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Par djes le 2 Juillet 2007 à 18:27
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Congo- Chine : un partenariat gagnant- gagnant à demi teinte.<o:p></o:p>
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Dans le Livre Blanc publié en début dannée en Chine, on peut lire : « <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">La Chine</st1:personname> uvre à établir et à développer un nouveau type de partenariat stratégique marqué par légalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération dans un esprit gagnant-gagnant sur le plan économique ». Ce catalogue dintentions, remarquable par sa forme, lest moins dans son fond. Cest lheure de la « realpolitik » chinoise. Avec 10% de part de marché en Afrique subsaharienne, <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname> en est devenue le premier fournisseur devant lAllemagne et <st1:personname w:st="on" productid="la France.">la France.</st1:personname>
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Dans la frénésie de cette croissance du volume des échanges de lAfrique avec la nouvelle superpuissance mondiale que constitue <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname>, les africains en général et les congolais avec eux, se mettent à rêver. Rien détonnant quand on sait que les égards que <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname> montre envers nos pays changent la manière de regarder le continent africain. Ensuite, <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname> semble a priori offrir des prestations de qualité, réalisées pour des prix bien inférieurs à ceux que pratiquent les entreprises européennes. Les entreprises chinoises raflent par conséquent les appels doffre en les contournant, notamment dans le bâtiment et travaux publics où ils proposent des prix moins élevés, pour des prestations de même qualité, réalisées en temps record, sans faire appel aux sous-traitants locaux.
Or, ce que les chinois appellent deals win-win ( accords gagnant-gagnant) est un véritable leurre car lautre facette est moins reluisante. La naïveté congolaise semble donner de lampleur et de lemphase à cette envolée des échanges entre notre pays et le pays du matin tranquille, superpuissance mondiale. Loin dêtre dans des relations de type nouveaux basées sur le respect mutuel, nous sommes en réalité, en face dune « appétissante collaboration chinoise» qui rafle tout sur son passage : droit de lhomme, écologie, morale, bref, tout ce qui entoure des rapports de coopération normaux est occulté
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Sous prétexte de navoir aucun passif colonial avec les pays africains ( aucune occupation, ni guerre coloniale à se faire pardonner), les chinois sont peu regardants sur la nature des régimes politiques que leurs financements peuvent contribuer à soutenir. Ils mettent au même diapason des régimes vertueux, ayant fait siennes les fondamentaux démocratiques, comme celui du bénin et le régime corrompu de Brazzaville.
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Lon sait que les valeurs prônées au sommet des Chefs dEtats dAfrique et de France à <st1:personname w:st="on" productid="la Baule">la Baule</st1:personname> en 1990 ont sonné le glas au monopartisme en Afrique et ont été à lorigine des avancées démocratiques significatives sur notre continent, mais il est aussi opportun de reconnaître que les pays européens nont jamais été exemplaires et leur influence a toujours été perçue comme le premier pilier qui soutient les chefs dEtats corrompus. <st1:personname w:st="on" productid="la France">La France</st1:personname> par exemple na jamais rompu avec les pratiques du passé et de <st1:personname w:st="on" productid="la Franafrique">la Françafrique</st1:personname> en soutenant sans réserve certains dirigeants locaux, incompétents, illégitimes et corrompus. Ainsi, affirmer certaines choses sans nuance, donnerait raison aux chinois et la leçon de morale occidentale soulèverait certainement des tempêtes de rires dans certains pays africains.
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En disant cela, il y a un risque réel de tomber dans le piège du renvoi dos à dos. Chacun connaît la ritournelle « Affaires intérieures, pas dingérence on a le droit de faire des affaires avec nimporte qui , la démocratie est un luxe qui nest pas pour les pauvres, ou du moins nest pas pour eux une priorité, etc ). De même, il paraît saugrenu et outrecuidant de vouloir que <st1:personname w:st="on" productid="la Cor←e">la Corée</st1:personname> du Nord se démocratise et, à défaut, que <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname> renonce à y conserver un bastion stratégique.
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La stratégie chinoise inspirée par un « dumping dEtat »,vise lanéantissement des entreprises existantes dans les nouveaux territoires de conquête pour installer des insidieux comptoirs coloniaux. Le commerce informel pratiqué par les chinois, met à mal ce secteur qui autrefois jouait un rôle d'adoption des migrants et un rôle d'accueil des agents économiques exclus du secteur officiel. Quiconque se rend aujourdhui dans le moindre petit commerce congolais risque dêtre surpris par la quantité de produits chinois quon y trouve. Des produits de première nécessité en passant par des biens de grande consommation, de lélectroménager, des équipements industriels , ces produits ne sont plus a priori très différents de ceux que lon peut retrouver en Occident et qui valent à <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname> son appellation d« usine du monde ». Ce qui frappe ici, cest la rapidité avec laquelle les Chinois se sont imposés sur les marchés congolais, en particulier ces dernières années. Nos entreprises déjà fragilisées par les affres de la mondialisation, perdent leur compétitivité et ce qui devait être notre fierté nationale est tout bonnement cassée. Notre élan entrepreneurial est ainsi plombé. En dehors des relations exclusivement commerciales avec les 20 000 chinois actuellement installés sur notre territoire national, aucune mixité susceptible de sceller un avenir commun nest envisageable avec eux. Plus grave encore, dans leur cahier de charge, les chinois nont aucune obligation de former les autochtones. Par conséquent, aucune valeur ajoutée ne peut être attendue dans cette coopération, or, la contribution du capital humain à lélaboration de la richesse des nations est reconnue universellement, même si certains de ses effets napparaîtront quà long terme. Ainsi, les investissements en ressources humaines favorisent lacquisition de certaines compétences et laccès à linstruction dune masse importante de la population. « The formation is the key of success » disent nos amis anglais.<o:p></o:p>
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Une coopération gagnant- gaganant supposerait que les chinois sencombrent des exigences qui fondent la tendence actuelle : la mise en place des entreprises citoyennes . Ce sont entreprises qui doivent, non seulement faire des bénéfices, la raison fondamentale de leur existence, mais qui soient également dans lobligation de faire la promotion dans le développement du citoyen.<o:p></o:p>
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<st1:personname w:st="on" productid="la Chine">La Chine</st1:personname> a la réputation de ne jamais respecter les conventions internationales. Leur sourde oreille et leur obstination dans la situation du Darfour sont éloquentes. Les impératifs du développement durable étant totalement inconnus dans leur univers, les chinois déboisent nos forêts sans respecter aucune règle de préservation forestière. Nous avons encore en mémoire le ras le bol des ouvriers de Société nouvelle des ciments du Congo (Sonocc) de Loutété, malheureusement mal relayé par les médias nationaux. Linobservation des lois du travail et la manifeste dégradation des conditions de salariés se résument par la réaction dun ouvrier qui a fait le tour de monde: « Il y a ici une injustice pratiquée par la direction chinoise de l'entreprise qui s'apparente à une forme d'esclavage. Nous n'avons pas droit à une visite ou à l'assistance médicales, ni aux congés payés. Et quand un travailleur congolais est malade, le nombre de jours qu'il passe chez lui pour se soigner n'est pas pris en compte dans sa paie à la fin du mois".» (1)
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Par ailleurs, même si son impact reste dérisoire, les opinions nationales des pays européens qui participent au pillage systématique des ressources naturelles africaines, rappellent à lordre tous les acteurs malveillants. Le travail quabattent des associations comme « Survie » ou « Global Whitness » pour la défense des intérêts de notre pays, a plus de portée que les petites manifestations de rue congolaises. Cet appui important est inexistants dans nos relations avec <st1:personname w:st="on" productid="la Chine">la Chine</st1:personname>, car, le respect des droits de lhomme dans ce pays na jamais été sa priorité. Et toute revendication susceptible de mettre en difficulté lapprovisionnement en matière première provenant dAfrique pour soutenir la croissance chinoise, est simplement prohibée dans ce pays. Une fois de plus, Lénine avait raison : « Un peuple libre ne peut pas en exploiter un autre ».
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Pour des raisons liées à notre inadaptation à la nouvelle donne, nous navons jusque là jamais réussi à tirer notre épingle du jeu dans nos rapports avec notre ex-colonisateur que nous sommes censés connaître à travers nos relations séculaires, il semble donc hasardeux denvisager des lendemains fructueux avec un partenaire, prêt à concéder tous les compromis pour assurer son approvisionnement en matière première. Il n y a que chez nous quune telle excessive crédulité peut avoir cours.
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Le déferlement économique et commercial des chinois sur notre pays, ébranlera sans conteste, les fragiles équilibres géostratégiques congolais. Une chose est vraie : le brassage des cartes simpose et notre grand partenaire <st1:personname w:st="on" productid="la France">la France</st1:personname> devra en tenir compte, au risque de solder définitivement ce passif colonial. Face à cette coopération nouvelle, totalement inconnue, quels recours aurons nous à long ou moyen terme quand les malfaçons vont apparaître ? Quel sera alors le coût réel de ces investissements ? Il ny a guère dillusions à se faire, une fois de plus, lHistoire juge des temps saura dire le verdict : nous serons les grands perdants.
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(1) Afriquecentrale .info Le 4 Mai 2007
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Djess dia moungouansi
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Le blog de Djess
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Perspectives congolaises<o:p></o:p>
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http://demainlecongo.oldiblog.com/
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