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    De charybde en scylla : une probable géhenne pour le Congo.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    La fièvre de la présidentielle imminente s’est saisie des différents acteurs politiques congolais encore dans la course. Ici et là, on affûte les armes, au figuré comme au propre. C’est que, sous nos cieux de pays sous développés économiquement et mentalement, les échéances électorales sont avant tout, des rendez-vous avec la belligérance : menaces, jurons, armes, proclamation anticipée des résultats, atmosphères d’inquiétude, cris dans la nuit striées de revendications et de protestations, policiers tirant sur des foules aux mains nues, un dictateur tricheur (comme en savent fabriquer les tropiques), le regard illuminé, en appelant à l’extermination de l’ennemi pour la défense de la légalité républicaine et de la patrie en danger ; puis, après les massacres, tendant la main à l’opposition pour la composition d’un « Gouvernement de Réconciliation nationale » ou de « large ouverture » (encore des nègreries). Au bout de la chaîne, une Communauté internationale lasse de tous ces mauvais scénarios nègres…<o:p></o:p>

    Voilà ce que sont que les élections, en Afrique ― l’Afrique noire, précisément. A quelques jours de l’hypothétique consultation majeure, un seul scenario semble s’ imposer au Congo.  Sassou  s’apprête, une fois de plus  à réaliser un des coups de force dont il a le secret, au nez et à la barbe des congolais. <o:p></o:p>

    En tout état de cause, si elle a lieu, on aura droit à   une consultation tendue, crispante, présage d’une élection calamiteuse et inévitablement conflictuelle. Une élection dangereuse surtout, qui s’offre à mes yeux comme un tragique rendez-vous de l’apocalypse. S’installera  alors une amère réalité plutôt qu’une caricature méprisante. Un seul mot décrit la situation congolaise : kafkaïenne. Car elles ont été kafkaïennes ces négociations   qui auraient pu mettre en place les conditions d’une élection juste et transparente, et qui se sont transformées en monologue. <o:p></o:p>

    Kafkaïenne également la manière dont Ange Edouard Poungui, representant du plus grand parti de l’opposition, a été écarté de la course à la présidentielle. Invalidation éffectuée sur la base d’une constitution que Monsieur  Sassou bafoue régulièrement. Là où le bât blesse c’est qu’ayant travaillé pendant longtemps  avec Sassou, à moins d’être dans un rôle dont l’Histoire donnera la véritable signification, telle qu’elle était ficellée,  la décision du rejet de cette candidature était plus ou moins attendue. Quel risque pour le plus grand parti de l’opposition? <o:p></o:p>

    Kafkaïennes les hésitations  de l’opposition quand elle donne l’impression de se complaire  dans une déconcertante  stratégie qui consiste à tirer à hue et à dia  en dispersant les forces. Elle va manifestement se retrouver le 12 juillet 2009 sans grand levier pour avoir raison de l’homme fort du Congo.<o:p></o:p>

    De meme, le climat actuel est d’autant plus kafkaïen  qu’à quelques jours du scrutin, ni Mathias Dzon, ni Kinfouissa  ni un autre candidat de l’opposition ne nous donne  une quelconque assurance sur l’éventualité d’une alternance.  Tout converge vers la pérennité dictatoriale avec son lot de désillusions et de carrières briseés par un seul homme.<o:p></o:p>

    Ce qui est extraordinaire, c’est ce sentiment insidueusement distillé aux tréfonds de la société congolaise  et qui véhicule une maladive résignation : les dés seraient déja pipés. Mais diable, jusqu’à quand continuerons nous à boire le liquide nauséabond de l’oyocratie ?<o:p></o:p>

    L’espoir qu’aurait apporté un homme neuf,   à l’issue  d’une élection juste et transparente est subtilement dérobé  par ce régime qui a toujours étalé son incompétence dans toute sa laideur. <o:p></o:p>

    Dans une déconcertante soumission à leur triste sort, les uns et autres  se positionnent déjà pour l’après scrutin. Comment exister auprès du distributeurs  des recettes pétrolières quant on sait que cette-fois, la clientèle est massive  et hétéroclite ?<o:p></o:p>

    D’ailleurs, bon nombre de candidats de l’opposition donnent l’impression de filer un discret coup de main à Sassou, tant, leur chance est insignifiante. <o:p></o:p>

    Tenez ! l’impudence de Sassou est intacte et chaque fois, il martyrise ses adversaires pour les appeler ensuite à ses côtés quand il les aura psychologiquement vaincus, avec à la clé un asservissement assuré. Le cas Kolelas fait école.<o:p></o:p>

    Une candidature me laisse pantois. Celle du capitaine Pandi Ngouari par exemple,  cet officier accusé à tort  d’avoir voulu fomenter un coup d’Etat dans l’affaire des armes de Bifouiti  et qui a été longtemps séquestré dans les geôles de Sassou n’a jamais été jugé. Contre toute attente, il  jouit quand même de tous ses droits pour se présenter à une élection majeure. Le soupçon d’un deal entre lui et Sassou pour la mise en place de cette candidature,  pèse dans le ciel du marigot politique congolais, déjà assombri par la corruption et le gangstérisme politique.   <o:p></o:p>

    Pour donner l’impression d’une compétition que Sassou aura gagnée en toute élégance face à de nombreux candidats, les officines  de Mpila ont conçu ces candidatures  de « faire- valoir ».  Mais pourquoi tant de mal ? La réponse est simple : pour réussir son scénario, mieux vaut avoir beaucoup de figurants  pour semer le doute dans l’esprit de  communauté internationale, quand il s’agira de donner son avis sur cette élection à la soviétique. En lui, se côtoient Kafka et Machiavel.<o:p></o:p>

    Peut-être que la conscience de courir à sa perte inspirerait à l’opposition des solutions de sagesse et de bon sens. Pour le moment, il faut le reconnaître, dût notre amour propre en souffrir, l’opposition congolaise ne ménage aucun effort pour la maintien de Sassou aux affaires. <o:p></o:p>

    Disons-le sans circonlocutions : « Tout  peuple a les dirigeants qu’il mérite » nous rappelle d’adage courant. Si le souverain primaire qui est le peuple congolais était persuadé de ne pas mériter cette dictature moyenâgeuse, alors « le sursaut national » que le Général Ngouolondélé appelle de tous ses vœux le 12 juillet 2009, constituera l’ultime rempart pour conjurer la géhenne.<o:p></o:p>

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    Djess dia moungouansi<o:p></o:p>

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    Le blog de Djess<o:p></o:p>

    http://demainlecongo.oldiblog.com<o:p></o:p>

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