• 2°/ Maintien des permanences dans les pharmacies, les Hôpitaux, les cliniques et les magasins d’alimentation et marchés.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    3°/ Les après midis seront réservés au recueillement.<o:p></o:p>

    4°/ Le couvre feu est maintenu.<o:p></o:p>

    5°/ Pour les travailleurs de nuit, les cartes spéciales de circulation seront délivrées aux employeurs et chefs de service.<o:p></o:p>

    6°/ Les débits de boissons seront ouverts de 7 h à 14 h, sans musique et pour ravitaillement uniquement. Toute consommation sur place est strictement interdite.<o:p></o:p>

    7°/ Le CMP rappelle que le travail doit reprendre dans l’ordre et la discipline.<o:p></o:p>

    8°/ Tout contrevenant s’exposera à des très rudes sanctions.<o:p></o:p>

    9°/ Le Comité militaire du Parti invite la population à se prêter obligatoirement aux différentes mesures de sécurité : vérification d’identité, fouille, perquisition etc...<o:p></o:p>

    10°/ Les obsèques officielles seront célébrées le samedi 2 avril 1977.<o:p></o:p>

    Vaincre ou mourir,<o:p></o:p>

    Tout pour le peuple rien que pour le peuple.     <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cinquième communiqué du CMP mardi 22 mars 1977 : 11 heures.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le Comité Militaire du Parti (CMP) poursuit activement et minutieusement les enquêtes autour du lâche assassinat du Président fondateur de notre Parti.<o:p></o:p>

    Passant aux aveux, Massamba-Débat reconnaissait avoir :<o:p></o:p>

    1°/ Pris de nombreux contacts clandestins pour les fins politiques avec les aigris de tous genres, nostalgiques d’un passé à jamais bannis ;<o:p></o:p>

    2°/ Organisé autour de lui pour un soi-disant coup d’Etat pacifique, un groupe de jeunes de l’ancien corps de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> civile, qui avait juré depuis 1973, de le venger. <o:p></o:p>

    Il est à signaler que deux de ces éléments faisant partie de son commando suicide, conduit par Kikadidi, ont été tués.<o:p></o:p>

    3°/ Organisé des séances occultes en vue de reconquérir le pouvoir.<o:p></o:p>

    4°/ Pris de nombreux contacts avec son homme de main Barthélémy Kikadidi. D’autre part, dans ses illusions, le sinistre Massamba-Débat avait déjà formé son gouvernement, désigné le commandant en chef de son Armée. Il avait ainsi prévu un train de mesures notamment la dissolution du Parti Congolais du Travail et des organisations des masses. Le rappel de tous les militaires épurés, le changement de l’option fondamentale de notre pays et l’adoption du socialisme soi-disant Bantu.<o:p></o:p>

    Ainsi Massamba-Débat entendait mener à sa guise, une politique conforme à ses intentions sordides, au détriment de notre peuple travailleur. Nous rappelons, indique le communiqué que ce sont là , les premiers éléments de l’enquête, étant entendu que le CMP prendra soin d’informer le peuple au fur et à mesure de l’évolution de l’enquête.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais vous comprendrez à la lecture de ces différents communiqués que le Comité militaire du Parti Congolais du Travail était dans une véritable débandade, l’incandescence des mots, une déconfiture flagrante, une véritable impasse. On réagissait par instinct, par haine, par impulsion comme si le CMP voulait attraper le monde par le col. Il essayait de faire semblant mais la vérité les rattrapait toujours à chaque fois. Il essayait de monter de toutes pièces des preuves qu’il ne maîtrisait nullement parce que la vérité, on ne la tronque jamais, elle reste toujours immobile, vous pointant, vous tutoyant et vous empoignant sans détour. Même par extorsion, ils n’arrivaient pas à apprivoiser cette vérité qui les glissait des mains, s’éloignait de plus en plus les rendant de plus en plus violents. Même avec le savoir faire machiavélique qui a toujours caractérisé ces gens, la vérité s’était affranchie  et s’en était allée laissant place à une véritable logique de confrontation.

    <o:p> </o:p>

    Sixième communiqué du C.M.P. mardi 22 mars 1977 : 13 heures<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     (Les vrais faux aveux du Sergent Ontsou).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    « Lorsque le commando est arrivé à la résidence, il s’est présenté au Secrétariat. Il était composé de quatre personnes dont un capitaine qui s’était présenté comme étant le Capitaine Yves Motando. Nous les avions fait asseoir. J’ai demandé à Okemba de téléphoner pour prendre quelques éléments de renfort au poste.<o:p></o:p>

    Après cela, Okemba est sorti dans le hall et s’est aperçu que le commando avait abandonné sa voiture juste à l’entrée principale de la résidence Présidentielle. Il leur a demandés d’aller la dégager. L’un d’entre eux se leva et déplacera la voiture en marche arrière et percutera le portail.<o:p></o:p>

    Pendant l’absence de ce dernier, l’un des membres du commando me posera la question de savoir si c’était bien moi Ontsou. A ma réponse affirmative, il enchaîna par la question de savoir si j’étais d’accord, à la seule question qu’ils n’eussent pas de brutalité.<o:p></o:p>

    De là, nous avons attendu jusqu'à l’arrivée du Président. Lors qu’il est arrivé, il s’est mis devant la porte. Les deux mains sur les battants. Les trois éléments se sont levés et se sont rués sur le Président. J’ai fait semblant de m’interposer et les individus surexcités ont amené le Président jusque dehors<o:p></o:p>

    J’ai pris des précautions pour sortir du Secrétariat. Le troisième commando m’a dit : « si tu le fais fuir, je t’abats. Tire, tire ». J’ai alors tiré. D’abord en direction de la guérite où se trouvait Okemba. Je ne l’avais pas atteint. Ensuite j’ai rafalé sur le Président qui est tombé sur le coup. Je me suis précipité pour vérifier s’il était vraiment mort. J’ai constaté qu’il ne bougeait pas, mais il avait fait un mouvement convulsif, une espèce de spasme irrégulier. De là, je me suis dirigé vers la voie goudronnée d’où je recevais le petit Marien (fils aîné du Président Marien Ngouabi). Je lui ai dit de tirer en l’air et il l’a fait. J’ai aussi tiré en l’air. C’est à ce moment là que je verrai la capitaine Okemba entrain de se diriger vers le local Présidentiel à bord de la voiture. Il a aussitôt freiné et est sorti de sa voiture. Nous avons progressé à deux. Pendant ce temps, je lui ai brossé la situation. Evidemment, pas en version originale et profonde comme je l’ai fait à <st1:PersonName ProductID="la Commission" w:st="on">la Commission</st1:PersonName> d’enquête.<o:p></o:p>

    Je n’avais jamais reçu de l’argent avant le coup. Je devais être satisfait après. Je me rapproche néanmoins de n’avoir pas discuté clairement les conditions de remise de fonds. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Commentaire :

    Même le peuple le plus nul du monde ne pourra boire une telle incurie, une telle faiblesse. C’est autant plus bas que les auteurs de ces montages devraient avoir honte. Honte à eux mêmes.  Devant un récit aussi rocambolesque, avec des propos abracadabrants, on croit sortir d’un film Western. Il n’y a aucune élégance, aucun esthétisme dans le son, le rôle et l’acte. Tout est cru, brut sans qu’ils n’aient eu le temps de peaufiner les imperfections aux allures crapules et primaires. C’est du vrai banditisme étatique à l’état pur qui est pratiqué ici. Honte à ceux-là et gare quand la vérité leur sautera à la gorge ! Elle sera sans pitié comme eux n’ont pas eu pitié aux suppliciés victimes de leur intolérance.

    Sur ce sujet et à propos d’Ontsou, voilà ce que déclare le Président de <st1:PersonName ProductID="la Commission" w:st="on">la Commission</st1:PersonName> d’enquête mise en place par le pouvoir. Le Capitaine Eyabo, Président de <st1:PersonName ProductID="la Commission" w:st="on">la Commission</st1:PersonName> d’enquête de la cours criminelle d’exception, déposant à <st1:PersonName ProductID="la Conf←rence" w:st="on">la Conférence</st1:PersonName> nationale souveraine.

    <o:p> </o:p>

    « Nous avons procédé à des interrogatoires. Les premiers jours, il y avait évidemment des balbutiements, les langues ne se déliaient pas. Mais quelques jours après quand même, les gens commençaient à parler, à dire un certain nombre de choses. Et je partais chaque soir rendre compte au Ministre de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> du travail de la journée.<o:p></o:p>

                Dans la journée du 25 mars, après avoir travaillé de 8 du matin jusqu'à peut être 23 h, minuit, nous étions fatigués et j’avais fait arrêter le travail pour reprendre le lendemain.<o:p></o:p>

                Donc le 25 mars je me suis rendu au Ministère de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> au 1er étage rendre compte au Ministre de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> des interrogatoires de la journée et je lui ai dit en substance ceci : « que les choses commencent à devenir un peu intéressante dans la mesure où nous avons interrogé Ontsou qui a commencé à nous faire un certain nombre de révélations qui pourront nous être utiles demain et les jours à venir pour faire la lumière sur ce complot.<o:p></o:p>

                Je lui ai par exemple que Ontsou nous a parlés de ses contacts avec Gandzion, de ses contacts avec ... Je lui ai entre autres que : « Ontsou a dit ceci que pendant que le commando était au Secrétariat de <st1:PersonName ProductID="la R←sidence" w:st="on">la Résidence</st1:PersonName> du Président Marien Ngouabi, Okamba avait demandé à l’un des commandos de descendre pour aller déplacer le véhicule placé à l’entrée du Perron. Et profitant de l’absence d’Okamba, l’un des commandos a profité pour demander si c’était lui Ontsou.<o:p></o:p>

    Il lui répondit que c’est bel et bien lui Ontsou et a posé la question de savoir « comment il connaissait son nom ». Et le commando de dire que c’est Gandzion qui nous a fait votre signalement et d’ajouter, « que nous sommes venus pour la mission dont M.Gandzion vous a parlée ». <o:p></o:p>

                Voilà les dépositions d’Ontsou de la journée. Donc après avoir rendu compte de cela et pour moi qui menait les enquêtes, c’était intéressant de pouvoir continuer à creuser pour voir quelles étaient ses liaisons entre ce commando qui était venu et Ontsou qui avait des contacts avec M. Gandzion.<o:p></o:p>

                Cela ayant été rendu compte, je l’ai salué et me suis retiré au camp du Bataillon des Transmissions que je commandais et où j’avais mon bureau. <o:p></o:p>

                Je me suis reposé quelque temps et le lendemain matin du 26 mars, un militaire vient me réveiller en me disant : « mon Capitaine il y a le Communiqué du petit matin du CMP que la radio vient de dire que la nuit <st1:PersonName ProductID="la Cours" w:st="on">la Cours</st1:PersonName> martiale a siégé et a condamné à mort un certain nombre de suspects et les condamnés ont été passés aux armes ce matin.<o:p></o:p>

    Ayant  eu cette information, je suis devenu comme pétrifié et fou. J’ai alors sauté dans ma voiture et je suis parti au Ministère de <st1:PersonName ProductID="la D←fense" w:st="on">la Défense</st1:PersonName> trouver le Ministre  Sassou-Nguesso pour lui marquer ma désapprobation pour ce qui venait de se passer ; notamment les exécutions des témoins  ou des suspects qui venaient d’avoir lieu, en l’occurrence Ontsou, le Président Massamba-Débat et autres. J’ajoutais que ce n’était pas possible et acceptable que les choses se soient passées ainsi. J’étais dans une colère rouge. Alors que dans la nuit, je suis venu vous rendre compte de nos enquêtes, si vous avez estimé que ces suspects méritaient la peine de mort, vous auriez dû me l’exprimer.<o:p></o:p>

    J’ai claqué la porte et je suis sorti en signe de protestations ».<o:p></o:p>

                                                   Capitaine Eyabo.<o:p></o:p>

    XX<o:p></o:p>

    Le même Jour du 19 mars 1977, une autre déclaration viendra nous apprendre que l’assassin du Président Marien Ngouabi s’appelle Yves Motando qui a été identifié par une ....

    A suivre...


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