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      Le système Sassou ou le festival des hyènes.

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    Au fil des  jours, le Congo devient ce pays où s’agglutinent tous les périls : ethnique, tant les 3 millions de congolais constituent moins une nation qu’une mosaïque, le système Sassou  met en place des obstacles à une harmonisation interne d’éléments qu’il rend de plus en plus irréconciliables ; religieux, avec la prolifération des églises de réveil qui ont à l’heure actuelle pignon sur rue et qui, en se substituant  à l’Etat en organisant des thérapies de groupe alors qu’elles devaient être  formalisées dans un programme lisible, avec des professionnels de la psychothérapie, de la psychanalyse, de la psychiatrie etc. ; sanitaire, avec des  pandémies sans précédent  qui anéantissent des populations  déjà désemparées ; idéologique enfin,  avec cette paranoïa obsidionale qui a toujours poussé Sassou  dans cette obsession de la sécurité en relayant au second plan des priorités ( l’eau, l’électricité, les soins pour tous) au demeurant plus pressantes.<o:p></o:p>

    Le Congo actuel se résume dans   la métaphore d’un gentil animal de compagnie, victime des fauves de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Nouvelle Esperance" w:st="on">la Nouvelle Esperance</st1:PersonName> et dont la décomposition avancée mobilise tous les ayants droits de la chaîne alimentaire, au premier rang desquels on trouve les hyènes. Par conséquent, le clan Sassou nous propose sans vergogne,  un lugubre  festival des hyènes où les seuls critères de sélection des  invités d’honneur est, me  semble-t-il le  nombre  de leurs casseroles. C’est pourquoi, Maurel Kihouzou et Willy Matsanga, pour ne citer qu’eux, redoutables ex-miliciens, occupent, contre toute attente, respectivement les postes de Maire de Makélékélé et député à l’Assemblée croupion. Dans quel pays autre que le  Congo ces deux comparses pouvaient –ils rêver  d’une carrière politique  avec un passé qui est le leur ?  La justification est très vite trouvée «  est ce que yo obunda ? » (As-tu participé à la conquête du pouvoir par les armes ?)<o:p></o:p>

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    Une telle ambiance  aboutit à tout le moins à un étrange cocktail - un mot qui définit des boissons propices à l'ivresse ou bien des bombes incendiaires. Les citoyens sont démobilisés et incités à l'apathie politique ou éventuellement mobilisés suivant des canaux exclusifs et contraignants qui les condamnent à la médiocrité. Et comme un vol de feuilles mortes, les doutes qui planent sur la politique menée par Sassou depuis une décennie se transforment en cauchemar. <o:p></o:p>

    Sa pratique du pouvoir nous édifie chaque jour sur les  intentions  qu’il a pour notre pays : vouloir en faire un véritable far West,  où,  sur fond de recettes pétrolières exorbitantes, il se complairait  à nommer aux postes de responsabilité, tous ceux qui se sont distingués dans les  assassinats ou dans les détournements des deniers publics. La « prime à la médiocrité » est devenue la norme et la promotion de la vertu renvoyée aux calendes grecques.<o:p></o:p>

    Ont de plus en plus  grâce à ses yeux, tous ceux qui,  de loin ou de près ont éloigné tout espoir  d’une pérennité démocratique. Dans cet eldorado, en dehors des bandits de grand chemin qui tirent leur épingle du jeu, des « sinistres cobras » qui ont tout bonnement et à tour de bras, ôté la vie à leurs compatriotes se voient récompenser par des postes à responsabilité.<o:p></o:p>

    Certains ministres, au parcours jalonné par les cadavres d’innocents congolais, sont depuis lors, des hommes d’affaires qui, compte tenu de leur culture du gaspillage, n’arrivent à financer leur bilan que par les recettes pétrolières indûment détournées au contribuable congolais.<o:p></o:p>

    L’exercice d’un tel pouvoir  se fonde de plus en plus sur la personnalisation, la coercition et l'attaque des libertés qui affaiblit toutes les institutions. Cet « excès d'autorité » ou ce refus de contre-pouvoirs vide de leur substance les fondements mêmes de la « bonne gouvernance » que sont la participation, la transparence, le contrôle et la reddition des comptes (accountability). Il favorise la montée de la corruption, de la prédation, des circuits parallèles, de l'imprévisibilité de la justice, le non respect des contrats, l'atteinte aux droits de propriété, l'inefficacité, voire le détournement des fonctions de l'Administration. Siphonner les recettes du pétrole par le système mafieux de <st1:PersonName ProductID="la Banque" w:st="on">la SNPC</st1:PersonName>  assombrit l’avenir de tout un pays et débouche sur ce qu'une institution telle que <st1:PersonName ProductID="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:PersonName> mondiale appelle le « déficit d'investissement » de ces dernières années, avec son corollaire, le freinage de la croissance et la propagation d’une pauvreté massive. <o:p></o:p>

    Le  propre des dictatures est de s'établir et de se maintenir par la violence, leur mépris des lois, comme on le voit chaque jour sous Sassou III,  il se caractérise par sa perception comme un type de gouvernement exceptionnel, sa prohibition pure et simple des partis et syndicats lorsqu'ils ne sont pas de collaboration. <o:p></o:p>

    De fait et dans les faits, nous assistons à une authentique « dictature constitutionnelle », un régime dans lequel  les actes du parlement n’ont aucune incidence sur la vie du pays, un régime dans lequel au mépris de toutes les règles qui régissent la bonne gouvernance, et par la volonté du Prince, ceux qui font allégeance en tournant le dos à  la probité morale sont au soleil et ne daignent même pas s’indigner  par la face hideuse, pourtant saillante,  représentée par la misère effroyable qui est devenue le lot quotidien du congolais. Ce n’est plus un scoop : le système Sassou est fondamentalement inapte à  vulgariser  le bonheur pour tous nos compatriotes.<o:p></o:p>

    Les mauvaises habitudes ont la peau dure. « Le ledza le nua », véritable institution de la médiocrité, aura ses avocats quand il faudra l’éradiquer, mais une société qui veut aller de l’avant doit entreprendre des actions, peut-être déchirantes, qui lui permettront de jouer le rôle qu’elle doit jouer  afin que le progrès social ne soit plus qu’une simple vue de l’esprit, exclusivement réservé au clan de Mpila, mais aussi pour les 70 % des congolais qui croupissent dans le dénuement total.

    Certes, le paquebot Congo flotte toujours, malgré des décennies de houle sociale, et cette pérennité plaide pour que l'on prenne la pleine mesure des antagonistes qui courent au sein de la société congolaise. A moins que cette fois, le charivari ne soit, en fait, l'écho cacophonique de l'orchestre du Titanic...

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    On ne le dira jamais assez, nous sommes les seuls maîtres de notre destin, élevons la voix, parlons haut ! Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas rester passifs.<o:p></o:p>

    Djess dia Moungouansi

     

    Voir aussi sur :

    http://www.congo-internet.com/dossiers/dossiers.php?val=492_le+systegraveme+sassou+ou+festival+des+hyegravenes<o:p> </o:p>


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