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Les cadres du Nord, ultimes remparts contre le syndrome de larapède politique ?
</O:P>Les cadres du Nord, ultimes remparts contre le syndrome de larapède politique ? (1)<O:P></O:P>
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Impassible, leau continue de couler sous les ponts, le Congo senrichit mêmement. Paradoxalement, tel Sisyphe, le congolais lambda sévertue à pousser cette pierre de souffrances qui retombe chaque fois quune lueur despoir apparait. Largent du pétrole dune part, la fange de lautre.<O:P></O:P>
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Une fois de plus, cest avec une saine colère que je reprends mon clavier pour vous transcrire lévolution de ma réflexion. De la qualité de vie des congolais, jusquà la mise à nu des ressorts du système actuel, en passant par la médiocrité de notre opposition, je nai ménagé aucun effort pour vous donner mon avis.<O:P></O:P>
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Quoi quon dise, Sassou a une fois de plus réussi son hold up électoral. Il sadonne désormais à la corruption généralisée pour dompter le dernier carré des hypothétiques opposants, surtout que lincorruptible NGuila Moungounga Kombo a tiré sa révérence, non sans un pied de nez mémorable, en refusant dêtre enterré dans un pays souillé par la dictature.<O:P></O:P>
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Tout porte donc à croire que dorénavant, les congolais sont condamnés à être dirigés par « Kiki » NGuesso après son père ; comme au Togo , en RDC et au Gabon. Limplacable loi des séries quoi !<O:P></O:P>
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Par ailleurs, ne loublions pas ; chaque fois que lavenir dun peuple était en péril, il savait exhumer cette force enfouie dans ses entrailles et relever tous les défis qui se posent à lui. Un peuple, ce sont les fils et filles dun pays. Sans exclusive.<O:P></O:P>
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Par conséquent, jai pris la résolution dassocier désormais dans mes réflexions, nos compatriotes originaires de la partie septentrionale de notre pays. Se mettre dans leur peau, sapproprier leurs outils danalyse. Javoue que je reste pantois quant à lattitude équivoque de T.Obenga, qui après avoir appelé la jeunesse africaine à une conscientisation, a ruiné son aura internationale en décidant de soutenir un « Président à vie », foncièrement allergique à lalternance.<O:P></O:P>
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Les velléités contestataires dun Marion MADZIMBA ou du Général NGouolondélé nont duré que le temps de la période électorale de juillet 2009, et nétaient pas, comme on la vu, de nature à tirer le Congo du gouffre dictatorial qui se creuse chaque jour. Certains analystes étaient du reste dubitatifs sur la portée de leurs actions ; les loups ne se mangent pas entre eux, nous enseigne à juste titre la sagesse africaine.<O:P></O:P>
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Pour sauver le pays, mis à mal par la politique inique du système Sassou, les cadres du Nord doivent sassocier à leurs compatriotes du sud pour accomplir cette tâche cornélienne. Ils ont donc lobligation de rompre un silence considéré comme une complicité face au chaos dans lequel est plongé notre pays. Pour cela, ils doivent transcender les manuvres logomachiques et les considérations ethniques pour ne mettre en avant que lessentiel, c'est-à-dire lintérêt supérieur de notre bien commun le Congo.<O:P></O:P>
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Jai encore en mémoire les échanges que jai eus avec mon ami et compatriote originaire du Nord ( vous verrez plus loin, limportance de cette précision), chercheur dans la troisième firme pharmaceutique mondiale, à la pointe sur les recherches contre le cancer de prostate. <O:P></O:P>
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Il mindiquait ne plus sintéresser à la politique. Non point qu'il ne fasse pas seulement confiance aux hommes politiques eux-mêmes mais pire, qu'il ne croit pas réellement une seconde, à la capacité du monde politique à produire quelque chose de nouveau et créatif pour faire avancer un tant soit peu, notre pays le Congo.<O:P></O:P>
J'en restai coi quelques instants puis nous tombâmes d'accord sur le fait que le cynisme généralisé en vigueur dans cet univers politique, la propension majoritaire de l'homo politicus, qu'il soit du Nord au du Sud, à renier ses engagements, à ne tenir aucun compte de la parole donnée et à ne sentourer que son clan, est une attitude qui a tendance a se développer compte tenu de la faiblesse des institutions et de lexacerbation du tribalisme.<O:P></O:P>
Si l'on rajoute à cela le fait qu'un clan, arrivé au pouvoir quelle que soit la méthode (élection, coup dEtat ), sy accroche comme l'arapède à son rocher, oubliant qu'en politique, le principe d'alternance ou du moins de limitation des mandats, est à lorigine de la création de richesse et du progrès . Si l'on rajoute aussi que depuis son retour au pouvoir, les partisans du clan Sassou se servent allègrement de leurs responsabilités ou amitiés politiques pour favoriser leurs propres affaires, confondant alors service de la collectivité et pur gagne-pain... on a bien mauvaise grâce à condamner ce peuple silencieux qui nest plus dupe de leurs « élites » politiques.<O:P></O:P>
Ceci posé et amèrement reconnu, il n'en demeure pas moins, opposai-je à mon ami, que ce n'est pas en abandonnant le terrain politique et en le laissant à ceux que l'on était si prompt à vilipender, à ces généraux-affairistes, que les choses s'amélioreront, bien au contraire. En poussant le raisonnement jusqu'à l'absurde et je pense qu'on pourrait assez vite y arriver dans le réel si l'on y prend pas garde, on finirait par avoir d'un côté, une classe politique dégénérée à souhait et ne se préoccupant que de ses propres intérêts et de l'autre côté, un peuple entier, plongé dans lindigence absolue, en complète déshérence. Comme la misère est la chose la mieux partagée, elle se répandra comme une traînée de poudre aux tréfonds de notre pays, du nord au Sud, de lEst à lOuest. La construction de quelques bâtisses hideuses à Oyo, ny fera rien.<O:P></O:P>
Plutôt que de pérorer sur l'innocuité de la politique et de la médiocrité de ses acteurs, il conviendrait plutôt de prendre quelques taureaux par leurs cornes et de plonger soi-même dans la bataille. C'est-à-dire, de cesser de faire la fine bouche et s'engager, de réfléchir, de travailler, de proposer, de se battre, pour faire avancer les idéaux républicains, de ne susciter aucune guerre picrocholine, inventer des leviers susceptibles dasseoir un vrai changement, une vraie rupture, écouter les autres, progresser ensemble, bouger et faire bouger, brusquer, réveiller, etc.<O:P></O:P>
Cher ami je m'adresse à toi, aux autres cadres du Nord , et à tous ceux qui ont perdu quelque peu la foi en l'homme, la politique est un art noble au service d'une collectivité humaine, elle mérite que des hommes et des femmes de grande qualité humaine s'en emparent pour lui rendre sa dignité, sa légitimité, sa vigueur, son efficacité.<O:P></O:P>
Djess dia Moungouansi<O:P></O:P>
(1)Syndrome dune extrême nocivité qui fait particulièrement rage dans des dictatures dAfrique Centrale. Il se manifeste par la propension à se maintenir au pouvoir par la terreur.<O:P></O:P>
Le Blog de Djess<O:P></O:P>
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http://demainlecongo.oldiblog.com<O:P></O:P>
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