• La réduction de la pauvreté au Congo : un défi occulté par les chantres de la " Nouvelle Espérance " <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>


    Il y a de quoi être pantois face à l’état d’expectative dans lequel se trouvent les chantres de la " Nouvelle Espérance " devant les défis du 3ème millénaire parmi lequel figure en bonne place, la réduction de la pauvreté.

    En dépit d’une explosion inespérée des recettes pétrolières ces cinq dernières années, une pauvreté tenace, agressive et, presque structurelle s’est obstinément installée sur toute l’étendue du territoire national au point que 75 % de la population congolaise vit désormais dans une extrême pauvreté.

    Le Congo aligne sans effort des taux de croissance du PIB que nous envient les économies industrialisées. Ces taux de croissance anormalement élevés, génèrent une certaine atonie, tant les Congolais se bercent dans l’illusion statistique. Les dirigeants congolais se sont toujours leurrés par des taux de croissance du PIB de 5, 6 voire 8%, mais ils ont naïvement ignoré la chose essentielle : ces taux de croissance résultent davantage de la valorisation de la rente pétrolière que d’une dynamique de l’appareil productif.

    En réalité, la richesse générée par 10% de taux de croissance au Mozambique n’est plus entraînée que par 0.08% de croissance en Corée du Sud et 0.008% au Japon. C’est pourquoi, il convient de toujours tempérer l’euphorie née d’une progression annuelle du produit intérieur brut.

    Les effets positifs induits par la croissance d’un PIB sur l’économie d’un pays, dépendent non seulement de sa structure, mais également des relais sur le terrain. Notre pays qui a sombré dans les facilités d’une économie de rente, avec 90% des recettes d’exportation et 75% des recettes fiscales provenant des hydrocarbures, a du mal à tirer son épingle du jeu. Et pour longtemps, le défi le plus redoutable que la communauté bancaire et les pouvoirs publics congolais devront relever reste indubitablement, la réduction de la pauvreté.

    Que peuvent le système bancaire et l’ingéniosité légendaire congolaise, là où programmes d’ajustements structurels, dévaluation, et autres reformes macro-économiques introduites et la flexibilité qu’elles entraînent, ont certainement permis au Congo de renouer avec la croissance mystificatrice, sans véritablement faire reculer la pauvreté ?

    Disons-le avec force : il est illusoire de s’attendre à brève échéance au développement d’un pays en plongeant délibérément sa population dans une pauvreté absolue. Des dynamiques endogènes, indispensables pour un maintien durable de la croissance, doivent être recherchées à l’intérieur du pays. A l’instar de beaucoup de pays asiatiques, des actions visant à développer le marché domestique doivent être menées en concomitance avec l’augmentation de l’investissement et de la productivité. Un pays comme <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> compte énormément sur son marché domestique qui absorbe 75% de sa production.

    Dans la perspective d’une dynamisation de son marché domestique, la banque congolaise doit en finir avec l’exclusion financière. Du fait de la fonction centrale qui lui est impartie, le système bancaire a une responsabilité qui ne devrait pas se limiter à la création de valeurs pour ses actionnaires. Il doit participer en première ligne au développement de l’économie et au progrès de la société. La plupart des Congolais sont purement et simplement exclus du système bancaire, car, ne disposant pas d’un compte en banque, de moyens de paiement ni d’accès au crédit.

    Cette exclusion s’est accentuée depuis l’assainissement du paysage bancaire en Afrique francophone en 1991. Depuis lors, les objectifs de rentabilité sont au centre des préoccupations des banques, elles accordent une forte préférence pour le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise, en rechignant à financer le haut du bilan.

    La nouvelle orientation des banques les contraint à octroyer plus de crédits à court terme pour les activités de commerce et de services au détriment du financement des petites et moyennes entreprises qui sont tout bonnement évincées.

    En excluant ainsi beaucoup de Congolais de la sphère marchande, on stérilise ce faisant, un potentiel considérable d’initiatives, de production et de consommation.

    Pour pallier à un tel état de fait, aux Etats-Unis par exemple, le Community Reinvestment Act a conduit les banques commerciales à se réimplanter avec des résultats positifs, dans des régions ou des quartiers en difficulté.

    Au Canada, les Caisses Desjardins ont commercialisé avec succès une offre de produits adaptée à une clientèle très modeste, délaissée par de grands réseaux bancaires. Cette démarche offre les avantages suivants : outre la suppression d’un système financier à deux vitesses, il renforce la cohésion sociale. Tous les acteurs sont placés sur un pied d’égalité – pas de distorsion de concurrence – et peuvent tirer parti d’un élargissement de clientèles solvables.

    Par ailleurs, une kyrielle de mesures, associant des réseaux bancaires, les acteurs publics nationaux et locaux, les responsables associatifs doivent être entreprises afin d’assouplir le système bancaire. A terme, ce système jouerait sa fonction essentielle d’allocation du capital aux besoins de la société, tout en redynamisant le marché domestique. Ces mesures doivent être menées sur les bases suivantes :

    • encourager la mise ne place d’un certain nombre de réseaux d’appui aux nouveaux entrepreneurs (exemple : Association des jeunes artisans, Associations des réparateurs de vélo etc..);

    • mise ne place d’un service bancaire accessible à tous à un coût très modique. On pourrait par exemple installer un fonds national de solidarité, géré par la profession bancaire et alimenté par exemple par une taxe insignifiante sur chaque transaction par chèque ou par carte bancaire. Ce qui permettrait d’en mutualiser en partie le coût et le risque;

    • extension des systèmes de garantie publics ou mutualistes, ce qui permettrait de sécuriser les prêteurs et les investisseurs;

    • au niveau des régions et des agglomérations par exemple, en contre partie d’une aide publique (gratuité de loyer ou exonération de taxe professionnelle), on peut opter pour des engagements contractuels négociés, afin de d’ouvrir des guichets bancaires et/ou de prêts à des activités économiques dans les territoires en difficulté...

    • une meilleure association public- privé permettrait de traiter efficacement les difficultés des personnes ou d’entreprises en situation fragile.

    En appliquant ces principes simples au sein de nos deux banques centrales africaines de <st1:PersonName ProductID="la Zone Franc" w:st="on">la Zone Franc</st1:PersonName> (BEAC et UEMOA) par exemple, on arrivera au niveau du Congo à l’émergence d’un véritable « citoyen- consommateur congolais ».

    Si tous les acteurs privés, mutualistes ou publics assuraient et reconnaissaient cet engagement sociétal, cela redonnerait incontestablement à l’industrie bancaire congolaise toute sa légitimité et sa noblesse aux yeux de tous les congolais.

    En dehors de l’action bancaire, un certain nombre d’actions doivent être entreprises pour injecter la masse monétaire et augmenter la demande intérieure :

    • Développer les établissements de capital-risque qui apportent aux entreprises des compléments nécessaires de fonds;

    • Au Sénégal par exemple, <st1:PersonName ProductID="la CBAO" w:st="on">la CBAO</st1:PersonName> a acquis depuis 1994, une société de capital-risque et une société de crédit-bail, ce qui a facilité l’accès des PME au crédit bancaire.

    Cependant, la principale innovation qui procède manifestement d’une grande ingéniosité est le micro- crédit : c’est un véritable projet d’activités générateurs de revenus. Une bonne leçon nous a été donnée par le prix Nobel de la paix, le Bangladais Muhammad Yunus qui en fondant <st1:PersonName ProductID="la Grameen" w:st="on">la Grameen</st1:PersonName> bank « la banque des pauvres » est en train de repousser chaque jour les limites de la pauvreté au Bengladesh qui est parmi les pays les plus pauvres de la planète.

    Une fibre patriotique par exemple suffirait à Dénis Ngokana, spécialiste de son Etat dans la création des sociétés écrans spécialisées dans les détournements des recettes pétrolières, de mettre en place des structures vouées à la redistribution du pouvoir d’achat à un grand nombre d’investisseurs potentiels. Non, le sieur Ngokana est préoccupé par la « privatisation » des centaines de millions de dollars de revenus pétroliers.

    Pourtant, les ASF (Associations de Services Financiers) qui ne sont qu’une version modernisée des tontines gérées et financées par les paysans eux-mêmes, ont la particularité d’être moins touchées par l’insolvabilité. Partout où elles ont été mises en place, les taux de recouvrement ont atteint les 98% avec une marge bénéficiaire de 20%.

    La généralisation de ces formes de financements permettrait non seulement de soustraire une frange importante de la population de l’assistanat pur, mais aussi les transformerait automatiquement en consommateurs à part entière. L’on sait par ailleurs qu’au Congo, les femmes sont souvent exclues de la possibilité d’accéder au crédit, ce système donne la chance à tout le monde.

    En définitive, en étendant ce formidable instrument de réduction de pauvreté dans les zones urbaines, on a toutes les chances de transformer raisonnablement ce cercle vicieux de la pauvreté dans lequel la " Nouvelle Espérance " entraîne notre pays, en un cercle vertueux de la solidarité, du progrès, seul gage pour la construction d’une société plus juste. Encore faudrait-il que Sassou et son clan de prédateurs, qui ont à leur disposition les leviers économiques essentiels de notre pays le veuillent.

    Djess dia Moungouansi <o:p></o:p>

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    Cet article a déjà été publié sur les sites suivants :

    http://www.mwinda.org/article/djess3.html

    http://www.congo-internet.com/dossiers/dossiers.php?val=171_le+deacutefi+pauvreteacute+occulteacute+par+chantres+nouvelle+espeacuterance

    http://congoechos.canalblog.com/archives/2007/01/10/3652692.html

    http://www.congoplus.info/tout_larticle.php?id_article=2101

     


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    La quête du pouvoir est le substrat de l’être humain, la comprendre permet aux décideurs de fournir des solutions  appropriées à leurs préoccupations. Si le propre du genre humain est d’évoluer  vers un avenir meilleur, l’égoïsme naturel de l’homme le pousse souvent vers la soumission et l’oppression de ses  semblables. L’actuelle position du Président du MCDDI, Bernard Kolelas,  ressemble à s’y méprendre à une proie à la merci des crocs  d’un redoutable prédateur. Ses cris étouffés par une machine diabolique, ne parviennent que de façon biaisée  à son électorat.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bien que produits de l’histoire, ce sont les hommes qui agissent et qui influencent le cours de l’histoire. Bernard Kolelas pouvait bien être parmi ceux qui auraient  marqué l’histoire du Congo de ces quarante dernières années, soit comme opposant radical au marxisme-léniniste instauré au Congo à l’aube de l’indépendance, soit comme Président-Fondateur du MCDDI, deuxième formation politique du Congo post-CNS. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Bernard KOLELAS, le chef incontesté du MCDDI  porte actuellement l’habit de l’allégeance, de la collusion et même de la soumission. Un habit qu’il compte faire digérer à ses supporters avec  le temps qui devient  son tailleur attitré. Il est difficile de faire appel à la faculté des citoyens à oublier jusqu’à l’abominable meurtre de leurs  intimes espérances. Ces citoyens peuvent  jubiler sans comprendre que leur avenir est en train d'être charcuté à la cisaille comme au temps du partage de l'Afrique à Berlin. Ils peuvent également  se taire tout en étant conscient qu'une pièce de mauvais goût est en train de se jouer sur les morceaux épars de sa dignité. Cette dernière situation est la plus dangereuse. Le spectacle peut finir de deux manières. La première est l'irruption de corps étrangers et difficilement contrôlables dans le jeu politique, avec tous les risques y afférents pour le pays. A l’allure où vont les choses, rien n’augure des lendemains chantants, notamment l’imprévisible réaction du peuple face au refus obstiné de Sassou de mettre en place une commission  nationale électorale pour arriver en toute sérénité à une alternance. La  réaction du peuple de Guinée est là pour étayer  mes  craintes. La seconde est la voix des urnes pour départager tous les postulants à un mandat électif. Qu’il soit dépassé par le contexte est un fait, mais qu’il demande à tous ceux qui ont cru en lui d’abandonner la lutte pour l’alternance, est grave. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Usé par l’exil, déstabilisé par le décès de son épouse, Bernard Kolelas  est dorénavant dans une logique ambiguë dont les ficelles sont tenues exclusivement par son ennemi d’hier. Et quand on connaît le cynisme et  l’impudence de ce dernier, on peut avec aisance, imaginer la violence  inhérente à une telle posture. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Un à un, les proches de Bernard Kolelas quittent le navire. Autopsions les départs les  plus emblématiques pour essayer de comprendre l’euphémisme monstrueux de «  homme du centre » que s’est forgé Bernard Kolelas et son combat  actuel qui se résume dans une phrase prononcée lors de son premier meeting post-exil «  Il faut soutenir les autorités du Congo parce qu’elles sont engagées dans la voie de la paix de l’entente et de la réconciliation nationale... ». Or, une réconciliation n’a de sens que lorsqu’elle se fait sur des bases claires et non  en rendant les vaincus d’hier en esclaves.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Après avoir été tout bonnement exclu du parti, Michel Mampouya le compagnon de « trente ans » de Bernard Kolelas a crée un nouveau parti, le PSV(Parti de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sauvegarde">la Sauvegarde</st1:PersonName> des Valeurs). Jusque là, tout est normal, mais là ou le bât blesse c’est que les raisons fondamentales de son exclusion étaient liées à sa collusion avec Sassou pendant que Bernard Kolelas était en exil. Ironie du sort, le plus fervent des supporters actuels des idées de Sassou n’est autre que …Bernard Kolelas Bakana.  Est malin celui qui trouvera de grandes divergences en terme d’idées  entre Kolelas et son fils spirituel sinon cette engouement  à  rivaliser d’imagination pour accéder à la mangeoire mpilienne?  <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Ayant appris par la presse sa nomination au Bureau Exécutif et au Comité National du parti, Samuel Badinga avait gentiment décliné l’offre. Il  s’était donc insurgé contre la parfaite violation des statuts du parti qui attribuent la compétence de la désignation des membres au congrès. Dans une démarche dont seule l’histoire jugera la pertinence, il a rejoint Ngouolondélé  qui pense naïvement qu’il suffit de demander  une simple démission à quelqu’un qui est arrivé au pouvoir en marchant sur des milliers de cadavres de ses compatriotes pour l’obtenir. Crédulité excessive, stratégie erronée ? Le bateau dans lequel cet ancien argentier et ancien Maire de Boko s’est embarqué paraît à maints égards périlleux. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Paulin Makaya, le « Mbua ya mbingu » de Kolelas, vient de jeter l’éponge en démissionnant du MCDDI le 12 janvier 2007. Il  a refusé d’assumer aveuglement le poids de la trahison des milliers des congolais qui sont morts en soutenant leur idéal, alors que celui qui était censé montré de chemin de la dignité a opté contre toute attente, pour une trahison éhontée. C’est quand même gros d’avoir attendu 16 ans pour comprendre l’inanité d’un combat voué à l’échec. C’est difficile d’attirer l’empathie du Congolais lambda quand on a été un homme à tout faire d’un des grands geôliers que le Congo ait connu, en gérant des prisons privées. Cette fracassante désolidarisation aurait eu un sens si elle avait eu lieu pendant cette  période sombre de l’histoire de ce parti.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Les idéaux de départ qui ont forcé l’admiration du   « Moïse du Pool »  n’ont pas résisté à l’épreuve du temps, et ont littéralement volé en éclat. Ils ont été emportés par une sorte  de locomotive qui entraîne la vertu dans l'abîme du vice. Envers et contre tout et tous ! Cette locomotive se dandine sur les rails des ego surdimensionnés, les grandeurs pourries au contact des ors de la « gloire » à tout prix. Ceux qui ont cru en lui sont surpris par sa quête obsessionnelle de vouloir rentrer dans le cercle fermé des rentiers de la politique, ce qu’il a paradoxalement combattu toute sa vie<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En somme, la dimension messianique qui entourait Bernard Kolelas le maintenait de manière artificielle sur le piédestal et n’autorisait aucune quelconque mise en cause venant de la base. Comme tous les politiques congolais, il ne poursuivait que ses intérêts personnels, de son clan, de son ethnie. Et pendant longtemps,  rien n’était  entrepris pour  redonner à la politique ses lettres de noblesse qui devait en faire,  le lieu d’expression des attentes différentes quant à l’avenir de la cité. D’ailleurs, la libre confrontation de ces attentes reste le moteur dans une construction démocratique. Malheureusement, tout était mis en œuvre  pour considérer  l’Etat comme un réseau de relations et non pas comme un ensemble de fonctions devant être remplies de manière neutre et objective.  Les  retombées matérielles qu’aurait engrangé  un éventuel succès de Kolelas se sont transformées en une insondable montagne de désillusions. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Cette  déconfiture a peu à peu eu raison de la légendaire enthousiasme  de l’électorat du MCDDI, un électorat jadis malléable à tout va, toujours prompt à auréoler leur leader. Mais  méfiez-vous d’un tel électorat. L’exhumation de la levée de bouclier qui sommeille dans l’âme de tout  électorat,  est susceptible d’emporter tout sur son chemin.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Se pâmant actuellement d’aise dans le cercle rapproché de Mpila, le « Nkumbi de Total » joue sa dernière carte, une carte traîtresse aux antipodes de toute notion d’intérêt général et préjudiciable aux intérêts du Congo. C’est sans doute ce que l’on retiendra de  cet homme qui aurait pu marquer l’Histoire de notre pays au même titre que Mabiala Ma Nganga, André Matsoua etc... Quel gâchis ! Les personnes de l'acabit de Mandela, pour qui la libération de leur peuple n'a pas de prix, même rudesse d'une ascèse ne peut  les décourager. Mais n'est pas Madibu qui le veut. Rien d’étonnant en effet, car le propre de la politique congolaise est de défier souvent la logique.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Djess

     

    Cet article a déjà été publé sur http://www.mwinda.org/article/kolelaspool.html

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    C'est un truisme de dire que le Congo est un pays béni des Dieux avec des ressources naturelles abondantes, c’en est un autre de  se résoudre à accepter qu’on y trouve sans conteste,  l’opposition la plus sclérosée d’Afrique. Depuis un certain temps, les grandes manœuvres politiques semblent désormais être l’apanage du PCT et de ses acolytes. L’opposition congolaise, essoufflée par une espèce d’incapacité   à s’organiser, est assujettie à la conduite des affaires que lui impose le pouvoir. <o:p></o:p>

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    Dans « <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Trag←die">La Tragédie</st1:PersonName> du pouvoir »(1978), Alfred Sauvy écrit : « La démocratie ne consiste pas à s’unir mais à savoir se diviser. L’unanimité, le plein accord, est un mauvais signe. » Par conséquent,  l’opposition a le devoir, autant que faire se peut, de faire plier le régime en place, afin de concevoir de manière consensuelle, les conditions d’une concurrence ouverte pour le pouvoir et qui soient compatibles avec le respect et la promotion de tous les droits de la personne humaine : civils, politiques, culturels, économiques et sociaux.

    Quel que soit le contexte politique ( démocratie ou dictature), l’opposition constitue non seulement un contre pouvoir, mais elle représente aussi la possibilité d’une alternance politique. Enfin, elle permet le renouvellement du personnel politique.

     Au Congo, Sassou et son clan jouent  une partition aisée alors que l’opposition est complètement désemparée, faute d’un projet politique fédérateur. Contre toute attente, on observe une  ruée vers la mangeoire de Mpila, et ceux qui sont censés incarner une véritable alternance rivalisent de médiocrité et d’amateurisme. Or, conquérir un pouvoir ou s’y maintenir, comme on l’a expliqué à maintes occasions, est forcement une question de gestion des rapports de force. Cette gestion repose, sous d’autres  cieux, sur des valeurs qui fondent l’universalité de sa pratique et de son ancrage au sein de la population.<o:p></o:p>

    L’argument qui consiste à dire que l’on souhaite changer les choses du dedans ne prend plus. Seuls ceux qui l’avancent font encore semblant d’y croire, le reste des citoyens a été depuis longtemps édifié sur ces questions. Conséquence, on est en pleine crise de confiance entre ceux qui sont guidés  par le boukoutage éhonté et la partie de l’opposition susceptible d’incarner une véritable alternance. Cette dernière  subit des réguliers coups de  boutoirs de la part du pouvoir  au point qu’elle s’amenuise chaque jour comme une peau de chagrin.

    <o:p> </o:p>

    Tel un enfant conçu  à partir d’un viol, le régime de Sassou né dans la violence, se nourrit exclusivement de cette sève violente. Que l’on prenne en compte la violence ouverte à travers laquelle  Okombi Salissa par exemple, au nom de la victoire contre le peuple congolais et la démocratie, s’autorise d’aller agresser un collègue du gouvernement, ou que l’on examine la violence insidieuse distillée à dose homéopathique au sein de la société, on est édifié sur une chose : comme la constitution de 2002, la terreur est l’allié redoutable, à la hauteur de ses ambitions que Sassou s’est taillé. C’est pour cette raison qu’il s’emploie par des moyens divers à asservir, à faire souffrir, à anéantir  le peuple congolais, car l’ordre établi n’est que la manifestation de cette violence masquée qui ne permet exclusivement que l’exploitation, la répression, voire l’anéantissement des personnes. <o:p></o:p>

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     Il s’applique à diffuser une atmosphère de crainte dans la société avec pour finalité l’étouffement de toutes velléités contestataires.  Cette atmosphère de crainte devient une  ressource stratégique du pouvoir, car, ce régime incapable d’inventer  des politiques de développement efficaces pour le pays, se sert de cette violence comme alibi derrière lequel il se cache pour justifier la frivolité de son action gouvernementale. Quand le peuple  réclamera de façon énergique des élections libres et transparentes, ils brandiront  le spectre de la violence en érigeant la consolidation de la pseudo-paix en objectif prioritaire au détriment d’autres priorités au demeurant plus pressantes.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le peuple congolais, mis dans  l’impossibilité  de lever un seul doigt  dans cette période la plus sombre de son histoire, quand bien même il est soumis  aux affres inimaginables : privé d’eau potable, exposé aux pathologies moyenâgeuses, voué aux coupures quotidiennes d’électricité, aura-t-il les ressources nécessaires pour développer une révolte à la hauteur de ces épreuves méprisantes et vexatoires ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La machine électorale de 2001, bien que rouillée par la corruption et  l’incompétence, est déjà mise en branle pour tenter d’abuser  une fois de plus la confiance des congolais qui avaient fermé les yeux en 2002,  période post-conflit chargée d’incertitudes et de passions. Le clan des marchands de la peur, à la tête duquel se trouvent  Ibovi et Alain Akouala, a repris du service. Ces marchands du cynisme abscons ne sont jamais d’honnêtes citoyens, ils sont de véritables empoisonneurs sociaux. Comme le sentiment de honte est inconnu dans leur univers,  ils nous remettent le découpage électoral inique de 2001 par le biais duquel certaines parties sous-peuplées de notre pays étaient devenues artificiellement plus peuplées que celles à forte densité de population.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Comme beaucoup d’experts, analystes et autres observateurs  attentifs au Congo l’avaient prévu, Sassou ne mettra jamais en place une Commission Electorale Nationale Indépendante  ( CENI), il ne reviendra pas sur le découpage électoral ibovien si on ne l’y contraignait pas. En somme, il n’organisera jamais son propre suicide, son égo est tellement surdimensionné  qu’il refusera  d’être derechef battu à plate couture . Le scénario idéal concocté  dans les officines de Mpila se réalise au grand dam du peuple congolais qui a mis tous ses espoirs sur l’opposition. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Suite à une mise en garde de l’UPADS, lue le samedi 10 février 2007 au cours d'une conférence de presse animée par M. Mouanda-Mpassi, Secrétaire National chargé de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Communication">la Communication</st1:PersonName> et des Nouvelles Technologies du parti des Trois Palmiers, s'exprimant au nom de l'opposition congolaise, un des partis  satellites du PCT, « Force Citoyenne »,  par la voix « du Ministre des démentis » a jeté l’anathème sur  l’opposition en qualifiant les principaux acteurs de « pervers » et « vagabonds politiques ». C’est encore avec le  mépris que ce même ministre a répondu à l’article de A. Edouard Poungui qui ne réclamait ni plus ni moins, qu’une mise en place d’une CENI.  La preuve est aujourd’hui faite, qu’il serait illusoire de s’attendre à une organisation consensuelle des élections de la part de  cette race de rapaces qui n’a aucun respect pour l’opposition. Par conséquent, si l’opposition entend jouer un rôle historique dans  l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens, des actions décisives doivent être entreprises.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Alors que les choses vont à vau-l’eau au Congo, Sassou prend un malin plaisir  à tenir des propos  aux relents nauséeux dans « Jeune Afrique », et dans une insolence méprisante, il  est  presque surpris que les congolais ne se plaignent plus, même quand  il va dilapider - avec l’aide de toute l’Oyocratie-,  l’argent du contribuable congolais dans les Palaces new-yorkais et parisiens. Quel cynisme !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le peuple congolais attend de l’opposition un leader qui se prononce sur les questions essentielles, qui l’éclaire, demeure constant dans ses prises de positions, qui ne tergiverse pas et qui s’est doté de cet art combinant les actions  visant sa marche inéluctable vers le  pouvoir. Aujourd’hui, si celui-là existe, il doit certainement lui manquer des agents capables de porter son projet et d’assurer l’extension de sa pensée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Comme si notre pays n’a plus des vrais leaders, ceux qui sont censés représenter l’opposition  étalent des catalogues d’idées creuses  aux antipodes   de desseins clairement exprimés. Personne ne songe à mettre en avant  une réelle  stratégie sans laquelle toutes les idées du monde  seraient vaines. Les idées ne servent en effet à  rien sans réelle stratégie. En effet, avant de  réclamer à cor et à cri une Commission Electorale  Nationale indépendante, la priorité consistait de s’attaquer au préalable à la loi inique de 2001 qui a consacré les élections de 2002.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Où sont donc passés ces congolais, amoureux de leur patrie,  capables de concevoir et animer une espèce de « révolution orange » à la congolaise ? L’opposition congolaise a besoin de ce sursaut susceptible de démonter le système en place et venir à bout des préjugés et des peurs entretenus par la propagande du clan de Mpila, afin de sanctionner ce régime politique issu du coup d’Etat du 5 juin 1997.  Ni le mutisme actuel, ni les communiqués laconiques publiés çà et là, n’ouvriront une véritable voie à la réhabilitation du processus démocratique enclenché à <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la CNS. Il"><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la CNS.">la CNS.</st1:PersonName> Il</st1:PersonName> est urgent  de disposer d’une connaissance pertinente des seules ressources qui comptent à terme : les ressources humaines disponibles pour entreprendre des actions de grande envergure. L’heure n’est donc plus à cette démarche défaitiste qui pousserait au boycott des élections. On ne le dira jamais assez : la politique de la chaise vide n’est pas payante. La question que devrait se poser l’opposition est la suivante : Comment faire pour qu’il en soit autrement ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Toutes les victoires majeures des peuples ont été des vraies conquêtes, avec  tout ce qui va avec. Les indépendances conquises ont toujours eu plus de portée que celles reçues en « cadeau » de l’ex-colonisateur. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Peut-être que la conscience de courir à sa perte inspirerait à l’opposition des solutions de sagesse et de bon sens. Pour le moment, il faut le reconnaître, dût notre amour propre en souffrir, l’opposition congolaise ne ménage aucun effort pour le maintien de Sassou aux affaires. <o:p></o:p>

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    En réalité, il convient de briser l’aboulie et rétablir un climat de confiance  qui  casserait cette logique de non démocratie générée par la monopolisation du pouvoir par le PCT et  arriver à une dévolution du pouvoir digne des nations modernes. Nous sommes en face d’un pouvoir qui n’a aucune ambition noble pour le pays, il revient donc à tous les congolais de concevoir  un dispositif qui mettrait en avant l’alternance comme  moyen assurant la continuité de l’Etat.. Afin de mettre définitivement le peuple à l’abri des affres des guerres civiles et éviter les bégaiements de l’Histoire à chaque alternance, ce dispositif devra être conçu de manière consensuelle.<o:p></o:p>

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     L’opposition doit prendre ses responsabilités. Elle doit travailler à se ménager un parcours  héroïque et digne dans l’Histoire. En définitive, on ne trompe pas l’Histoire ! On se bat contre, ou, lâche, on se tait, et on se résigne à en être l’esclave.<o:p></o:p>

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    Djess dia Moungouansi

     

    Cet article a déjà été publié sur http://www.mwinda.org/article/djess6.html 

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