• Comment les antivaleurs ont –ils aplati les fondements de la vertu au Congo-Brazzaville ?

                   

     

    Comment le règne des antivaleurs a aplati le « KI-MUNTU » au Congo?

    Une réflexion est le plus souvent soumise aux servitudes de l’actualité. La mienne s’inscrit dans cet esprit. Aussi, la mise en orbite de la notion d’antivaleurs au Congo, doit nous interpeller de manière à la garder en mémoire, et ainsi analyser les faits, avant  de dégager les remèdes et les solutions qui s’imposent. Arrosés par le silence complice des tenants du pouvoir, les antivaleurs poussent comme des champignons mettant à mal l’éthique qui devrait  s’actualiser chaque jour par la mobilisation de forces intellectuelles et morales pour faire advenir une société plus juste et plus équitable.

    Nos valeurs séculaires du « ki-muntu »  ont tout bonnement vidé la place,  laissant le champ libre d’une part aux antivaleurs qui ont pour noms arrivisme, idolâtrie, prime à la médiocrité et d’autre part au règne des troubadours et  des encenseurs. Les adeptes de ces antivaleurs ont banalisé, discrédité et dépouillé par touches habilement orchestrées nos références spirituelles et historiques. Les vertus du travail et le goût de la sueur se sont aplatis à jamais devant le rouleau compresseur et attractif de l’argent facile. Les citoyens ne sont plus départagés par le mérite et par la compétence mais plutôt par la médiocrité des appartenances égoïstes et tribales. Les scandales de toutes sortes, quotidiennement relatés au peuple ahuri, ont fini d’enterrer le peu de retenue et de bienséance dans nos rapports interindividuels et dans nos rapports avec l’Etat.

    Quand le vice a simplement pris la place de la vertu, la République est en perdition. Des comportements, somme toute à mille lieues  de l’éthique publique, jadis sévèrement réprimés, sont aujourd’hui approuvés par un silence assourdissant.

    Cet Etat spolié de sa neutralité et de son équidistance primaires par le jeu des appartenances politico politiciennes du clan d’Oyo, ouvre largement la porte à l’inceste politique qui tue la décence, au viol des consciences et surtout à l’impunité qui enlève toute crédibilité à la Justice pour les «petits citoyens» déboussolés car inégalement traités. Ce clan qui porte ces antivaleurs en banderole, échappe allègrement aux foudres de la Justice.

    Curieuse manière de gérer la cité que celle qui consiste à  accompagner dans leur sale besogne des bandits de grands chemins, des complices  qui siphonnent méthodiquement les abondantes recettes pétrolières, des violeurs, des kleptomanes de la nomenklatura, autrefois  rudement réprimés avec la plus grande sévérité. Au Congo, ils  font désormais partie des plus courtisés. Leur travail de sape des principales valeurs républicaines est  récompensé par des promotions socioprofessionnelles inexpliquées. Des ministres qui se font dérober des cagnottes avoisinant  les milliards de Fcfa, en passant par  des affaires de mœurs impliquant les autorités publiques, la presse à scandale s’en donne à cœur joie, et ces fastes n’émeuvent plus personne, outre mesure.

    Dernier en date, 780.650.000 de  francs Cfa, destinés à payer les agents de l’Etat en service à Ngoko dans la Cuvette se sont volatilisés sans que cela ne soulève une quelconque désapprobation, ni une énergique enquête judiciaire. Au contraire, selon les codes qui régissent la gestion du pouvoir de Brazzaville, comme Nicolas Okandze qui ne fut  jamais inquiété après avoir froidement abattu son jardinier,  l’auteur de ce forfait sera très manifestement  promu à un autre poste de responsabilité.

    L’Etat de droit, si tant est que le Congo en était un,  devra toujours  se soucier de faire transiter l’être humain, l’individu vers sa pleine citoyenneté par l’éducation aux vertus et aux principes de la République.

    Notre pays est devenu le lieu d’expérimentation des vices les plus fous. C’est pourquoi, les musiciens de la RDC, interdits chez eux de chanter les louanges des hommes politiques, viennent exercer cette course de fond dans laquelle les généraux-hommes d’affaires, la progéniture et les multiples gendres du Roi de Mpila et les avocats véreux, rivalisent d’imagination dans la distribution des pétrocfa abondants de nos jours à Brazza.

    La maïeutique publique,  ce nouveau paradigme de la modernité ou des  sociétés modernes refuse obstinément de prendre pied chez nous. Elle devrait être  l’élément principal de l’éthique publique. Cette dernière est une recherche de compréhension entre acteurs ; elle permet toujours le vivre ensemble grâce au dialogue, au parler ensemble, mais surtout, elle aide à répartir de façon méritante la richesse du pays à ses dignes fils, en prenant le soin de ne laisser personne au bord de la route.

    Loin des batailles de conviction, la relation privilégiée est celle où chacun veut contribuer à la dynamique sociale en faisant partager sa vision de la situation, guidé par le désir de voir naître les solutions consensuelles. L’éthique de société exige aujourd’hui que tout ce qui se fait et se décide, devrait se faire et se décider par, pour et avec les congolais. Autrement, c’est un péché politique. C’est ce péché que commettent nos autorités politiques aussi bien à l’échelle locale qu’à l’échelle nationale

    Le Congo  plie sous le poids des antivaleurs: la subordination et l’instrumentalisation de toutes les institutions devenues banales et bancales, consacrent du coup le règne des antivaleurs avec un Exécutif qui donne, chaque jour un peu plus, l’impression de vouloir lui substituer une monarchie qui ne dit pas son nom.

    La politique peut et doit être le fief de la vérité, de l’éthique, de la responsabilité et du sacerdoce pour le grand bien du peuple. De façon permanente, tout congolais amoureux de ce pays, doit dénoncer les comportements indignes de nos hommes politiques, tapis dans l’ombre de la gabegie et de la corruption au mépris du peuple souverain.  A eux de se préparer, car leur arrive,  tôt ou tard,  une tempête plus violente s’ils ne changent pas et se convertissent en homme de réflexion, d’action, de solidarité et surtout de dialogue. Le futur nous édifiera sans doute. Par ailleurs, l’opposition politique à Brazzaville devrait se sentir interpellée par la profusion de ces antivaleurs qui ne cessent de corrompre notre peuple afin de le sortir de l’abîme dans lequel ce régime incompétent et sans pitié l’a plongé.

    Djess dia Moungouansi<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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