- le- champs de cette odieuse structure. Comme Kim Jong-un, il   a naturellement hérité des qualités de son géniteur pour conduire à bon port le destin du peuple. Destin fait de misère, de grandes famines, de recrudescence des maladies moyenâgeuses, de géants pillages des recettes pétrolières, bref un destin mis en péril ad vitam aeternam.

    Blackout oblige,  le Nord coréen se sentira une fois de plus chez lui au Congo quand il apprendra par la presse internationale que les autorités sud-africaines avaient  saisi en novembre 2010  deux conteneurs transportant les pièces des armes coréennes, qui ont été énumérées en tant que « pièces de rechange ».Ces containers  portaient une quantité importante de pièces pour les « chars T-55 » y compris les appareils de pointage, des radios, des voies et  d’une valeur d'environ un demi million de livres sterling. Selon les autorités sud-africaines, le port de destination finale était Pointe Noire en « République du Congo ». Il pourra également s’informer sur une autre vente d’armes. En effet,  en décembre 2010, les autorités thaïlandaises avaient arrêté cinq personnes, relâchées depuis, et bloqué sur un aéroport de Bangkok un avion cargo de type Ilyoushine transportant des armes de guerre venant de Corée du Nord vers le Congo. Pour se maintenir au pouvoir par la terreur, Sassou NGuesso, adopte cette politique d’importation massive d’armes, analogue au Songun, la politique « de l’armée d’abord » adoptée par Kim Jong-Il afin de renforcer le pays et le gouvernement.

    Beaucoup de dictatures  ont été  expédiées aux mille diables ces derniers mois, on ne peut que s'en féliciter. Cette pointe d’optimisme est diluée  dans  des perspectives  sombres, tant au Maghreb, ce sont les religieux qui pointent leur nez, et en Corée du nord, les dictatures se transmettent de père en fils. Le destin de la Corée du Nord est, somme toute,  lié à celui de  Kim Jong-deux( Kim Jong-un) qui saura très vite se faire aimer , lui aussi. Celui du Congo, tributaire de la rente pétrolière, est comme vous le savez déjà entre les mains de la dynastie dictatoriale de Sassou. Dénis Christel Sassou NGuesso( Sassou II) qui régente  la part du pétrole congolais, le nerf de la guerre, gère  ipso facto  le destin de tout un pays. Cherchez l’erreur…

     

    Djess Dia Moungouansi  «  La plume libre au service du peuple »

    Membre du Cercle de Réflexion LA RUPTURE.

    Le Blog de Djess

    http://demainlecongo.kazeo.com


    votre commentaire
  • AFFAIRE DES DISPARUS DU BEACH- BENJAMIN MOUTSILA

     

    Description :

    AFRIRADIO s’est intéressée à l’affaire dite « des disparus du Beach », un symbole de la lutte des congolais contre l’omerta nationale et internationale sur les massacres dont ils ont été victimes, au nom du pétrole.

    Les « disparus du Beach » sont les jeunes assassinés par les militaires au service de Sassou Nguesso en 1998 marquant la stabilisation de son sanglant retour au pouvoir en 1997. « Affaire » parmi d’autres, elle permet de mettre en lumière la guerre civile qui continuera jusqu’en 2002 par le fait de milices financées par le dictateur, lui-même financé par les pétroliers français.

    Cette plainte sera l’objet de pérégrinations diverses entre le Congo-Brazzaville et la France. Elle verra encore une fois l’ingérence des pouvoirs politiques français dans notre système judiciaire. Elle éclaire enfin cette guerre oubliée, ces enjeux pétroliers, et le tribut payé par la population congolaise… Avec Benjamin Moutsila et Olivier Bidounga de la Fédération des Congolais de la Diaspora, et Jean-François de Montvalon de l’association Survie.

    Téléchargement :

    1. http://www.afriradio.net/audio/Paris_Francafrique_19.12.2011_Congo-Brazzaville_les_disparus_du_Beach_1_.mp3

    votre commentaire
  •                                             

      LES  DES  PIPES  D'UNE  CONCERTATION  BIDON                      

     C'est un truisme de dire que le Congo est un pays béni des Dieux avec des ressources naturelles abondantes, c’en est un autre de se résoudre à accepter qu’on y trouve sans conteste,  l’opposition la plus sclérosée d’Afrique. Au moment où l’Histoire lui tend une main généreuse à travers la vague d’indignation qui secoue le monde occidental, l’opposition congolaise, essoufflée par son incapacité de s’organiser, est assujettie au rôle marginal que lui impose le pouvoir. 

    Le Congo est au tournant de son histoire, il est donc de bon ton de révéler le caractère cauteleux de la «  concertation » qui se concocte dans les officines du pouvoir de Brazzaville. Ce marché de dupes n’attire que les opposants véreux qui rivalisent d’imagination pour garantir leur place à la mangeoire. Ces pseudos opposants, aux rêves si facilement monnayables, mais surtout, si prompts à marchander leur conviction étalent leur cupidité dans toute son horreur. Ces retrouvailles lugubres, aux allures d’un authentique complot contre le peuple, seront  d’autant plus teintées de laideur morale que se touilleront dans le chaudron du diable des mots complicité, achat de conscience et prostitution politique. Un mélange indigeste pour un  peuple atterré par les frasques d’un clan sans foi ni loi. 

    Raymond MBOULOU, le ministrecongolais de l'administration du territoire et de la décentralisation, au service de son Maître, et qui a toujours menti comme un arracheur de dents, ne peut aucunement se muer en interlocuteur crédible, au regard des grands  enjeux électoraux à venir. Une opposition qui sait prendre ses responsabilités devrait, autant que faire se peut, faire plier le régime en place, afin de concevoir de manière consensuelle, les conditions d’une compétition pour le pouvoir ouverte et compatible avec le respect et la promotion de tous les droits de la personne humaine : civils, politiques, culturels, économiques et sociaux.

    Lors des dernières législatives, redoutant un raz de marrée des députés de l’opposition dans l’hémicycle, le satrape d’Oyo avait déjà donné le ton : « Je ne veux pas de ces gens dans mon assemblée » répétait-il avec emphase.Dit autrement, à contresens du choix et des intérêts du peuple, il s’arrogeait le droit de nommer les parlementaires en fonction de leur degré d’allégeance et nul n’aurait osé s’y opposer. En réalité, les futures élections législatives sont sans enjeu pour Sassou. Quelle que soit la couleur politique du parlement, l’Homme fort du Congo ne court aucun risque de renversement; la constitution de 2002, taillée sur mesure ne prévoit ni cohabitation, ni dissolution, ni la possibilité pour les élus du peuple de sanctionner l’exécutif. Les dés sont véritablement pipés !!

    Au Congo, Sassou et son clan jouent une partition aisée alors que l’opposition est complètement désarmée, faute de projet politique fédérateur. Contre toute attente, on observe une  ruée vers la mangeoire de Mpila, et ceux qui sont censés incarner l’alternance rivalisent de médiocrité et d’amateurisme. Or, conquérir un pouvoir ou s’y maintenir, comme on l’a expliqué à maintes occasions, est forcement une question de gestion des rapports de force. Cette gestion repose, sous d’autres  cieux, sur des valeurs qui fondent l’universalité de sa pratique et de son ancrage au sein de la population.

    L’argument qui consiste à dire que l’on souhaite changer les choses de l’intérieur ne tient plus. Seuls ceux qui osent encore l’avancer feignent d’y croire, les citoyens pour leur part ont depuis longtemps perdu leurs illusions. En conséquence, dans les formations hors majorité, on est en pleine crise de confiance entre les collaborationnistes et ceux qui voudraient incarner l’alternance. Ces derniers subissent la pression et les tentations du pouvoir au point que le nombre de leurs membres se réduit chaque jour comme peau de chagrin.

    Sans modification de rapport de force, qui cristalliserait toute la fureur de la rue congolaise, il serait  illusoire de s’attendre à la mise en place d’un dialogue bipartite aux fins de réviser les listes électorales par le biais d’un recensement objectif du corps électoral. On gommerait ainsi tous les  tripatouillages confectionnés en 2009, qui contribuèrent à la réalisation du hold up électoral. En dépit d'énormes sommes d'argent indûment mises au service de la communication de Sassou, avec les résultats d'un recensement qui défient toute la logique mathématique(1).

    Chaque jour, les raisons du ras-le-bol  s’amoncèlent dans la gibecière des indignés congolais. De l’arrestation et la détention arbitraire du Jeune Amédée Deleau  Louemba, en passant par le pillage systématique des recettes pétrolières au seul profil du clan, sans oublier la dégradation des conditions de vie du congolais lambda, les  tenants de ce pouvoir s’acharnent à ôter cette lueur d'espoir jamais concrétisée en raison de leur facétie et de leur morgue. Ils sont  absorbés par la versatilité, la mondanité et l'excès de confiance, mais surtout enivrés par des recettes pétrolières abondantes.

    Comme partout ailleurs, le mot indignation fait liesse, le concept fait florès, la scansion fait promesse. Il ne faut plus s’appuyer sur  les partis politiques – frappés d’une intrinsèque incapacité à créer un véritable rapport de force – pour faire aboutir leurs revendications.  

    Qu'ils soient baptisés "indignés" ou non, leur contestation sous forme d'occupation s'étend bien au-delà des rives de la Méditerranée. Du mouvement « Y'en a marre ! » au Sénégal notamment porté par les rappeurs Thiat et Sidy Cissokho à celui « du 15 mai » en Espagne rallié au chant des Républicains espagnols de 1936, No nos moveran ("Ils ne nous feront pas bouger !"), les insurgés de notre monde globalisé prennent bien garde à ne pas être récupérés.

    « Le mouvement du 1712 », qui est  la traduction congolaise de cette indignation entend se situer dans le sillon tracé par les acteurs du « printemps » arabe et des autres mouvements des « indignés ». L’action de ce mouvement n’aura de sens que si elle devenait  le point de départ  d’une véritable révolution qui ébranlerait ce pouvoir despotique.

    Comme à la veille de la CNS en 1992, nous avons un contexte qui sied à un vrai dialogue entre fils et filles de ce pays. Une occasion où on se parlerait franchement, sans langue de bois, pour réaliser de façon concertée un véritable audit du Congo. En dépit des exponentielles recettes pétrolières,  «  l’indice de pauvreté multidimensionnelle » ( IPM), indique que les Congolais vivaient mieux dans les années 70 qu’aujourd’hui, ce qui traduit la dimension du désaveu et, ceux qui s'accrochent encore à ce pouvoir ont tout faux. Le monde change, les acteurs aussi. Sous Sassou Nguesso, le Congo a connu vingt sept années d'un pouvoir liberticide, inégalitaire et boulimique qui a fini par réveiller soudain la conscience des congolais pressurés et foudroyés par l'onde de choc des promesses non tenues, remplacées par des projets mal ficelés, quitte à sacrifier le destin de tout un peuple plongé dans la précarité. Espérons que ce peuple réveillé ne se rendormira plus et réussira à contourner la grande supercherie que lui prépare, une fois de plus, ce pouvoir en organisant de façon unilatérale les élections futures, sans qu'aucune condition de transparence ne soit garantie.

    En réalité, il convient de briser l’aboulie et rétablir un climat de confiance  qui  casserait cette logique de non démocratie générée par la monopolisation du pouvoir par le PCT et  arriver à une dévolution du pouvoir digne des nations modernes. Nous sommes en face d’un pouvoir qui n’a aucune ambition noble pour le pays, il revient donc à tous les congolais de concevoir un dispositif qui mettrait en avant l’alternance comme moyen assurant la continuité de l’Etat.. Afin de mettre définitivement le peuple à l’abri des affres d’une indigence provoquée par le pouvoir et éviter les bégaiements de l’Histoire à chaque alternance, ce dispositif devra être conçu de manière consensuelle.

    Au delà des vraies tractations susceptibles de préparer des consultations crédibles et transparentes, il faut se projeter dans la gestion des  conditions de l’éviction  de toute l’équipe  dirigeante. Le Congo  trouverait ainsi l'occasion de pansement des blessures d'un peuple broyé par la mauvaise foi d'un régime cupide, tyrannique, dénaturé et infecté par des transfuges éhontés. L'ampleur du désappointement de ce peuple en quête d'équité, de justice et de liberté n'avait jamais autant atteint son paroxysme. En jouant le pourrissement, Sassou et son clan courent le risque d'être désavoués et défenestrés par le réveil brusque d'un peuple prétendu fataliste, longtemps grugé, humilié et opprimé.

    (1)Personne n'est à même d’expliquer comment des districts comme Ollombo dont la population est estimée à 21277 habitants a pu fournir 25755 électeurs ou comment le district de Mpouya avec ses 9284 habitants a pu faire voter 9178 électeurs ?

    Djess Dia Moungouansi 
    « La plume libre au service du peuple » 
     
    Membre du cercle de Réflexion  LA RUPTURE
     
    Le Blog de Djess

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique