• L'autopsie d'un imminent hold-up électoral

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    L’autopsie d’un imminent hold – up électoral.<o:p></o:p>

    Le Congo actuel s’apparente à une frêle embarcation à la dérive et dont l’issue fatale est connue : elle va être inéluctablement projetée contre les rochers de la côte et réduite en miettes. Le vent de la démocratie qui souffle sur cet océan de misère qu’est notre pays, est tellement violent qu’il ne restera au peuple congolais tétanisé,  que des yeux pour pleurer. Et pourtant, personne ne peut à l’heure actuelle ignorer le credo de Sassou qui est de préparer l’arme stratégique pour s’approprier un pouvoir qui, dans un environnement de transparence, mais surtout dans une arène qui lui est quantitativement défavorable, pourrait sans conteste lui échapper.

     Face à  la grande machination du pouvoir en place pour  réaliser le  hold-up électoral le plus éhonté et surtout  le plus abouti d’Afrique centrale afin d’obtenir le renouvellement de l’Assemblée acquise à sa cause, l’opposition, sortie d’une hibernation volontaire,  semble mobiliser à hue et à dia ses dernières énergies  en faveur de l’alternance. Mais tout fraudeur invétéré qu’il est, ce régime n’est pas prêt à lâcher du lest.

    Faute de mettre en place un cadre juridique électoral sur lequel  reposeront l’organisation et le déroulement des futures élections, Sassou maintient le découpage électoral le plus inique issu de la loi électorale de 2001. La démarche de ce pouvoir s’est nûment affirmée, il s’apprête donc à organiser des tripatouillages à grande échelle, aux quelles il faudra ajouter les « doubles inscriptions » ainsi que des erreurs portant entre autres sur l'identité, l'âge et l'adresse des électeurs. Est malin celui qui nous dira comment feront-ils pour mettre à jour  le fichier électoral non seulement pour y éliminer les morts, mais ensuite pour y intégrer ceux qui sont en âge de voter.<o:p></o:p>

     N’ayant jamais digéré  le statut de putschiste qui lui colle à la peau et qui lui va si bien,  Sassou  est toujours obsédé par la conquête d’un hypothétique habit de démocrate.  Par conséquent, il ne ménage aucun effort pour atteindre  cet objectif lointain qui ne consacre que  les vrais démocrates dans l’âme et non les adeptes de la ruse.

    La manœuvre la plus saillante et la plus déterminante reste à n’en point douter le ralliement, ou on dirait mieux l’allégeance  de Kolelas  à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle Esperance" w:st="on"><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:PersonName> Esperance</st1:PersonName>, entérinée  à travers  « L’accord électoral entre le MCDDI et le PCT pour gouverner ensemble ». Tout a été déjà dit sur cet accord concocté dans une ambiance de marchand de dupes. « Denis Sassou Nguesso et Bernard Kolelas, c’est bien l’équilibre de “la peur”, mais, jamais le “ cessez-le-feu ” » disent les mauvaises langues. C’est dans le patrimoine symbolique du politique que Sassou va puiser son arme fatale en réactivant le défunt accord MCDDI-PCT investi d’une puissante charge émotive et idéologique basée sur le rejet de Lissouba. Cet accord, pensait-on, aurait fait preuve de dignité démocratique en faisant fonctionner les contre-pouvoirs afin de réguler les comportements prédateurs du pouvoir en place. Or, il ne visait que la fragilisation du régime en place pour  accéder aux postes ministériels. On redoute une fois de plus que l’histoire ne se répète sous forme de farce comme le disait Marx. D’ailleurs, la manière d’agir de Sassou n’est pas condamnable, car après tout, l’art de manier la ruse et l’efficacité en politique, c’est aussi avoir cette capacité à rassembler en dehors de son camp, mais surtout savoir se servir des autres quand on en a besoin et ensuite avoir l’impudence de les jeter comme des serviettes usées quand on a fini de les discréditer : Paul KAYA et Martin M’BERI entre autres, en ont fait l’amère expérience. Reste que, bien qu’en train d’épuiser ses dernières cartes Kolelas  est par son histoire et par ses actes plus ou moins controversés qui jalonnent l’histoire  politique congolaise, un personnage à gérer avec une extrême prudence. On ne peut pas occulter  l’espérance messianique que ce personnage suscitait et continue à susciter sur la jeunesse du Pool. On peut aussi, dans une moindre mesure  le dire pour Lissouba et pour Sassou.

    Près de dix ans après son retour par la violence, Sassou  est en train de réussir à faire main basse sur  la démocratie  qu’il s’évertue à vider de sa substance, pour avoir le maximum de coudées franches. Cette main mise totale que Sassou veut conquérir  sur l’ensemble du territoire national, se fait bien entendu en enrayant l’ascension politique  de Kolelas qui tombe dans un piège implacable. Sans ambitions nobles par lesquelles se sont distingués les grands hommes qui ont marqué l’histoire, la conservation du pouvoir devient  une fin en soi pour  « boukouter » (néologisme franco congolais qui signifie … croquer à belles dents sur les fruits de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName>, se servir et disposer des deniers publics en toute impunité) aux sommets de l’Etat. Le pouvoir et son entourage sont assimilés à un univers  festif des jouisseurs des fruits de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> au détriment de la collectivité nationale et de l’Etat.  A qui pourront-ils faire comprendre qu’il leur a manqué de pactole financier nécessaire pour  redonner de l’eau, de l’électricité et s’occuper de la santé des congolais, alors que les recettes pétrolières crèvent le plafond ?  Et même dans la profonde Likouala aux herbes, reste-t-il des compatriotes  susceptibles d’avaler les grosses couleuvres, alors qu’ils sont en train de perdre jusqu’à leur dignité ?

    Comme les mauvaises habitudes ont la peau dure, Sassou a repris son bâton de pèlerin pour propager  les peurs au sein de la population. Oubliant le moment d’un voyage à Nkayi que son régime se nourrit de violence, Sassou a osé déclarer : « Nul n’a le droit d’évoquer la violence, au moment où l’on parle de dialogue et de recherche de consensus. ». Mais de quel consensus parle-t-il alors qu’il donne avec mépris et arrogance, une fin de non recevoir  à l’opposition qui réclame  obstinément la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante conçue de manière consensuelle ? Et la violence, ce n’est pas lui qui l’a érigée en seul programme  de gouvernement en la banalisant ?

    Plus qu’un devoir, la diaspora congolaise a l’obligation d’interpeller la communauté internationale et l’Union européenne sur le hold-up électoral qui se prépare au Congo : il témoigne d’une nouvelle dégradation de la situation des droits humains dans le pays. Le contexte actuel ne peut que déboucher sur des élections inéquitables, et sur la suppression de toute voix divergente dans ce futur Parlement croupion.

    Une ultime issue semble s’imposer : le report des élections. En effet, l’impréparation des élections nous met dans des circonstances  prévues par l’article 92 de <st1:PersonName ProductID="la Constitution" w:st="on">la Constitution</st1:PersonName> : le prolongement des mandats des députés et des sénateurs n’est possible «  qu’en cas de circonstances exceptionnellement graves empêchant le déroulement normal des élections ». Nous avons un tableau désespérant qui met notre pays dans une situation « exceptionnellement grave » : pas de cadre juridique, pas de Commission électorale nationale indépendante ( CENI), pas de sérieux dans le règlement de la crise du Pool. Nous avons là une kyrielle  d’ingrédients d’une extrême sensibilité qui peuvent à tout moment exploser. Il revient donc au gouvernement de saisir la cour constitutionnelle qui est la seule institution habilitée à reporter les élections.

    Si on n’y prend garde, l’indépendance politique du Congo et l’espoir de démocratie suscité par <st1:PersonName ProductID="la CNS" w:st="on">la CNS</st1:PersonName> seront à jamais confisqués par l’implantation aux sommets de l’Etat d’une classe de redoutables prédateurs, constituée en grande partie par la famille Sassou, des Géréraux improductifs, des alliés de circonstance et de quelques transfuges de l’ancien régime déchu qui piaffent désormais d’impatience pour rejoindre la mangeoire mpilienne. Et si la jeunesse qui a plus à perdre dans cette affaire ne se révolte pas contre cette distribution inégalitaire des rôles et des fonctions, contre cette domination, elle aura raté une réelle occasion pour prendre ses responsabilités…Restera à assumer pour longtemps, ce manque de courage.<o:p></o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    Le Blog de Djess :

    .....................................................<o:p></o:p>

    <o:p>Cet article a été également publié par les sites suivants:</o:p>

    <o:p></o:p> 

    <o:p>- Mwindapress</o:p>

    <o:p>http://www.mwinda.org/article/djess8.html</o:p>

    <o:p></o:p> 

    <o:p>-Congoplus.info</o:p>

    <o:p>http://www.congoplus.info/article_congoplus-3335.html</o:p>

    <o:p></o:p> 

    - Africatime

    http://www.africatime.com/Congo/nouvelle.asp?no_nouvelle=328321&no_categorie=

    <o:p> </o:p>


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :