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Par djes le 18 Juin 2007 à 23:04
2°/ Maintien des permanences dans les pharmacies, les Hôpitaux, les cliniques et les magasins dalimentation et marchés.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
3°/ Les après midis seront réservés au recueillement.<o:p></o:p>
4°/ Le couvre feu est maintenu.<o:p></o:p>
5°/ Pour les travailleurs de nuit, les cartes spéciales de circulation seront délivrées aux employeurs et chefs de service.<o:p></o:p>
6°/ Les débits de boissons seront ouverts de 7 h à 14 h, sans musique et pour ravitaillement uniquement. Toute consommation sur place est strictement interdite.<o:p></o:p>
7°/ Le CMP rappelle que le travail doit reprendre dans lordre et la discipline.<o:p></o:p>
8°/ Tout contrevenant sexposera à des très rudes sanctions.<o:p></o:p>
9°/ Le Comité militaire du Parti invite la population à se prêter obligatoirement aux différentes mesures de sécurité : vérification didentité, fouille, perquisition etc...<o:p></o:p>
10°/ Les obsèques officielles seront célébrées le samedi 2 avril 1977.<o:p></o:p>
Vaincre ou mourir,<o:p></o:p>
Tout pour le peuple rien que pour le peuple. <o:p></o:p>
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Cinquième communiqué du CMP mardi 22 mars 1977 : 11 heures.<o:p></o:p>
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Le Comité Militaire du Parti (CMP) poursuit activement et minutieusement les enquêtes autour du lâche assassinat du Président fondateur de notre Parti.<o:p></o:p>
Passant aux aveux, Massamba-Débat reconnaissait avoir :<o:p></o:p>
1°/ Pris de nombreux contacts clandestins pour les fins politiques avec les aigris de tous genres, nostalgiques dun passé à jamais bannis ;<o:p></o:p>
2°/ Organisé autour de lui pour un soi-disant coup dEtat pacifique, un groupe de jeunes de lancien corps de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> civile, qui avait juré depuis 1973, de le venger. <o:p></o:p>
Il est à signaler que deux de ces éléments faisant partie de son commando suicide, conduit par Kikadidi, ont été tués.<o:p></o:p>
3°/ Organisé des séances occultes en vue de reconquérir le pouvoir.<o:p></o:p>
4°/ Pris de nombreux contacts avec son homme de main Barthélémy Kikadidi. Dautre part, dans ses illusions, le sinistre Massamba-Débat avait déjà formé son gouvernement, désigné le commandant en chef de son Armée. Il avait ainsi prévu un train de mesures notamment la dissolution du Parti Congolais du Travail et des organisations des masses. Le rappel de tous les militaires épurés, le changement de loption fondamentale de notre pays et ladoption du socialisme soi-disant Bantu.<o:p></o:p>
Ainsi Massamba-Débat entendait mener à sa guise, une politique conforme à ses intentions sordides, au détriment de notre peuple travailleur. Nous rappelons, indique le communiqué que ce sont là , les premiers éléments de lenquête, étant entendu que le CMP prendra soin dinformer le peuple au fur et à mesure de lévolution de lenquête.<o:p></o:p>
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Mais vous comprendrez à la lecture de ces différents communiqués que le Comité militaire du Parti Congolais du Travail était dans une véritable débandade, lincandescence des mots, une déconfiture flagrante, une véritable impasse. On réagissait par instinct, par haine, par impulsion comme si le CMP voulait attraper le monde par le col. Il essayait de faire semblant mais la vérité les rattrapait toujours à chaque fois. Il essayait de monter de toutes pièces des preuves quil ne maîtrisait nullement parce que la vérité, on ne la tronque jamais, elle reste toujours immobile, vous pointant, vous tutoyant et vous empoignant sans détour. Même par extorsion, ils narrivaient pas à apprivoiser cette vérité qui les glissait des mains, séloignait de plus en plus les rendant de plus en plus violents. Même avec le savoir faire machiavélique qui a toujours caractérisé ces gens, la vérité sétait affranchie et sen était allée laissant place à une véritable logique de confrontation.
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Sixième communiqué du C.M.P. mardi 22 mars 1977 : 13 heures<o:p></o:p>
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(Les vrais faux aveux du Sergent Ontsou).<o:p></o:p>
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« Lorsque le commando est arrivé à la résidence, il sest présenté au Secrétariat. Il était composé de quatre personnes dont un capitaine qui sétait présenté comme étant le Capitaine Yves Motando. Nous les avions fait asseoir. Jai demandé à Okemba de téléphoner pour prendre quelques éléments de renfort au poste.<o:p></o:p>
Après cela, Okemba est sorti dans le hall et sest aperçu que le commando avait abandonné sa voiture juste à lentrée principale de la résidence Présidentielle. Il leur a demandés daller la dégager. Lun dentre eux se leva et déplacera la voiture en marche arrière et percutera le portail.<o:p></o:p>
Pendant labsence de ce dernier, lun des membres du commando me posera la question de savoir si cétait bien moi Ontsou. A ma réponse affirmative, il enchaîna par la question de savoir si jétais daccord, à la seule question quils neussent pas de brutalité.<o:p></o:p>
De là, nous avons attendu jusqu'à larrivée du Président. Lors quil est arrivé, il sest mis devant la porte. Les deux mains sur les battants. Les trois éléments se sont levés et se sont rués sur le Président. Jai fait semblant de minterposer et les individus surexcités ont amené le Président jusque dehors<o:p></o:p>
Jai pris des précautions pour sortir du Secrétariat. Le troisième commando ma dit : « si tu le fais fuir, je tabats. Tire, tire ». Jai alors tiré. Dabord en direction de la guérite où se trouvait Okemba. Je ne lavais pas atteint. Ensuite jai rafalé sur le Président qui est tombé sur le coup. Je me suis précipité pour vérifier sil était vraiment mort. Jai constaté quil ne bougeait pas, mais il avait fait un mouvement convulsif, une espèce de spasme irrégulier. De là, je me suis dirigé vers la voie goudronnée doù je recevais le petit Marien (fils aîné du Président Marien Ngouabi). Je lui ai dit de tirer en lair et il la fait. Jai aussi tiré en lair. Cest à ce moment là que je verrai la capitaine Okemba entrain de se diriger vers le local Présidentiel à bord de la voiture. Il a aussitôt freiné et est sorti de sa voiture. Nous avons progressé à deux. Pendant ce temps, je lui ai brossé la situation. Evidemment, pas en version originale et profonde comme je lai fait à <st1:PersonName ProductID="la Commission" w:st="on">la Commission</st1:PersonName> denquête.<o:p></o:p>
Je navais jamais reçu de largent avant le coup. Je devais être satisfait après. Je me rapproche néanmoins de navoir pas discuté clairement les conditions de remise de fonds. <o:p></o:p>
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Commentaire :
Même le peuple le plus nul du monde ne pourra boire une telle incurie, une telle faiblesse. Cest autant plus bas que les auteurs de ces montages devraient avoir honte. Honte à eux mêmes. Devant un récit aussi rocambolesque, avec des propos abracadabrants, on croit sortir dun film Western. Il ny a aucune élégance, aucun esthétisme dans le son, le rôle et lacte. Tout est cru, brut sans quils naient eu le temps de peaufiner les imperfections aux allures crapules et primaires. Cest du vrai banditisme étatique à létat pur qui est pratiqué ici. Honte à ceux-là et gare quand la vérité leur sautera à la gorge ! Elle sera sans pitié comme eux nont pas eu pitié aux suppliciés victimes de leur intolérance.
Sur ce sujet et à propos dOntsou, voilà ce que déclare le Président de <st1:PersonName ProductID="la Commission" w:st="on">la Commission</st1:PersonName> denquête mise en place par le pouvoir. Le Capitaine Eyabo, Président de <st1:PersonName ProductID="la Commission" w:st="on">la Commission</st1:PersonName> denquête de la cours criminelle dexception, déposant à <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence" w:st="on">la Conférence</st1:PersonName> nationale souveraine.
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« Nous avons procédé à des interrogatoires. Les premiers jours, il y avait évidemment des balbutiements, les langues ne se déliaient pas. Mais quelques jours après quand même, les gens commençaient à parler, à dire un certain nombre de choses. Et je partais chaque soir rendre compte au Ministre de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> du travail de la journée.<o:p></o:p>
Dans la journée du 25 mars, après avoir travaillé de 8 du matin jusqu'à peut être 23 h, minuit, nous étions fatigués et javais fait arrêter le travail pour reprendre le lendemain.<o:p></o:p>
Donc le 25 mars je me suis rendu au Ministère de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> au 1er étage rendre compte au Ministre de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> des interrogatoires de la journée et je lui ai dit en substance ceci : « que les choses commencent à devenir un peu intéressante dans la mesure où nous avons interrogé Ontsou qui a commencé à nous faire un certain nombre de révélations qui pourront nous être utiles demain et les jours à venir pour faire la lumière sur ce complot.<o:p></o:p>
Je lui ai par exemple que Ontsou nous a parlés de ses contacts avec Gandzion, de ses contacts avec ... Je lui ai entre autres que : « Ontsou a dit ceci que pendant que le commando était au Secrétariat de <st1:PersonName ProductID="la R←sidence" w:st="on">la Résidence</st1:PersonName> du Président Marien Ngouabi, Okamba avait demandé à lun des commandos de descendre pour aller déplacer le véhicule placé à lentrée du Perron. Et profitant de labsence dOkamba, lun des commandos a profité pour demander si cétait lui Ontsou.<o:p></o:p>
Il lui répondit que cest bel et bien lui Ontsou et a posé la question de savoir « comment il connaissait son nom ». Et le commando de dire que cest Gandzion qui nous a fait votre signalement et dajouter, « que nous sommes venus pour la mission dont M.Gandzion vous a parlée ». <o:p></o:p>
Voilà les dépositions dOntsou de la journée. Donc après avoir rendu compte de cela et pour moi qui menait les enquêtes, cétait intéressant de pouvoir continuer à creuser pour voir quelles étaient ses liaisons entre ce commando qui était venu et Ontsou qui avait des contacts avec M. Gandzion.<o:p></o:p>
Cela ayant été rendu compte, je lai salué et me suis retiré au camp du Bataillon des Transmissions que je commandais et où javais mon bureau. <o:p></o:p>
Je me suis reposé quelque temps et le lendemain matin du 26 mars, un militaire vient me réveiller en me disant : « mon Capitaine il y a le Communiqué du petit matin du CMP que la radio vient de dire que la nuit <st1:PersonName ProductID="la Cours" w:st="on">la Cours</st1:PersonName> martiale a siégé et a condamné à mort un certain nombre de suspects et les condamnés ont été passés aux armes ce matin.<o:p></o:p>
Ayant eu cette information, je suis devenu comme pétrifié et fou. Jai alors sauté dans ma voiture et je suis parti au Ministère de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> trouver le Ministre Sassou-Nguesso pour lui marquer ma désapprobation pour ce qui venait de se passer ; notamment les exécutions des témoins ou des suspects qui venaient davoir lieu, en loccurrence Ontsou, le Président Massamba-Débat et autres. Jajoutais que ce nétait pas possible et acceptable que les choses se soient passées ainsi. Jétais dans une colère rouge. Alors que dans la nuit, je suis venu vous rendre compte de nos enquêtes, si vous avez estimé que ces suspects méritaient la peine de mort, vous auriez dû me lexprimer.<o:p></o:p>
Jai claqué la porte et je suis sorti en signe de protestations ».<o:p></o:p>
Capitaine Eyabo.<o:p></o:p>
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Le même Jour du 19 mars 1977, une autre déclaration viendra nous apprendre que lassassin du Président Marien Ngouabi sappelle Yves Motando qui a été identifié par une ....
A suivre...
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