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Par djes le 18 Avril 2007 à 22:23
(Ce Manifeste Fédéraliste est l'oeuvre d'un groupe de jeunes congolais qui étaient arrivés à la conclusion selon laquelle, l'Etat unitaire était totalement inadapté à notre diversité ethnique. Par conséquent, par sa souplesse, un système fédéral conviendrait bien au Congo. Ce travail, dans lequel je me suis impliqué, notamment en assurant sa large diffusion sur le Net, a été réalisé sous la direction de Hervé Mahicka, politologue congolais - Djess)
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LE MANIFESTE FEDERALISTE
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I - LA STRUCTURE SOCIALE DU CONGO
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Le Congo comme tous les pays dAfrique noire présente une société plurielle constituée dethnies elles-mêmes regroupées en Région. Un système lignager qui a édifié un solide noyau affectif et identitaire.
Ce phénomène dethnicité a pris tout son essor au travers de lurbanisation qui favorise le rapprochement géographique de plusieurs identités et provoque aussitôt une réaction de regroupement/rejet. La désignation ethnique devient alors une auto affirmation puis une autoglorification, qui puise sa référence dans une langue, un territoire, un culte religieux, un principe de parenté, une technique, voire une tradition alimentaire. Elle rapproche les ressemblances et se ferme aux dissemblances.
Lethnie est le résultat dune mobilisation sociale identitaire et dune conjoncture politique particulière. Cest pourquoi, tout bien considéré, lethnogenèse des identités régionales congolaises est liée aux dominations coloniales, nationales et étatiques.<o:p></o:p>Lidentité régionale transcende le « traditionnel » et le « moderne » ; sa pérennité résulte justement dune double adaptation aux contraintes du présent et aux interprétations conflictuelles - parce que socialement marquées- du passé.
On est ainsi passé de lethnie comme produit historique à lethnie comme mouvement social : la culture sest métamorphosée en idéologie, la survie ethnique sest substituée au patriotisme mort-né.<o:p></o:p>Face à ladversité, la Région apparaît comme une micro nationalité chauvine ; ce qui rend son intégration impossible dans un pays unitaire quand sinstaure des rapports de caste entre Région(s) gouvernante(s) et Régions gouvernées.
Létat unitaire requiert un patriotisme national et égalitaire que notre structure sociale profondément bâtie sur des antagonismes lignagers, ne peut offrir.
Les 43 années dindépendance qui se sont caractérisées par une attitude politique officielle allant dans le sens dignorer les spécificités locales, nont dailleurs fait que les renforcer et chaque année, lidéal de létat nation est encore plus loin, démentant loptimiste de façade des discours politiques.
Ne pouvant plus poursuivre dans une hypocrisie politique déphasée, léthargique si non suicidaire, ne pouvant décréter la suppression brutale des particularismes régionaux au risque dethnocides systématiques ou préférentiels, il ne reste plus logiquement quà dénoncer linadéquation du système unitaire pour nos sociétés plurielles, et à instaurer un fédéralisme respectueux des valeurs de chacun et de la revendication dautogestion des composantes de notre pays en synchronisant équitablement au sommet, les efforts de tous.<o:p></o:p>
II - LES ANTAGONISMES DE LETAT UNITAIRE SUR UNE SOCIÉTÉ PLURINATIONALE
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Il y a deux formes de tribalisme au Congo : le macro tribalisme et le micro tribalisme. Le premier divise le Congo en deux zones géographiques et oppose le Nord au Sud sous larbitrage du groupe Téké au centre.<o:p></o:p>
Le second, micro tribalisme, oppose au sein dun même groupe, des sous-groupes.<o:p></o:p>
Ce dernier, le micro tribalisme, est conciliable face à ladversité. Il vire plus ou moins facilement vers une fusion régionale de la défense identitaire.
Le macro tribalisme est lui plus radical. La tentative dalliances politiques croisées qui aurait pu confondre cette forme de rivalité [PCT - MCDDI / UPADS - RDD]...naura duré que 4 ans, dans un climat de méfiance tendue qui a fini par exploser en Juin 1997.<o:p></o:p>Le rêve dunir le Congo sous une coupe unique, dans la quête dun état nation mythique sest mué en cauchemar.
Lidentification automatique du chef des institutions à son ethnie dappartenance et le positionnement prévisible des différents groupes selon leurs affinités à lethnie du chef des institutions nationales ne se sont jamais démentis après 6 passages de témoin, de Youlou à Sassou.
Au final, le système unitaire a laissé se développer au pouvoir la rotation dun système dapartheid radical, avec la suprématie dun groupe ethnique ou régional (tribu - classe diraient certains) qui règne en maître sur les autres groupes, impliquant en conséquence des privilèges inhérents aux castes ethniques du pouvoir et toutes les oppressions dautres parts - réelles ou supposées - tels que le droit de propriété sur lEtat et celui de vie ou de mort sur les populations au nom de la conservation de cette supériorité.<o:p></o:p>Une configuration qui encourage le repli, favorise lambiance du complot permanent, avec son cortège de méfiance, dexclusion, dintolérance, de haine interethnique et dépuration au programme.<o:p></o:p>
Depuis 1960 une autre réalité sociale résultant de linégalité démographique entre les ethnies peut être dégagée.
Le Congo a connu 6 présidents dont trois du Nord et trois du Sud : les 3 nordistes sont des militaires, les 3 trois sudistes sont des civils. Il apparaît que la faveur démographique du Sud face au Nord sous peuplé donne aux premiers une foi au suffrage populaire, tandis que la frange septentrionale de notre pays ne peut compter que sur la maîtrise des leviers militaires pour accéder au pouvoir et sy maintenir. Pour résumer, on dira que les sudistes ont plus confiance en la démocratie élective. Pas parce quils sont plus démocrates que les autres, mais parce que le vote majoritaire dans un Etat ethnique unitaire, favorise leurs groupes identitaires numériquement avantagés.
Le rattachement politique et la foi partisane se faisant sur cette base là, nos sociétés ethniques montrent les limites de la démocratie majoritaire et du suffrage universel direct dans un système unitaire. Celle-ci est pervertie et déroutée de son but : la majorité est assurée à un groupe identitaire fixé par la nature, tandis que lautre groupe est invité par le système, au mieux, à occuper les strapontins du pouvoir ou, au pire, à se ranger dans lopposition définitive avec les frustrations que cela implique.<o:p></o:p>Avec linstauration du multipartisme et des conflits ethniques sanglants qui sen sont suivis, la sécurité sest ajoutée sur les motifs du repli identitaire. La hargne avec laquelle les pouvoirs en place nont pas hésité depuis 1992 à massacrer lethnie opposée au moindre conflit pour maintenir les distances dans cet apartheid, a provoqué au sein de la population non seulement un soutien indéfectible et inobjectif pour ses leaders régionaux, mais aussi une totale apathie envers les « compatriotes » de lautre bord. Cette fois-ci lethnie a trouvé une raison dialectique pour être. Tout ceci éloignant toujours un peu plus lobjectif dintégration nationale que prône traîtreusement le discours officiel depuis lindépendance.
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III - LA DÉRIVE DES PARTIS POLITIQUES CONGOLAIS.
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Les partis politiques sont les conséquences des conflits sociaux dont ils ont surgi. Un parti ne vient pas créer les raisons de son existence, celles-ci lui préexistent. Il existe un climat, un foyer ou une revendication sociale profondément encrée qui constitue un fumier sur lequel se développent les partis politiques. En Europe, les partis de gauche sont le prolongement politique des mouvements ouvriers du XIXème siècle ; les partis démocrates-chrétiens puisent leur substance dans les réseaux de sociabilité catholiques, et les radicaux descendent des mouvements laïques et anticléricaux ; tandis que les écologistes reprennent le terrain laissé par linsuccès des partis paysans et agrariens.
Le terrain est parfois préparé par des associations ou des groupes informels qui font planer une revendication fondamentale dans la société : les « Diables Noirs » équipe de football congolaise ont longtemps été le principal foyer dun sentiment de représentation politique et de contestation des originaires de la Région du Pool et du Sud tout entier, face à la confiscation du pouvoir par les nordistes. Le MCDDI na fait que récupérer ce terreau.<o:p></o:p>Que les partis politiques confirmés et persistants soient dessence ethnique au Congo, il ne pouvait sociologiquement en être autrement car le conflit majeur chez nous est la représentation ethnique. Par contre, toute tentative dencrer nos partis selon les clivages occidentaux (principalement gauche/droite) ont échoué parce quil nexiste pas dans la société congolaise des conflits sous cet ordre là.
Les partis qui insistent sur cette voie sont qualifiés dartificiels et restent généralement embryonnaires en se muant en groupe dintérêts privés, accrochés aux prébendes du pouvoir et sans assise populaire.
Des partis fédéralistes ont toutes leurs chances de prospérer parce que le Congo est naturellement et socio - structurellement une fédération ethnique, dans laquelle la revendication dune représentation de tous en gardant leur identité existe fortement, si elle nest la principale revendication politique.<o:p></o:p>En général, les partis récupèrent des conflits sociaux, pour sen servir comme arme contre leurs opposants ou pour justifier des revendications parfois même éloignées du conflit en cause. Ce qui leur vaut des accusations dopportunisme. Doù une certaine impopularité. Pourtant, les partis par ce même rôle dagents des conflits et de médiateurs, contribuent également à lintégration du conflit. En effet, une fois politisé, le conflit est arbitré par les partis, donc canalisé, géré et négocié : il est intégré à la vie politique. Lorsquils assument correctement leur fonction médiatrice, les partis éliminent tout risque de guerre civile et contribuent très largement à léradication de la violence politique.
Ce qui fait défaut chez nous et qui est à lorigine du fiasco de nos partis politiques dans leur mission sociale, cest quils rechignent à avouer que les véritables intérêts quils représentent et qui sont la quintessence même de leurs formations sont profondément ethnico - régionales. Au final la politique chez nous sarticule sur deux axes superposés : lun à la lumière - le prétexte avoué, lautre dans lombre - la réalité du conflit ethnique. Un climat qui empoisonne les relations politiques fausse les cartes et fait que ces conflits importants ne sont plus canalisés par les partis et deviennent source de violence à cause du dialogue de sourds.<o:p></o:p>Pour espérer lémergence de partis didées et constructifs, dont ladhésion populaire sera objective, il faudra déplacer le champ daction politique du centre vers lintérieur des Régions dans un groupe homogène. Ainsi au niveau national symbolique les partis défendront les intérêts directs de la Région, tandis quau niveau régional où sarticule lessentiel de la politique de terrain, ils resteront objectifs. Le risque de conflit de sang sécarte par le fait que laction de chaque parti régionale ne croise pas celle dun autre parce quils ne combattent plus pour exercer le même pouvoir au même endroit, et il nexiste plus de pouvoir de supériorité des uns sur les autres.
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IV - LA CORRUPTION DES HOMMES ET DU SYSTÈME
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Sil existait un endroit où les hommes de pouvoir ne sont pas tentés par les abus divers et que leur qualité suffise, il ny aurait plus besoin de lois dans cet endroit. Cest la complexité des lois qui fait que les chefs des nations réputées et confirmées démocrates sappliquent chez eux, et labsence ou la transgression facile de ces lois qui rend ces mêmes hommes immoraux dans les relations internationales, de Brazzaville à Bagdad.<o:p></o:p>
La corruption du personnel politique congolais est un facteur favorisé par la corruption ou linadéquation du système lui-même. Dans une société où larbitrage des masses est conditionné par la subjectivité ethnique, les hommes de pouvoirs peuvent tout se permettre, assurés de la complaisance du groupe quils représentent.
Corruption, abus de pouvoir, vies dissolues, paresse, fausses promesses, incompétence, népotisme, crime financier ou de sang, absence dun programme politique concret... tout ceci leur est pardonné tant que le leader défend lhonneur et la représentation du groupe ethnique.
Quant à lélite régionale (cadres, chefs coutumiers, grandes personnalités), elle espère profiter au passage de la corruption du leader, selon la philosophie que lenrichissement des membres du clan assure une force qui garantit lindépendance du groupe et le met à labri de la subordination par les autres ethnies. Lintérêt de lethnie ou de la Région, justifie tous les arrangements avec la morale.
Sous dautres cieux, le bénéfice et la justification de tels écarts auraient été attribués au sacrifice que requièrent la nation et la patrie. Doù, les français et les américains excusent tacitement les dégâts causés par leurs compagnies pétrolières à létranger, même si cela blesse la morale et que quelques uns sen mettent plein les poches au passage. Lintérêt suprême de la nation le justifie. Chez nous lintérêt suprême qui justifie tout dans le cur de lindividu, cest la Région.<o:p></o:p>Laisser senfoncer le pays dans linertie, sen prendre aux caisses de la République ou à la vie dautres congolais est dénué de toute émotion et de la part des politiques et des populations qui les soutiennent respectivement aux rattachements ethniques. Navons-nous pas vu pointer des menaces de guerre civile parce quun ancien ministre des finances ou encore un ancien chef de guerre étaient emmenés à rendre des comptes devant les tribunaux, les deux pour des accusations - détournement de fonds pour lun et séquestration pour lautre - logiques par leurs « fonctions » ? Ah, procès ethniques... Mais bien sûr !<o:p></o:p>
Le mythe de lhomme providentiel au dessus de tout soupçon qui conduira une génération spontanée de politiciens sains est un rêve qui saccroît auprès des congolais, qui se retrouvent comme réduits à croire au père Noël par désespoir.
La thèse laxiste qui invite à attendre quelques décennies ou quelques siècles de plus pour que disparaissent les velléités ethnocentriques sous leffet magique du temps, se contredit par la courbe sans cesse croissante de la montée des particularismes et par les trop lourds dégâts humains causés par le système actuel, quil serait criminel de laisser persister.
Autant les pieux appels politiques à la conscience nationale sont restés lettres mortes si non quils ont agit inversement au message.<o:p></o:p>Le Congo sest transformé en une famille polygamique où les 10 épouses rivales et leurs enfants cohabitent sous le même toit ; chaque enfant essayant de prendre le contrôle de la maisonnée avec le soutien de ses frères de sang après avoir massacré les autres demi-frères, en jurant ensuite gouverner au nom du père et dans lintérêt de tous les enfants du père. Alors quau fond, la patrie est devenue la fratrie utérine sans que personne nose lavouer au grand jour et sans que nul nen soit plus dupe.
La nation est une illusion à laquelle personne ne croit plus.<o:p></o:p>Existe-t-il dans ce foyer un enfant qui échappe au schéma, et qui soit capable de se surpasser pour servir toute la famille ? Certainement. Mais la famille le veut-elle ? Même si le pardon est obtenu, nul ne pourra plus ôter la méfiance forgée par le souvenir des douloureux affronts passés. Cette méfiance causera sa perte quelque soit ses talents et sa volonté.<o:p></o:p>
Au lieu despérer sur larrivée de ce messie utopique, une société moderne devrait plutôt confier sa destinée à une loi bien en phase avec elle-même et munie de tous les garde-fous garantissant son applicabilité.
Il ne reste quà se résoudre à loger chaque épouse dans sa case bien à part pour que chaque fratrie sorganise dans la confiance, la paix, le dévouement à la tâche, la conscience du bien collectif, le respect et la solidarité fraternelle. Cela sappelle le fédéralisme.<o:p></o:p>
V - A LA RECHERCHE DU PATRIOTISME ET DE LA NATION FANTÔME
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La tradition française, définit la nation comme un vouloir - vivre collectif, une communauté de destin entre des individus sétant librement déterminés. En revanche, les cultures des pays fédérés comme la Suisse ou lAllemagne la conçoivent comme lassociation objective de sous groupes culturellement définis à la base. Dans les 2 cas, légalité entre ceux qui composent la nation (individus ou groupes) est sine qua non.
La nation sidentifie dabord à un territoire puis, à la volonté clairement exprimée des composants égaux de dépasser la tradition pour lobjectivité communautaire. La nation ne naît pas dun décret comme la déclaration dindépendance. Elle nest pas un slogan, elle se vit.<o:p></o:p>Le discours politique congolais se révèle démagogique et hypocrite. Les mots clés de celui-ci, froidement empruntés au lexique de lancien colon (patrie, nation, union) apparaissent vides de tous sens, puisquils ne sont vécus daucune manière ni montrés en exemple nulle part. Les politiques se retrouvent à exalter une nation dindividus égaux aux attaches culturelles négligeables, alors que nul nen voit la manifestation. Plus personne ny croit, pas même ceux qui discourent à la tête de leurs partis ethniques. Quant au territoire, il na de commun que le siège conjoint aux Nations Unies. Les quelques alibis politiques, nordistes de services dans lERDDUN (opposition) ou domestiques bakongos au FDU (pouvoir) ne changent rien à la perception et aux effets réels de la politique clanique congolaise.<o:p></o:p>
Or, il savère que sans lattachement général à une certaine idée partagée de la communauté, ce qui se nomme le patriotisme, lémergence dune conscience collective et dun engagement vers le développement ensemble et dans la paix est introuvable. La méfiance est au cur de la société, la différence en est la norme.
Le système politique actuel encré dans un unitarisme injustifié dans une société plurielle qui exige des populations le nationalisme ou rien, a surtout eut comme réponse « rien ! » plutôt que le moindre signe dune avancée quelconque vers ses pieux objectifs.<o:p></o:p>Pourtant, on ne peut pas conclure que ce moteur essentiel du développement nexiste pas au milieu des congolais. Mais juste que ce patriotisme là nest pas national, il est régional. Il nous faut donc un nouveau pacte républicain, scellant laccord entre peuples, avançant chacun au nom de sa Région, pour déterminer un pouvoir national librement consenti, et collectivement partagé, exprimant la volonté de vivre ensemble uni, dans le respect de nos diversités.
Il est temps de démentir le postulat qui prétend que lenjeu démocratique et républicain réside dans la recherche illusoire dun Etat - nation, irréaliste à court et moyen terme.<o:p></o:p>Pour sa communauté ethno régionale le congolais est prêt à sinvestir à 200% parce quil sagit dune réalité palpable, proche, dune affinité de liens réels, qui lui fait mettre du cur à louvrage. Tandis que pour la cause « nationale » sa tiédeur voir sa réticence, devient légendaire.
Le patriotisme régional est notre seule richesse spirituelle en tant que peuples. Pourtant, sans démonstration et dailleurs sans succès, les politiques nous invitent à labandonner au nom dun Etat - nation chimérique qui na pour seule justification que le fait quil est le modèle de notre colon, en nous poussons à nous y accrocher désespérément même quand il savère chaotique voir criminel pour notre société.<o:p></o:p>Le bourbier unitaire étouffe inutilement les énergies qui auraient pu contribuer au développement. Toute cette volonté continue dêtre sacrifiée au nom dune nation fantôme dont le prix a macabrement flambé depuis les 10 dernières années.
Le Congo aura finalement fait plus de mal que de bien à la majorité de ses ressortissants.<o:p></o:p>Si bien quil nest point besoin dêtre un savant, pour constater que le pluralisme national et culturel est la spécificité des sociétés africaines en cause. Chemin faisant, force est de créer un authentique modèle de lEtat de droit démocratique dont lhétérogénéité des peuples et des cultures est le facteur structurant le champ politique et constitutionnel.
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VI - LIMPASSE
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Un dialogue national sans exclusive est réclamé par la plupart de ceux qui ont été privés de lexercice du pouvoir. Le bon sens semble sêtre rangé dans ce camp là puisque après tout, le dialogue est préférable à la violence et à la fourberie se laissant croire que « tout va bien » après une victoire militaire et des perdants frustrés et aigris attendant le match retour.
Toutefois, le rejet de cette proposition de dialogue par le pouvoir établi à Brazzaville ne relève pourtant pas dun égoïsme irrationnel, mais résulte dune analyse de probabilités qui ne donne que de mauvaises réponses.
Projetons-nous donc dans lavenir pour analyser les cas de figures les plus probables pour un dénouement de la crise politique congolaise.<o:p></o:p>
A. Avec le dialogue national sans exclusives, dans une vision unitariste.<o:p></o:p>
1. Tous les exilés sont amnistiés, ils rentrent libre au pays.
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Ils reconnaissent Denis Sassou Nguesso et son régime.
Ils attendent 7 ans pour repartir à la bataille dans tous les sens du terme. Comme lenjeu est de changer la nomenclature de lapartheid, la résistance de tous les groupes ethniques naura dégal que lacharnement de tous à occuper le trône du dominant. Lhistoire ayant forgé la méfiance au sein du peuple et de la classe politique, aucun beau discours ne convaincra une ethnie dobjectivité. Le spectacle promet dêtre sanglant. Un vainqueur sen dégagera, les autres iront en exil appelant à un dialogue nouveau.<o:p></o:p>
2. Ils ne reconnaissent pas Sassou Nguesso et ses institutions et exigent des élections immédiates.
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Peu de chance car Sassou Nguesso, roi du moment, na rien à gagner dans une élection majoritaire puisque le tribalisme pervertit la démocratie. En plus, il a tout pour imposer son point de vue. Les opposants mobilisent la région : troubles, assassinats, guerres, exil... appel au dialogue.
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3. Ils décident de partager le pouvoir tous ensemble
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Sassou est co-président avec Lissouba, Kolélas, Moungounga et Yhombi. Ajoutons-y Milongo, Ntumi, Thystère et Ganao. Combien de temps pariez-vous avant la guerre de leadership ? Le temps quil faudra à chacun pour se sentir suffisamment armé et prêt à défier les autres co-présidents. Aristote la démontré et lhistoire lui a donné raison : les oligarchies finissent toujours en tyrannie parce que la guerre des oligarques est inévitable, et la dureté du vainqueur sera le gage de sa survie. Cest la configuration actuelle de la RDC.
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B. Sans le dialogue national sans exclusive<o:p></o:p>
1. Sassou Nguesso garde la supériorité militaire et diplomatique.
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Il maîtrise son camp et reste au pouvoir à souhait. Les opposants mourant un à un en exil. Mais comme nous lavons vu avec lexemple Ntumi, les opposants naîtrons toujours de quelque part. Si non, avec le départ naturel de Monsieur Sassou, les mêmes questions daujourdhui nauraient toujours pas trouvé de réponse et la situation sera identique. De la même manière que les 28 ans de monopartisme ont gelé lethnicité sans la dissoudre, en la renforçant même.
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2. La supériorité militaire et/ou diplomatique passe dans le camp dun opposant qui renverse le régime en place et devient khalife à la place du khalife.
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Le Prince sortant va en exil, avec toute son administration doù ils en appellent à un dialogue sans exclusive et sans illusion. Nous revenons à la même situation daujourdhui, en ayant changé juste les positions des acteurs, les bourreaux devenant victimes, mais en gardant la même insécurité dans un camp, la même instabilité nationale, et sûrement la même oppression.
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3. Sassou Nguesso introduit un à un les opposants dans son équipe, les plus radicaux sont isolés et disparaissent. On rejoint le point B.1.
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Dans tous les cas de figure, nous revenons au même puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets.<o:p></o:p>
Nous sommes piégés par limpératif évident de sécurité que revendique chaque groupe de peuple que compte notre pays ; un absolu qui autorise loppression de ladversaire quand on tient les manettes. Ayant tellement opprimé, on ne se fait plus aucune illusion sur son propre sort le jour du renversement : alors on tyrannise encore, senfonçant toujours plus dans le point de non retour.<o:p></o:p>
Le successeur des bourreaux daujourdhui naura pas dautres choix que dêtre lui-même bourreau, sa survie en dépend. Nous ne pouvons nous échapper de ce cercle vicieux que si nous changions laxe sur lequel sarticule la lutte [légitime] pour le pouvoir et la juste représentation de tous. Cette problématique ne peut se régler que par la construction dun autre modèle de lEtat et de démocratie adapté à lhistoire, à la culture et aux logiques sociales de nos sociétés plurielles, par opposition à la démocratie des sociétés homogénéisées et unifiées, incarnées par Létat - nation. Un état nation idéal peut-être, mais qui a mis mille ans à se bâtir dans les pays que nous envions. Un temps que nous pouvons gagner, riche de lexemple des autres.<o:p></o:p>
Au nom de lobligation unitariste le Congo est une société qui ne vit plus que dans la terreur de lattente de la prochaine guerre plus que probable. Le Congo unitaire dont le bénéfice et le caractère obligatoire à tout prix nont jamais été démontrés - contrairement à son préjudice largement subi - ne mérite pas dêtre vécu. Pour quel profit doit-on encaisser les massacres passés, présents ou futurs de nos frères, les bombardements de nos quartiers et villages, le pillage de nos maigres richesses durement constituées, le viol de nos femmes, la ruine de notre mental et de nos valeurs sociales ?
Si la paix nétait que le seul avantage du fédéralisme, et que les indépendances des entités fédérées étaient inéluctables selon une critique sans fondement souvent opposée à ce système, nest-il pas préférable de vivre pauvre sous son cocotier indépendant mais en paix, que dendurer un Congo devenu un enfer sans intérêt ?<o:p></o:p>Nous nen sommes pas là heureusement, et le fédéralisme offre plus encore que la paix qui lui est une évidence.
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VII - LE FÉDÉRALISME POUR LEQUILIBRE SOCIAL ET POLITIQUE.
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Sous une réorganisation fédéraliste, le Congo incarnera pour la première fois en Afrique noire postcoloniale, un Etat compatible par sa nature démocratique, son droit, son histoire, sa culture, avec les logiques sociales des sociétés plurinationales qui lui donnent corps et signification.
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1. La fin de la crise et le partage des pouvoirs
Le fédéralisme est le meilleur dénouement de la crise congolaise. Si toute la classe politique qui na plus le choix, accepte le principe fédéral de lEtat, et quil est entériné par le peuple majoritaire en référendum, tous les exilés politiques peuvent regagner le pays sans délais, se rendre directement dans leurs fiefs régionaux pour y participer à lorganisation du futur système local sans se nuire les uns aux autres. Il ny a plus de terrain commun dachoppement entre les grands groupes rivaux macro ethniques ou régionaux.
Le fauteuil de président de la fédération perdra son importance grâce à la réduction conséquente de ses pouvoirs en faveur des entités fédérées.<o:p></o:p>Il faut que le pouvoir régional arrête les excès du pouvoir central, et il faut que le pouvoir central (pouvoir de tous équitablement) contrôle la marche de chacun dans sa région.<o:p></o:p>
Le conflit politique qui nous oppose, cest quil ny a quun fauteuil pour 11 régions (Brazzaville comprise), et la solution première du fédéralisme cest doffrir 11 fauteuils pour 11 régions, en éliminant les effets apartheid de dominants/dominés. Chacun ayant chez lui les mêmes compétences totales sans être subordonné à qui que ce soit. Pas même à loccupant du 12ème fauteuil, le Président de la fédération. Celui-ci étant en charge de tâches régaliennes spécifiques telles que la défense, la sécurité nationale, les affaires étrangères, la promotion du pays... responsabilités dont il a seul la compétence. Il est le détenteur de la signature qui engage le Congo tout entier, mais sous contrôle étroit dun parlement équitable, cest-à-dire composé du même nombre de représentants par Région. Il na aucune influence exécutive directe sur le quotidien des citoyens à lintérieur de leurs Régions, ni sur les Présidents des Régions fédérées.
En effet, ces derniers gèrent les dossiers concrets en matière déducation, de culture, de santé et sécurité sociale, de justice, de tourisme, de transports et travaux publics intérieurs, de télécommunication, daménagement, de police, de logement, dexploitations de leur ressources propres. Ils administrent leurs territoires et gouvernent sur leurs économies, de la concertation à lexécution.
Il ny aucun conflit dautorité possible entre lEtat fédéral et les Régions fédérées, les tâches étant clairement séparées, et les aires de pouvoirs impénétrables entre Régions.<o:p></o:p>On est maître chez soi, comme les autres sont maîtres chez eux. Seul le collectif sera supérieur au particulier.
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2. Léquilibre géopolitique et juridique.
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Ce Sénat régionalement équitable, est impossible à déséquilibrer dun point de vue ethnique. Dautre part, chaque Sénateur nétant redevable que de sa Région, sécarte alors tout risque de vote corrompu pour obtenir les faveurs de lexécutif fédéral. Doù, les majorités qui sen dégageront se feront au cas par cas et ne pourront avoir dautres motivations que lobjectivité et la défense de ses administrés directs.
Les abus des gouvernements régionaux peuvent être sanctionnés par ce Sénat, qui ne peut souffrir de linfluence de la supériorité numérique dune ethnie ou dune alliance macro tribale (grand Nord uni ou grand Sud uni) en raison de léquité du nombre de régions entre les deux zones, Brazzaville arbitrant.<o:p></o:p>La même configuration déquilibre se retrouve dans les institutions juridiques fédérales, puisque chaque Région présente un nombre égal de juges à la cour suprême ou toute autre institution fédérale.<o:p></o:p>
Fédéraliser le Congo est la chance de repartir à lorigine de notre société, afin détablir un pacte juste et désiré de cohabitation pacifique et équilibré et détablir les règles dentraide entre toutes les entités congolaises.<o:p></o:p>
Aucun contrôle ethnique nest nécessaire pour saffirmer membre - citoyen dune Région, si au moment de la création du fédéralisme, il est admis quest membre dune Région donnée, tout congolais faisant le libre choix de celle là. Quil y ait des attaches ou pas. Le droit de circulation et détablissement des personnes physiques et morales comme des biens étant libre sur toute létendue du territoire congolais.<o:p></o:p>
Lindividu ou le groupe brimé dans une Région étrangère, peut compter sur sa Région pour le défendre officiellement en portant laffaire au niveau fédérale, selon les procédures. Lindividu ou le groupe voyant ses droits spoliés dans sa propre Région peut également saisir les instances fédérales et obtenir réparation. Sachant que sa seule Région ne peut influencer toutes les autres, il ya plus de chance dobtenir un arbitrage honnête et libre de toute influence. Le fédéralisme redonnera foi en la justice congolaise. Ceci constituant un réel progrès vers la confiance, de là vers la nation.
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VIII - LE FEDERALISME POUR LA DÉMOCRATIE ET LA SÉCURITÉ
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1. Pour la démocratie institutionnelle
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La démocratie est garantie par le fédéralisme, si le détenteur de lexécutif fédéral est réellement dépossédé des pouvoirs extraordinaires quaccordent les régimes africains aux gouvernants et dont ils ont toujours abusé.
La configuration que nous connaissons aujourdhui ne peut fonctionner et na tenu jusque là que parce que le régime se comporte en monarchie archaïque : un pouvoir personnel et personnifié en qui les alliés accordent une confiance aveugle, qui dispose de ladministration, des finances, de la justice et de larmée par un rapport direct et personnel, prenant les fonctionnaires pour ses serviteurs, donc impliquant une confiance personnelle entre eux et le Prince.
Le fédéralisme donne à tous les groupes du pays une légitimité égale, ce qui rend les pouvoirs réellement indépendants les uns des autres, et non découlant hiérarchiquement. Chacun étant issu de souverainetés différentes et parallèles à la fois.<o:p></o:p>Tocqueville affirmait - à raison - que le fédéralisme cest apporter la démocratie devant la porte de chaque citoyen.
En tant quélecteur, le citoyen choisit le projet qui lui conviendra pour son environnement immédiat et agira à la fin du mandat directement sur la personne responsable de ses attentes sans que celui-ci ne se couvre derrière un lointain chef quelque part à la capitale qui jamais ne viendra sur les lieux. Le responsable sanctionné na pas à espérer une nomination de complaisance dans une autre Région pour continuer à toucher un salaire sans rien faire, parce qu« ils sont au pouvoir ».<o:p></o:p>Le fédéralisme cest donner plus de place de participation à plus de gens. Permettre plus defficacité dans la lutte contre les fléaux, ouvrir un large panel à la proposition de projets, lexécution, le suivi et le contrôle direct au résultat par la multiplication des parlements des conseils économiques et autres antennes sociales.<o:p></o:p>
Lethnicité qui primait dans le régime unitaire pour cause dadversité, perdra sa raison dêtre, laissant place à la politique rationnelle et critique à lintérieur des Régions.
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2. Pour la sécurité et la paix.
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Le fédéralisme est le meilleur rempart à linsécurité qui est devenu le souci majeur de tous les groupes ethniques et régionaux. Aujourdhui, les milices victorieuses au service dun homme ou dun clan, tiennent lieu d« armée nationale » et paradent partout semant la mort et la désolation. En fédéralisme, les Régions assureront leurs propres forces de police. La présence militaire est soumise à des règles strictes et égales à toutes les Régions, sous le contrôle du Sénat. Aucun déplacement, aucune construction, aucune occupation ne pourra être opérée par les forces armées, sans le consentement de ce Sénat et des gouvernements régionaux concernés. La confusion habituelle des pouvoirs entre larmée et la police, sera rendue impossibles parce que les Régions, nécessairement jalouses de leurs prérogatives, tiendront à ce que les institutions de lÉtat central ne puissent empiéter sur leur domaine. Celui qui dirige la police na pas larmée, et celui qui gère larmée na pas de police. D autre part, les conflits ethniques que nous avons connu sapparentent dun point de vue sentimental à des guerres entres peuples étrangers. Les imbrications claniques et lignagers au sein dune même Région interdisent certains excès grâce à une médiation quasi familiale, supplantée en cas déchec, par la médiation fédérale, qui se compose de tous les représentants du reste du pays. Toutes ces volontés sont contraintes dobjectivité car nayant aucune implication dans la marche de la Région en cause. Le fédéral possède en plus les moyens de coercition sans quon ne lui prête dintentions hégémoniques.
<o:p></o:p>IX - LE FÉDÉRALISME POUR LE DÉVELOPPEMENT
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1. patriotisme au travail
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Nos sociétés ont une mémoire capitaliste qui ne demande que lintelligence au pouvoir et le contrôle du risque pour être réveillée. Dans ce sens, la mutation de léconomie de subsistance à léconomie daccumulation doit concilier lefficacité économique et la cohésion sociale, la mobilité du capital et la mobilité du travail, la vertu de la régulation et la vertu de liberté dinitiative, afin que les nations, lEtat et les citoyens redeviennent les acteurs de leur propre histoire.<o:p></o:p>
Fédéraliser le Congo cest confier le développement et la vie de tous les jours à ceux que cela concerne directement pour eux-mêmes et pour leur propre famille. Cest écarter les réticences actuelles de sinvestir sur ordres flous de lointaines institutions caricaturales, imposées et sans âmes. Des institutions inacceptables souvent par simple orgueil identitaire. Cest réconcilier le citoyen avec sa patrie de cur qui est la Région, une patrie pour laquelle on ne lui a jamais donné la chance de travailler. Chacun participant de son plein gré pour ce en quoi il croit, pour ce quil aime, sur ce qui lattache sans se sentir dominé ou asservi par dautres, sans craindre les intentions mesquines de quelques fonctionnaires envoyés de la capitale qui ne ressentent absolument rien pour sa localité à lui et qui sont juste bons à guetter la bonne occasion pour sen mettre plein les poches.<o:p></o:p>
Si face à ladversité des autres Régions on sinterdit lobjectivité, le fédéralisme permettra de tourner la page de la période des rois fainéants et des complaisances infinies au nom de la défense inconditionnelle de la Région face aux autres. Largument tribaliste perdra son sens. Il instaurera une culture du résultat, en redonnant au citoyen la liberté de juger rationnellement laction politique et sociale de chaque acteur. Puisquau final, on remplacera toujours Oba par Oko ici, et Loemba par Tchibinda là bas, Mbemba par Missamou ailleurs, sans craindre que le trop plein de critiques ne laisse échapper le contrôle de la politique de chez soi à un autre groupe.
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2. La rigueur et lobjectivité économique
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Le fédéralisme cest stimuler la concurrence à lintérieur du pays. Permettre aux congolais de travailler et de sinstaller dans la Région de leur choix avec le groupe quils jugent le plus compétent et le plus rassurant à leurs yeux, sans craindre que ses efforts restent multipliés par zéro parce que le tyran qui tire toutes les ficelles est le même.
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3. Le développement culturel
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Fédéraliser le Congo cest sortir la culture de sa clandestinité. Permettre à chaque groupe de promouvoir librement son être dans son espace selon sa conception et ses besoins. Cest libéraliser la pratique, lenseignement, lofficialisation de nos langues locales et des mythes qui constituent nos histoires régionales propres, qui font nos identités.
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X - FÉDÉRATION, RÉGIONALISATION, DECENTRALISATION.
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1. Pourquoi ne pas se contenter dune décentralisation ?
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Si le colon le fait, cest forcément le mieux à faire, entend-on trop souvent !<o:p></o:p>
La décentralisation est le processus par lequel un centre abandonne une part de ses fonctions au profit dune périphérie. Le mot a un sens concret quand il sagit de décentraliser des activités et un sens abstrait quand il sagit de décentraliser le pouvoir. Dans ce dernier cas, on crée simplement un subalterne de plus sil est nommé, et un postiche sans pouvoir sil est élu. Sur le plan de la décentralisation des activités, il faut bien quil yen ait, pour les confier aux collectivités locales. Il se trouve quau Congo, il ny a rien à décentraliser. On ne gère pas de constructions dhôpitaux, dentretiens routiers, de renouvellements de matériels, de modernisations décoles et de structures culturelles ou sportives chaque année dans toutes les régions. Le centre ne croule donc pas sous le travail faisant souffrir la périphérie par la lenteur ou linadéquation des solutions envoyées de trop loin.<o:p></o:p>
On aurait pu appuyer une décentralisation industrielle ou du secteur tertiaire par des mélanges de mesures incitatives et limitatives dans un but de dispersion et déquilibrage, mais il se trouve que là non plus il ny ait rien à décentraliser. Quest ce quune banque ou une laiterie ira faire à Vinza ?<o:p></o:p>
La décentralisation quand il ya de quoi décentraliser, reste une administration dont les moyens et parfois les ordres viennent de loin, décidés par un groupe pour dautres. Elle nélimine pas le problème de la majorité ethnique au niveau nationale et de lapartheid qui sen suit, elle nempêche pas la concentration de tout lexécutif aux mains du même groupe ethnique, elle ne peut déjouer un favoritisme du centre dans sa répartition budgétaire, elle ne soulève aucun enthousiasme populaire particulier... Bref, elle ne remplit aucun critère pour palier aux maux spécifiques dun pays comme le notre.<o:p></o:p>
La régionalisation obéit à un processus de décentralisation avec des entités plus vastes. En leur donnant des pouvoirs concrets tout en allégeant ceux du centre, la régionalisation peut se rapprocher dun fédéralisme qui en évite juste le mot. Lennui cest que lirrespect des limites et le manque de tradition démocratique chez nous nautorisent pas la mise en place de systèmes aux frontières floues, que des gymnastiques politiciennes pourraient vider de toute leur substance. Néanmoins, régionalistes, autonomistes, fédéralistes et confédéralistes sont sur la même longueur donde.<o:p></o:p>
La grande distinction que nous faisons ici entre fédéralisme et décentralisation tient du fait que pour le fédéralisme, il ne sagit pas de ramener quelque chose du centre, mais de le créer complètement avec le seul engagement des populations concernées. Le fédéralisme dans notre pays serait irréalisable sans le patriotisme régional dont témoignent les congolais de tout bord et le désir de responsabilisation complète des groupes régionaux. Il use de ce même repli ethno - régionaliste qui nous empêche aujourdhui de vivre dans lunitarisme, pour le retourner comme moteur dans le fédéralisme. Le venin devenant vaccin.<o:p></o:p>
Dailleurs, la plupart des projets politiques congolais dit de forte décentralisation ou de régionalisme sont en réalité fédéralistes. Hélas il se trouve que le mot et la notion de fédéralisme, mal connus de nos compatriotes, pousse à certaines méfiances.
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2. Laptitude de nos Régions à lautonomie
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Considérant que la plus grande richesse cest lhomme, on peut affirmer quil ny a pas dans notre pays de Régions trop pauvres pour sauto administrer. Ce vieux prétexte dabsence de ressources naturelles était dans les années 50 largument phare des opposés à la décolonisation, à qui on doit la mise sous tutelle de la Namibie sous un régime effroyable. Dans notre système actuel, aucune Région ne reçoit de dotations conséquentes du budget national, Brazzaville et Pointe-Noire engloutissant la totalité, pour un résultat dailleurs fortement discutable.
Le fédéralisme permettra à chaque Région de percevoir annuellement des crédits fédéraux proportionnellement au nombre de leurs habitants, une fois que le centre aurait extrait un minimum pour ses missions régaliennes. Sachant que le centre, une fois amaigri de ses hordes de fonctionnaires - et dinstitutions voraces qui ne servent plus queux-mêmes - pour les rendre à leurs Régions respectives, il aura conséquemment réduit son train de vie. Certains analystes avancent le chiffre de 50 à 70% des recettes nettes affectables aux Régions.
Les sommes ainsi allouées représenteront une corbeille importante que des acteurs compétents et concernés sauront faire profiter à leurs localités, dans un climat de confiance, de participation collective, de démocratie et de contrôle assuré par un centre désintéressé et des citoyens régionaux vigilants.
Le fédéralisme implique également limpératif de sortir dune vision économique qui ne vole pas plus haut que la chasse, la pêche et la cueillette. En effet, le pétrole, le bois et les mines, nos principales sources économiques, ne sont que des formes modernes de ce ramassage des aubaines de la nature.
Une économie valable et moderne nécessite une créativité et une adaptation auxquelles nous ne pourront échapper.<o:p></o:p>
XI - ADÉQUATION DU FÉDÉRALISME AVEC LES STRUCTURES GÉOGRAPIQUES ET HUMAINES
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1. Adéquation
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Lors du serment du Grütli donnant naissance à la confédération helvétique à la fin du XIIIè siècle, les suisses natteignaient pas un million dâmes. Peut-être un demi million. Aujourdhui encore huit siècles plus tard, ils ne sont que 7 millions.
Jadis, certains prédisaient au fédéralisme américain de ne pas tenir à cause dun trop grand territoire, prédisant que le jour où chacun se sentira assez fort pour faire cavalier seul, le pays seffritera comme peau de chagrin. Le pouvoir fédéral si loin et peut-être plus pauvre que lÉtat sécessionniste, ne fera que constater.
Aujourdhui, prise isolément, la Californie est le 5ème État le plus riche du monde. Mais ni elle, ni le Montana son petit frère pauvre dà côté ne songent quitter les Etats-Unis dAmérique.<o:p></o:p>La fédération est le résultat dune disposition sociologique particulière qui requiert une organisation par groupes autonomes. Elle nest pas subordonnée à des questions de superficie et de nombre dhabitants. Parmi les pays unitaires, on constate que la microscopique Guinée Équatoriale, la grande France et la surpeuplée Chine sadministrent sous la même forme unitariste, avec des résultats très différents. Autant dans le monde des fédérés on trouve également des petits pays (Emirats Arabes Unis 77 800 km2) comme des grands (Russie), des très peuplés (USA) comme des moindres (Suisse), des démocraties confirmées (RFA) comme des régimes instables (Nigeria), des fortes densités (Inde) comme des faibles densités (Canada, Australie), des pays enclavés à plus de 80% (Brésil) comme des plats pays facilement administrables (Belgique)...etc. Le fédéralisme yougoslave sest terminé en sang, le divorce tchécoslovaque a été pacifique. Dautres unions fédérales ne souffrent daucune remise en cause, tandis que de vieux jacobins sont secoués par des velléités séparatistes. Même la guerre froide a transcendé ces systèmes dadministration de manière égale : il yavait des pays fédéraux des deux côtés du rideau de fer.<o:p></o:p>
La mise en place dun fédéralisme nest donc pas déterminée par des critères géographiques ou numériques mais socioculturels et historiques, dont le Congo présente un condensé plus quexhaustif.<o:p></o:p>
Pour le cas nigérian souvent opposé à ce modèle en Afrique, on oublie souvent que ce pays nexisterait plus aujourdhui sans le fédéralisme à qui il doit sa relève après la guerre du Biafra. Tous les autres pays dAfrique où se succèdent les guerres toujours pour la même raison dincompatibilité du système pour des sociétés plurielles, notamment le Tchad, la RDC, la RCA ou la Côte dIvoire ont tout à gagner en se réadaptant au risque de disparaître par génocides cumulés.<o:p></o:p>
2. Géopolitique interne aux Régions fédérées. <o:p></o:p>
La question de créer une fédération pour chaque ethnie ne se pose pas. Chaque Région fédérée fonctionnant elle-même comme une fédération pleine, les sous-groupes intérieurs sont représentés par des subdivisions administratives et politiques cohérentes, jouissant à leur tour dune démocratie locale.
Chaque Région doit avoir la liberté de sorganiser pour donner un rôle aux élus départementaux, selon les spécificités locales et sous le contrôle neutre des autres Régions représentées au centre par le Sénat.
La tradition américaine considère la fédération comme étant avant tout une alliance entre familles libres. Les familles se regroupant ensuite en districts, ceux-ci en comtés, ces derniers en Etats et lensemble forme les États-Unis dAmérique.
La Fédération Congolaise sera une fédération dindividus, réunis en fédérations familiales, elles-mêmes groupées en fédérations ethniques, pour donner la Région, puis lensemble des Régions faisant la grande Fédération.<o:p></o:p>La réinvention de la démocratie de proximité ne remet en cause ni les frontières internes (la Région, demeurant le lieu de brassage des peuples), ni les frontières externes de lEtat.
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XII - MISE EN PLACE DU FÉDÉRALISME
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1. Pour un mouvement fédéraliste unificateur à léchelle national .
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Le dialogue national sans exclusif ne peut être efficace que sil propose une solution à long terme, socialement logique, satisfaisante pour tous et réalisable comme lest le projet fédéral. _ Ce projet aura sa crédibilité et incarnera le renouveau dans la paix, si le groupe politique qui le défend est lui-même composé de fédéralistes convaincus ressortissants de toutes les Régions du pays, chacun représentant la fédération de sa Région dans cette union respectueuse et égalitaire.
Une Convention Fédérale offre la chance pour la première fois dans lhistoire tumultueuse de notre pays, que nimporte qui peut adhérer à un mouvement, sans forcément avoir limpression de ne pas être dans le parti de son clan naturel ou linverse ; chaque membre adhérant à la fédération de sa Région de choix au sein dans la Convention. Cest aussi loccasion dun renouvellement large et profond de la classe politique congolaise. Cette convention reste à être créer, par nous, fils de toutes les Régions du Congo uni. Car fédérer signifie unir.<o:p></o:p>Il est prévisible que les grands partis hypocritement régionaux déjà existants et que nous connaissons (MCDDI, MUR, PCT, RDD, RDPS, UDR, UPADS...) soient incapables de ratisser plus loin que leurs fiefs naturels dans lidéal de créer une convention fédéraliste nationale. Cest peut être lembarras de reconnaître enfin leur vrai nature après tant dannées de discours antithétiques qui va justifier leurs réticences. Toutefois, il est important, pour une réflexion avant, pendant et après la mise en place du fédéralisme que les relations entres les différentes Régions soient apaisées et cordiales. Rien ne pourra mieux assurer un tel rôle quun grand parti national, subdivisé en fédérations régionales réellement autonomes, engagés pour la mise en valeur des 4 coins du Congo.
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2. Le choix de la raison
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Le pouvoir politique actuellement en place à Brazzaville comme lopposition locale et externe, sont face à un mur, et nul autre proposition que le fédéralisme ne pourra offrir la paix civile aux congolais, et la cohabitation aux politiques sans se marcher dessus. Chacun sera désormais libéré de la plus grande des craintes : tomber dans lesclavage dune autre Région.<o:p></o:p>
Une fois la forme de la constitution fédérale approuvée, ainsi que les constitutions régionales reconnues comme conformes à la constitution fédérale, plus rien ne sopposera au retour des exilés afin quils exercent librement des activités politiques, se présentent à des élections transparentes. Plus rien non plus ne fera peur au pouvoir pour organiser des élections dans limmédiat, car il ny a plus de chance de les perdre aux risques de se voir gouverner par ses ennemis. Il est vraisemblable que pour un premier temps, les milices régionales soient actives et se tiennent prêtes à une éventuelle tentative de violation de leurs droits dautogestion. Mais leur intégration dans les polices régionales permettra de transformer ces armées secrètes aux buts inavouables, en force de lordre et de protection de lintégrité régionale.<o:p></o:p>
Le financement comme les moyens humains et matériels du fédéralisme à sa préparation comme dans ses premières années sera étroitement lié à la mobilisation engagée par chaque Région fédérée auprès de ses ressortissants afin que chacun apporte sa pierre à lédifice. Les citoyens régionaux devront apporter la plus grande partie de leurs avoirs si non la totalité dans les banques régionales créées pour la circonstance. Pour les expatriés doccident, rien ninterdit que lengagement aille jusquà faire des prêts personnels auprès des banques de leurs pays daccueil afin de donner un capital de lancement à leurs Régions, complété par lengagement personnel et physique de toutes les compétences dans un esprit de solidarité et de sacrifice pour la terre de ses ancêtres que lon compte léguer à sa descendance, améliorée et enrichie.
Bâtir sa terre de sa sueur avec ses frères de lignage ou de clan, en partant de zéro, est la seule façon pour tous daccorder une valeur intime au bien public, de le protéger même au péril de sa vie.<o:p></o:p>
XIII - LE CAS PARTICULIER DE BRAZZAVILLE
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Brazzaville ne peut être rattachée à la Région du Pool vu les différentes sensibilités qui la compose. En restant simple ville autonome et capitale de la fédération, sans structures régionales fédérées à limage des autres Régions, ce serait priver une partie trop importante de la population de démocratie politique. On peut reconnaître une citoyenneté brazzavilloise, comme il ya une citoyenneté lékoumoise, ou sanghienne.<o:p></o:p>
Pourtant, une fois Brazzaville Région à par entière, municipalité et capitale fédérale, la frontière des compétences entre le gouvernement centrale qui doit exercer son autorité sur sa ville, la municipalité et le gouvernement régional risque de contrevenir au bon fonctionnement de toutes les institutions de cette ville. Doù la nécessité pour la capitale fédérale de se situer dans une autre bourgade, complètement consacrée à ses tâches administratives, juridiques et politiques fédérales, bien loin des tumultes dune grande agglomération comme Brazzaville.<o:p></o:p>
La région des Plateaux offre par sa position centrale, le meilleur site pour ériger la nouvelle capitale fédérale du Congo.
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CONCLUSION
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Ce projet de paix civile et de mise en place de meilleures conditions de travail pour tous est une révolution intellectuelle en rupture avec le culte opaque de lEtat - nation, dont la crise et les mutations ont révélé lincompatibilité avec les logiques de nos sociétés plurielles. En outre, la formalisation juridique de ce nouvel ordre politique, fera des constitutions démotiques, loeuvre des populations elles-mêmes, mise au service de la liberté et de la productivité, et non à celui dun homme ou dun groupe, comme moyen de domination politique. Les congolais ont tout intérêt à soutenir ce projet, qui fait du relativisme historique et social, une contribution à la civilisation de luniversel.<o:p></o:p>
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