• PREMIÈRE INTERVIEW EXCLUSIVE DE LAURENT GBAGBO DEPUIS SON ARRESTATION

    Source :http://www.ivoirediaspo.net/?p=5680

    Nous vous proposons en exclusivité la première interview du président LAURENT GBAGBO après son arrestation. Genève, 24 avril 2011 22h41, nous recevons un sms d’un numéro de portable ivoirien qui nous est inconnu. Il est écrit : “c’est Laurent Gbagbo. Appelez-moi si vous pouvez, c’est pas une blague”. Après quelques minutes d’interrogation, nous appelons le numéro qui sonna finalement au bout d’une vingtaine de minutes. Ce qu’on croyait être une mauvaise blague s’avère être une heureuse surprise. Le président Laurent Gbagbo himself au bout du fil. Le scoop était énorme pour le petit monsieur que nous sommes devenus journaliste pour la circonstance. Après un instant de conversation off, le président accepte de nous accorder une interview. Celle-ci n’étant préparée, nous lui avons posés les questions à mesure qu’elles nous passaient par la tête.

    NT : Comment allez-vous monsieur le président?
     
    LG : Ça va… Et chez vous?
     
    NT : Je vais bien, merci.
     
    LG : Je voudrais avant tout m’incliner devant les dépouilles des victimes sans exclusive, et manifester ma compassion à tous ceux qui ont perdus un être cher pendant cette guerre absurde qu’aucun démocrate n’aurait permis. Que Dieu soit avec eux en ces moments difficiles. Soyons forts dans cette autre épreuve à nous imposée par l’adversaire. Il n’y rien qui soit qui n’ait pas de fin ici bas.
     
    NT : Pouvez-vous, pour le besoin de l’interview, nous expliquez, comment se fait-il que vous avez un téléphone alors que vous êtes sensés ne pas en disposer?
     
    LG : Quelqu’un a du l’oublier ici. Je l’ai entendu sonner, je me suis gardé de répondre. Et puis voilà, l’idée m’est venue de contacter quelques personnes dont vous. (rires)
     
    NT : Avez-vous une idée de votre lieu d’incarcération?
     
    LG : Posez la question à ceux qui me tiennent prisonnier.
     
    NT : Votre vie est-elle en danger?
     
    LG : On a beau appréhender le danger, c’est celui qui vous l’apporte qui est déterminant dans son évaluation. Est-ce que celui qui me tient prisonnier ici est-il un homme dangereux? Seule la réponse à cette question vous situera.
     
    NT : Vous a-t-on signifié le ou les chefs d’accusation justifiant de votre arrestation?
     
    LG : Non. J’attends toujours de le savoir.
     
    NT : Le premier ministre Soro dit que vous aurez pu éviter ce gâchis, j’emploie son propre terme, en acceptant l’exil doré.
     
    LG : C’est vrai que nous aurions pus. Mais en acceptant uniquement le recomptage des voix. Au lieu de cela, ils ont malheureusement choisis la voie des armes par laquelle ils sont venus en 2002. Je ne suis pas rentré en politique pour le gout du luxe. Mais plutôt pour défendre mes idées que je trouve justes et bonnes pour mes compatriotes. Mes origines modestes font de moi quelqu’un de très peu attaché au confort royal. Si je me suis refusé à m’offrir un seul petit appartement en occident, ce n’est pas après mon exercice du pouvoir que l’envie me viendrait d’y aller vivre ! Je me sens mieux dans mon pays. Évitons donc de réduire l’africain au seul goût du luxe. La maison qu’ils ont aidés à détruire est la propriété de l’état de Cote d’Ivoire, tout comme son contenu qui aurait servi à tous ceux qui se succèderont à la tête de notre pays. Ce n’est pas moi qui l’ai construite et encore moins meublée.
     
    NT : Que dites-vous de ces images humiliantes de vous qui ont faites le tour du monde?
     
    LG : Vous savez, ce que vous appelez humiliation et moi avons peut-être en commun un chemin. (rires) Ce n’est pas la première fois que ma vie la croise. C’est d’ailleurs la deuxième fois, pour ceux qui l’ignorent, que Ouattara nous la sert, ma femme, mon fils et moi. Sauf que cette fois-ci il y a ajouté d���autres membres de ma famille, mes collaborateurs et mes partisans. Est-ce une manière pour lui de me remercier, moi, qui n’ai jamais voulu toucher à un seul de ses cheveux? Je n’en sais rien. (rire) C’est quand vous vous prenez pour mieux que tous que vous êtes malheureux d’être humilié. Honnêtement, je n’ai pas de problème avec ça. Personne ne me reprochera de n’avoir pas été moi-même au-delà de ma fonction de président de la république. Certains m’en voulaient de ne pas les regarder de haut. En avaient-ils besoin pour se sentir inférieur? Être président n’est pas une fin en soi. Un président de la république est un être humain comme vous et moi. Vouloir lui dénier cette qualité, c’est l’aider à se prendre pour ce qu’il n’est pas. Voici comment on construit un dictateur qui après vous terrorise.
     
    NT : En face on vous accuse aussi d’avoir tué !
     
    LG : Oui, j’entends les gens le dire. Ils auraient peut-être aimés qu’on ne se défende pas depuis 2002. Qui a introduit la violence en politique dans notre pays ? Quand vous armez des marcheurs qui attaquent les forces de l’ordre, il faut aussi accepter qu’il en meure quelques uns dans le maintient de l’ordre ! Les policiers, militaires et gendarmes égorgés souvent lâchement, est-ce de mon fait? La présente chasse ouverte à l’homme, les viols, les ivoiriens qui ont perdus leurs biens… c’est peut-être aussi moi ?! Soyons sérieux, et que les autres ne me voient pas dans leur miroir. Dire de Gbagbo qu’il est un dictateur n’empêchera pas nos compatriotes de nommer leur bourreau.
     
    NT : Ne sentez-vous pas trahi par tous ces pasteurs qui vous entouraient?
     
    LG : Ce serait simpliste que de croire qu’un président ne sait pas dissocier sa foi de sa fonction. Maintenant, si vous me demandez ai-je honte de ma croyance en Dieu, je vous répondrais non. Elle, au moins, m’a empêchée d’infliger ce que je subis à mes adversaires. Et j’en suis très heureux. Vous saurez un jour pourquoi.
     
    NT : Pourquoi avoir acheté tant d’armes que vous n’avez pas utilisés contre les hélicoptères français pendant les bombardements de votre domicile?
     
    LG : Parce que je n’étais pas en guerre contre la France. C’est peut-être à monsieur Sarkozy de nous expliquer pourquoi avons-nous eu droit à ce déluge de feu sur nos têtes. Pour un contentieux électoral? Ou bien pour tordre le coup à la démocratie? Dans mon entendement, l’armement ne doit pas à servir à faire la guerre, mais à dissuader l’ennemi. Je ne me reconnais pas comme un être violent, méchant, cruel, assassin. C’est pourquoi que j’ai plaidé pour le recomptage des voix qui aurait désigné le vrai vainqueur de l’élection, et l’aurait mis à l’aise dans l’exercice de son pouvoir. Mais à cela, ils ont préféré un coup d’état en bonne et due forme. La guerre n’est pas une bonne chose. On sait quand on la commence, mais on ignore quand elle prendra fin. Voyez ce qui continue de se passer à Abidjan.
     
    NT : Reconnaissez-vous Ouattara comme président?
     
    LG : je ne crois pas que cela l’aiderait.
     
    NT : Il parle de son investiture à la mi-mai.
     
    LG : A sa place j’aurais assumé mon coup d’état. Quelqu’un qui joue à cache cache avec son ombre est dangereux pour lui-même. On est soit putschiste ou démocrate. Mais jamais les deux à la fois.
     
    NT : Le premier ministre français François Fillon soutient qu’aucun soldat français n’est rentré à votre domicile.
     
    LG : Je ne lui en veux pas de soutenir le contraire, il n’y était pas avec nous.
     
    NT : Pouvez-nous faire le film de votre arrestation.
     
    LG : permettez que je n’en dise pas un mot pour l’instant.
     
    NT : N’était-ce pas suicidaire de d��fier la communauté internationale?
     
    LG : penser ainsi voudrait dire qu’on est pour ne pas que les choses changent. J’ai plus peur de la population qui vous chasse par la rue, parce que vous êtes un dictateur corrompu, que du dictat des puissances impérialistes. J’ai certes perdu le pouvoir par le vœu de la France, une chose qui, de toute les façons, aurait été une réalité en fin de mon mandat. Mais je suis très heureux de ne pas être celui par qui mon pays sera pillé. Ceci est une des choses essentielles que je retiendrai de ma présidence.
     
    NT : Feriez-vous la même chose si c’était à refaire ?
     
    LG : Absolument. S’il y a une chose que je ne supporte pas c’est la soumission. Surtout quand elle engage la vie de tout un peuple. Mes convictions ne sont pas négociables. Tant pis si j’en paie le prix.
     
    NT : Croyez-vous en la réconciliation prôné par Alassane Ouattara?
     
    LG : C’est vrai qu’on dit du menteur qu’il se ment toujours à lui-même en premier. Mais il faut toujours faire l’effort de croire aux intentions des uns et des autres jusqu’au jour où ils vous démontrent le contraire. Ce que je constate par contre, c’est qu’il va falloir batailler pour y parvenir vu la grandeur de ce désastre jamais observée dans notre pays. De la barbarie des temps anciens. Les gens tués froidement ; des villages incendiés avec leurs populations réfugiées en brousse… C’est une méchanceté gratuite qui ne grandit pas son commanditaire.
     
    NT : Avez-vous les nouvelles de votre femme, votre fils et autres collaborateurs détenus au Golf?
     
    LG : En lieu et place d’une réponse à votre question, je demanderais à Ouattara de les faire libérer immédiatement, tout comme je lui demande de faire cesser ces graves exactions perpétrés sur les populations partout dans le pays. Nous avons un régime présidentiel qui fait de moi le premier responsable de ce qu’il pourrait leurs reprocher. Qu’il fasse honneur à la Cote d’Ivoire, pendant qu’il est encore temps en rétablissant l’état de droit très rapidement. La terreur ne résout rien. Le calme qu’elle procure est très souvent trompeur. Les gens sont certes apeurés, c’est dans l’ordre des choses, parce que face à une situation nouvelle. Mais qu’il ne les amènent pas à s’y habituer et à surmonter leur peur.
     
    NT : Alassane Ouattara est-il un danger pour la démocratie?
     
    LG : Pour ce que nous voyons, il serait insensé de dire non. Arrêter Affi pour avoir donné une interview et fait une déclaration qui dépeint la situation socio-politique. C’est impensable après de longues années de lutte pour l’instauration de la démocratie ! Que Ouattara fasse attention dans son envie de tuer la démocratie, les ivoiriens sont très jaloux de leur liberté devenue effective depuis une décennie. L’homme politique qui ne met pas le peuple au centre de ses préoccupations s’expose gravement.
     
    NT : Ouattara peut-il gouverner la Côte d’Ivoire ?
     
    LG : il lui faudra bien ! Puisqu’il en a rêvé avec obsession. Maintenant qu’il l’a obtenu en cadeau à coup de canon de Sarkozy, il n’a pas le choix ! Va-t-il y parvenir? Tout dépendra de son acceptation par le peuple de Côte d’Ivoire durement éprouvé par sa passion pour les armes et dont on peut imaginer le rejet pour sa personne.
     
    NT : Le tout n’était donc pas de réussir son coup d’État ?
     
    LG : Absolument pas ! Renverser Gbagbo et se proclamer président était peut-être l’étape la plus facile. Mais qu’en sera-t-il pour chaque ivoirien ayant subit le courroux de ses hommes? La réconciliation entre lui et le peuple sera laborieuse, peut-être même jamais une réalité. Le problème de sa légitimité se posera à lui de façon récurrente.
     
    NT : Comment faites-vous pour garder votre légendaire bonne humeur, malgré ce que vous traversez?
     
    LG : Que voulez-vous que je fasse, mon cher Navy? Il est souvent bon de rire des choses tragiques. D’abord parce que les pleures ne changeront pas leurs courts, mais, mieux leur avènement est porteur de plusieurs enseignements. Pour certains c’est gagné et pour d’autres c’est perdu. Et pourtant…
     
    NT : Vous considérez-vous toujours comme président de la Côte d’Ivoire?
     
    LG : Si tel était cas, je suis bien loin du palais présidentiel maintenant. (rire)
     
    NT : Votre chute n’a pas été saluée par une lièsse populaire.
     
    LG : C’est à Ouattara qu’il faut porter ce message.
     
    NT : Le mot de la fin aux internautes pour qui vous êtres un héros africain et à vos électeurs qui sont traqués par les rebelles de Ouattara.
     
    LG : Merci à nos amis internautes qui se mobilisent pour la Côte d’Ivoire, mes partisans, mes collaborateurs, ma famille et moi. Cela me va droit au cœur de savoir qu’ils existent. Au delà de mes électeurs, je recommande à tous mes compatriotes et africains de rester dignes.
     
    NT : Au revoir Monsieur le président en espérant qu’il ne vous arrivera rien.
     
    LG : Si tel était le cas, il aura prouvé à tous ce qu’il est. (rire)
    Que Dieu benisse la Cote d’Ivoire
     

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    LA REFLEXION DU WEEK END PAR DJESS

     

         La nécessité d'une Afrique adulte  dans un monde globalisé.


    C’est un bond en arrière sans précèdent que notre continent  a fait au cours des cinq dernières décennies ;  elle est passée de la lutte pour l'indépendance et la liberté, au combat pour la survie et la réduction de la dette.

    Aux yeux de beaucoup d’observateurs, la pauvreté récurrente semble être une fatalité en Afrique en dépit de nos énormes potentialités économiques. Nous traînons péniblement, comme un boulet, tous les  records de médiocrité qui classent notre continent sur la marche la plus basse.Sous d’autres cieux, là où la vertu a encore un sens, on en aurait honte. En Afrique  où ce sentiment se noie tout bonnement dans les méandres abscons des programmes gouvernementaux, on n’hésite pas à exhiber cette prime à la médiocrité, à tout va, surtout au moment de quémander quelques faveurs auprès des Institutions financières internationales.

    Sans faire une analyse comparée systématique, il sied de constater que l’Amérique latine et certains pays d’Asie nous donnent chaque jour une bonne leçon de souplesse d’adaptation aux contraintes et vicissitudes de la mondialisation. En dépit d’une augmentation exponentielle des recettes pétrolières pour  certains pays pétroliers africains, on est frappé par le contraste saisissant entre l’augmentation de la pauvreté de masse chez nous et l’amélioration sensible des indicateurs sociaux partout ailleurs.

    D’innombrables travaux ont essayé de mettre en évidence les pesanteurs culturelles et sociales qui contribuent au déclin du continent africain.

    Par notre culture, les populations adhèrent moins aux idées abstraites, idéologiques que proposent les partis politiques


    Parmi les causes de cette débâcle, on a souvent peu mis en exergue notre espèce d’incapacité à nous projeter en tant qu’entité ou espace culturel distinct des autres civilisations. L’incapacité à adapter nos cultures à la modernité empêche l’émergence d’institutions viables et pérennes.

    Par notre culture, les populations adhèrent moins aux idées abstraites, idéologiques que proposent les partis politiques, alors que le contrat social se construit autour d’un socle d’idées partagé et c’est ce qui fait la différence ou la ligne de démarcation entre les nations qui réussissent et celles gagnées par le retard économique et technologique et la misère de masse. Ainsi, des thèmes mobilisateurs comme « les valeurs positives du progrès » ou l’idée du rendez-vous avec l’histoire pour créer la prospérité pour ses enfants et entrer dans la compétition avec les autres civilisations, doivent être mis en avant.

    Un pays comme la Côte- d’Ivoire, véritable locomotive de l’Afrique de l’Ouest a été géré depuis l’indépendance pour le compte de l’Elysée, comme si c’était une fatalité de continuer à gérer cet héritage. Rien n’a été entrepris pour concevoir de cadrages susceptibles d’estomper l’entropie des institutions que nous avons eues en héritage. C’est pathétique…

    Alors qu’il devenait urgent d’attaquer la difficulté, on a préféré la gérer. De même, la gestion de l’Etat a été privilégiée à un gouvernement qui prend des réelles responsabilités.

    Une Afrique responsable, c’est celle qui doit se réapproprier les moyens d’échange et de réserve des valeurs délaissés entre les mains de ses partenaires extérieurs, afin de véritablement battre monnaie. Un vestige de la colonisation qu’est la Zone Franc par le biais duquel la France exerce ses effets de domination monétaire sur les autres Etats membre, doit être démantelé sans attendre, et en concevoir un plus adéquat et exclusivement voué au développement des pays africains.

    Alors qu’il devenait urgent d’attaquer la difficulté, on a préféré la gérer


    La sagesse africaine nous interdit de dormir sur la natte d’un autre, on élimine ipso facto
    , le risque d’être à la merci des humeurs d’autrui. Nous avons encore en mémoire la dévaluation du FCFA le 11 janvier 1994, décidée et managée de façon unilatérale par la France. Or, la dévaluation d’une monnaie doit s'inscrire dans une stratégie large de développement économique et non pas être perçu comme le seul élément qui peut répondre aux difficultés économiques.

    Un fait est désormais établi par l’histoire et la pensée, Marx et Lénine la partagent. Hayek, Friedman et Kizner ne sont pas en reste : l’économie de marché et la propriété privée des moyens de production sont les meilleurs moyens d’enrichissement des pays et des individus à la fois.

    Il est par conséquent urgent d’adopter des politiques économiques capables de renforcer la liberté économique et la libre concurrence. A contrario, les marchés protecteurs de rentes et des entreprises monopolistiques, incapables de soutenir la concurrence, ne sont plus adaptés aux exigences de ce siècle nouveau.

    Les officines de certains potentats  doivent comprendre qu’un développement ne serait possible en Afrique, que lorsque les populations seront mises dans les conditions qui les rendraient aptes à s’enrichir. Il faut pour cela épargner et intégrer cette épargne dans le processus de production sous forme d’innovations et d’inventions par la technique et la technologie. Au lieu de se spécialiser dans la recherche de l’aide publique internationale ou de considérer sans honte que l’accession à l’initiative PPTE est un objectif à atteindre, il va falloir prendre des dispositions élémentaires pour stimuler l’épargne et mettre en place des mesures susceptibles de décourager la fuite des capitaux. Seule une démarche courageuse nous aidera à amorcer de perspectives de changement de tendance et mettre ainsi notre pays à l’abri des actes de prédations organisés avec la complicité des Institutions Financières Internationales. Des programmes de stabilisation et de relance économique qu’elles ont prônés jusque là n’ont fait qu’appauvrir nos pays.

    Notre salut passera donc nécessairement par la conception des systèmes de gouvernement inspiré de nos us et coutumes, or le seul capable de redonner confiance au peuple tant abusé par des décennies de division et d’exclusion, de violence et de méfiance, d’ethnocide et d’ethnocratie, est celui qui garantirait la proximité entre le mandant et le mandataire, atténuerait le phénomène de domination et de l’exclusion ethnique que l’Etat unitaire actuel a insidieusement instaurée. L’Afrique  doit par ailleurs s’appuyer sur des leaders charismatiques (il y en a encore !) capables de promouvoir un contrat social basé sur l’amélioration des conditions de vie de la population, une émergence des capitaines d’industrie locaux, mais surtout une abolition de l’esprit de dépendance au plan individuel et collectif.

    Seule une démarche courageuse nous aidera à amorcer de perspectives de changement

    Intensifier et massifier le système de formation, redéfinir nos institutions et proposer des choix économiques osés. Toute action de grande envergure doit être un pari avec l’avenir. Les responsabilités d’un pays adulte, c’est à nous de les assumer et non se cacher derrière des faux-fuyants, comme cela s’est fait tout le temps.

    Au moment où la métaphore village planétaire devient plus que réelle, le l’Afrique doit désormais, chaque jour chercher les voies et moyens qui assureraient sa survie sur cette redoutable planète. Plus qu’une survie, c’est de ses choix que dépendra sa place dans le concert des nations. Un mouvement culturel profond, indispensable à la réalisation d’une vraie renaissance congolaise, doit s’arrimer aux réalités politiques, économiques et non ressasser les idées mortes qui ont tant galvanisé nos grands frères de l’indépendance, telles colonialisme, impérialisme etc.

    Notre continent a besoin de ce rêve qui a toujours été au commencement de chaque civilisation. C’est cette sorte d’épopée qui permit à Homère de donner à la Grèce et aux Hellènes un rêve de grandeur. Virgile concrétisa le sien en confiant la Rome impériale aux latins.

    Une Afrique  adulte dans un monde globalisé, c’est celle qui reconnaît ses fautes, qui assume ses errements, qui domestique sa violence désordonnée et qui exorcise ses démons, ses hypocrisies, afin qu’elle devienne raisonnable pour construire le grand continent  sur les fondations robustes du glorieux passé de ce continent.

    L’Afrique victorieuse d’elle-même sera redoutable aux prédateurs de tous bords, à l’inverse l’Afrique sans âme et pleurnicharde telle que nous la connaissons, sera toujours à la merci des politiciens véreux qui se prennent pour des libérateurs.

    Faute d’une âme intrinsèquement africaine, l'ancienne O.U.A. (Organisation pour l'Unité Africaine) et l'actuelle Union Africaine ne resteront pour longtemps, que des clubs de conversation fantoches, qui après avoir fait un pas en avant s’empresseront d’en faire deux en arrière, et pendant ce temps l’eau continue de couler sous les ponts. Dans la résignation, l’Afrique verra encore passer, le train de ceux qui font l’Histoire.

    Djess dia Moungouansi -  Analyste politique congolais
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    AU SECOURS !! SEGREGATION RACIALE EN COURS EN EQUIPE DE FRANCE
     
     

    Selon le site Mediapart, la Fédération française de football envisage d'ériger en règle le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation.

    La Fédération française de football (FFF) est-elle sur le point d'institutionnaliser le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation et les clubs de foot du pays ? C'est ce que révèle le site Internet Mediapart, jeudi 28 avril, dans une longue enquête intitulée "Foot français: les dirigeants veulent moins de noirs et d'arabes".


    Selon Mediapart, l'objectif de la Direction technique nationale (DTN) "est de limiter, en les triant dès l'âge de 12-13 ans, le nombre de joueurs français de type africains et nord-africains."

    Des consignes en ce sens auraient d'ores et dèjà été données à des responsables de centres de formation, comme l'Institut national français (INF), à Clairefontaine dans les Yvelines, assure également le site d'information.

    "Pour ces quotas discriminatoires", précise Mediapart, "la proportion de 30% a même été avancée, le 8 novembre 2010", par le directeur technique François Blaquart lors d'une réunion de la DTN.

    Laurent Blanc, également présent à cette réunion, se serait dit "favorable" à cette proposition.

    Pour justifier une telle mesure, la DNT avancerait plusieurs arguments. Le premier : trop de joueurs bi-nationaux, formés en France, vont ensuite faire les beaux jours d'une équipe étrangère.

    L'autre explication fait froid dans le dos. Elle serait "d'ordre morphologique" et concernerait en priorité les "blacks".

    "En un mot", résume Mediapart, "il y a trop de grands noirs athlétiques et pas assez de petits blancs qui ont l'intelligence du jeu dans le foot français."

    Contacté mercredi 27 avril, François Blaquart a indiqué à Mediapart : "Dans toutes les discussions, il y a des positions qui peuvent être considérées comme excessives, c'est l'objet de tout débat. Mais en aucun cas, il n'est sorti de décision".

    Egalement contacté, Laurent Blanc n'a pour sa part pas donné suite aux sollicitations de Mediapart, qui maintient "l'intégralité de ses informations et l'exactitude des propos rapportés".

    Et le site d'information de conclure en citant l'article premier de la Constitution française : la République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion".

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  •        IBRAHIM COULIBALY  "IB"  EST MORT

    AFP - Les forces du président ivoirien Alassane Ouattara ont tué mercredi soir l'ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", chef du "commando invisible" dans le nord d'Abidjan, qui était perçu comme une menace par le pouvoir même s'il avait contribué à la chute de Laurent Gbagbo.

    Plusieurs centaines de membres des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), équipés de pick-up surmontés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, ont lancé mercredi matin une attaque d'envergure contre le fief d'"IB" dans le quartier populaire d'Abobo (nord), a constaté l'AFP.

    Après cette "opération de sécurisation et de pacification", "+IB+ est allé se réfugier dans une cour (d'habitations) non loin d'une usine à PK-18 (secteur nord d'Abobo)", a déclaré à l'AFP le capitaine Léon Kouakou Alla, porte-parole du ministère de la Défense.

    Prise d'otages et sommation

    Dans cette cour, Ibrahim Coulibaly "a pris en otage toute une famille. Les FRCI ont effectué des tirs de sommation à deux reprises et il a réagi avec des tirs nourris. Les FRCI n'ont eu d'autre choix que de riposter, et la riposte lui a été fatale", a ajouté le porte-parole.

    L'affrontement qui a eu lieu vers 20H00 (locales et GMT) a fait "deux soldats tués et plusieurs blessés" côté FRCI, et "sept morts" dans le camp adverse, dont "IB" lui-même, a-t-il précisé.

    Les FRCI avaient durant la journée progressé dans son fief sans rencontrer de réelle résistance.

    Le "commando invisible" avait contribué à la chute de l'ex-président Laurent Gbagbo le 11 avril, en déstabilisant son régime par la prise de contrôle progressive du nord d'Abidjan au début de l'année.

                         IB est MORT

      Le Chef de commando invisible, auteur de plusieurs coup   d'Etat est mort hier dans les circonstances non encore élucidées. Dans tous les cas, sa rivalité avec Guillaume SORO, le désignait comme ennemi public Numéro 1 puisqu'il faisait sa loi au quartier d'Abobo

         

     

      LES CHIENS DE GUERRE DE OUATTARA

     Chers amis, je vous propose quelques images qui en disent long sur le processus de réconciliation qui a du plomb dans  l'aile en Côte-d'Ivoire.  Images insoutenables !

               


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                               Source : Afriscoop

    Le Business Florissant des Filles SASSOU

    Source :  La Lettre du Continent N°608, 609 et 610

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    Pour approfondir la question, cliquez sur le lien ci-dessous

    Congo: l'apogée du tribalisme et du népotisme

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    Inconsolable depuis le décès d’Edith Lucie, Denis SASSOU NGUESSO n’en oublie pas pour autant ses autres filles. Toutes plus ou moins aux affaires. Album de famille.

    Pilier du clan présidentiel congolais, Edith Lucie, ex-première dame du Gabon, dont le rôle fut décisif pour le retour de son père Denis SASSOU NGUESSO à la magistrature suprême en 1997, avait réussi à placer ses nombreux frères et sœurs dans les affaires et la politique du Congo Brazzaville.

    Pour célébrer sa mémoire, une stèle en bronze a été élevée, en mars 2011, dans le cimetière de la famille présidentielle d’Edou Kona-Kona, à l’occasion du second anniversaire de son décès. Une fondation a également été créée à  cette occasion : la Fondation Edith Lucie BONGO ONDIMBA, présidée par sa sœur Julienne JOHNSON.

    Femme d’affaires de 43 ans, devenue l’aînée des SASSOU, Julienne JOHNSON dit "Joujou" est mariée au Togolais Guy JOHNSON. Elle gère une société de location d’avions dont l'unique client est… la présidence congolaise. Elle a "ravi" cette affaire à son cousin Jean-Dominique OKEMBA, conseiller spécial de Denis SASSOU NGUESSO et secrétaire général du Conseil National de Sécurité (CNS, services secrets).

    La troisième fille du président congolais, Ninelle, épouse du maire de Brazzaville, Hugues NGOUÉLONDÉLE, est également dans les affaires. Elle a monté son entreprise d’installation de chapiteaux avec comme principal client… le palais présidentiel ! En août 2010, elle s'est particulièrement impliquée dans les festivités de l’indépendance du Congo Brazzaville.

    Cendrine, 38 ans, compagne de l’homme d’affaires italien Fabio OTTO NELLO, demeure la "madame tourisme et restauration" de la famille. Directrice de sa propre société CSN, elle a noué en 2010 un partenariat avec le leader français du catering aérien, Servair, présent dans les aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo.

    Propriétaire de deux restaurants haut de gamme (Le Terminalia à Brazzaville et Le Twiga à  Pointe-Noire), Cendrine a repris, le 14 février 2011, sous le haut patronage de son père, la gestion du Grand Hôtel de Dolisie, ville natale de l’ex-président Pascal LISSOUBA.

    Autre fille de choc, Kelly Christelle dirige la société Christelle, qui a investi dans le secteur forestier. En mars 2011, elle a obtenu du ministère de l’économie forestière et de l’environnement l’attribution d’une concession de 235 000 hectares située dans le département de la Cuvette-Ouest. A 30 ans, Karine-Emma vient, quant à  elle, de fonder une société de services.

    Le président congolais a par ailleurs pris auprès de lui une autre de ses filles, Claudia, dit "Coco", 40 ans, nommée conseillère à la communication et aux relations publiques. De mère originaire du Congo Kinshasa et petite-nièce du cardinal de Kinshasa, Laurent MONSENGWO, elle préside, comme sa belle-mère Antoinette SASSOU NGUESSO, avec laquelle elle n’est pas en meilleur terme, une fondation : Demain le Congo.

    Dernière fille du président congolais, Andrea a, pour sa part, été promue directrice de la coopération au ministère de l’industrie touristique et des loisirs.

    Henri DJOMBO

    Ministre du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement sans discontinuer depuis 1997, Henri DJOMBO, 59 ans, est le "monsieur écologie" de Denis SASSOU NGUESSO. Il est également l’homme qui distribue les permis forestiers, s'empresse-t-on de préciser dans les milieux écologistes !

    Au cours d’une conférence de presse, organisée le 12 avril 2011 à l'ambassade congolaise à Paris, Henri DJOMBO a annoncé la tenue d’un sommet sur les "trois bassins forestiers tropicaux du monde" - l’Amazonie, le Bornéo-Mékong et le Congo Brazzaville. L'événement sera organisé, du 31 mai au 3 juin 2011, à  Brazzaville.

    Pour le pouvoir congolais, ce sommet a plutôt un objectif géopolitique, puisqu'il s'agit avant tout de garder un leadership sur ce type de dossier stratégique face au Gabon.

    Natif de la Likouala (nord-est), Henri DJOMBO avait déjà  été ministre des eaux et forêts sous SASSOU I, entre 1979 et 1992. Il est aussi le principal relais du président congolais dans cette région de la Likouala réputée frondeuse à  l'égard du régime. Henri DJOMBO viserait, par ailleurs, le poste de secrétaire général du Parti congolais du travail (au pouvoir) lors de son congrès en juillet 2011.

    GABON/CONGO Brazzaville

    Le plan d'Ali Ben BONGO pour capter l'héritage d'Omar BONGO ONDIMBA

    Lui-même longtemps écarté du cœur financier du pouvoir par son père, Ali Ben BONGO tient aujourd'hui sa pléthorique fratrie bien à  distance du Palais du bord de mer. Il ignore superbement ses demi-frères et demi-sœurs, et veille soigneusement à  les dégommer de postes trop stratégiques.

    Au quotidien, il surveille le dossier très sensible de la succession patrimoniale d'Omar BONGO ONDIMBA, décédé le 7 juin 2009. Deux ans après la disparition du doyen, le partage de l'héritage est prévu en juillet 2011. Les descendants de l'ancien président sont en émoi et se concertent.

    Enquête exclusive chez les BONGO !

    Le clan BONGO vole en éclat - Ali Ben a planté le décor lors des funérailles d'Omar BONGO ONDIMBA. Dans la soirée du 11 juin 2009, les membres de la famille réunis à la présidence se sont entendus dire : "Papa, c'est fini. Il faut faire autre chose, et j'en ai les moyens". Depuis, le clan composé de 52 enfants reconnus par l'ancien président a littéralement explosé.

    Si Ali Ben reste proche d'une branche de la fratrie qui comprendFrédéric, Albert-Fabrice, Arthu, il a en revanche marginalisé Pascaline. Autrefois puissante directrice du cabinet d'Omar BONGO ONDIMBA, Pascaline ou "madame sœur" est d'ailleurs rarement présente au palais. Idem pourAnicet Adnan et Landry, jugés "indépendants et incompétents".

    Ex-directeur général de la comptabilité publique au ministère de l'économie, Jeff a été muté à la paierie de l'ambassade du Gabon en France. De son côté, Christian BONGO a été remercié en janvier 2011 de la direction de la Banque gabonaise de développement. Même discrètes, les frustrations familiales s'expriment ouvertement dans les cercles initiés.

    Héritiers prioritaires et secondaires - Ces dissensions sont alourdies par la succession patrimoniale d'Omar BONGO ONDIMBA confiée à l'avocate Danyèle PALAZO-GAUTHIER. Ali Ben et Pascaline s’activent actuellement pour faire inventorier et expertiser tous les actifs immobiliers de l'ancien président gabonais en France.

    Cela représente plusieurs dizaines de millions d'euros. Appartements, immeubles, véhicules… rien n'est oublié. Objectif ? Proposer aux autres héritiers de consentir au partage de ces biens par rachat de leurs droits indivis par les deux aînés de la famille.

    Isabelle DAMIANO-CONYNCK, notaire historique d’Omar BONGO ONDIMBA domiciliée à Nice, a été chargée de s’adresser aux bénéficiaires couchés sur le testament pour leur soumettre cette proposition. Selon nos sources, elle s’est rendue à Libreville, du 31 janvier au 3 février 2011, afin de les rencontrer et obtenir leur accord.

    Le rachat des droits indivis pourrait être finalisé au plus tard en juillet. Si cette opération vise officiellement à ne léser aucun héritier, elle est perçue par certains d'entre eux comme une mainmise d'Ali Ben sur l'héritage de son père. Ambiance...

    Un testament, des questions et des frictions - Le document sur lequel repose cette succession n'arrange rien puisqu'il remonte à 1987 et Omar BONGO ONDIMBA n'y aurait ensuite apporté aucune modification. Pas même après le décès, en 1993, de sa fille Albertine ou son mariage avec Edith Lucie, sa troisième épouse après Louise MOUYABI MOUKALA, dont il a eu deux enfants : Omar Denis et Yacine Queenie.

    Sur ce testament, les héritiers sont scindés en trois groupes : les trois aînés (Ali, Pascaline et feue-Albertine) obtiennent la part du lion. Viennent ensuite Landry et Anicet, les enfants d'adoption Audrey, Nadine, puis deux nièces, dont Philomène KOUNA. Le troisième groupe comprend les autres descendants, dont plusieurs réfutent à mots couverts la validité du document.

    Quant à Omar Denis et Yacine, par ailleurs petits-enfants de Denis SASSOU NGUESSO, ils ne figurent pas dans le testament. D'où les tensions entre Libreville et Brazzaville. SASSOU NGUESSO souhaite discuter de cette question avec Ali Ben, qui refuse de se rendre à Oyo.

    Du coup, le président congolais ne gère, pour le compte de ses deux petits-enfants, que les seuls biens du défunt couple au Congo Brazzaville. Même si la part gabonaise de l'héritage leur échappe, les deux héritiers ne devraient avoir aucun souci à se faire pour leur avenir…

    SASSOU NGUESSO défie Ali Ben BONGO sur le tapis vert

    Comme en février 2005 avec Jacques CHIRAC, le président congolais entend utiliser le prochain Sommet des trois bassins forestiers tropicaux pour inviter les grands de ce monde à Brazzaville. Et damner le pion à Ali Ben BONGO.

    Denis SASSOU NGUESSOveut frapper fort, en prévision du troisième Sommet de la Terre qui se tiendra à Rio de Janeiro en 2012. Il a décidé d'organiser à Brazzaville, du 31 mai au 2 juin 2011, le Sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde. Outre celui du Congo (3,5 milliards d'hectares), la rencontre rassemblera les responsables de celui d'Amazonie et de celui de Bornéo-Sumatra, en Indonésie.

    Les présidents brésilien, DILMA ROUSSEFF, et indonésien, SUSILO BAMBANG YUDHOYONO ont déjà été conviés. Si ces derniers n'ont pas encore donné leur réponse, le chef de l'Etat congolais illustre ainsi son – très récent et intéressé - penchant pour les perroquets verts afin de préserver son leadership dans la bagarre qui l'oppose au Gabon sur les questions environnementales.

    Depuis qu'ils se sont découvert une fibre environnementale, Brazzaville et Libreville rivalisent dans l'organisation d'événements dans ce domaine. Le premier a accueilli le Sommet sur la préservation des forêts du bassin du Congo en 2005, puis celui sur le développement durable en 2008. Le second a organisé l'an dernier la Conférence internationale sur la biodiversité et projette d'accueillir le siège de la future Organisation mondiale de l'environnement.

    Ironiques, les conseillers du président congolais se plaisent d'ailleurs à rappeler qu'on évoque "le bassin du Congo" et non "le bassin de l'Ogooué" (en référence au fleuve qui traverse le Gabon d'est en ouest).

    SASSOU NGUESSOconjugue d'autant plus facilement écologie et lutte d'influence que l'Equato-Guinéen Teodoro OBIANG NGUEMA, actuellement en délicatesse avec Ali Ben BONGO, le conforte dans sa stratégie.

    Et son homologue du Congo Kinshasa, Joseph KABILA, le seul qui puisse réellement revendiquer un leadership environnemental au regard des ressources de son territoire (l'ancien Zaïre concentre la moitié des forêts du bassin du Congo, soit 60% des espèces végétales et animales répertoriées dans ce massif), est plus absorbé par les violences qui minent son pays et la présidentielle de novembre 2011.

    Quant au Cameroun, qui abrite le siège de la Commission des forêts d'Afrique centrale, il est à l'image de Paul BIYA, complètement replié sur lui-même.

    Les enfants SASSOU jouent MOKO contre JDO

    Selon nos sources, plusieurs enfants du président Denis SASSOU NGUESSO ont obtenu, le 26 mars 2011, lors d'une réunion de famille à Oyo, le rappel à Brazzaville d'Hilaire MOKO.

    Neveu du chef de l'Etat et actuel chargé de défense à l'ambassade congolaise à Paris, il devrait superviser la sécurité du chef de l'Etat. Cette décision viserait à réduire l'influence de Jean-Dominique OKEMBA (JDO), le directeur des services de renseignement.

    KELLY CHRISTELLE SASSOU NGUESSO (Christelle)

    Directrice de Christelle, sa propre société, Kelly Christelle SASSOU NGUESSO a obtenu, en février, une concession d'exploitation forestière de près de 235 000 hectares dans le département de la Cuvette-Ouest (Nord-Ouest).

    Liée au gouvernement par une convention signée fin 2010, la fille du président congolais Denis SASSOU NGUESSO devrait construire dans cette région une usine de sciage, une unité de séchage de bois ainsi qu'une menuiserie industrielle.

    Lune de miel entre SASSOU NGUESSO et OBIANG NGUEMA

    L'anniversaire du décès d’Edith BONGO n’a pas permis de réconcilier les familles présidentielles congolaise et gabonaise. Une situation dont profite l'émir de Malabo.

    Comme pour le premier anniversaire du décès d’Edith Lucie BONGO SASSOU, organisé en mars 2010 à Edou, village natal de Denis SASSOU NGUESSO, il n’y a eu cette année aucun représentant officiel du président Ali Ben BONGO durant la cérémonie d’inauguration, le 12 mars 2011, de la stèle en bronze de l’ex-première dame du Gabon, dans le cimetière de la famille présidentielle d’Edou Kona-Kona.

    Certes, du côté gabonais, Alice LAMOU était bien présente. Mais cette ancienne ministre de la santé de feu Omar BONGO ONDIMBA est davantage considérée comme une amie intime des NGUESSO. Il faut dire que les rapports entre les deux familles présidentielles demeurent empreints de suspicion. Et les questions d’héritage sont loin d’être réglées ! Malgré de nombreuses invitations adressées par SASSOU NGUESSO et ses proches à Ali Ben BONGO, ce dernier refuse de se rendre à Oyo…

    Hôte de marque à cette commémoration, le chef de l’Etat équato-guinéen, Teodoro OBIANG NGUEMA, a été le seul invité de marque à assister, le 13 mars 2011, aux cérémonies familiales intimes. Une présence qui conforte l’axe Malabo-Brazzaville, constitué depuis deux ans au détriment de la relation de confiance qu’avaient su bâtir entre leurs deux pays Denis SASSOU NGUESSO et Omar BONGO ONDIMBA.

    Présidente de la Fondation Edith Lucie Bongo ONDIMBA (Felbo), c’est Julienne Johnson, dite "Joujou", fille cadette de SASSOU, qui a supervisé les cérémonies auxquelles ont participé une centaine de personnalités venues tout droit de Paris et des Etats-Unis.

    Responsable de l’organisation financière et matérielle : le tout-puissant directeur du domaine présidentiel, Edgard NGUESSO, neveu du chef de l’Etat.

    Un colloque organisé par la Felbo s’y est également tenu, le 11 mars 2011, sur le thème "Femmes et leadership". Il était animé par le "frère de lumière" Louis BAKABADIO, conseiller chargé de l’éducation et de la recherche scientifique à la présidence congolaise.

    Claude MAYLIN planche sur la réforme de la santé au Congo Brazzaville

    Un projet de réforme globale de la politique de santé du Congo Brazzaville, ainsi que la réhabilitation du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brazzaville ont été évoqué, le 11 mars 2011, à l'occasion d'un colloque organisé à la mémoire d'Edith BONGO.

    S'il se concrétisait, ce chantier pourrait être piloté par le cancérologue français Claude MAYLIN, un proche du couple présidentiel congolais. L’épouse de ce dernier, Maria MAYLIN, s’occupe déjà de la communication externe du président Denis SASSOU NGUESSO.

    Empire Solutions

    Le cabinet de lobbying du directeur exécutif du parti républicain de New York, Thomas J. BASILE, est le nouveau lobbyiste de la présidence du Congo Brazzaville, grande consommatrice de communicants américains.

    Empire Solutions travaille pour Brazzaville avec Sanitas International, un cabinet de lobbying dirigé par Christopher HARVIN. Basile et HARVIN ont tous deux travaillé comme attaché de presse auprès de la Coalition Provisional Authority, l’autorité provisoire américaine en Irak entre 2003 et 2004.

    DEVINETTES

    KAGAMÉ en impose à SASSOU

    Quel message à peine menaçant le Rwandais Paul KAGAMÉ a-t-il fait passer à Denis SASSOU NGUESSO via son homologue Joseph KABILA, lors de la visite du président du Congo Brazzaville à  Kinshasa, le 15 avril 2011 ?

    Roues d'or pour nids-de-poule à Brazza

    Quel général de division congolais proche du président Denis SASSOU NGUESSO s'est offert, début avril, un superbe 4x4 Range Rover dernier cri d'une valeur de 65 millions F CFA ?

    Nettoyage de printemps au Congo Brazzaville

    Qu'ont demandé plusieurs militaires à la dépouille de l'ancien président congolais Marien NGOUABI lorsqu'ils se sont rendus, à la mi-mars, sur sa tombe pour la nettoyer ?

    Le couple NGUESSO aux abonnés absents

    Quelle était la raison de l'absence à Pointe Noire, le 28 mars 2011, de Denis SASSOU NGUESSO  et de son épouse, Antoinette, pourtant native de la capitale économique congolaise, lors de l'enterrement des 23 personnes décédées quelques jours auparavant dans le crash de l'avion-cargo de la compagnie TAC ?

    Livraisons secrètes à Brazzaville

    Qu'a-t-on déchargé, le 9 mars 2011, sur l'aéroport Maya-Maya de Brazzaville, d'un Boeing venu du Zimbabwe et affrété par Pékin ?

    Au Congo Brazzaville, la femme n'est pas l'avenir de l'homme

    Pourquoi la chef du bureau des douanes de Pointe-Noire, Gisèle GOKANA, met-elle le ministre congolais des finances, Gilbert ONDONGO, dans tous ses états ?


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