•  La jeunesse congolaise, se donne-t-elle les moyens de s’ériger en ultime rempart avant l’abîme ? (le 22/10/2009 à 14h49)
    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype><o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>                                             </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>                   </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>

    La jeunesse congolaise, se donne-t-elle les moyens de s’ériger en ultime rempart avant  l’abîme ? <o:p></o:p>

    La farce électorale du 12 juillet <st1:metricconverter productid="2009 a" w:st="on">2009 a</st1:metricconverter> emporté aux mille diables, les derniers espoirs de la jeunesse congolaise. L’insigne impéritie du pouvoir actuel, se traduit par la vacuité d’un réel projet mettant en exergue les préoccupations de cette jeunesse. Au contraire,  il   se contente de  distiller à dose homéopathique, une forme  de résignation anesthésiante. Tout le long de l’histoire de notre pays, cette jeunesse a été instrumentalisée par le leaders véreux  qui l’ont  utilisée tour à tour  comme pourvoyeur de voix et chair à canon. Toute fois,  ne devrait-elle pas conjurer ce rôle passif  en prenant son destin en mains? <o:p></o:p>

    C’est de notoriété publique ! « C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à  la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents. » - Georges Bernanos. La jeunesse a toujours été le  catalyseur des grands évènements que le monde a connus. De la chute du mur de Berlin en passant par les grands  mouvements qui ont permis l’avènement du processus démocratique en Afrique au début des années 90, la jeunesse a toujours été aux avants postes. Celle du Congo, comme toutes les jeunesses du monde, est caractérisée par  cet élan de liberté, et par la propension à prendre de risques, mais elle est également galvanisée par l’idéalisme. Elle avait déjà fait preuve d’un courage extraordinaire lors des premières contestations qui finirent par fragiliser l’autorité du pouvoir du parti unique dans les années 80. En juillet 2008,  en marge des obsèques de J.P. Tchystère Tchikaya à Pointe-Noire, elle nous a également convaincus de son envie à vouloir changer le monde à sa manière.<o:p></o:p>

    Cependant, un regard inquisiteur sur notre histoire récente nous laisse pantois quant  au rôle  de cette jeunesse, dans une période importante de l’histoire de notre pays. On peut affirmer, sans risque de se tromper qu’une  frange non représentative de la jeunesse congolaise, présente à <st1:personname productid="la CNS" w:st="on">la CNS</st1:personname> n’avait pas réellement pris ses responsabilités. Faute de n’avoir fait ni le bilan, ni l’audit de l’Etat du Congo, la dynamique du changement s’était enrayée à sa grande stupeur. En faisant allégeance à ceux là même qui avaient des vieux comptes à régler entre eux, leur énergie avait été insidieusement récupérée et mise au service du mal, notamment pour se faire une virginité et pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. Trop vieux d’esprit et de caractère, ces jeunes avaient simplement succombé à la manipulation des leaders, qui n’attendaient pas moins pour masquer leur impuissance et  accéder ou  se maintenir au pouvoir. On connaît la suite…<o:p></o:p>

    Bien que soumise à des forces et  des logiques qui lui échappent parce que dictées par les aînés en mal de projets, il n’en demeure pas moins que cette jeunesse soit à certains égards, créatrice de son histoire. Tout en osant le pari du changement dans la modernité, elle a l’obligation de concevoir des réels projets de société, en tenant compte des exigences de ce siècle nouveau. Tant d’occasions ratées par le biais desquelles, on aurait pu imprimer cette touche essentielle dans l’édification de cette nation, encore hésitante, à mon sens.<o:p></o:p>

    Toutes les victoires ont un prix,  et la jeunesse congolaise doit s’acquitter du sien en s’opposant avec la dernière énergie à la déstructuration délibérée du tissu éducatif , qui est devenue le sport préféré du système actuel. Le but inavoué d’une telle démarche  est connu :  abrutir le citoyen en le privant des moyens intellectuels appropriés susceptibles de mettre en lumière leur incompétence par une analyse des résultats des politiques engagées. Le démantèlement de l’Université de Brazzaville ou le désolant spectacle  des écoles dépourvues des tables- bancs pour un pays producteur de bois, relèvent d’une  impudence qui  n’obéit nullement  à des contingences financières imposées par les Institutions Financières Internationales, il répond à des considérations d’ordre stratégique : anéantir ce pôle de contestation par excellence.<o:p></o:p>

    En imposant un réel rapport de force, les jeunes pourraient intégrer toutes les grandes formations  politiques du pays ou en créer des nouvelles qui épouseraient plus l’air du temps  afin de marquer la rupture avec les pratiques aux relents nauséeux que nos aînés affectionnent tant. Ce changement de cap ne pourra être durable et viable que lorsqu’il ne fera pas l’objet d’un décret, ni croire naïvement à un déterminisme du changement. Il doit être le résultat d’une démarche claire, lisible, osée dans laquelle, le Congo serait le principal bénéficiaire.<o:p></o:p>

    Les Congolais ont en effet trop facilement cru au déterminisme du changement, comme si l’adoption d’une nouvelle Constitution le 15 Mars 1992, suffisait pour impulser le changement de la société. Celle du 20 Janvier 2002,   élaborée pour assouvir les ambitions d’un seul homme, a comme il fallait s’y attendre,  consacré une dictature constitutionnelle.  La tentative d’appliquer aux réalités sociales le postulat déterministe est hasardeuse. Le déterminisme social ne saurait être calqué sur celui des faits physiques. D’ailleurs, l’importance stratégique de la place et du rôle des acteurs dans le processus de changement, notamment cette force de frappe des jeunes, avait été mal utilisée ou méconnue. Les jeunes ne s’imposeront jamais dans ces structures par la simple force du Saint-Esprit. On doit donc éviter toute confusion, comme c’était le cas sous la période de transition dirigée par Milongo ou le rôle de faire-valoir qu’endossent actuellement les jeunes  qui s’agglutinent autour du festin. Tant que les conditions d’un vrai changement ne seront  jamais  mises en place, nous n’assisterons malheureusement qu’à une amorce du changement. Nuance !<o:p></o:p>

    Il est urgent de ne pas s’accrocher au jeunisme, cette doctrine rétrograde qui ferait penser à une rente inépuisable dont le bon Dieu nous serait redevable, ni au déterminisme organiciste, fondamentalement immobiliste. La jeunesse doit plutôt s’appuyer sur une véritable stratégie, adaptée au management de la société systémique et syncrétique qu’est le Congo et ceci dans un caniveau des desseins clairement exprimés.<o:p></o:p>

    Les idées ne sont rien sans réelle stratégie. Les pesanteurs de la société actuelle sont telles qu’il importe de bien redéfinir leurs interactions pour mieux saisir la complexité de notre paysage politique. Ce n’est qu’en saisissant les stratégies élaborées dans les officines de Mpila visant la conservation coûte que coûte du pouvoir, désormais à caractère médiéval, que l’on pourrait élaborer la contre-stratégie idoine.<o:p></o:p>

    Disons-le sans ambages, la présence des jeunes aux commandes des grandes formations politiques n’est pas la panacée, encore faudrait-il qu’elle soit le fruit d’une stratégie lisible. Les jeunes qui se bousculent actuellement aux portillons du RMP par exemple,  n’ont aucune d’ambition pour ce pays, ils sont attirés par les pétro-Cfa  qui jonchent  la cour mpilienne.  Les uns et les autres rivalisent d’imagination pour s’attirer les faveurs du chef de clan et les méthodes les plus basses ne sont plus exclues pour donner du cynisme au spectacle. La jeunesse congolaise a tout bonnement perdu le grand rêve. <o:p></o:p>

    C’est à elle de donner corps à ce rêve,  celui là qui a toujours été au commencement de chaque civilisation. C’est cette sorte d’épopée qui permit à Homère de donner à <st1:personname productid="la Gr│ce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> et aux Hellènes un rêve de grandeur. Virgile concrétisa le sien en confiant <st1:personname productid="la Rome" w:st="on">la Rome</st1:personname> impériale aux latins<o:p></o:p>

    Le Congo est à l’agonie, et les Congolais dans leur majorité, aspirent à un réel changement, ils sont prêts à accepter les sacrifices pour justifier cette exigence, pour peu que, cette fois-ci, les jeunes prennent véritablement leurs responsabilités.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le blog de Djess<o:p></o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>
    [ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ]
     
     Institutions moribondes ou « homme fort » ? (le 29/09/2009 à 16h16)
    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>
    <xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>


                 Institutions moribondes ou « homme fort » ? <o:p></o:p>

    S’adressant aux africains, dans un discours sans équivoque à Accra, Barack Obama  rappelait : «  L’Afrique a besoin d’institutions fortes et non des hommes forts ». Plus prolixe sur la question, l’académicien  André VANCHEZ avait déjà donné le ton : « Si rien ne se fait sans les hommes, rien ne dure sans les institutions ».  Difficile de  dire mieux !

    A un évident problème d'incompétence des hommes qui gouvernent le Congo, s'est greffé un autre impedimenta, plus insidieux ; mais plus grave puisqu'il empêche notre pays d'entrer dans la modernité : l’inanité de nos institutions.  Notre pays doit donc, sans attendre, repenser un système, doté des institutions plus rassurantes qui permettraient de concilier d’une part ;  la diversité ethnique et culturelle, de l’autre, la cohésion et la maturité que suppose l'appartenance à une seule et même nation. Même l’alternance, expression de la vitalité d’une démocratie, devient une utopie. Face aux institutions incapables d’assurer une consolidation démocratique, les congolais sont  désormais résignés à attendre un coup de main du Seigneur, tel qu’il soit.<o:p></o:p>

    Inexorablement, notre pays s’éloigne chaque jour des deux principaux  piliers d’un Etat de droit à savoir, la démocratie et <st1:personname productid="la R←publique. On" w:st="on">la République. On</st1:personname> mesure avec impuissance la quantité du sérum de cynisme qui a pénétré les veines de nos institutions pour que nulle clameur ne reprouve les agissements de Gérard BITSINDOU, Président de <st1:personname productid="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:personname> constitutionnelle. Le caractère suprême des décisions de <st1:personname productid="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:personname> en droit interne, rend d’autant plus délicate la mission de ses membres dont les conditions de désignation devraient être  assez encadrées, tant par les exigences de compétences, que de grandes probité et moralité. La nôtre, dont la mission a été  simplement dévoyée, est  réduite à un organe à la merci des caprices de l’homme fort de  Mpila.  Au bout du compte,  le citoyen et l’homme politique sont amenés à considérer l’Etat comme un réseau de relations et non pas comme un ensemble de fonctions devant être remplies de manière neutre et objective. On s’éloigne des vertus des  mécanismes démocratiques qui doivent servir à exprimer des attentes différentes quant à l’avenir de la cité, car, il n’y a pas de « politique » sans la libre confrontation de ces attentes.

    Les  élections calamiteuses de juillet 2009 ont fini par faire le lit de l’autocratie, de l’arbitraire et de la captation des fonds publics par le clan de l’homme fort de Mpila, tout en dressant un persistant obstacle à la formation d’une légitimité des institutions représentatives. C’est avec une  aisance déconcertante que ce régime sans réelle légitimité, déstabilise les membres de l’opposition  pour une ténébreuse affaire de coup de feu qui serait tiré lors  des manifestations du 15 juillet 2009. On arrive peu à peu à une espèce de démission collective qui  ruine la volonté populaire et l’empêche de réclamer des institutions susceptibles de protéger les citoyens.

    En faisant table rase sur les acquis de <st1:personname productid="la CNS" w:st="on">la CNS</st1:personname> , les dirigeants actuels se sont doté en 2002 d'une nouvelle constitution, taillée sur mesure. Cependant, les rédacteurs de la dite constitution étaient beaucoup guidés par l'obsession de la stabilité politique qu'incarnerait un « Homme fort », en rejetant tout bonnement aux calendes grecques, la mise en place d'un climat propice à l'éclosion des valeurs, par une paix juste. Cette constitution confère au Président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> une posture quasi monarchique plus ou moins souhaitée à l’issue d’une guerre, mais qui est devenue de plus en plus archaïque.

    Tout est donc mis en œuvre pour encourager l’opinion  à s’en remettre à un Prince plutôt qu’à accorder sa confiance à des institutions qui par définition sont abstraites. Cette situation entraîne une personnalisation du pouvoir, faisant ainsi de l’ombre aux mécanismes représentatifs et sapant toujours plus leur nécessaire légitimité.

    Si un chef de tribu, Président de comité, Patron de petite entreprise, ou un Meneur de bande peut exercer tout seul le pouvoir dans un petit groupe social, le pouvoir se divise nécessairement entre plusieurs gouvernants dès que le groupe s'étend. C'est vrai pour un Etat.  Un gouvernement au sens large du terme est cet ensemble de gouvernants, cette petite communauté dirigeante à l'intérieur de la grande. Or, en dépit de l'hypertrophie de la cour mpilienne ( pseudo conseillers, ministres, autres collaborateurs adeptes de l'allégeance etc..), Sassou semble être isolé en tout point, d'autant plus que tout repose exclusivement sur lui.

    Il a mis en place un système dans lequel il serait le seul à générer les idées et à les exécuter. Comme il n'a aucune ambition pour son pays, il ne fait ni l'un ni l'autre. De même, ceux qui devraient jouer leur rôle dans l'initiative et dans l'exécution, ne le font pas ; et pour cause, ils sont relégués dans des tâches qui relèvent de la pure sinécure. Résultat des courses : la culture rétrograde du « Ledza lenua » a pris le dessus sur les principes élémentaires de gestion de la cité.

    Or, nous avons un système rigide, difficile à améliorer sans heurter les intérêts du clan des prédateurs. Et loin de consolider des perspectives intéressantes pour la jeunesse, le Congo assiste impuissant, à la fuite des cerveaux. Les cadres et intellectuels congolais brillants, compétents et honnêtes ont été laissés au bord de la route, les uns tombant dans les consolations dérisoires de l'alcool, les autres repliés dans celles plus douillettes des organisations internationales, l'errance dans les capitales occidentales, laissant écœurés, le Congo aux arrivistes pressés et affairistes.

    Pour terminer sur une note positive, je reste persuadé que ce n'est pas  le temps que prendrait la mise en place des institutions fortes qui compte. En fait, la construction d'une véritable démocratie dans notre pays sera une œuvre de longue haleine, nous devons donc mettre tous les atouts de notre côté pour conjurer cette fois -ci les affres de Sisyphe, condamné à faire rouler sur la pente d'une montagne un rocher retombant toujours avant d'avoir atteint le sommet.

    Djess Dia Moungouansi.

    Le blog de Djess

    Perspectives congolaises

    http://demainlecongo.oldiblog.com/


    Cet article a été également publié sur :

     -  http://www.congoinfos.com/article-36714898.html

     -  http://www.zenga-mambu.com/fiche.php?id=1396

     -  http://www.congo-internet.com/dossiers/dossiers.php?val=1049_institutions+moribondes+ou+laquo+homme+fort+raquo+
    -

    <o:p> </o:p>

    </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>
    [ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ]
     
     La nécessité d’une mise à mort de L’UPADS. (le 21/08/2009 à 14h23)

    <o:p>    </o:p>

    <o:p>                                                  <o:p></o:p></o:p>

    <o:p>                                              </o:p>

    La nécessité d’une mise à mort  de L’UPADS.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Sous ce titre barbare  se cache probablement  l’ultime alternative viable qui s’offre à l’UPADS. L’affirmation de Pablo Picasso est d’ailleurs porteuse d’enseignements: « Tout acte de création est d’abord un acte de destruction ». La pérennité du rêve du Professeur Pascal Lissouba  est  tributaire d’une  courageuse remise en cause, de fond en comble,  de cette désuète  machine électorale.

    <o:p> </o:p>

    Il faut se rendre à l’évidence : un à un, tous les partis post-CNS rendent l'âme pour des raisons qui tiennent à leur inadaptation à la nouvelle donne. Le MCDDI de Bernard  Kolelas et le RDD de Yhombi  ont été victimes d’une OPA en bonne et due forme de la part du PCT, l’URD -Mwinda  est dans une situation périlleuse, les incessants coups de boutoirs du pouvoir ont eu raison de la détermination de certains leaders de ce parti. Quant à l’UPADS, le coma profond perdure. Réduit  à un simple décorum du paysage politique congolais,  il nous rappelle le cycliste  Alfred Jarry qui continuait à pédaler alors qu’il était déjà mort.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ces partis construits autour de l'ethnie s'essoufflent quand ils ne disparaissent pas, surtout quand ils ne sont plus au pouvoir. Le « big bang » déclenché par <st1:personname w:st="on" productid="la CNS">la CNS</st1:personname> n’a pas donné les résultats escomptés. On a malheureusement assisté à un retour insidieux de l’ethnie. Cette ethnie qui, une fois  au pouvoir,  organise un système de prédation de l'Etat avec un engouement qui frise l'hystérie. Par conséquent, à l’exception du parti au pouvoir,  seuls ceux qui sont nés des dynamiques démocratiques ont la souplesse d’adaptation nécessaire qui leur permettrait de survivre à leurs créateurs respectifs. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nous sommes à la fin d’un cycle,  le contexte d’accession de Lissouba au pouvoir n’est plus le même, et il serait aujourd’hui illusoire de conjurer la désintégration  de l’UPADS par des concepts incantatoires tels  «  la refondation » , ni « la rénovation ». Un parti, c’est une histoire, des corps, mais aussi des mémoires et des idées incarnées.  Et quand il ne représente  plus rien de tout ça,  il ne provoque plus que colère et exaspération.

    <o:p> </o:p>

    En tout état de cause, il n’y a plus rien en commun entre l’UPADS de MBéri et Moukouéké d’une part et de l’autre l’aile de Tsaty Mabiala.  Au grand désarroi de leur électorat, ces leaders se départissent de leur conviction, sans état d’âme. Toute honte bue, et dans une démarche qui ne consiste qu’à promouvoir  leur carrière, Mbéri, Tamba-Tamba et Moukouéké  ont appelé à voter pour Sassou  lors des dernières présidentielles. L'amphigourique    Kignoumbi kia Mboungou, a simplement explosé le couvercle de l'ignominie en allant le premier féliciter  Sassou pour une  victoire qu'il venait de voler au peuple congolais.

    <o:p> </o:p>

     Grace à  la constance de ses idéaux, Moungounga Nkombo Nguila est susceptible de jouer un rôle capital pour enclencher le processus aboutissant à un nouveau parti qui rompra avec la machine à perdre actuelle. Cependant, la refondation qu’il prône n’a aucune chance de trouver un écho favorable auprès des autres.  Les divergences des intérêts entre ces leaders, et même le choc des ego, auraient eu au moins la vertu de faire éclater les contradictions abyssales qui, seules, génèreraient le débat. Il n’en est rien, ils ne poursuivent  malheureusement que leurs intérêts  personnels. Les conséquences de leurs actes seraient moins graves si cela ne concernait qu’eux, mais il s’agit de l’alternative à la politique désastreuse de Sassou, de l’espérance de tout un peuple.  On a rarement vu des politiques mettre autant d’énergie à s’autodétruire.

    <o:p> </o:p>

    Ayant  totalement perdu tout ce qui lui restait d’âme,  l’acte de décès de l’UPADS doit  être dressé  très rapidement. Une refondation serait inopportune, seule d’une dislocation pure et simple créerait une véritable renaissance. Ce n’est pas antinomique de changer  le nom du parti et de se reconnaître dans le lissoubisme.  Emergera alors une personnalité charismatique, avec des ambitions claires, susceptible de rassembler  l’électorat acquis aux idées du Professeur qu’il faudra impérativement mettre à jour.  Le talent et la probité morale comme critères de sélection conjureraient une succession héréditaire. Un électorat potentiel ne suffit pas à concevoir un parti de gouvernement : tout parti s’identifie à un chef qui imprime son empreinte par sa capacité de mobilisation et sa force de proposition. Cette façon de faire aura le mérite de faire sauter  la chape de plomb qui empêche de penser, d’imaginer et évidemment de reconstruire. En somme, réduire la confusion  tout en renouant avec l’essentiel.

    <o:p> </o:p>

    Loin d’avoir joué  le rôle d’exutoire qui aurait permis de mettre sur table les grands problèmes qui minent ce parti depuis l’indisponibilité du Professeur,  le congrès de Décembre <st1:metricconverter w:st="on" productid="2006 a">2006 a</st1:metricconverter> porté au paroxysme  ces divisions notamment, en vouant aux gémonies la fameuse «  bande des quatre ». Dans cet imbroglio, la candidature d’Ange Edouard Poungui, mal ficelée, est allée droit dans le mur de l’invalidation. La conquête du pouvoir, qui est l’objectif de tout parti digne de ce nom  a été renvoyée aux calendes grecques, sans autre forme de procès. Sans moyens financiers conséquents sans  programme clair, mais surtout sans  personnalité charismatique devant animer  cette grosse machine, toute entreprise sera vouée à l’échec.

    <o:p> </o:p>

    Seule une formation politique qui épouse l’air du temps pourrait  allier  volonté de changer un peu le monde en redonnant à la politique ses lettres de noblesse. La dialectique qui a coutume  de faire ses enfants dans le dos des acteurs de l’Histoire est à l’œuvre. Assurément, elle érigera  demain sur les cendres de l’actuelle UPADS, et avec  le concours de ceux qui feront le Congo de demain,  un nouveau parti, moderne et réinventé. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le blog de Djess<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com


    votre commentaire
  •  La jeunesse congolaise, se donne-t-elle les moyens de s’ériger en ultime rempart avant l’abîme ? (le 22/10/2009 à 14h49)
    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype><o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>                                             </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>                   </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>

    La jeunesse congolaise, se donne-t-elle les moyens de s’ériger en ultime rempart avant  l’abîme ? <o:p></o:p>

    La farce électorale du 12 juillet <st1:metricconverter productid="2009 a" w:st="on">2009 a</st1:metricconverter> emporté aux mille diables, les derniers espoirs de la jeunesse congolaise. L’insigne impéritie du pouvoir actuel, se traduit par la vacuité d’un réel projet mettant en exergue les préoccupations de cette jeunesse. Au contraire,  il   se contente de  distiller à dose homéopathique, une forme  de résignation anesthésiante. Tout le long de l’histoire de notre pays, cette jeunesse a été instrumentalisée par le leaders véreux  qui l’ont  utilisée tour à tour  comme pourvoyeur de voix et chair à canon. Toute fois,  ne devrait-elle pas conjurer ce rôle passif  en prenant son destin en mains? <o:p></o:p>

    C’est de notoriété publique ! « C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à  la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents. » - Georges Bernanos. La jeunesse a toujours été le  catalyseur des grands évènements que le monde a connus. De la chute du mur de Berlin en passant par les grands  mouvements qui ont permis l’avènement du processus démocratique en Afrique au début des années 90, la jeunesse a toujours été aux avants postes. Celle du Congo, comme toutes les jeunesses du monde, est caractérisée par  cet élan de liberté, et par la propension à prendre de risques, mais elle est également galvanisée par l’idéalisme. Elle avait déjà fait preuve d’un courage extraordinaire lors des premières contestations qui finirent par fragiliser l’autorité du pouvoir du parti unique dans les années 80. En juillet 2008,  en marge des obsèques de J.P. Tchystère Tchikaya à Pointe-Noire, elle nous a également convaincus de son envie à vouloir changer le monde à sa manière.<o:p></o:p>

    Cependant, un regard inquisiteur sur notre histoire récente nous laisse pantois quant  au rôle  de cette jeunesse, dans une période importante de l’histoire de notre pays. On peut affirmer, sans risque de se tromper qu’une  frange non représentative de la jeunesse congolaise, présente à <st1:personname productid="la CNS" w:st="on">la CNS</st1:personname> n’avait pas réellement pris ses responsabilités. Faute de n’avoir fait ni le bilan, ni l’audit de l’Etat du Congo, la dynamique du changement s’était enrayée à sa grande stupeur. En faisant allégeance à ceux là même qui avaient des vieux comptes à régler entre eux, leur énergie avait été insidieusement récupérée et mise au service du mal, notamment pour se faire une virginité et pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. Trop vieux d’esprit et de caractère, ces jeunes avaient simplement succombé à la manipulation des leaders, qui n’attendaient pas moins pour masquer leur impuissance et  accéder ou  se maintenir au pouvoir. On connaît la suite…<o:p></o:p>

    Bien que soumise à des forces et  des logiques qui lui échappent parce que dictées par les aînés en mal de projets, il n’en demeure pas moins que cette jeunesse soit à certains égards, créatrice de son histoire. Tout en osant le pari du changement dans la modernité, elle a l’obligation de concevoir des réels projets de société, en tenant compte des exigences de ce siècle nouveau. Tant d’occasions ratées par le biais desquelles, on aurait pu imprimer cette touche essentielle dans l’édification de cette nation, encore hésitante, à mon sens.<o:p></o:p>

    Toutes les victoires ont un prix,  et la jeunesse congolaise doit s’acquitter du sien en s’opposant avec la dernière énergie à la déstructuration délibérée du tissu éducatif , qui est devenue le sport préféré du système actuel. Le but inavoué d’une telle démarche  est connu :  abrutir le citoyen en le privant des moyens intellectuels appropriés susceptibles de mettre en lumière leur incompétence par une analyse des résultats des politiques engagées. Le démantèlement de l’Université de Brazzaville ou le désolant spectacle  des écoles dépourvues des tables- bancs pour un pays producteur de bois, relèvent d’une  impudence qui  n’obéit nullement  à des contingences financières imposées par les Institutions Financières Internationales, il répond à des considérations d’ordre stratégique : anéantir ce pôle de contestation par excellence.<o:p></o:p>

    En imposant un réel rapport de force, les jeunes pourraient intégrer toutes les grandes formations  politiques du pays ou en créer des nouvelles qui épouseraient plus l’air du temps  afin de marquer la rupture avec les pratiques aux relents nauséeux que nos aînés affectionnent tant. Ce changement de cap ne pourra être durable et viable que lorsqu’il ne fera pas l’objet d’un décret, ni croire naïvement à un déterminisme du changement. Il doit être le résultat d’une démarche claire, lisible, osée dans laquelle, le Congo serait le principal bénéficiaire.<o:p></o:p>

    Les Congolais ont en effet trop facilement cru au déterminisme du changement, comme si l’adoption d’une nouvelle Constitution le 15 Mars 1992, suffisait pour impulser le changement de la société. Celle du 20 Janvier 2002,   élaborée pour assouvir les ambitions d’un seul homme, a comme il fallait s’y attendre,  consacré une dictature constitutionnelle.  La tentative d’appliquer aux réalités sociales le postulat déterministe est hasardeuse. Le déterminisme social ne saurait être calqué sur celui des faits physiques. D’ailleurs, l’importance stratégique de la place et du rôle des acteurs dans le processus de changement, notamment cette force de frappe des jeunes, avait été mal utilisée ou méconnue. Les jeunes ne s’imposeront jamais dans ces structures par la simple force du Saint-Esprit. On doit donc éviter toute confusion, comme c’était le cas sous la période de transition dirigée par Milongo ou le rôle de faire-valoir qu’endossent actuellement les jeunes  qui s’agglutinent autour du festin. Tant que les conditions d’un vrai changement ne seront  jamais  mises en place, nous n’assisterons malheureusement qu’à une amorce du changement. Nuance !<o:p></o:p>

    Il est urgent de ne pas s’accrocher au jeunisme, cette doctrine rétrograde qui ferait penser à une rente inépuisable dont le bon Dieu nous serait redevable, ni au déterminisme organiciste, fondamentalement immobiliste. La jeunesse doit plutôt s’appuyer sur une véritable stratégie, adaptée au management de la société systémique et syncrétique qu’est le Congo et ceci dans un caniveau des desseins clairement exprimés.<o:p></o:p>

    Les idées ne sont rien sans réelle stratégie. Les pesanteurs de la société actuelle sont telles qu’il importe de bien redéfinir leurs interactions pour mieux saisir la complexité de notre paysage politique. Ce n’est qu’en saisissant les stratégies élaborées dans les officines de Mpila visant la conservation coûte que coûte du pouvoir, désormais à caractère médiéval, que l’on pourrait élaborer la contre-stratégie idoine.<o:p></o:p>

    Disons-le sans ambages, la présence des jeunes aux commandes des grandes formations politiques n’est pas la panacée, encore faudrait-il qu’elle soit le fruit d’une stratégie lisible. Les jeunes qui se bousculent actuellement aux portillons du RMP par exemple,  n’ont aucune d’ambition pour ce pays, ils sont attirés par les pétro-Cfa  qui jonchent  la cour mpilienne.  Les uns et les autres rivalisent d’imagination pour s’attirer les faveurs du chef de clan et les méthodes les plus basses ne sont plus exclues pour donner du cynisme au spectacle. La jeunesse congolaise a tout bonnement perdu le grand rêve. <o:p></o:p>

    C’est à elle de donner corps à ce rêve,  celui là qui a toujours été au commencement de chaque civilisation. C’est cette sorte d’épopée qui permit à Homère de donner à <st1:personname productid="la Gr│ce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> et aux Hellènes un rêve de grandeur. Virgile concrétisa le sien en confiant <st1:personname productid="la Rome" w:st="on">la Rome</st1:personname> impériale aux latins<o:p></o:p>

    Le Congo est à l’agonie, et les Congolais dans leur majorité, aspirent à un réel changement, ils sont prêts à accepter les sacrifices pour justifier cette exigence, pour peu que, cette fois-ci, les jeunes prennent véritablement leurs responsabilités.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le blog de Djess<o:p></o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>
    [ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ]
     
     Institutions moribondes ou « homme fort » ? (le 29/09/2009 à 16h16)
    <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>
    <xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>


                 Institutions moribondes ou « homme fort » ? <o:p></o:p>

    S’adressant aux africains, dans un discours sans équivoque à Accra, Barack Obama  rappelait : «  L’Afrique a besoin d’institutions fortes et non des hommes forts ». Plus prolixe sur la question, l’académicien  André VANCHEZ avait déjà donné le ton : « Si rien ne se fait sans les hommes, rien ne dure sans les institutions ».  Difficile de  dire mieux !

    A un évident problème d'incompétence des hommes qui gouvernent le Congo, s'est greffé un autre impedimenta, plus insidieux ; mais plus grave puisqu'il empêche notre pays d'entrer dans la modernité : l’inanité de nos institutions.  Notre pays doit donc, sans attendre, repenser un système, doté des institutions plus rassurantes qui permettraient de concilier d’une part ;  la diversité ethnique et culturelle, de l’autre, la cohésion et la maturité que suppose l'appartenance à une seule et même nation. Même l’alternance, expression de la vitalité d’une démocratie, devient une utopie. Face aux institutions incapables d’assurer une consolidation démocratique, les congolais sont  désormais résignés à attendre un coup de main du Seigneur, tel qu’il soit.<o:p></o:p>

    Inexorablement, notre pays s’éloigne chaque jour des deux principaux  piliers d’un Etat de droit à savoir, la démocratie et <st1:personname productid="la R←publique. On" w:st="on">la République. On</st1:personname> mesure avec impuissance la quantité du sérum de cynisme qui a pénétré les veines de nos institutions pour que nulle clameur ne reprouve les agissements de Gérard BITSINDOU, Président de <st1:personname productid="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:personname> constitutionnelle. Le caractère suprême des décisions de <st1:personname productid="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:personname> en droit interne, rend d’autant plus délicate la mission de ses membres dont les conditions de désignation devraient être  assez encadrées, tant par les exigences de compétences, que de grandes probité et moralité. La nôtre, dont la mission a été  simplement dévoyée, est  réduite à un organe à la merci des caprices de l’homme fort de  Mpila.  Au bout du compte,  le citoyen et l’homme politique sont amenés à considérer l’Etat comme un réseau de relations et non pas comme un ensemble de fonctions devant être remplies de manière neutre et objective. On s’éloigne des vertus des  mécanismes démocratiques qui doivent servir à exprimer des attentes différentes quant à l’avenir de la cité, car, il n’y a pas de « politique » sans la libre confrontation de ces attentes.

    Les  élections calamiteuses de juillet 2009 ont fini par faire le lit de l’autocratie, de l’arbitraire et de la captation des fonds publics par le clan de l’homme fort de Mpila, tout en dressant un persistant obstacle à la formation d’une légitimité des institutions représentatives. C’est avec une  aisance déconcertante que ce régime sans réelle légitimité, déstabilise les membres de l’opposition  pour une ténébreuse affaire de coup de feu qui serait tiré lors  des manifestations du 15 juillet 2009. On arrive peu à peu à une espèce de démission collective qui  ruine la volonté populaire et l’empêche de réclamer des institutions susceptibles de protéger les citoyens.

    En faisant table rase sur les acquis de <st1:personname productid="la CNS" w:st="on">la CNS</st1:personname> , les dirigeants actuels se sont doté en 2002 d'une nouvelle constitution, taillée sur mesure. Cependant, les rédacteurs de la dite constitution étaient beaucoup guidés par l'obsession de la stabilité politique qu'incarnerait un « Homme fort », en rejetant tout bonnement aux calendes grecques, la mise en place d'un climat propice à l'éclosion des valeurs, par une paix juste. Cette constitution confère au Président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> une posture quasi monarchique plus ou moins souhaitée à l’issue d’une guerre, mais qui est devenue de plus en plus archaïque.

    Tout est donc mis en œuvre pour encourager l’opinion  à s’en remettre à un Prince plutôt qu’à accorder sa confiance à des institutions qui par définition sont abstraites. Cette situation entraîne une personnalisation du pouvoir, faisant ainsi de l’ombre aux mécanismes représentatifs et sapant toujours plus leur nécessaire légitimité.

    Si un chef de tribu, Président de comité, Patron de petite entreprise, ou un Meneur de bande peut exercer tout seul le pouvoir dans un petit groupe social, le pouvoir se divise nécessairement entre plusieurs gouvernants dès que le groupe s'étend. C'est vrai pour un Etat.  Un gouvernement au sens large du terme est cet ensemble de gouvernants, cette petite communauté dirigeante à l'intérieur de la grande. Or, en dépit de l'hypertrophie de la cour mpilienne ( pseudo conseillers, ministres, autres collaborateurs adeptes de l'allégeance etc..), Sassou semble être isolé en tout point, d'autant plus que tout repose exclusivement sur lui.

    Il a mis en place un système dans lequel il serait le seul à générer les idées et à les exécuter. Comme il n'a aucune ambition pour son pays, il ne fait ni l'un ni l'autre. De même, ceux qui devraient jouer leur rôle dans l'initiative et dans l'exécution, ne le font pas ; et pour cause, ils sont relégués dans des tâches qui relèvent de la pure sinécure. Résultat des courses : la culture rétrograde du « Ledza lenua » a pris le dessus sur les principes élémentaires de gestion de la cité.

    Or, nous avons un système rigide, difficile à améliorer sans heurter les intérêts du clan des prédateurs. Et loin de consolider des perspectives intéressantes pour la jeunesse, le Congo assiste impuissant, à la fuite des cerveaux. Les cadres et intellectuels congolais brillants, compétents et honnêtes ont été laissés au bord de la route, les uns tombant dans les consolations dérisoires de l'alcool, les autres repliés dans celles plus douillettes des organisations internationales, l'errance dans les capitales occidentales, laissant écœurés, le Congo aux arrivistes pressés et affairistes.

    Pour terminer sur une note positive, je reste persuadé que ce n'est pas  le temps que prendrait la mise en place des institutions fortes qui compte. En fait, la construction d'une véritable démocratie dans notre pays sera une œuvre de longue haleine, nous devons donc mettre tous les atouts de notre côté pour conjurer cette fois -ci les affres de Sisyphe, condamné à faire rouler sur la pente d'une montagne un rocher retombant toujours avant d'avoir atteint le sommet.

    Djess Dia Moungouansi.

    Le blog de Djess

    Perspectives congolaises

    http://demainlecongo.oldiblog.com/


    Cet article a été également publié sur :

     -  http://www.congoinfos.com/article-36714898.html

     -  http://www.zenga-mambu.com/fiche.php?id=1396

     -  http://www.congo-internet.com/dossiers/dossiers.php?val=1049_institutions+moribondes+ou+laquo+homme+fort+raquo+
    -

    <o:p> </o:p>

    </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>
    [ Ajouter un commentaire | 0 commentaire(s) | Imprimer cet article | Permalien ]
     
     La nécessité d’une mise à mort de L’UPADS. (le 21/08/2009 à 14h23)

    <o:p>    </o:p>

    <o:p>                                                  <o:p></o:p></o:p>

    <o:p>                                              </o:p>

    La nécessité d’une mise à mort  de L’UPADS.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Sous ce titre barbare  se cache probablement  l’ultime alternative viable qui s’offre à l’UPADS. L’affirmation de Pablo Picasso est d’ailleurs porteuse d’enseignements: « Tout acte de création est d’abord un acte de destruction ». La pérennité du rêve du Professeur Pascal Lissouba  est  tributaire d’une  courageuse remise en cause, de fond en comble,  de cette désuète  machine électorale.

    <o:p> </o:p>

    Il faut se rendre à l’évidence : un à un, tous les partis post-CNS rendent l'âme pour des raisons qui tiennent à leur inadaptation à la nouvelle donne. Le MCDDI de Bernard  Kolelas et le RDD de Yhombi  ont été victimes d’une OPA en bonne et due forme de la part du PCT, l’URD -Mwinda  est dans une situation périlleuse, les incessants coups de boutoirs du pouvoir ont eu raison de la détermination de certains leaders de ce parti. Quant à l’UPADS, le coma profond perdure. Réduit  à un simple décorum du paysage politique congolais,  il nous rappelle le cycliste  Alfred Jarry qui continuait à pédaler alors qu’il était déjà mort.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ces partis construits autour de l'ethnie s'essoufflent quand ils ne disparaissent pas, surtout quand ils ne sont plus au pouvoir. Le « big bang » déclenché par <st1:personname w:st="on" productid="la CNS">la CNS</st1:personname> n’a pas donné les résultats escomptés. On a malheureusement assisté à un retour insidieux de l’ethnie. Cette ethnie qui, une fois  au pouvoir,  organise un système de prédation de l'Etat avec un engouement qui frise l'hystérie. Par conséquent, à l’exception du parti au pouvoir,  seuls ceux qui sont nés des dynamiques démocratiques ont la souplesse d’adaptation nécessaire qui leur permettrait de survivre à leurs créateurs respectifs. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nous sommes à la fin d’un cycle,  le contexte d’accession de Lissouba au pouvoir n’est plus le même, et il serait aujourd’hui illusoire de conjurer la désintégration  de l’UPADS par des concepts incantatoires tels  «  la refondation » , ni « la rénovation ». Un parti, c’est une histoire, des corps, mais aussi des mémoires et des idées incarnées.  Et quand il ne représente  plus rien de tout ça,  il ne provoque plus que colère et exaspération.

    <o:p> </o:p>

    En tout état de cause, il n’y a plus rien en commun entre l’UPADS de MBéri et Moukouéké d’une part et de l’autre l’aile de Tsaty Mabiala.  Au grand désarroi de leur électorat, ces leaders se départissent de leur conviction, sans état d’âme. Toute honte bue, et dans une démarche qui ne consiste qu’à promouvoir  leur carrière, Mbéri, Tamba-Tamba et Moukouéké  ont appelé à voter pour Sassou  lors des dernières présidentielles. L'amphigourique    Kignoumbi kia Mboungou, a simplement explosé le couvercle de l'ignominie en allant le premier féliciter  Sassou pour une  victoire qu'il venait de voler au peuple congolais.

    <o:p> </o:p>

     Grace à  la constance de ses idéaux, Moungounga Nkombo Nguila est susceptible de jouer un rôle capital pour enclencher le processus aboutissant à un nouveau parti qui rompra avec la machine à perdre actuelle. Cependant, la refondation qu’il prône n’a aucune chance de trouver un écho favorable auprès des autres.  Les divergences des intérêts entre ces leaders, et même le choc des ego, auraient eu au moins la vertu de faire éclater les contradictions abyssales qui, seules, génèreraient le débat. Il n’en est rien, ils ne poursuivent  malheureusement que leurs intérêts  personnels. Les conséquences de leurs actes seraient moins graves si cela ne concernait qu’eux, mais il s’agit de l’alternative à la politique désastreuse de Sassou, de l’espérance de tout un peuple.  On a rarement vu des politiques mettre autant d’énergie à s’autodétruire.

    <o:p> </o:p>

    Ayant  totalement perdu tout ce qui lui restait d’âme,  l’acte de décès de l’UPADS doit  être dressé  très rapidement. Une refondation serait inopportune, seule d’une dislocation pure et simple créerait une véritable renaissance. Ce n’est pas antinomique de changer  le nom du parti et de se reconnaître dans le lissoubisme.  Emergera alors une personnalité charismatique, avec des ambitions claires, susceptible de rassembler  l’électorat acquis aux idées du Professeur qu’il faudra impérativement mettre à jour.  Le talent et la probité morale comme critères de sélection conjureraient une succession héréditaire. Un électorat potentiel ne suffit pas à concevoir un parti de gouvernement : tout parti s’identifie à un chef qui imprime son empreinte par sa capacité de mobilisation et sa force de proposition. Cette façon de faire aura le mérite de faire sauter  la chape de plomb qui empêche de penser, d’imaginer et évidemment de reconstruire. En somme, réduire la confusion  tout en renouant avec l’essentiel.

    <o:p> </o:p>

    Loin d’avoir joué  le rôle d’exutoire qui aurait permis de mettre sur table les grands problèmes qui minent ce parti depuis l’indisponibilité du Professeur,  le congrès de Décembre <st1:metricconverter w:st="on" productid="2006 a">2006 a</st1:metricconverter> porté au paroxysme  ces divisions notamment, en vouant aux gémonies la fameuse «  bande des quatre ». Dans cet imbroglio, la candidature d’Ange Edouard Poungui, mal ficelée, est allée droit dans le mur de l’invalidation. La conquête du pouvoir, qui est l’objectif de tout parti digne de ce nom  a été renvoyée aux calendes grecques, sans autre forme de procès. Sans moyens financiers conséquents sans  programme clair, mais surtout sans  personnalité charismatique devant animer  cette grosse machine, toute entreprise sera vouée à l’échec.

    <o:p> </o:p>

    Seule une formation politique qui épouse l’air du temps pourrait  allier  volonté de changer un peu le monde en redonnant à la politique ses lettres de noblesse. La dialectique qui a coutume  de faire ses enfants dans le dos des acteurs de l’Histoire est à l’œuvre. Assurément, elle érigera  demain sur les cendres de l’actuelle UPADS, et avec  le concours de ceux qui feront le Congo de demain,  un nouveau parti, moderne et réinventé. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le blog de Djess<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com


    votre commentaire
  • <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype><o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>                                             </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>                   </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml><xml><w:worddocument><w:punctuationkerning><w:validateagainstschemas><w:compatibility><w:breakwrappedtables><w:snaptogridincell>

    La jeunesse congolaise, se donne-t-elle les moyens de s’ériger en ultime rempart avant  l’abîme ? <o:p></o:p>

    La farce électorale du 12 juillet <st1:metricconverter productid="2009 a" w:st="on">2009 a</st1:metricconverter> emporté aux mille diables, les derniers espoirs de la jeunesse congolaise. L’insigne impéritie du pouvoir actuel, se traduit par la vacuité d’un réel projet mettant en exergue les préoccupations de cette jeunesse. Au contraire,  il   se contente de  distiller à dose homéopathique, une forme  de résignation anesthésiante. Tout le long de l’histoire de notre pays, cette jeunesse a été instrumentalisée par le leaders véreux  qui l’ont  utilisée tour à tour  comme pourvoyeur de voix et chair à canon. Toute fois,  ne devrait-elle pas conjurer ce rôle passif  en prenant son destin en mains? <o:p></o:p>

    C’est de notoriété publique ! « C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à  la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents. » - Georges Bernanos. La jeunesse a toujours été le  catalyseur des grands évènements que le monde a connus. De la chute du mur de Berlin en passant par les grands  mouvements qui ont permis l’avènement du processus démocratique en Afrique au début des années 90, la jeunesse a toujours été aux avants postes. Celle du Congo, comme toutes les jeunesses du monde, est caractérisée par  cet élan de liberté, et par la propension à prendre de risques, mais elle est également galvanisée par l’idéalisme. Elle avait déjà fait preuve d’un courage extraordinaire lors des premières contestations qui finirent par fragiliser l’autorité du pouvoir du parti unique dans les années 80. En juillet 2008,  en marge des obsèques de J.P. Tchystère Tchikaya à Pointe-Noire, elle nous a également convaincus de son envie à vouloir changer le monde à sa manière.<o:p></o:p>

    Cependant, un regard inquisiteur sur notre histoire récente nous laisse pantois quant  au rôle  de cette jeunesse, dans une période importante de l’histoire de notre pays. On peut affirmer, sans risque de se tromper qu’une  frange non représentative de la jeunesse congolaise, présente à <st1:personname productid="la CNS" w:st="on">la CNS</st1:personname> n’avait pas réellement pris ses responsabilités. Faute de n’avoir fait ni le bilan, ni l’audit de l’Etat du Congo, la dynamique du changement s’était enrayée à sa grande stupeur. En faisant allégeance à ceux là même qui avaient des vieux comptes à régler entre eux, leur énergie avait été insidieusement récupérée et mise au service du mal, notamment pour se faire une virginité et pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. Trop vieux d’esprit et de caractère, ces jeunes avaient simplement succombé à la manipulation des leaders, qui n’attendaient pas moins pour masquer leur impuissance et  accéder ou  se maintenir au pouvoir. On connaît la suite…<o:p></o:p>

    Bien que soumise à des forces et  des logiques qui lui échappent parce que dictées par les aînés en mal de projets, il n’en demeure pas moins que cette jeunesse soit à certains égards, créatrice de son histoire. Tout en osant le pari du changement dans la modernité, elle a l’obligation de concevoir des réels projets de société, en tenant compte des exigences de ce siècle nouveau. Tant d’occasions ratées par le biais desquelles, on aurait pu imprimer cette touche essentielle dans l’édification de cette nation, encore hésitante, à mon sens.<o:p></o:p>

    Toutes les victoires ont un prix,  et la jeunesse congolaise doit s’acquitter du sien en s’opposant avec la dernière énergie à la déstructuration délibérée du tissu éducatif , qui est devenue le sport préféré du système actuel. Le but inavoué d’une telle démarche  est connu :  abrutir le citoyen en le privant des moyens intellectuels appropriés susceptibles de mettre en lumière leur incompétence par une analyse des résultats des politiques engagées. Le démantèlement de l’Université de Brazzaville ou le désolant spectacle  des écoles dépourvues des tables- bancs pour un pays producteur de bois, relèvent d’une  impudence qui  n’obéit nullement  à des contingences financières imposées par les Institutions Financières Internationales, il répond à des considérations d’ordre stratégique : anéantir ce pôle de contestation par excellence.<o:p></o:p>

    En imposant un réel rapport de force, les jeunes pourraient intégrer toutes les grandes formations  politiques du pays ou en créer des nouvelles qui épouseraient plus l’air du temps  afin de marquer la rupture avec les pratiques aux relents nauséeux que nos aînés affectionnent tant. Ce changement de cap ne pourra être durable et viable que lorsqu’il ne fera pas l’objet d’un décret, ni croire naïvement à un déterminisme du changement. Il doit être le résultat d’une démarche claire, lisible, osée dans laquelle, le Congo serait le principal bénéficiaire.<o:p></o:p>

    Les Congolais ont en effet trop facilement cru au déterminisme du changement, comme si l’adoption d’une nouvelle Constitution le 15 Mars 1992, suffisait pour impulser le changement de la société. Celle du 20 Janvier 2002,   élaborée pour assouvir les ambitions d’un seul homme, a comme il fallait s’y attendre,  consacré une dictature constitutionnelle.  La tentative d’appliquer aux réalités sociales le postulat déterministe est hasardeuse. Le déterminisme social ne saurait être calqué sur celui des faits physiques. D’ailleurs, l’importance stratégique de la place et du rôle des acteurs dans le processus de changement, notamment cette force de frappe des jeunes, avait été mal utilisée ou méconnue. Les jeunes ne s’imposeront jamais dans ces structures par la simple force du Saint-Esprit. On doit donc éviter toute confusion, comme c’était le cas sous la période de transition dirigée par Milongo ou le rôle de faire-valoir qu’endossent actuellement les jeunes  qui s’agglutinent autour du festin. Tant que les conditions d’un vrai changement ne seront  jamais  mises en place, nous n’assisterons malheureusement qu’à une amorce du changement. Nuance !<o:p></o:p>

    Il est urgent de ne pas s’accrocher au jeunisme, cette doctrine rétrograde qui ferait penser à une rente inépuisable dont le bon Dieu nous serait redevable, ni au déterminisme organiciste, fondamentalement immobiliste. La jeunesse doit plutôt s’appuyer sur une véritable stratégie, adaptée au management de la société systémique et syncrétique qu’est le Congo et ceci dans un caniveau des desseins clairement exprimés.<o:p></o:p>

    Les idées ne sont rien sans réelle stratégie. Les pesanteurs de la société actuelle sont telles qu’il importe de bien redéfinir leurs interactions pour mieux saisir la complexité de notre paysage politique. Ce n’est qu’en saisissant les stratégies élaborées dans les officines de Mpila visant la conservation coûte que coûte du pouvoir, désormais à caractère médiéval, que l’on pourrait élaborer la contre-stratégie idoine.<o:p></o:p>

    Disons-le sans ambages, la présence des jeunes aux commandes des grandes formations politiques n’est pas la panacée, encore faudrait-il qu’elle soit le fruit d’une stratégie lisible. Les jeunes qui se bousculent actuellement aux portillons du RMP par exemple,  n’ont aucune d’ambition pour ce pays, ils sont attirés par les pétro-Cfa  qui jonchent  la cour mpilienne.  Les uns et les autres rivalisent d’imagination pour s’attirer les faveurs du chef de clan et les méthodes les plus basses ne sont plus exclues pour donner du cynisme au spectacle. La jeunesse congolaise a tout bonnement perdu le grand rêve. <o:p></o:p>

    C’est à elle de donner corps à ce rêve,  celui là qui a toujours été au commencement de chaque civilisation. C’est cette sorte d’épopée qui permit à Homère de donner à <st1:personname productid="la Gr│ce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> et aux Hellènes un rêve de grandeur. Virgile concrétisa le sien en confiant <st1:personname productid="la Rome" w:st="on">la Rome</st1:personname> impériale aux latins<o:p></o:p>

    Le Congo est à l’agonie, et les Congolais dans leur majorité, aspirent à un réel changement, ils sont prêts à accepter les sacrifices pour justifier cette exigence, pour peu que, cette fois-ci, les jeunes prennent véritablement leurs responsabilités.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Djess dia Moungouansi<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le blog de Djess<o:p></o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p>Article également publié sur :
    </o:p>

    <o:p> - Zenga-Mambu : http://www.zenga-mambu.com/fiche.php?id=1454</o:p>

    <o:p>- Le Moustique :http://www.congo-internet.com/dossiers/dossiers.php?val=1074_la+jeunesse+congolaise+se+donne-t-elle+moyens+s+eacuteriger+ultime+rempart+avant+abicircme+</o:p>

    <o:p>
    </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    </w:snaptogridincell></w:breakwrappedtables></w:compatibility></w:validateagainstschemas></w:punctuationkerning></w:worddocument></xml>

    votre commentaire



  • Une analyse de Philippe Bernard Le Monde.fr


      Entre la France et ses anciennes colonies, l’heure est au retour aux mauvaises vieilles habitudes : poids des émissaires officieux, priorité absolue aux intérêts économiques et stratégiques de la France sur les exigences démocratiques et les revendications des sociétés Africaines. Une analyse du "Monde"


    L’investiture d’Ali BONGO coïncide avec la discrète réorientation de la politique de Paris vis-à-vis du continent Africain. Cette fois-ci, aucun discours de Nicolas SARKOZY n’aura annoncé le vent nouveau. Ni celui de la rupture avec la FrançAfrique Chiraquienne, comme à Cotonou en mai 2006, ni celui de la sincérité provocante, comme à Dakar en juillet 2007.


    Une inflexion de la politique Africaine de la France vient de se négocier dans le silence feutré de l’Elysée, sans envolée lyrique ni médiatisation. Longtemps brandie par le président, la volonté de rénovation du tête-à-tête usé entre Paris et ses anciennes colonies a fait long feu. L’heure est au retour aux mauvaises vieilles habitudes : poids des émissaires officieux, priorité absolue aux intérêts économiques et stratégiques de la France sur les exigences démocratiques et les revendications des sociétés Africaines. Loin des velléités de banalisation, l’Afrique redevient un domaine ultra-réservé au plus haut sommet de l’exécutif.


    Discret, le tournant n’a pas été pris en un jour. Il coïncide pourtant avec un événement hautement symbolique : l’élection, bénie par la France, d’Ali BONGO, le 30 août.


    Pur hasard ? La veille du scrutin Gabonais, une autre nouvelle significative avait filtré : le départ pour l’ambassade de France au Maroc de Bruno JOUBERT, conseiller de Nicolas SARKOZY, chargé de l’Afrique et figure de proue des "rénovateurs" de la présidence.

    Ceux précisément qui avaient manœuvré en mai 2007 pour griller la politesse à Omar BONGO alors qu’il exigeait d’être le premier chef d’Etat Africain à être reçu par le nouveau président français. A sa grande surprise, la première femme élue démocratiquement à la tête d’un Etat Africain, la Libérienne Helen Johnson SIRLEAF, de passage à Paris, avait alors eu les honneurs de l’Elysée avec vingt-quatre heures d’avance sur le vieil autocrate Gabonais. Un symbole prometteur.


    "Bruno JOUBERT n’a pas été débarqué, assure aujourd’hui un haut diplomate, mais son remplacement aura des conséquences importantes. Jusque-là, SARKOZY marchait sur deux pieds en Afrique (la diplomatie traditionnelle personnifiée par Bruno JOUBERT, équilibrant le poids des émissaires officieux qui rendent compte à Claude GUÉANT, le secrétaire général de l’Elysée). Désormais, il risque de boiter."

    Notoirement agacé par les interventions de l’avocat Robert BOURGI, l’un de ces missi dominici officieux de la présidence, Bruno JOUBERT affirme que ce dernier "n’a pas cessé de jouer à contre-pied de ce qu’est la politique française" en Afrique. "Ses interventions ne m’ont pas fait diverger et j’ai toujours agi avec l’accord du président de la République", assure-t-il cependant.


    Le départ du diplomate ne peut que réjouir BOURGI, qui doit savourer l’événement, mais en silence : L’Elysée lui a demandé de se faire discret après ses tonitruantes prises de position en faveur d’Ali BONGO.


    Sur le dossier Gabonais, BOURGI a gagné : en dépit d’un scrutin suspect et de pratiques financières désastreuses pour la population, il n’est plus question pour la France de prendre ses distances avec le régime Gabonais. Tout en répétant que "la France n’a pas de candidat", l’exécutif Français a tout fait pour favoriser l’élection d’Ali BONGO.

    Une semaine avant le vote du 30 août, Alain JOYANDET, qui a succédé en mars 2008 à Jean-Marie BOCKEL limogé sous la pression d’Omar BONGO, s’était discrètement rendu en Guinée Équatoriale. Dans ce pays pétrolier limitrophe du Gabon, le secrétaire d’Etat, dépêché par l’Elysée, a plaidé la cause d’Ali BONGO, qu’un conflit frontalier oppose au président Équato-Guinéen Teodoro OBIANG.


    A ce dernier, JOYANDET a demandé - en vain - de cesser son soutien financier à la campagne d’André MBA OBAME, l’un des principaux opposants de BONGO junior. MBA OBAME, qui estime que la victoire lui a été volée, observe aujourd’hui une grève de la faim pour protester contre ce qu’il appelle un "putsch électoral".


    Alain JOYANDET, avant de s’envoler pour Libreville où il représentait la France, vendredi, à la cérémonie d’investiture, a poussé loin le service après vente en faveur d’Ali BONGO. Il convient de lui "laisser le temps de démontrer qu’il peut être un président de rupture", a-t-il déclaré, déchaînant la colère des opposants.

    La succession d’Omar BONGO n’a fait que mettre en lumière

    le maintien en odeur de sainteté de tous les potentats "amis de la France" et la fin de la prétention de SARKOZY à leur "parler franchement". Elle a aussi révélé le rôle non négligeable joué par Robert BOURGI. La porte de Claude GUÉANT, secrétaire général de l’Elysée, n’est jamais fermée à cet héritier des réseaux Gaullistes, lobbyiste actif en faveur de son client Ali BONGO.

    A l’évidence, l’axe JOYANDET-BOURGI sous la houlette de Claude GUÉANT, a pris la main sur la cellule diplomatique, affaiblie par le départ de Bruno JOUBERT. GUÉANT, ancien préfet de Franche-Comté, est d’ailleurs une vieille connaissance d’Alain JOYANDET, élu de Haute-Saône et candidat à la présidence de la région.


    Le profil d’André PARRANT, successeur de Bruno JOUBERT à la tête de la cellule Africaine de l’Elysée (forte de deux autres diplomates), renforce cette analyse.

    Propulsé dans ce saint des saints sans grande expérience Africaine (un passage à la coopération à Bangui puis Paris et deux années d’ambassade à Dakar), le nouveau "M. Afrique" de l’Elysée se présente comme un homme "de synthèse, non dogmatique", conscient du "principe de réalité", là où M. JOUBERT prétendait avoir toujours pour feuille de route le discours rénovateur de Cotonou. "Quelqu’un de solide, qui ne fera pas de vagues", résume un proche.


    La prééminence de Claude GUÉANT est désormais totale, au moins pour les dossiers concernant l’ancien "pré carré" Français, les plus sensibles politiquement. "Nicolas Sarkozy n’a pas de politique Africaine, analyse un diplomate. Il considère qu’il n’y a que des coups à prendre et a délégué la question à Claude Guéant que le continent amuse" .  Un autre haut fonctionnaire constate : "Le secrétaire général de la présidence a désormais la haute main à la fois sur les questions Africaines et sur celles de renseignement. Comme du temps de Jacques FOCCART (secrétaire général de l’Elysée sous De Gaulle)."

     


    votre commentaire
  • <o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="metricconverter"></o:smarttagtype><o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype>

    Histoire de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname> du Congo




    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    <st1:personname productid="la République" w:st="on">La République du Congo<o:p></o:p></st1:personname>

    Cet article résume l’histoire de l’actuelle République du Congo de 1880 à aujourd’hui. Ce pays a acquis son indépendance en août 1960. Ses autres noms à l’époque coloniale ont été Congo français puis territoire du Moyen-Congo (pour le distinguer de l’État indépendant du Congo devenu Congo belge en 1960).<o:p></o:p>

    <st1:personname productid="la République" w:st="on">La République</st1:personname> du Congo actuelle est un pays d'Afrique centrale, parfois appelé Congo-Brazzaville pour le différencier d'avec <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République démocratique du Congo (appelée Congo-Kinshasa pour la même raison). <st1:personname productid="la République" w:st="on">La République</st1:personname> du Congo a aussi été connue sous le nom de République populaire du Congo de 1969 à 1992 avant de reprendre son nom d'origine.<o:p></o:p></st1:personname>

    Période pré-coloniale [modifier]<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    La région du Congo au moment du premier contact européen<o:p></o:p>

    Les premières sources écrites sur la région à laquelle correspond aujourd'hui le territoire de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname> du Congo sont issues des premières explorations européennes. Les Portugais s'aventurent dans le golfe de Guinée à partir de la fin du XVe siècle ; Diogo Cão atteint l'embouchure du fleuve Congo en 1482. Il effectue un nouveau voyage deux ans plus tard, au cours duquel il dit avoir remonté le cours du fleuve sur plus de cent kilomètres, jusqu'aux chutes de Yellala.<o:p></o:p>

    La colonisation française [modifier]<o:p></o:p>

    Premières explorations [modifier]<o:p></o:p>

    La colonisation française débute en 1875, date de la première expédition de Savorgnan de Brazza dans ce territoire. De 1875 à 1878, celui-ci remonte l'Ogooué, puis <st1:personname productid="la Mpassa. En" w:st="on">la Mpassa. En</st1:personname> 1880, lors d'un nouveau voyage, il rencontre le Makoko de Mbé, Iloo, un chef exerçant son autorité sur des chefs de terres autour de l'Alima et du fleuve Congo. Savorgnan de Brazza obtient par traité l'autorisation d'installer une station française à l'endroit où se trouve l'actuelle Brazzaville. En octobre 1880 le premier établissement français est donc créé, sur le site de Mfoa sur les rives du fleuve Congo. Au fur et à mesure de l'expansion coloniale, <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> dépêche des émissaires, qui obtiennent des traités similaires avec les autres chefs de terre du territoire. Les premiers missionnaires s'installent dans la région en 1883, à Linzolo (environ <st1:metricconverter productid="30 kilomètres" w:st="on">30 kilomètres</st1:metricconverter> au sud de Brazzaville) et Loango (au nord de l'actuelle Pointe-Noire. Un vicariat apostolique du Congo français est créé en 1886, avec à sa tête Mgr Carrie. En 1903, le Congo Français devient territoire du Moyen-Congo.<o:p></o:p>

    Le territoire du Moyen-Congo [modifier]<o:p></o:p>

    En 1910, le Moyen-Congo fait partie de l'ensemble de colonies du gouvernement général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF), avec l' Oubangui-Chari, actuel Centrafrique et Tchad ; son chef-lieu est Brazzaville. À partir de ces années, le territoire du Moyen-Congo est livré aux compagnies concessionnaires, exploitant notamment le caoutchouc, le bois et d'autres produits tropicaux. Le travail forcé et les mauvais traitements infligés aux habitants de la région suscitent à plusieurs reprises d'importantes polémiques en métropole. Une commission d'enquête est mise en place, mais elle ne publie jamais ses conclusions. Les compagnies concessionnaires qui sont à l'origine de cette exploitation sont, pour les plus importantes : <st1:personname productid="la SCKN. Société" w:st="on">la SCKN. Société</st1:personname> concessionnaire du Kouilou-Niari, <st1:personname productid="la C.C" w:st="on">la C.C</st1:personname>.S.O. Compagnie Concessionnaire de <st1:personname productid="la Sangha-Oubangui" w:st="on">la Sangha-Oubangui</st1:personname>, <st1:personname productid="la CFAO. Comptoirs" w:st="on">la CFAO. Comptoirs</st1:personname> Français de l'Afrique Occidentale, <st1:personname productid="la SHO-Congo Société" w:st="on">la SHO-Congo Société</st1:personname> de Haut-Ogoué et du Congo...<o:p></o:p>


    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    L'Afrique-Équatoriale française<o:p></o:p>

    En 1910, Pointe-Noire devient capitale du Moyen-Congo, tandis que Brazzaville est capitale de l'Afrique équatoriale française. En 1911 une première mission hydrographique à partir du Gabon, dirigée par le lieutenant de vaisseau Audoin, est lancée, pour le tracé d'un chemin de fer en Afrique centrale, de Brazzaville, et qui arriverait à Libreville.<o:p></o:p>

    Ce chemin doit permettre l'évacuation des matières premières des territoires de l'AEF sans trop de difficultés. Une autre possibilité de tracé est évoquée par le détracteur de l'arrivée à Libreville, deux arguments à leur avantage, tracé long, et manque d'eaux profondes à Libreville. Le tracé au sud offre la possibilité de deux baies en eaux profondes et d'être le plus court possible. Il ne reste qu'à choisir entre Punta Negra - aujourd'hui Pointe-Noire et pointe indienne. Le 13 juillet 1914, est signé le décret autorisant la construction du chemin de fer et de ses deux ports Brazzaville sur le fleuve et Punta Negra sur la mer. Le site de Punta Negra est choisi pour le port en mer.<o:p></o:p>

    En 1921, est donné le premier coup de pioche des travaux de la construction du chemin de fer et de ses ports par le gouverneur général Victor Augagneur.<o:p></o:p>

    Le bureau régional pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la santé s'installe à Brazzaville en 1952.<o:p></o:p>

    Vers l'indépendance [<o:p></o:p>

    Les premières élections municipales ont lieu en 1956 ; l'abbé Fulbert Youlou est élu maire de Brazzaville, et Stéphane Tchitchelle maire de Pointe-Noire. L'idée de l'indépendance fait son chemin, notamment grâce à l'influence du matsouanisme sur les milieux politiques laris du Pool (l'abbé Youlou revendique l'héritage d'André Matsoua), même si, comme dans le reste de l'Afrique équatoriale française, elle est moins avancée qu'en Afrique occidentale. En novembre 1958, à la suite de la loi-cadre de Gaston Defferre de 1956, le territoire du Moyen-Congo devient la république du Congo ; elle est dotée de l'autonomie, mais non de l'indépendance. Le Congo se prononce pour l'entrée dans <st1:personname productid="la Communauté" w:st="on">la Communauté</st1:personname>, et l'Assemblée nouvellement élue transfère la capitale à Brazzaville.<o:p></o:p>

    <st1:personname productid="la République" w:st="on">La République</st1:personname> du Congo de 1960 à 1992 [<o:p></o:p>

    Les premières années du Congo indépendant [<o:p></o:p>

    Le 15 août 1960, le Congo accède à l'indépendance, comme la plupart des pays colonisés de l'Afrique noire sous domination française en Afrique, d’abord sous le nom officiel de « République congolaise » jusqu’en 1965 (pour la distinguer de la première « République du Congo », ex-Congo belge devenu indépendant peu avant la même année). Depuis cette période de confusion, les deux pays seront informellement mais couramment désignés avec le nom de leurs capitales respectives (Congo-Brazzaville pour l’ancien Congo français au nord-ouest du fleuve, et Congo-Kinshasa pour l’ancien Congo belge), d’autant que le nom des deux pays a changé plusieurs fois.<o:p></o:p>

    En <st1:metricconverter productid="1960, l" w:st="on">1960, l</st1:metricconverter>'abbé Fulbert Youlou, alors premier ministre, devient le premier Président de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname> du Congo. Il reste à ce poste jusqu'en 1963. Au cours des événements des 13, 14 et 15 août 1963 - ces journées sont appelées les « Trois Glorieuses » - l'abbé Youlou, est contraint à la démission sous la pression des syndicalistes. Le général de Gaulle ne le soutient pas à cette occasion - alors que l'armée française intervient six mois plus tard pour rétablir Léon Mba à la tête du Gabon.<o:p></o:p>

    De 1963 à 1968, Alphonse Massamba-Débat remplace l'abbé Youlou à la tête de l'État ; celui-ci, avec son équipe gouvernementale formée en grande partie dans les écoles occidentales, se rapproche de <st1:personname productid="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:personname> communiste en matière de politique internationale, et se prononce en faveur du socialisme. Le président utilise l'expression de « socialisme bantou », instaure un parti unique, et abandonne le pluralisme politique. Pascal Lissouba puis Ambroise Noumazalaye sont Premiers ministres. Beaucoup des cadres politiques de l'époque sont fascinés par le socialisme scientifique ; mots d'ordre et articles de presse s'inspirent du style alors en usage en URSS, en Chine et dans les démocraties populaires. En témoigne ce mot d'ordre publié en une de l'hebdomadaire Etumba en juin-juillet 1968 :<o:p></o:p>

    «  <o:p></o:p>

    Que ceux qui se sont infiltrés dans les rangs des comités révolutionnaires pour se servir et non pour servir le peuple tremblent. Car le châtiment de ce même peuple les attend au tournant.<o:p></o:p>

    Que ceux qui ont été portés aux comités révolutionnaires par la confiance des militants continuent comme par le passé à travailler sans relâche pour la cause de tous avec abnégation et désintéressement et le peuple lui-même saura reconnaître leurs mérites[2].<o:p></o:p>

     »<o:p></o:p>

    La politique économique privilégie les sociétés d'État en matières d'équipement (logement, etc.) et les sociétés mixtes. Le secteur privé reste toujours très puissant par le biais des sociétés étrangères, notamment <st1:personname productid="la CPC" w:st="on">la CPC</st1:personname> (Compagnie des Potasses du Congo), ELF-Congo dans le secteur du pétrole, et plusieurs sociétés d'exploitation du bois, qui représente la première ressource budgétaire.<o:p></o:p>

    En 1965, des Brazzavillois expulsés de Kinshasa par le gouvernement de Moïse Tshombe reviennent au Congo. À cette date, la voisine « République du Congo » (à Kinshasa) devient la première « République démocratique du Congo » par décision présidentielle (dans une quête de légitimité et « d’authenticité »), et la « République congolaise » (ex-Congo français au nord-ouest du fleuve Congo) gardera pour elle le nom de « République du Congo » ce qui ajoutera à la confusion entre les deux pays, et entérinera pour longtemps la désignation informelle de « Congo-Brazaville »<o:p></o:p>

    Le 2 août 1968, à la suite du soulèvement de certains éléments de l'armée, Massamba-Débat est contraint de se retirer à Boko (région du Pool), son village natal, puis de donner sa démission le 4 septembre <st1:metricconverter productid="1968. L" w:st="on">1968. L</st1:metricconverter>'élément déclencheur du putsch a été l'arrestation du capitaine Marien Ngouabi, officier de l'armée congolaise connu pour ses convictions socialistes. Libéré le 31 juillet par un groupe de parachutistes, celui-ci crée le 2 août le CNR (Conseil national de <st1:personname productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:personname>), dont il prend la tête. Le capitaine Alfred Raoul, proche de ce dernier, fait fonction de chef de l'État jusqu'à ce que le CNR s'autoproclame « organe suprême de l'État » le 31 décembre 1968. À partir de cette date, Marien Ngouabi, qui s'est entretemps promu au grade de commandant, est chef de l'État congolais.<o:p></o:p>

    La république populaire du Congo <o:p></o:p>

    Le 31 décembre 1968, le capitaine Marien Ngouabi devient président du Congo, celui-ci réaffirmant l'option socialiste du pays. le Congo connaît sa deuxième république, cette fois une république populaire. L'administration est centralisée à Brazzaville, les principaux postes sont occupés par les cadres du Parti congolais du travail (PCT), qui a tenu son congrès constitutif du 29 au 31 décembre 1969 à Brazzaville. <st1:personname productid="la République" w:st="on">La République</st1:personname> du Congo devient « République populaire du Congo[3] », elle adopte le drapeau rouge et un nouvel hymne national, Les Trois Glorieuses, qui fait référence aux trois journées de soulèvement qui avaient entraîné la chute de Fulbert Youlou en août 1963.<o:p></o:p>

    Le régime est instable et doit faire face à de nombreuses tentatives de coup d'État : à la tête d'un commando, le lieutenant Kinganga s'empare des bâtiments de la radiodiffusion et télévision congolais le 23 mars 1970, avant d'être abattu ; le 22 février 1972, le lieutenant Ange Diawara tente de prendre le contrôle de Brazzaville, avant de prendre le maquis dans la région du Pool, où il résiste au pouvoir jusqu'au printemps 1973. De nombreuses vagues d'arrestations touchent les personnalités soupçonnées d'être impliquées dans ces tentatives, notamment l'ancien Premier ministre Pascal Lissouba, arrêté à plusieurs reprises, notamment à l'occasion des grèves de 1976 à Brazzaville et de l'assassinat de Marien Ngouabi en 1977.<o:p></o:p>

    Au cours de cette période, le Congo reste dépendant de l'extérieur, en particulier en ce qui concerne les produits alimentaires et manufacturés ; son économie repose sur les exportations de matières premières brutes (bois, potasses, pétrole, fer, etc.). Les ressources pétrolières restent modestes, et le pays est loin d'atteindre la prospérité relative du Gabon voisin.<o:p></o:p>

    Le 18 mars 1977, le président Marien Ngouabi est assassiné dans sa résidence. Dans les jours qui suivent, le cardinal Émile Biayenda, archevêque de Brazzaville (le 22 mars) et l'ancien président de <st1:personname productid="la République Alphonse" w:st="on">la République Alphonse Massamba-Débat sont également assassinés. Le 5 avril 1977, le colonel Joachim Yhombi-Opango, devient président de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname>, et ce jusqu'en février 1979.<o:p></o:p></st1:personname>

    Le 5 février 1979, le colonel Denis Sassou Nguesso, prend le pouvoir ; il qualifie par la suite son coup d'État de « riposte résolue de l'ensemble des forces de gauche de notre pays contre le courant droitier », visant à rompre avec « la politique d'irresponsabilité, de démission nationale, d'obscurantisme et d'aplatissement devant l'impérialisme des éléments de la bourgeoisie bureaucratique[ ». Il reste au pouvoir jusqu'en août 1992. D'une manière générale, les successeurs de Ngouabi ne modifient guère la gestion des affaires de l'État, qui reste fondée sur le monopartisme et la centralisation de l'activité politique et administrative (système dit « Obumitri » pour « oligarchie, bureaucratie, militarisme et tribalisme »). Denis Sassou-Nguesso se pose en seul héritier légitime de Marien Ngouabi, la presse gouvernementale (notamment le journal Etumba) le présentant comme le mokitani ya Marien Ngouabi (« digne successeur de Marien Ngouabi » en lingala).<o:p></o:p>

    Les tensions s'accentuent à la fin de la première présidence de Sassou-Nguesso, en particulier après l'adoption d'un plan d'ajustement structurel en juin 1985, la dette extérieure du Congo étant devenu impossible à maîtriser. Des émeutes lycéennes se produisent les 9 et 11 novembre 1985. Mais le régime ne commence réellement à perdre le contrôle de la situation qu'au milieu de l'année 1990. <st1:personname productid="La Confédération" w:st="on">La Confédération</st1:personname> syndicale congolaise (CSC) présidée par Jean-Michel Bokamba-Yangouma, s'oppose à un projet d'abaissement de l'âge de la retraite des fonctionnaires de 60 à 55 ans, et se détache peu à peu du parti unique. Elle prend son indépendance le 16 septembre 1990. La fin de l'année est marquée par de nombreuses grèves.<o:p></o:p>

    Le Congo depuis 1991 [<o:p></o:p>

    <st1:personname productid="La Conférence" w:st="on">La Conférence</st1:personname> nationale souveraine (CNS)<o:p></o:p>

    <st1:personname productid="La Conférence" w:st="on">La Conférence</st1:personname> nationale s'ouvre en février 1991, et se proclame immédiatement souveraine. Elle est présidée par l'évêque d'Owando, Mgr Ernest Kombo. Y siègent des représentants de l'État, de partis politiques et d'associations de la société civile. Le président Sassou-Nguesso se voit retirer la plupart de ses prérogatives, mais n'est pas destitué. Un Conseil supérieur de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname> (CSR) remplace l'Assemblée nationale populaire.<o:p></o:p>

    Une nouvelle constitution est approuvée par référendum le 15 mars 1992, avec 96,3 % de oui. <st1:personname productid="la République" w:st="on">La République</st1:personname> populaire du Congo redevient « République du Congo », la question de distinction avec le Zaïre voisin n’étant plus pertinente non plus. La désignation informelle du pays « Congo-Brazzaville » est cependant réapparue en 1997 lorsque le Zaïre voisin a repris aussi officiellement son ancien nom de « République démocratique du Congo » à la fin du régime de Mobutu, causant des disputes diplomatiques entre les deux pays au sujet de l’appropriation du nom (pourtant légitime historiquement et géographiquement) repris par l’ex-Zaïre (qui a voulu même aussi reprendre le nom Congo sans qualificatif, une requête maintenant abandonnée).<o:p></o:p>

    Dans la foulée de l'adoption de la nouvelle constitution se tiennent les différentes scrutins : municipal et régional en mai 1992, législatif en juin-juillet. Lors des législatives, l'UPADS (Union panafricaine pour la démocratie sociale) de Pascal Lissouba arrive en tête devant le MCDDI (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral) de Bernard Kolélas et le PCT. Lors de l'élection présidentielle, en août, Pascal Lissouba et Bernard Kolélas passent le premier tour avec respectivement 35,9 et 20,3 % des voix. Denis Sassou-Nguesso arrive en troisième position avec 16,9 % des voix ; au deuxième tour, il apporte son soutien à Pascal Lissouba, qui est élu avec 61,3 % des suffrages contre 38,7 % à Bernard Kolélas.<o:p></o:p>

    Les années Lissouba [<o:p></o:p>

    Lors des pourparlers en vue de la constitution du gouvernement, Lissouba propose à son allié Sassou trois ministères, dont l'Agriculture et les Sports. Cette offre est jugée insuffisante par Sassou, qui exige que ses trois poulains, Grégoire Lefouoba, Isidore Mvouba et François Ibovi, la refusent.<o:p></o:p>

    Malgré cette interdiction, Grégoire Lefouoba fait défection et accepte le poste de ministre de l'agriculture. Maurice-Stéphane Bongho Nouarra (UPADS) est Premier ministre. Sassou change alors de camp et s'allie à Bernard Kolélas, l'infortuné du 2e tour de l'élection présidentiel. C'est le début d'un bras de fer entre d'un côté le président Lissouba et de l'autre la nouvelle alliance de l'opposition sous le label URD-PCT et apparentés. Cette nouvelle coalition majoritaire à l'Assemblée vote une motion de censure contre le gouvernement en place qui tombe. Lissouba doit dissoudre l'Assemblée. Des manifestations ont lieu : trois personnes succombent à des tirs de police (fusillade dite « du Centre culturel français ». En décembre, Claude Antoine Da Costa (UPADS) forme un nouveau gouvernement.<o:p></o:p>

    L'opposition URD-PCT conteste le résultat du premier tour des élections législatives de mai-juin 1993 et perturbe le deuxième tour, qui ne peut se tenir dans toutes les circonscriptions. C'est le début d'affrontements armés. Sassou fournit une aide logistique conséquente à Kolelas qui crée une milice de Ninjas (ces miliciens pour la plupart sont issus du Pool, un département du sud ; on parlera de "Ninjas de Kolélas"). Sassou de son côté continue à s'aider de la milice des Cobras du PCT. Lissouba, qui constate que l'armée refuse d'affronter les Ninjas, crée la milice des Cocoyes. Jacques Yhombi-Opango est nommé Premier ministre en juin.<o:p></o:p>

    En juillet 1993, les Cocoyes et les Ninjas s'affrontent dans les quartiers sud de Brazzaville (Bacongo, quartier d'origine de plusieurs habitants du Pool). C'est le premier affrontement civil. En 1994, dans un souci d'apaisement, Kolélas intègre le gouvernement, comme "opposition constructive". En mai-juin 1994, une loi dite de décentralisation est votée, consacrant ainsi l'autonomie de gestion reconnue dans la constitution de mars 1992.<o:p></o:p>

    Sassou est hostile au compromis d'« opposition constructive » et met à profit cette période pour préparer un coup d'État : de 1995 à 1997, il voyage beaucoup entre sa région d'origine (Oyo, dans la région de <st1:personname productid="la Cuvette" w:st="on">la Cuvette</st1:personname>), le Gabon et <st1:personname productid="la France. Il" w:st="on">la France. Il</st1:personname> rencontre dans le nord de nombreux réfugiés, civils et militaires, d'origine rwandaise (dont les miliciens "Hutu Power"). Ceux-ci, arrivés avec le HCR, ont même créé leurs propres villages dans divers endroits. Sassou en intègre certains au sein de sa milice Cobra, en tant qu'instructeurs. Des réfugiés civils rwandais sont formés aux combats. En parallèle, Sassou continue à recevoir des armes depuis plusieurs pays voisins (Gabon, Angola).<o:p></o:p>

    En 1997, Sassou veut entrer dans une ville du nord, Owando, sur une chaise à porteur traditionnelle réservée aux dignitaires locaux. Les villageois s'y opposent. Les Cobras, présents, ouvrent le feu et font plusieurs morts. Sur la route de Brazzaville, Sassou s'arrête à Oyo où il continue à faire massacrer les fuyants d'Owando.<o:p></o:p>

    Le 5 juin 1997, des militaires gouvernementaux entourent la résidence de Sassou à Brazzaville, sur mandat d'amener du procureur d'Owando contre deux officiers impliqués dans les violences des semaines précédentes. Sassou déploie alors un impressionnant armement (chars légers, canons) et ses troupes combattent l'armée congolaise.<o:p></o:p>

    Le 15 octobre 1997 la guerre civile du Congo voit la victoire de Denis Sassou-Nguesso, aidé par des troupes angolaises. Il abroge la constitution de 1992.<o:p></o:p>

    Le retour de Denis Sassou-Nguesso [<o:p></o:p>

    Après une période de relatif apaisement, le président Sassou met en place des instances provisoires de gouvernement, notamment le Conseil national de transition (CNT). Le conflit reprend à la fin de l'été 1998. La population des quartiers sud de Brazzaville doit fuir en décembre 1998 ; l'armée y mène ensuite une opération de « nettoyage » qui fait de nombreuses victimes.<o:p></o:p>

    Le pouvoir ne reprend le contrôle de la quasi-totalité du territoire qu'à l'automne 1999 ; une partie du Pool reste aux mains de la rébellion. À la fin de l'année, Sassou-Nguesso tente de relancer une politique dite de réconciliation nationale. Il signe des accords avec <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname> démocratique du Congo et le HCR pour le retour des réfugiés qui avaient fui la guerre civile en se réfugiant à Kinshasa. Au cours de ces retours, plusieurs centaines de disparitions ont été constatées par les familles et les observateurs internationaux. De nombreux réfugiés ont été exécutés par les forces de sécurité congolaises : c'est « l'affaire des disparus du Beach ». Le chiffre de 353 disparus est évoqué.<o:p></o:p>

    En 2002 est adopté une nouvelle constitution supprimant le poste de premier ministre, renforçant les pouvoirs du président de la république. Le président est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable une seul fois. La même année a lieu l'élection du président de la république ; Denis Sassou-Nguesso est reconduit à son poste.<o:p></o:p>

    Le Congo depuis 2002 [<o:p></o:p>

    Le septennat de Denis Sassou-Nguesso de 2002 à 2009 est marqué par le retour à la paix civile, même si des troubles subsistent dans l'Ouest du Pool. La flambée des cours du pétrole enrichit considérablement l'État, dont le budget annuel dépasse pour la première fois les 1000 milliards de francs CFA. De nombreux projets de construction d'infrastructures sont entrepris (port de Pointe-Noire, autoroute Pointe-Noire - Brazzaville...) en coopération avec des États et entreprises étrangers (France, Chine...).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires