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    Introduction

    Cette rubrique donne un nouveau regard que certains analystes congolais se font sur l'évolution de la société congolaise. En effet sous la pression de la mondialisation, nous sommes en train de vivre un véritable changement de paradigme. Le monde des Etats-nations faiat place à un autre monde, où le fédéralisme fournit la meilleure réponse politique à la diversité et à la complexité de la réalité actuelle.

    Ainsi, je vous proposerai de temps en temps quelques articles publiés par nos compatriotes sur ce sujet.

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    POUR UNE DECENTRALISATION ET DECONCENTRATION POLITIQUE AU CONGO par Appolinaire KOULAMA

    France, (Etudiantcongolais.com)- Dans notre pays ravagé par le Tribalisme et ses violences politico ethniques, il faut mettre fin à notre constitution actuelle et au centralisme, afin d’imaginer et de créer, avec intelligence, notre constitution : sur la nature culturelle héritée de nos ancêtres et l’observation scientifique des faits matériels réels (historiques et contemporains).

    Sur les faits matériels historiques, De nombreux royaumes composaient le continent africain, parmi lesquels, le royaume Kongo, le royaume Ashanti…, déjà, à cette époque, l’Afrique était le théâtre des guerres entre tribu et l’esclavage y était pratiqué entre africains, des conquêtes de territoire liées aux migrations (l’avancée des peuples Nilotiques vers l’Afrique centrale de l’est, l’avancée des peuples Bantoues vers le sud du continent), les prisonniers de guerre et les grands délinquants étaient réduits en esclavage.

    L’Afrique centrale avait été découverte par les portugais qui découvrirent des royaumes bien structurés, prenant le cas qui nous intéresse le plus, le royaume Kongo qui était un Empire qui regroupait des royaumes autonomes, indépendants et de diversités linguistiques (royaume de Loango, royaume du Cabinda), l’organisation sociale s’apparentait à une démocratie fédérale, les royaumes fédérés ne se combattaient pas entre eux, la paix y régnait. Les rapports entre les individus étaient régis par le code coutumier.

    La colonisation qui a détruit les anciens empires africains avait regroupé (conséquence de la conférence de Berlin de 1885) des communautés ayant des caractéristiques différentes, ces décisions étaient prises par des politiciens et non par des intellectuels européens, sans tenir compte des futures conséquences.

    Sur les faits matériels contemporains, la France démocratique accepte d’engager un processus d’indépendance pour un futur Etat démocratique. Les premiers partis politiques sont crées à partir de 1958, le UDDIA le parti de l’abbé Fulbert Youlou dont le fief était Brazzaville et le MSA le parti de Opango avait pour fief le nord du pays. Ce bipartisme sera le résultat de l’antagonisme Nord-Sud, en 1959, des émeutes importantes et sanglantes entre les partisans des deux partis s’éclatent à Brazzaville, selon Gaspard Safou dans « de la démocratie à la démocrature ».

    Remarquons que ces phénomènes sociopolitiques est la conséquence de notre culture socio tribale, enfouis en nous, et contenue par la politique dictatoriale et totalitaire du parti unique, mais se manifestent brutalement en cas de crise ou de mutation politique. En 1993, une autre guerre civile opposera les partisans de Lissouba aux partisanx de Kolélas.

    Selon Christian M’para dans « dérives politiques et catastrophes humanitaires », l’espoir de démocratisation suscité par la tenu de la Conférence Nationale en 1991 et l’organisation des élections générales devaient constituer un tournant historique dans la vie politique congolaise. C’est que la démocratisation espérée n’était qu’un ajustement politique, forme n’ayant pas pu régler la crise de l’état post-colonial, car ce procédé ne s’est matérialisé, ni par une modification constitutionnelle profonde, ni par des changements significatifs du personnel politique.

    Pourquoi la décentralisation politique, il est d'abord et avant tout un projet politique qui cherche à concilier, à l'intérieur d'un État, deux ou plusieurs communautés distinctes, afin de les amener à vivre ensemble, et, en même temps, séparément. La décentralisation politique est un compromis entre, la souveraineté respective des différentes communautés et/ou de leurs membres. De par sa nature même, elle cherche à trouver un équilibre entre les forces centripètes et les forces centrifuges, entre des besoins antagonistes en vue de créer l'unité nationale et de diversité culturelle, entre une mise en commun et la séparation. Il repose sur la reconnaissance par le gouvernement central des gouvernements régionaux qui auront pour compétences : la gestions des affaires, une législation et une juridiction.

    Cette forme de décentralisation, aussi appelée, Fédéralisme modéré, apparaît, finalement, comme l’une des organisations sociales décentralisées, proche des individus, des droits des communautés et capable d’y répondre aux troubles populaires, aux conflits sociopolitiques, en assurant les rapports entre les individus et leurs communautés et les rapports entre les différentes communautés.

    C’est ainsi que, de nos jours, le monde, partagé entre plusieurs classes rivales ou plusieurs classes culturelles, est obligé de se donner une organisation décentralisée, ce qui est surtout important ; les succès des uns, se feront sans l’écrasement des autres. Dont l’objet essentiel est :

    1) La liberté de l’individu
    2) La liberté de la communauté
    3) L’autonomie des communautés
    4) L’association ou l’union des différentes communautés

    Pourquoi la déconcentration politique, le but, encore, est de trouver les équilibres, nécessaires, un compromis entres les différentes formes de forces nationales, pour nous permettre, ainsi, de limiter les frustrations fondées sur les besoins, les complexes et les hégémonies régionales. La déconcentration consistera de répartir la gestion de la politique nationale de façon relativement équilibrée, du point de vue géographique dans le pays, et diminuer, ainsi, l’Etat de centralisation et de concentration politique à Brazzaville.

    C’est un compromis consensuel et exogène de la gestion de la politique nationale répartie dans l’ensemble du territoire par distribution des administrations politiques, de contrôle et des compétences.
    C’est ainsi que :

    • La ville de Brazzaville, capitale du Congo abritera le siège du Gouvernement et de tous les ministères, et restera la capitale exécutive et politique.
    • La ville de Pointe-Noire, ville stratégique de notre pays, abritera le siège du Parlement national, deviendra la capitale économique et législative.
    • La ville de Ouesso, métropole importante dans le nord de notre pays, abritera le siège du la Cour Suprême, et deviendra la capitale judiciaire.

    Objet de cette constitution , Un débat de fond a toujours été, lâchement, évité dans le pays : Tribalisme et Démocratie, en vue de traiter la problématique dans le fond. Ce qui me pousse à me poser la question simple, qu’est ce que la démocratie dans une société ou les besoins, les complexes et les hégémonies ethniques sont forts?
    La démocratie n’est pas seulement l’expression du suffrage universel, mais c’est aussi l’équilibre des pouvoirs pour permettre son meilleur contrôle par les élus du peuple qui doivent rendre compte à ces derniers. L’équilibre est cette force à tendance neutralisante, les forces en présence. Cet équilibre constitutionnel dépend de l’histoire, de la culture des différentes forces en présence. Peut-on croire à la démocratie, lorsque le suffrage universel produit que des majorités ethniques sans aucune concurrence sur les projets ? La démocratie me paraît, donc, être en danger, le but de ma proposition de projet constitutionnel est d’essayer de proposer cet équilibre constitutionnel d’ordre consensuel et d’essayer, par conséquent de trouver, définitivement, une solution à cette problématique, tout en veillant à l’égalité des chances, la justice, la solidarité et la liberté du peuple, les buts avoués sont

    • Neutralisation des différentes formes de forces.
    • Eviter les conflits sociopolitiques, liés aux besoins, complexes et aux hégémonies régionaux.
    • Rapprocher les destins du peuple par la démocratie participative, par la politique décentralisée et déconcentrée.
    Par conséquent, les succès des uns, se feront sans l’écrasement des autres.

    Contact : Appolinaire KOULAMA
    E-mail : a.koulama1@wanadoo.fr

    *Cet article est en deux sous articles, pour votre meilleure compréhension, lire la suite en autre sous article en cliquant sur :
    POUR UNE AUTRE CONSTITUTION POUR LE CONGO.doc



     

     


     
     

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