•   <xml><w:worddocument><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell><w:wraptextwithpunct></w:wraptextwithpunct></w:snaptogridincell> Congo Brazzaville : Les non-dits sur la gestion de la SNPC et de ses nouveaux statuts

    MM. Itoua, Gokana, Sassou et Cie dans le collimateur ...

    Pour la petite histoire, M. Marie Auguste Denis Gokana, actuel Président directeur général (PDG) de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC), est parmi les trois co-fondateurs de cette structure nationale, spécialisée dans les hydrocarbures, avec M. Jean Richard Bruno Itoua, cités comme les intellectuels congolais dans le monde pétrolier et de l’énergie.

    Au sortir des événements tragiques de 1997, le trio des intellectuels nationaux, évoluant précédemment dans des sociétés pétrolières basées au Congo, propose au Président Denis Sassou Nguesso de créer une société nationale de pétrole, à l’image de SONANGOL en Angola, pour jouir d’une indépendance sur le marché mondial du pétrole, avec une main mise sur les avoirs pétroliers du Congo.

    Ainsi créée, la première direction  de la SNPC, fut confiée à M. Bruno Jean Richard Itoua qui se déploie pour asseoir cette structure naissante, en utilisant parfois les relations privées interpersonnelles et familiales pour établir des contacts permanents avec le monde pétrolier extérieur.

    A ce sujet, les retombées se sont ressenties au sein de la SNPC jusqu’à ce que cette structure nationale spécialisée ouvre des bureaux en Europe, précisément à Paris en France et à Londres en Grande Bretagne.

    Dans la foulée, eu égard au fonctionnement de la SNPC, il ya  eu la création des sociétés écrans pour la commercialisation clandestine du pétrole congolais à l’étranger, comme le souligne l’auteur Xavier Harel dans son ouvrage intitulé «Afrique Pillage à Huis Clos, comment une poignée d’initiés siphonne le pétrole africain», paru aux éditions Fayard et publié en octobre 2006 et un documentaire réalisé par des journalistes français :

    «Denis  Gokana dépose le 7 février 2002 les statuts de Sphynx UK, une « société de service et de prestations d’études pétroliers».

    Crée dans la foulée Sphynx bermuda. Le 7 janvier 2003, il  crée Africa oil  and Gas Corporation et bien d’autres plutard.

    Des  richesses  confisquées  par une élite

    Le  clan  sassou  mène grand  train grâce à l’argent  du  pétrole. mais  de  masse ne s’intéresse pas seulement  aux pétrodollars. Au  cours de l’été 2004, plusieurs ambassade  étrangers  à Brazzaville ont reçu une longue liste des «  biens acquis » par le président Denis Sassou Nguesso et sa famille.     D’après cette liste, qui compte probablement des inexactitudes, le clan sassou ne contrôlerait pas moins de quarante-sept entreprises dans le pays. Il s’agit le plus souvent d’entreprises publiques ayant fini dans l’escarcelle du  régime après avoir été bradées dans la plus grande opacité. Dans le domaine des travaux publics, le clan sassou aurait crée six sociétés (ABS, SOGEA, SGEC) qui lui permettent de rafler les principaux marchés (routes et bâtiments publics). Le pétrole reste la propriété quasi exclusive de l’entourage du président, et les principales entreprises  (SNPC, SLOG, CORAF) sont contrôlées  par proches.

    Cette razzia agace jusque dans les rangs de la majorité.

    En octobre 2003, les députés Gabriel Bokilo et Léon Alfred Opimbat, le sénateur Pierre Nzé, le vice-président du conseil économique et social Jean-Marie Tassoua et le directeur national de la  BEAC ( banque des états d’Afrique centrale ) ont dénoncé  «  la  corruption, le vol, la fraude et l’impunité généralisés, la gestion du pétrole, la gestion des forets,  l’affairisme du clan familial  présidentiel ». Tous sont pourtant membres des forces démocrates unies (FDU), un parti qui s’inscrit dans la mouvance présidentielle.

    Les  dépenses somptuaires engagées par Sassou  Nguesso lors de ses nombreux déplacements à  l’ étranger.L’ «  homme des masse » ne descend que dans les plus  grands  palaces. Ce n’est pas choquant en soi, même pour le président d’un pays pauvre, mais Denis Sassou Nguesso ne se déplace jamais sans une véritable cour, logée dans les mêmes  hôtels que lui aux frais de la princesse.

    Les  nouveaux Dénisiens accusent Denis Gokana de s’être  constitué en peu de temps un patrimoines immobilier digne d’un milliardaire «  Pendant ce temps, se désolent-ils, Brazzaville comme Pointe-Noire sont souvent sans carburant ni pétrole, et les Gokana et les Kiki Sassou jouissent, jouissent.»

    Népotisme à tous les étages

    La  Société  congolaise de transports maritimes (Socotram) est une autre spécialité congolaise. Le neveu de Sassou, Wilfried dit Willy Nguesso,  en assure  la  présidence. La Socotram  a été créée en 1990  pour percevoir, officiellement  pour le compte de l’Etat, 40% des taxes maritimes  sur les tankers qui chargent  le pétrole  congolais, soit une vingtaine de millions de dollars  par an.

    Première curiosité : la Socotram n’est pas un établissement  public. Promptes  à dénoncer les atteintes du FMI à la souveraineté  national,  les autorités congolaises considèrent comme normal qu’un établissement chargé de livrer l’impôt-fonction régalienne  par  excellence.

    - ne soit contrôlé qu’à  45%  par l’Etat. Deuxième curiosité : l’actionnaire majoritaire de Socotram fut longtemps la société Trading & Shipping, domiciliée  au   Liechtenstein avant d’être cédée à la  Guinea  Gulf Shipping  Company, enregistrée cette fois au Luxembourg  en 2005.  Troisième curiosité : la Sossou n’a jamais reversé  un  franc  CFA de dividendes à  son  actionnaire  public. Quatrième curiosité : la  Socotram  figure bien au budget  de l’Etat mais  au titre des entreprises subventionnées. L’Etat lui a versé 3,1 milliards  de francs CFA (4,75 millions d’euros) en 2003 et 5 milliards (7,67 millions d’euros) en 2004 !

    En résumé, la Socotram  est une entreprise privée dont l’actionnaire principal est domicilié au Luxembourg, chargée de  lever des impôts (  9,2 millions d’euros en 2005) qu’elle ne reverse jamais au Trésor congolais et touchant  des millions d’euros de  subventions étatique. On  comprend mieux le train de vie de Wilfried Nguesso. Le neveu du président s’est fait épingler par le canard enchaîné après s’être attiré  les  foudres de ses voisins lors de la remise à neuf de son appartement de 550 m2- dont 100 m2 de terrasse – dans un immeuble cossu de  Courbevoie, au pied de la défense.                    

    «Lorsque Denis Sassou Nguesso reprend le pouvoir, à la fin des années 90, il découvre que son prédécesseur a bradé à Elf, pour une poignée de dollars, d’importants actifs pétroliers. Il considère également que le passage au contrat de partage de production avec les compagnies pétrolières a réduit les recettes du Congo. Il réclame donc à Elf entre 300 et 500 millions de dollars de dédommagement. Les négociations sont longues (cinq ans) et coûteuses (plusieurs millions de dollars dépensés en conseils).

    Denis Gokana participe à la dernière ligne droite, alors que les pourparlers s’étaient quelque peu enlisés sous la direction de Bruno Itoua.

    Gokana est notamment à l’origine de l’accord particulièrement opaque scellé, en septembre 2003, entre Total et le Congo sur le gisement Likouala. Les litiges pétroliers devant trouver leur résolution dans la chose pétrolière, Total cède notamment au Congo, pour un franc symbolique, les 65% qu’il détient dans le gisement Likouala. Ce vieux champ off-shore (80% des réserves récupérables ont déjà été pompées) est censé contenir encore une trentaine de millions de barils.

    Mais, au lieu d’en confier la gestion à la SNPC, le Congo le revend immédiatement pour 160 millions de dollars à une société de droit congolais, ‘’Likouala SA’’.

    Seule consolation : le Congo aurait fourni au FMI «l’assurance que la République du Congo, sa compagnie pétrolière d’Etat (SNPC) et Total Exploration et Production, sont les seules parties impliquées dans cette transaction ; et que tous les bénéfices et profits attenants, leur reviennent et à personne d’autre.» Où vont les revenus générés par  l’exploitation de Likouala ? Là encore, mystère et boule de gomme. Les auditeurs de KPMC n’en ont en tout cas jamais trouvé la trace. Les sommes en jeu sont pourtant loin d’être négligeables : 48 millions de dollars en 2005 et plus de 60 millions en 2006.

    Total affirme qu’après avoir cédé sa participation au Congo, il n’est plus désormais que l’opérateur du gisement, celui qui fait tourner la boutique. Vraiment ? L’administrateur de Likouala SA n’est pas exactement un inconnu. Pourtant, en apportant sa pierre à l’édifice Likouala SA, Total participe à l’évaporation de la rente pétrolière du Congo. Au détriment de celui-ci. Pourquoi la compagnie participe-t-elle à ce type de montage ? Pour se concilier les bonnes grâces du Président Denis Sassou Nguesso ? Pour conserver un marché ? Un avantage indu ?

    Fonctionnement de la SNPC à Londres

    Quelques temps après, les activités de la  SNPC ont prospéré, car le PDG de cette société congolaise, M. Bruno Itoua, a muté M. Denis Marie Gokana et Denis Christel Sassou Nguesso, au comptoir de Londres, la plaque tournante des transactions pétrolières mondiales où ils sont bien reçus par M. Caüs Paul de la Croix Ebélébé, un demi frère du PDG de la SNPC, qui à son tour se plie en quatre pour le démarrage effectif des activités du bureau de la SNPC en Grande

    Bretagne.

    A Londres MM. Gokana, Christel Sassou Nguesso et Caüs Ebélébé vont commencer à tisser du mauvais coton, car les salaires de la SNPC tombent au compte gouttes au bureau londonien.

    Selon plusieurs indiscrétions, Kiki Sassou Nguesso n’aurait survécu à ce calvaire de Londres que grâce à quelques avantages financiers accordés par la sœur aînée, Mme Edith Lucie Bongo-Ondimba.

    M. Denis Gokana, n’a pu sortir de cette dure épreuve simplement par ses émoluments de conseiller spécial du chef de l’Etat congolais.

    Quant à Caüs Ebélébé, il n’a eu sa vie sauve que par son ancienneté de citoyen français, vivant à Londres depuis plusieurs années.

    Cette douloureuse expérience imposée par le PDG de la SNPC à l’équipe de la structure de Londres, a permis aux deux administrateurs, à savoir Denis Gokana et Christel Denis Sassou Nguesso, de claquer la porte pour descendre à Brazzaville car, ils en avaient  marre de l’irrégularité des salaires.

    Au Congo, les deux Denis se sont rendus à M’pila pour voir le grand Denis, le père de Christel Sassou NGuesso. Dieu seul  sait, comment ils ont présenté Bruno Itoua sur la gestion de la SNPC.

    Le départ de Bruno Itoua de la SNPC

    Selon la société d’audit KPMG. Bruno Itoua a ainsi cédé 6 cargaisons à Sphynx UK, alors controlé par Denis Gokana, avec une ristourne de près de 10% par rapport au prix du marché.

    Le pasteur Bruno Jean Richard Itoua n’a pas été non plus épargné par Xavier Harel et plusieurs médias qui l’indexaient sur sa gestion peu orthodoxe de la SNPC.

    Contre toute attente, le PDG de la SNPC qui était dans le secret du Chef avec plusieurs garde-fous autour de Mpila et qui croyait certainement être irremplaçable après avoir créé plusieurs filiales, surtout après avoir balancé des fausses informations pour esquiver les institutions financières internationales de Bretton Woods qui faisaient marcher le Congo sur le statut de l’IPPTE, a été relevé pour se contenter d’un poste ministériel.

    Pour sortir sa tête de l’eau, après le naufrage de la SNPC, Bruno Itoua  en grand cerveau penseur, crée une autre structure plus importante, la SPCE qui a le monopole du contrôle et de la distribution de l’énergie au Congo. Contrairement à la SNPC qui dépend uniquement du pétrole, une ressource naturelle tarissable.

    Gokana et Kiki aux affaires

    Les initiés de Londres sur le marché pétrolier mondial à travers leur expérience cumulée en Europe, se voient confier la gestion de la SNPC.

    A cet instant, démarre la course effrénée contre la montre pour rattraper le retard.

    A leur tour, Gokana et Kiki créent aussi des sociétés écrans sur la vente du pétrole à l’étranger et bien d’autres connues par plus d’une personnes.

    Dés l’instant, commence  la belle vie au Congo, avec l’achat des véhicules de luxe, des villas et d’autres avantages qui les poussent à festoyer

    aux grands jours au point même de manquer d’élégance auprès des autorités nationales, à l’opposé du grand Denis, reconnu très discret, comme le rapporte l’auteur Xavier Harel dans ‘’pillage à huis clos’’, ainsi que  le journal Talassa dans les précédentes éditions publiées sur le dossier gaspillage des revenus pétroliers au Congo.

    A ce sujet, malgré les critiques acerbes formulées sur la gestion peu orthodoxe de la SNPC, M. Gokana n’a jamais voulu rien savoir.

    Pour preuve, l’inobservation des instructions des ministres de tutelle, comme le défunt  Jean Baptiste Tati-Loutard et l’actuel chef de ce département Félix Loemba sur la gestion des fonds du pétrole congolais. Car, diverses sources concordantes ont démontré que les revenus pétroliers au Congo, subissent des malversations au sein de la SNPC.

    Dans ce contexte, plusieurs plaintes officielles ont été également adressées par les Parlementaires, les opposants congolais et les institutions financières internationales auprès du chef de l’Etat congolais, M. Denis Sassou Nguesso pour le manque d’orthodoxie financière sur la vente du pétrole, l’absence de collaboration du PDG de la SNPC avec les autres structures de gestion des avoirs pétroliers dans le pays, le cas de l’agence de régulation du secteur pétrolier aval, ainsi que le manque de respect de la hiérarchie.

    Au regard de toutes ces remarques observées dans la gestion de la SNPC, le nouveau ministre de l’économie, du budget et des finances, M. Gilbert Ondongo avec la bénédiction du Président de la  République du Congo qui veut lui-même contrôler les finances, a créé un monstre à quatre têtes à l’image de la transition en RDC avec trois vice-présidents de la République. Prélude de parler en profondeur des ces statuts et ces agendas cachés, il semble impérieux de faire escale sur la misère de l’agence de régulation du secteur pétrolier aval.

     

    Insubordination du PDG de la SNPC à la tutelle

    En dehors de la SNPC, le Parlement Congolais par la loi n°-31-2006 du 12 octobre 2006 avait adopté une loi portant création de l’organe de régulation du secteur pétrolier, promulguée par le chef de l’Etat.

    Cette loi dispose que «l’Agence de Régulation de l’Aval Pétrolier» (ARAP) est une autorité de contrôle et de suivi des normes et des activités du secteur pétrolier aval, qui est chargé également de la gestion du fonds des  financements de la stabilisation des prix des produits pétroliers.

    De même, l’arrêté n° 1159 du 26 janvier 2007, fixant modalités de collecte et de reversement du produit des postes de la structure des prix produits  pétroliers par l’ARAP, à l’article 16 stipule que pour un mois donné, le produit de la collecte est reversé au plus tard le 15 du mois suivant dans les comptes du Trésor public prévus à cet effet.

    Toutes ces dispositions pratiques n’ont pas fait fléchir le PDG de la SNPC qui n’a jamais exécuté les instructions du ministre de tutelle à travers des correspondances diverses datant de 2006 à 2009, portant entre autres sur le recouvrement des sommes dues au titre du poste de la structure des prix des produits pétroliers dénommé «financement de l’organe de régulation», le financement de l’agence de régulation de l’aval pétrolier (ARAP), la mise à disposition des fonds pour l’acquisition des véhicules, afin d’effectuer des contrôles techniques inhérent à ses missions, le budget prévisionnel des deux sessions statutaires du comité de direction , l’avance sur fonds de fonctionnement ARAP, ainsi que la création d’un cadre formel de travail entre ARAP et la SNPC.

    La suite dans notre édition.

     

    Ghys Fortune DOMBE-BEMBA & BOUANA-LEHO

     

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