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Le MCDDI : forte tempête, visibilité nulle.
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La quête du pouvoir est le substrat de lêtre humain, la comprendre permet aux décideurs de fournir des solutions appropriées à leurs préoccupations. Si le propre du genre humain est dévoluer vers un avenir meilleur, légoïsme naturel de lhomme le pousse souvent vers la soumission et loppression de ses semblables. Lactuelle position du Président du MCDDI, Bernard Kolelas, ressemble à sy méprendre à une proie à la merci des crocs dun redoutable prédateur. Ses cris étouffés par une machine diabolique, ne parviennent que de façon biaisée à son électorat.<o:p></o:p>
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Bien que produits de lhistoire, ce sont les hommes qui agissent et qui influencent le cours de lhistoire. Bernard Kolelas pouvait bien être parmi ceux qui auraient marqué lhistoire du Congo de ces quarante dernières années, soit comme opposant radical au marxisme-léniniste instauré au Congo à laube de lindépendance, soit comme Président-Fondateur du MCDDI, deuxième formation politique du Congo post-CNS. <o:p></o:p>
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Bernard KOLELAS, le chef incontesté du MCDDI porte actuellement lhabit de lallégeance, de la collusion et même de la soumission. Un habit quil compte faire digérer à ses supporters avec le temps qui devient son tailleur attitré. Il est difficile de faire appel à la faculté des citoyens à oublier jusquà labominable meurtre de leurs intimes espérances. Ces citoyens peuvent jubiler sans comprendre que leur avenir est en train d'être charcuté à la cisaille comme au temps du partage de l'Afrique à Berlin. Ils peuvent également se taire tout en étant conscient qu'une pièce de mauvais goût est en train de se jouer sur les morceaux épars de sa dignité. Cette dernière situation est la plus dangereuse. Le spectacle peut finir de deux manières. La première est l'irruption de corps étrangers et difficilement contrôlables dans le jeu politique, avec tous les risques y afférents pour le pays. A lallure où vont les choses, rien naugure des lendemains chantants, notamment limprévisible réaction du peuple face au refus obstiné de Sassou de mettre en place une commission nationale électorale pour arriver en toute sérénité à une alternance. La réaction du peuple de Guinée est là pour étayer mes craintes. La seconde est la voix des urnes pour départager tous les postulants à un mandat électif. Quil soit dépassé par le contexte est un fait, mais quil demande à tous ceux qui ont cru en lui dabandonner la lutte pour lalternance, est grave. <o:p></o:p>
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Usé par lexil, déstabilisé par le décès de son épouse, Bernard Kolelas est dorénavant dans une logique ambiguë dont les ficelles sont tenues exclusivement par son ennemi dhier. Et quand on connaît le cynisme et limpudence de ce dernier, on peut avec aisance, imaginer la violence inhérente à une telle posture. <o:p></o:p>
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Un à un, les proches de Bernard Kolelas quittent le navire. Autopsions les départs les plus emblématiques pour essayer de comprendre leuphémisme monstrueux de « homme du centre » que sest forgé Bernard Kolelas et son combat actuel qui se résume dans une phrase prononcée lors de son premier meeting post-exil « Il faut soutenir les autorités du Congo parce quelles sont engagées dans la voie de la paix de lentente et de la réconciliation nationale... ». Or, une réconciliation na de sens que lorsquelle se fait sur des bases claires et non en rendant les vaincus dhier en esclaves.<o:p></o:p>
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Après avoir été tout bonnement exclu du parti, Michel Mampouya le compagnon de « trente ans » de Bernard Kolelas a crée un nouveau parti, le PSV(Parti de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sauvegarde">la Sauvegarde</st1:PersonName> des Valeurs). Jusque là, tout est normal, mais là ou le bât blesse cest que les raisons fondamentales de son exclusion étaient liées à sa collusion avec Sassou pendant que Bernard Kolelas était en exil. Ironie du sort, le plus fervent des supporters actuels des idées de Sassou nest autre que Bernard Kolelas Bakana. Est malin celui qui trouvera de grandes divergences en terme didées entre Kolelas et son fils spirituel sinon cette engouement à rivaliser dimagination pour accéder à la mangeoire mpilienne? <o:p></o:p>
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Ayant appris par la presse sa nomination au Bureau Exécutif et au Comité National du parti, Samuel Badinga avait gentiment décliné loffre. Il sétait donc insurgé contre la parfaite violation des statuts du parti qui attribuent la compétence de la désignation des membres au congrès. Dans une démarche dont seule lhistoire jugera la pertinence, il a rejoint Ngouolondélé qui pense naïvement quil suffit de demander une simple démission à quelquun qui est arrivé au pouvoir en marchant sur des milliers de cadavres de ses compatriotes pour lobtenir. Crédulité excessive, stratégie erronée ? Le bateau dans lequel cet ancien argentier et ancien Maire de Boko sest embarqué paraît à maints égards périlleux. <o:p></o:p>
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Paulin Makaya, le « Mbua ya mbingu » de Kolelas, vient de jeter léponge en démissionnant du MCDDI le 12 janvier 2007. Il a refusé dassumer aveuglement le poids de la trahison des milliers des congolais qui sont morts en soutenant leur idéal, alors que celui qui était censé montré de chemin de la dignité a opté contre toute attente, pour une trahison éhontée. Cest quand même gros davoir attendu 16 ans pour comprendre linanité dun combat voué à léchec. Cest difficile dattirer lempathie du Congolais lambda quand on a été un homme à tout faire dun des grands geôliers que le Congo ait connu, en gérant des prisons privées. Cette fracassante désolidarisation aurait eu un sens si elle avait eu lieu pendant cette période sombre de lhistoire de ce parti.<o:p></o:p>
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Les idéaux de départ qui ont forcé ladmiration du « Moïse du Pool » nont pas résisté à lépreuve du temps, et ont littéralement volé en éclat. Ils ont été emportés par une sorte de locomotive qui entraîne la vertu dans l'abîme du vice. Envers et contre tout et tous ! Cette locomotive se dandine sur les rails des ego surdimensionnés, les grandeurs pourries au contact des ors de la « gloire » à tout prix. Ceux qui ont cru en lui sont surpris par sa quête obsessionnelle de vouloir rentrer dans le cercle fermé des rentiers de la politique, ce quil a paradoxalement combattu toute sa vie<o:p></o:p>
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En somme, la dimension messianique qui entourait Bernard Kolelas le maintenait de manière artificielle sur le piédestal et nautorisait aucune quelconque mise en cause venant de la base. Comme tous les politiques congolais, il ne poursuivait que ses intérêts personnels, de son clan, de son ethnie. Et pendant longtemps, rien nétait entrepris pour redonner à la politique ses lettres de noblesse qui devait en faire, le lieu dexpression des attentes différentes quant à lavenir de la cité. Dailleurs, la libre confrontation de ces attentes reste le moteur dans une construction démocratique. Malheureusement, tout était mis en uvre pour considérer lEtat comme un réseau de relations et non pas comme un ensemble de fonctions devant être remplies de manière neutre et objective. Les retombées matérielles quaurait engrangé un éventuel succès de Kolelas se sont transformées en une insondable montagne de désillusions. <o:p></o:p>
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Cette déconfiture a peu à peu eu raison de la légendaire enthousiasme de lélectorat du MCDDI, un électorat jadis malléable à tout va, toujours prompt à auréoler leur leader. Mais méfiez-vous dun tel électorat. Lexhumation de la levée de bouclier qui sommeille dans lâme de tout électorat, est susceptible demporter tout sur son chemin.<o:p></o:p>
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Se pâmant actuellement daise dans le cercle rapproché de Mpila, le « Nkumbi de Total » joue sa dernière carte, une carte traîtresse aux antipodes de toute notion dintérêt général et préjudiciable aux intérêts du Congo. Cest sans doute ce que lon retiendra de cet homme qui aurait pu marquer lHistoire de notre pays au même titre que Mabiala Ma Nganga, André Matsoua etc... Quel gâchis ! Les personnes de l'acabit de Mandela, pour qui la libération de leur peuple n'a pas de prix, même rudesse d'une ascèse ne peut les décourager. Mais n'est pas Madibu qui le veut. Rien détonnant en effet, car le propre de la politique congolaise est de défier souvent la logique.<o:p></o:p>
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Djess
Cet article a déjà été publé sur http://www.mwinda.org/article/kolelaspool.html
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