• Lettre de condoléances à Sassou suite à la mort de son ami le dictateur et tyran Kadhafi

    PAR  MINGUA MIA BIANGO


    Brazzaville, le 21 octobre 2011


    A Monsieur Sassou Nguesso le dictateur congolais,

    C'est avec une grande liesse que le peuple libyen a accueilli l'annonce de la mort de votre ami intime, le dictateur libyen Muhamar Kadhafi le jeudi 20 octobre 2011.

    Je ne vous surprendrai pas, si je vous dis que le peuple congolais dans sa grande majorité et tous les peuples opprimés par des dictateurs partagent la joie immense du peuple Libyen, et nous nous réjouissons de la fin tragique du guide de la Jamahiriya Arab libyenne, qui a tenu en laisse son peuple pendant quarante deux ans, le privant de liberté et de dignité.

    Le peuple congolais sait que Muhamar Kadhafi a été l'un de vos principaux pourvoyeurs financiers, d'armes de guerre et de troupes de mercenaires pendant la guerre civile meurtrière de juin à octobre 1997,qui vous a permis de revenir au pouvoir dans un fleuve de sang et d'usurper la souveraineté du peuple, en mettant fin à notre jeune démocratie.

    Dans un procès aux assises, le guide libyen aurait pu comparaître avec les chefs d'inculpation suivants :

    Complicité de démocraticide et Assassinat massif de populations civiles congolaises et enfin association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

    Muhamar Kadhafi était donc votre ami et non celui du peuple congolais et c'est à ce titre et seulement à ce titre, que nous sommes solidaires du peuple libyen qui s'est libéré de son tyran.

    Notre solidarité avec les populations de Benghazi et misrata dont l'OTAN a évité l'extermination promise par Muhamar Kadhafi, s'explique par le fait que nous ne voulions pas qu'elles soient massacrées comme l'ont été les populations civiles du sud de Brazzaville en 1998 par des hordes de chiens enragés et mercenaires à votre solde, sans que la communauté internationale n'intervienne.

    Perdre un ami est déjà insupportable et c'est encore plus difficile lorsqu'il décède dans des circonstances tragiques.

    Nous continuons à nous poser des questions et pleurer notre ami et frère Bruno Ossebi, assassiné avec toute sa famille dans l'incendie criminel de sa maison, pour n'avoir demandé que justice pour tous et redistribution équitable des richesses du Congo.

    C'est ainsi que nous comprenons votre désarroi et votre déprime en ces moments difficiles, devant les vidéos insoutenables de la perte et les exécutions sommaires « à l'image de ce qu'ils ont fait subir à plusieurs libyens » des Kadhafi père et fils, pour qui vous n'aviez pas ménagé vos efforts diplomatiques ces derniers mois, pour leur assurer une sortie honorable. « Sassou Nguesso s’enlise dans le bourbier Libyen et s’attire la colère de Sarkozy »

    Malheureusement comme tous les dictateurs, le guide de la révolution libyenne n'écoutait que le langage des armes.

    Néanmoins, bien que nous vous considérons comme un adversaire politique, mais surtout comme le croque-mort de notre démocratie et l’ennemi du développement de notre pays, nos traditions et coutumes ancestrales que nous voulons remettre au centre de nos comportements et de la vie politique, nous commandent à vous présenter nos condoléances les plus attristées avec la mort de Muhamar Kadhafi.

    Vous n'avez pas seulement perdu un semblable, c'est à dire un tyran, mais le leader de l'internationale des dictateurs dont vous faites partie et qui s'est avéré un allié précieux.


    Au nom de tous les sans-voix et de toutes les victimes de votre intolérance politique.



    Mingua mia Biango


    Président du cercle de réflexion pour des idées nouvelles

    www.congo-liberty.com


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